Littérature anglophone
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Pourquoi je déteste la nature
Robert Benchley
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 25 Août 2022
- 9782374982151
C'est bien beau de chanter les louanges de la Nature, mais n'en fait-on pas un peu trop ? La Nature n'aurait-elle pas elle aussi des défauts ? Les violents orages, les blizzards bizarres, les chutes de météorites, le sable des plages qui s'infiltre partout, les pigeons malveillants et autres volatiles agressifs, les tarentules géantes et les chiens qui se mettent à parler... Autant d'épreuves pour les nerfs de n'importe quel individu sensé. Sans parler du jardinage ou de l'observation des colonies de fourmis, des occupations qui risquent fort de vous mener à la dépression.
Dans ce recueil de plus de vingt nouvelles inédites, l'humoriste du New Yorker Robert Benchley, en fervent partisan d'une écologie dubitative, remet enfin les pendules à l'heure avec la Nature !
Chroniqueur humoristique, Robert Benchley (1889-1945) publia ses textes dans les plus prestigieux magazines de son temps, de Vanity Fair au New Yorker, dont il fut un pilier avec son amie Dorothy Parker. Dès 1928, il sera l'un des premiers comiques du cinéma parlant et recevra un Oscar pour son film intitulé : Comment dormir ? Maître de l'humour décalé et absurde, admiré par ses pairs, de Stephen Leacock à Woody Allen, Benchley demeure un des écrivains américains les plus drôles du XXe siècle. -
Un bon père massacre toute sa famille à l'issue d'un Noël traditionnel, une petite fille finit le réveillon suspendue au lustre, l'oncle Edith flanque des taloches aux garnements qui n'écoutent pas ses contes stupides... Quant à Robert Benchley, il se lance dans la fabrication d'une neige artificielle (« qui causerait autant de problèmes que la neige ordinaire »), milite pour la prohibition des cartes de voeux et s'enthousiasme pour l'ajout d'un « Jour de fin d'année » au calendrier, qui permettrait de récupérer de sa cuite du Nouvel An avant de retourner au bureau.Composé de douze textes pour la plupart inédits, Pourquoi je déteste Noël est un livre salutaire à lire (et à offrir) avant Noël (pour s'y préparer), pendant Noël (pour le supporter) ou après Noël (pour s'en remettre).« Le dosage parfait entre loufoque et ironie sociale. L'humour de Benchley est plus moderne que jamais. C'est une immense référence pour moi. » (DAVID FOENKINOS)
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Les tribulations loufoques d'une famille farfelue - grand-père et chien compris - signées par l'un des maîtres de l'humour anglo-saxon
« Quand j'atteindrai quarante ans, mes facultés se seront peut-être repliées, telle la corolle des fleurs au crépuscule, me laissant incapable d'écrire mes mémoires en y mettant la dose idoine de sobre inexactitude, ou alors, étant venu à bout de la tâche, incapable d'aller les porter à mon éditeur... »
C'est donc en pleine force de l'âge, dès les années 1930 dans les pages du New Yorker, que l'auteur fait paraître Ma chienne de vie, autobiographie loufoque et illustrée racontant sa jeunesse au sein d'une famille farfelue de l'Ohio.
De l'effondrement du lit paternel à la visite nocturne de bien étranges fantômes, des lubies du chien Muggs à celles d'un grand-père frappadingue hanté par la guerre de Sécession, James Thurber transfigure les petits événements de la vie en minuscules épopées tendres, drôles et cocasses.
Écrivain et dessinateur, pilier de la rédaction du New Yorker durant plus de trente ans, James Thurber (1894-1961) fut un des grands talents de l'âge d'or du magazine, aux côtés de Robert Benchley, S. J. Perelman et Dorothy Parker.
Si les textes d'humour de Thurber sont devenus des classiques constamment réédités dans les pays anglo-saxons, son style graphique sensible et naïf, très précurseur, eut aussi un impact considérable sur le dessin minimaliste d'après-guerre, de Charles Schulz et Jules Feiffer à Sempé.
