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Gallimard
-
La Mort de Charles le Téméraire : 5 janvier 1477
Jean-Baptiste Santamaria
- Gallimard
- Les Journées qui ont fait la France
- 5 Octobre 2023
- 9782072424786
Ce prince, qui régnait sur un vaste État, depuis la mer du Nord jusqu'au Jura, représentait un péril existentiel pour le royaume de France. Aux yeux de Louis XI, il fallait que la Bourgogne tombe pour que la monarchie poursuive son oeuvre d'unification. C'est dans les marais aux alentours de Nancy que le rêve d'empire du Téméraire est terrassé par une coalition hétéroclite de Lorrains, de Suisses et d'Alsaciens, qu'il menaçait de faire disparaître. Sa mort allait sidérer la chrétienté. Elle aura fait non seulement la France, mais l'Europe : elle consacre la prééminence française et fait émerger une nouvelle puissance rivale, celle des Habsbourg.
En reconstituant cette bataille célèbre, l'auteur met en lumière la brutalité indicible des combats, le traitement impitoyable des vaincus, les effrois, les peurs, la panique, la résilience, surtout, qui allait décider du sort des armes. C'est toute une mutation de l'art de la guerre à l'automne du Moyen Âge qui se dessine au fil des pages : le poids décisif de l'infanterie, l'usage accru des armes à feu, la contribution du renseignement à la conception de stratégies militaires de plus en plus élaborées.
La France mettra longtemps à cueillir tous les fruits de la victoire de Nancy : si elle s'empare sans coup férir du duché de Bourgogne, elle voit lui échapper les autres possessions du Téméraire. Mais la mort de ce redoutable vassal a une autre portée encore : elle signe le crépuscule des grands féodaux. Une ère nouvelle commence, qui ouvre la voie à l'essor de la monarchie absolue.
Jean-Baptiste Santamaria, maître de conférences à l'Université de Lille, est notamment l'auteur de Le Secret du prince (2018) et de Marguerite de France : Une vie de princesse capétienne au temps des Valois (2022). -
Le baptême de Clovis ; 24 décembre 505 ?
Bruno Dumézil
- Gallimard
- Les Journées qui ont fait la France
- 3 Octobre 2019
- 9782072690686
L'épisode inaugural de l'histoire de France est aussi le plus évanescent : du baptême de Clovis on ne connaît à la vérité ni le lieu, ni la date, ni les circonstances précises, ni même la