James Thurber est par ailleurs l'auteur de La Vie secrète de Walter Mitty (adapté plusieurs fois au cinéma, de Norman McLeod en 1947 à Ben Stiller en 2014) ainsi que de La Dernière Fleur, conte graphique traduit par Albert Camus (rééd. Wombat, 2018). -
Abe, Noir américain du début du XXe siècle, n'aura connu qu'une brève vie d'injustice lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en Enfer (zone USA), il constate stupéfait que les Noirs y sont privilégiés sur les Blancs pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour pour s'instruire et comprendre les racines des problèmes de son pays.
Sympathisant avec un Blanc, Dave, ex-éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens au XIXe siècle, Abe convainc le Diable de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins très différents.
Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, Un Américain en enfer attaque frontalement et de manière originale l'essence même du « rêve américain ».
Cinéaste, acteur, musicien et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. À Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il prépublie Le Chinois du XIVe illustré par Topor (Wombat, 2015). De retour aux États-Unis, il continue d'écrire et réalise plusieurs longs-métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film fondateur du cinéma de « Blaxploitation ». Âgé de 87 ans, Melvin vit aujourd'hui à New York. -
Et si les Noirs devenaient blancs, le racisme disparaîtrait-il pour autant ?Comme l'a vite appris Max Disher, jeune Noir de Harlem en ce début des années 1930, un membre de sa communauté n'a que trois alternatives : « Foutre le camp, devenir blanc ou serrer les dents. » Incapable de partir et n'appréciant guère de s'aplatir, Max va bondir sur la deuxième opportunité.En effet, grâce à Black No MoreTM, mystérieux procédé créé par un certain Dr Junius Crookman, qui permet de changer de couleur de peau en trois jours (et vingt-quatre heures seulement pour un nouveau-né !), Max et une foule de clients noirs empressés sont blanchis et peuvent ainsi s'introduire dans un monde qui leur était jusque-là interdit. Mais les Blancs sont-ils vraiment plus heureux ? Ce que Max découvre de leur société ne tarde pas à le laisser dubitatif.Roublard et opportuniste, cet anti-héros ira néanmoins au terme d'une rocambolesque aventure qui fera de lui, l'ex-Noir de Harlem, le porte-parole d'une nouvelle organisation suprématiste blanche, les Chevaliers de Nordica, des épigones du Ku Klux Klan qui s'insurgent contre la transformation de la race à grande échelle !Fable satirique grinçante, dans la lignée d'un Swift et d'un Orwell, Black No More ne se contente pas de déboulonner les mythes de la suprématie blanche et de la pureté raciale mais brocarde aussi les principaux leaders de la NAACP et de la Harlem Renaissance. Original et atypique, le roman de Schuyler nous offre un point de vue décapant sur l'hypocrisie, la démagogie et les magouilles populistes accompagnant l'obsession américaine pour la couleur de peau.
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À l'issue de la 12e Guerre mondiale, la civilisation s'est effondrée, les chiens ont quitté leurs anciens maîtres, toutes les forêts et les jardins ont été détruits et l'amour a fui le monde. Un jour, pourtant, une jeune fille découvre la dernière fleur subsistant sur terre et décide d'en prendre soin...
En 1939, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, James Thurber dessine pour sa petite fille Rosemary, âgée de 7 ans, cette émouvante « parabole en images » (véritable « roman graphique » avant l'heure), pour lui raconter les cycles de la guerre, de la paix et de l'amour, à travers la résilience d'une simple petite fleur. Un conte écologiste et pacifiste, grave et tendre, mais enjoué et d'une délicate sagesse, traduit en français en 1952 par Albert Camus. -
Au secours ! un ours est en train de me manger !
Mykle Hansen
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 7 Janvier 2014
- 9782919186372
« Vous pensez que vous avez des problèmes ? Moi, je suis en train de me faire dévorer par un ours ! Oh, mais désolé, toutes mes excuses, écoutons donc vos problèmes ! Mmm-hmm ? Alors comme ça, votre patron est méchant avec vous ? Et votre voiture vous cause des soucis ? Et vous vous inquiétez pour l'environnement ? Tiens donc ! Votre environnement vient juste de me bouffer un pied ! Je pisse mon sang sur votre environnement. Je peux donc à présent affirmer sans crainte d'être contredit que MES PROBLÈMES SONT PIRES QUE LES VÔTRES. Alors fermez-la avec vos problèmes, OK ? »
Manager tyrannique, Marv Pushkin embarque son équipe de publicitaires pour un week-end de chasse en Alaska. Alors qu'il est en train de changer une roue de son 4 x 4, un ours l'attaque. Coincé sous la voiture, la jambe broyée par le châssis, Marv se fait grignoter le pied par Monsieur l'Ours.
Une situation pour le moins inconfortable, qui plongerait plus d'un citadin dans le désespoir. Mais, grâce aux puissants analgésiques dont il ne se sépare jamais, Marv est résolu à tenir le coup en attendant les secours. S'engage alors un délirant monologue où il s'attache à démontrer la supériorité de l'Homo Sapiens sur le Plantigrade, et plus largement de la Civilisation sur la Nature, n'en déplaise aux écolos chevelus et autres thuriféraires de ce ringard de Thoreau.
Car Marv Pushkin déteste la nature, sa femme geignarde et ses lopettes de subordonnés. En revanche, il adore son Range Rover aux sièges rabattables en cuir d'Oxford, ses vêtements de marque, ses drogues aux propriétés chimiques merveilleuses, sa maîtresse Marcia du service clients, et surtout lui-même.
L'être supérieur qu'est Marv Pushkin parviendra-t-il à se tirer de ce mauvais pas - et à repartir du bon pied ?
L'Ours deviendra-t-il l'avenir de l'Homme ?
Vous le saurez en lisant cette satire hilarante, une trépidante aventure immobile aux multiples rebondissements. -
Les enfants, pour quoi faire ?
Robert Benchley, Lewis Trondheim
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 31 Octobre 2013
- 9782919186341
Du bébé vagissant à l'adolescent taciturne, Robert Benchley va tenter de percer, au fil de ces quinze textes humoristiques, le mystère de ces étranges créatures : les enfants. Il se propose ainsi de répondre, à sa manière inimitable, à certaines questions essentielles, comme « Comment porter un bébé ? » ou « Quel chien choisir pour votre garçon ? (et inversement) ». Il livrera par ailleurs aux parents anxieux et dépassés quelques conseils frappés au coin du nonsense, dont l'essentiel peut se résumer à ceci : « D'accord, un grand nombre de mères et de pères sont incapables d'élever des enfants au-delà du stade où ils arrêtent de baver, et la plupart des crimes et des problèmes sociaux actuels, selon toute probabilité, sont la faute de parents qui ont acheté des vêtements de taille dix ans à des garçons âgés de quatorze. Mais, même si l'État fonctionnait à la perfection, je ne vois pas où pourrait mener sa tentative d'éduquer les enfants, sinon au chaos. D'ailleurs, je ne vois pas où peut mener toute tentative pour éduquer les enfants, sinon au chaos. »
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L'économie, pour quoi faire ?
Robert Benchley
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 20 Octobre 2015
- 9782919186846
Véritable manuel anticrise (de morosité), L'économie, pour quoi faire ? propose douze leçons d'économie aussi loufoques que mordantes du professeur Benchley, docteur ès nonsense, témoin du krach de 1929 aux États-Unis et de ses conséquences en Europe.
Dans ce livre, Robert Benchley se penche donc sur la situation financière internationale, conseille le président Poincaré pour stabiliser le franc et tente d'inculquer le sens de l'humour aux banquiers. S'interrogeant sur l'avenir de certains petits métiers - par exemple fabricant de bateaux en bouteille ou polisseur de canon -, il analyse aussi certains marchés en pleine mutation, comme celui de la brunette parisienne ou du chameau en Australie. Questionnant la notion de réussite, il nous invite enfin à méditer sur cette formule pleine de sagesse : « Le travail est une forme de nervosité. »
Composé en quasi-totalité de textes inédits, ce recueil comprend le fameux « Rapport du trésorier », hilarant sketch « comptable » qui rendit son auteur célèbre aux États-Unis et lui ouvrit les portes de Hollywood. Animé d'une réjouissante détestation de l'économie, Benchley signe ici certains de ses textes les plus virulents. -
Tous au pôle ! journal d'expedition du commandant Robin
Wolcott Gibbs
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 3 Janvier 2019
- 9782374981406
Le commandant Robin est expédié au pôle Sud par un magnat de la presse nommé Herbst. Équipé de tout sauf du nécessaire, le navigateur se trouve embarqué dans une aventure « bipolaire » et scénarisée à son insu. Car la prétendue entreprise scientifique se révèle être une gigantesque opération publicitaire, où l'on croise de biens drôles d'oiseaux, de la starlette Cynara au pingouin alcoolique Jake.
Parodie burlesque du récit de la première expédition de Richard Byrd (1928-1930), Tous au pôle ! s'attaque aux dérives des nouveaux médias de son époque (le cinéma et la radio) qui se mettent au service de l'information-spectacle. En ces temps de chaînes d'infos en continu et de voyages spatiaux sponsorisés, cette critique visionnaire du tourisme aventurier n'a rien perdu de son mordant.
Wolcott Gibbs (1902-1958) travailla comme éditorialiste, critique de théâtre et parodiste pour le New Yorker de 1928 jusqu'à sa mort. En plus de son roman satirique Tous au pôle ! (1931), il a publié une pièce de théâtre, Season in the Sun (grand succès à Broadway) et trois recueils d'articles humoristiques. De cet incurable misanthrope, Harold Ross, son employeur, avait coutume de dire : « Il n'aime peut-être rien, mais il sait tout faire. » -
Premier tome de l'anthologie des meilleures nouvelles de S. J. Perelman, L'OEil de l'idole regroupe vingt textes pour l'essentiel inédits où éclate le génie comique du grand humoriste américain. Perelman y fait feu de tout bois avec une drôlerie irrésistible - qu'il narre ses hilarantes pérégrinations à Hollywood ou en Malaisie, se lance dans des considérations incongrues sur les moustachus ou les collectionneurs d'araignées, s'amuse à parodier les pulps anticommunistes, les tragédies existentielles de Dostoïevski ou les detective stories de Chandler.
Comme le dit dans la préface l'un de ses fervents admirateurs : « Il n'existe aucun écrivain comique comparable à S. J. Perelman. C'est aussi simple que ça. Ses écrits dépassent même ceux de Robert Benchley, qui était l'autre véritable grand auteur humoristique et son plus proche concurrent. Aucun écrivain actuel n'égale son sens du comique, sa folie inventive, son talent narratif et l'originalité éblouissante de ses dialogues » (Woody Allen). -
Du premier politicien préhistorique, un certain Blab le Lourdaud, aux campagnes télévisées modernes, le professeur Price révèle la logique absurde du système électoraliste, qu'il pousse à l'extrême en fondant le parti « Moi d'abord ». Son credo : le pur intérêt égoïste.Invitant tous les électeurs avides à le rejoindre, il livre son programme et expose ses techniques de trucage des urnes, l'art de gérer les conférences de presse d'un candidat débile, mais aussi les manières de se défendre face à la menace des petits hommes verts...Déjà inventeur de la désopilante théorie « pro-fainéantise » de l'Évitisme (Le Cerveau à sornettes), l'humoriste loufoque Roger Price signe ici une parodie décapante de manifeste politique, sapant avec un humour absurde et acerbe les fondements de notre système.
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Mon rôle dans la chute d'Adolf Hitler
Spike Milligan
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 24 Mars 2017
- 9782374980645
« À la gare de Victoria, l'officier chargé des transports me remit un laissez-passer, une plume blanche et un portrait d'Hitler sur lequel on pouvait lire "Voici votre ennemi". Je fouillai dans tous les compartiments, mais il n'était pas dans le train... »
En septembre 1939, Spike Milligan, jeune Londonien de 21 ans, reçoit du gouvernement de Sa Gracieuse Majesté un carton l'invitant à participer à la guerre. Cramponné à son doudou, il est arraché à la douceur d'un foyer des plus loufoques et envoyé comme opérateur radio sur la côte sud de l'Angleterre ; il s'y illustre d'emblée en tentant d'abattre un avion nazi à l'aide d'une simple brique... Mais, très vite, l'artilleur Milligan préfère se prélasser sur son lit de camp, jouer de la trompette et se laisser aller aux plaisanteries et aux farces de caserne, avant d'être envoyé manu militari sur le front d'Afrique du Nord...
Avec un humour irrésistible, Spike nous décrit les personnalités, les chefs, les petites et les grandes manoeuvres de son unité indisciplinée et goguenarde, transformant le « comique troupier » en grand art.
Né en Inde, irlandais d'origine, SPIKE MILLIGAN (1918-2002) est considéré comme le plus grand auteur comique anglais de la seconde moitié du XXe siècle, aussi populaire en Grande-Bretagne qu'un Coluche ou un Desproges en France.
Jeune soldat pendant la Seconde Guerre mondiale, puis musicien dans un orchestre de jazz, il devient dans les années 1950 le scénariste et la vedette, avec Peter Sellers et Harry Secombe, du « Goon Show », émission radio déjantée de la BBC, admirée aussi bien par Marcel Gotlib que par les Monty Python (« Spike Milligan est notre Dieu à tous », dixit John Cleese).
Comédien et écrivain prolifique, auteur de nombreux pastiches (de la Bible à Robin des Bois) et de plusieurs romans (dont Le Règne hystérique de Siffoney Ier, roi d'Irlande, Wombat, 2015), il inaugurait avec Mon rôle dans la chute d'Adolf Hitler ses « Mémoires de guerre », son oeuvre la plus lue outre-Manche. Marqué à jamais par la guerre, Spike Milligan souffrira toute sa vie de dépression et laissera à sa disparition en 2002 cette fameuse épitaphe : « Je vous avais bien dit que j'étais malade ! » -
Le Règne hystérique de Siffoney Ier, roi d'Irlande
Spike Milligan
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 3 Septembre 2015
- 9782919186815
Ouvrier au cul d'une bétonnière sous la pluie d'un faubourg londonien gangréné par le National Front (dont le programme politique se résume à : « J'vais t'exploser la tronche, fumier »), Mick Siffoney serait-il en réalité un descendant des rois d'Irlande, comme son père le lui a juré, couché sur son lit de mort ?... Voilà donc la famille Siffoney au grand complet - avec femme, enfant, chien péteur et perroquet bavard (« Touche pas ta bite, matelot ! ») - qui débarque dans son village natal de Deghooleen pour reconquérir sa couronne. Comme si l'Irlande n'avait pas déjà assez de problèmes comme ça !
Car à Deghooleen on croise pêle-mêle un Hongrois exhibitionniste en situation délicate (que faire dans un camp naturiste ?), deux hindous en goguette, un policier qui se transforme la nuit en « chanteur fantôme », forçant ses victimes à l'écouter sous la menace, un cheval de course shooté à la benzocaïne kidnappant ses kidnappeurs, sans compter l'habituelle cargaison d'ivrognes, de pervers, d'arnaqueurs et de crétins patentés qui font le charme de la Perfide Albion comme de la Verte Érin. C'est le début d'une saga rocambolesque, entrecoupée des rêves de gloire héroïque de Siffoney, tout droit sortis de Sacré Graal !... Dans ce roman comique au souffle irrésistible, servi par un style pétaradant d'inventions verbales, toutes les classes sociales, ethnies et religions, tous les travers humains sont passés à la moulinette d'un humour ravageur dont les dérapages sont rattrapés in extremis par l'inimitable sens de l'absurde de l'auteur. Cocktail détonnant mêlant allègrement la misanthropie d'un Jean Yanne à la folie littéraire d'un Flann O'Brien, ce jeu de massacre, féroce et hautement réjouissant, est une lecture garantie 100 % antimorosité ! -
Donald Trump ne vous fait plus rire ? Votez Fields !
On sait depuis Ronald Reagan que les présidents américains sont parfois de mauvais acteurs. Alors pourquoi ne pas confier cette lourde tâche à un vrai clown, gentleman de surcroît ? Impôts, éducation, santé, beau sexe, affaires, spiritueux, corruption... Si vous votez Fields, en trois coups de cuiller à pot, il réglera tous vos problèmes !
Parue en 1940, cette parodie de programme électoral populiste, signée par l'un des plus grands auteurs et acteurs comiques de son temps, flingue à tout va avec un humour caustique et décapant tout à fait moderne, qui n'est pas sans évoquer un Coluche en France.
On n'en attendait pas moins de l'homme qui a déclaré un jour : « Tout le monde a besoin de croire en quelque chose. Moi, je crois que je vais reprendre une bière. »
Enfin un président qui tiendra ses promesses !
William Claude Dukenfield, dit W. C. FIELDS (1880-1946), débuta comme jongleur au music-hall avant de révéler ses talents de clown, notamment dans la fameuse troupe des Ziegfeld Follies. Scénariste et dialoguiste de la plupart de ses films, il explose dès 1930 dans le cinéma comique parlant, dont il sera, avec les Marx Brothers, l'une des grandes stars. Citons Une riche affaire, Mines de rien et Passez muscade.
Saltimbanque excentrique, misanthrope acariâtre, buveur immodéré de « spiritueux médicinaux », on lui attribue plusieurs formules restées célèbres, parmi lesquelles : « Quelqu'un qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais. »
William Claude Dukenfield, dit W. C. Fields (1880-1946), fit ses débuts comme jongleur et humoriste, intégrant la fameuse troupe des Ziegfeld Follies. Scénariste et acteur de ses propres films, il explose dès 1930 dans le cinéma comique parlant, dont il sera, avec les Marx Brothers, l'une des grandes stars. Saltimbanque excentrique et misanthrope, buveur immodéré, on lui attribue la célèbre formule : "Quelqu'un qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais." -
Ne vous fiez jamais à un chauffeur de bus nu
Jack Douglas
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 21 Janvier 2016
- 9782919186983
Dans cet ouvrage, Jack Douglas évoque à peu près tous les sujets, sauf les chauffeurs de bus. Faut-il s'en plaindre ? On y trouvera en revanche de fascinantes considérations sur l'Inde mystérieuse, l'usage des stupéfiants et les funérailles à Hollywood, ainsi que la belle histoire d'amitié entre un petit garçon et un brontosaure, une publicité pour devenir écrivain, les pérégrinations d'un chanteur folk dans la Rome antique et plusieurs sagas d'amour torrides. On y croisera aussi pêle-mêle Bongo l'éléphanteau, un certain S. Cott Gerfitzald ou encore le marquis de Sade.La présente édition reprend l'intégralité de Ne vous fiez jamais à un chauffeur de bus nu (1960), le chef-d'oeuvre loufoque de Jack Douglas, précédé d'une sélection des meilleurs textes de son premier livre, Mon frère était fils unique (1959).
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Second tome de l'anthologie des meilleurs écrits humoristiques de S. J. Perelman, Un pékin an Afrique recueille seize textes inédits parus dans le New Yorker entre 1950 et 1960, période où l'auteur est au sommet de son art.
Soit neuf nouvelles délirantes dans lesquelles Perelman joue les agents secrets mondains, pastiche un polar culinaire à la française et nous livre la surprenante correspondance entre un Pandit indien et son blanchisseur parisien, suivies d'un récit de voyage où il nous embarque dans ses trépidantes pérégrinations africaines, de Nairobi à Zanzibar, tel un Groucho Marx enfilant le costume de safari d'Ernest Hemingway - qu'il rejoindra d'ailleurs pour un finale hilarant.
On comprendra pourquoi S. J. Perelman était considéré comme le plus grand écrivain humoristique américain par nombre de ses pairs, de Dorothy Parker à Woody Allen en passant par Donald Westlake.
« Il n'existe pas d'écrivain comique comparable à S. J. Perelman. C'est aussi simple que ça. J'ai commencé à le lire pendant mon adolescence et il ne m'a jamais déçu. Aucun écrivain actuel n'égale son sens du comique, sa folie inventive, son talent narratif et l'originalité éblouissante de ses dialogues. » (Woody Allen)
« En cette époque où pullulent les humoristes, Perelman plane au-dessus de la mêlée. Il y a Monsieur Perelman... et c'est tout » (Dorothy Parker) -
Manuel érotico-culinaire judéo-japonais et comment élever des loups
Jack Douglas
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 21 Janvier 2016
- 9782919186884
Pater familias comblé, par sa charmante épouse japonaise, Reiko, ses deux fistons en bas âge, Bobby et Timothy, son puma de cent kilos, Pussycat, et bientôt ses magnifiques loups, le comique Jack Douglas s'en va vivre avec sa « petite famille », en ce début des années 1970, dans un chalet isolé au fin fond de la forêt canadienne. Sa mission : réapprendre l'autonomie à ses loups, nés en captivité, afin de leur rendre la liberté.Tel un Woody Allen propulsé sans filet dans l'univers de Croc-Blanc, Jack voit alors débarquer, attirés par l'appel de la forêt, la bande de poivrots au grand coeur de l'association écologique qu'il a lui-même fondée : un couple d'antiquaires gays, un ivrogne fou du volant, ou encore un docteur zoologue et coureur de jupons... L'expérience collective dégénère vite en aventure rocambolesque et survivaliste - une aventure où il sera question de sexe (et de zoophilie), de cuisine (et de cannibalisme), et bien sûr de l'élevage des loups !Étincelante satire des premiers « bobos » de l'écologie naissante, ce truculent récit autobiographique nous fait aussi partager, entre deux fous rires, la passion poignante d'un homme pour la vie sauvage.Musicien itinérant, pionnier du stand-up dès les années 1930, pilote de course, auteur et acteur comique, l'étonnant Jack Douglas (1908-1989) collabore en son temps avec Bob Hope, Jack Paar, Jerry Lewis et Dean Martin, ainsi que le jeune Woody Allen. Grâce à ses apparitions télévisées, son deuxième livre, Ne vous fiez jamais à un chauffeur de bus nu (exhumé par Wombat en 2012), d'un humour très novateur, devient un best-seller aux États-Unis en 1960. Peu après, quittant sa vie de patachon hollywoodien, il s'installe loin de tout avec son épouse Reiko pour élever ses enfants, ses animaux et écrire une dizaine de titres de veine comico-autobiographique, dont le présent Manuel érotico-culinaire judéo-japonais et Comment élever des loups est un fleuron.
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Le cerveau à sornettes ; traité de l'évitisme
Roger Price
- Editions Wombat
- LES INSENSES
- 2 Avril 2015
- 9782919186785
Pourquoi s'adapter alors que c'est la civilisation qui est inadaptée ? Pourquoi s'activer quand on peut l'éviter ? Et comment s'exercer à ne rien faire ? Après des années de recherches approfondies en anthropologie, en psychologie, en laboratoire et sur Mlle Patricia Delray, l'auteur fonde dans ce livre les bases d'un mouvement révolutionnaire : l'Évitisme. Il nous raconte aussi le destin tragique de Melvin Ouk, l'inventeur de la roue, pionnier du cauchemar mécaniste actuel, et nous emmène en expédition chez les sauvages blancs du Pópotan, fétichistes de l'argent... Il nous enseigne par ailleurs « Comment combattre efficacement la publicité » ou « Comment les jeunes femmes et autres types de femmes peuvent éviter les hommes qui les enquiquinent dans les lieux publics ». Hilarant manuel illustré de 80 dessins, Le Cerveau à sornettes vous convaincra de rejoindre le Mouvement !
Pamphlet anti-utilitariste virulent et chef-d'oeuvre d'humour nonsensique, pionnier « marx-brotherien » de la décroissance et du slow en plein maccarthysme, Le Cerveau à sornettes est un des livres les plus dingos de la littérature US, salué comme il se doit par l'Oulipien Georges Perec.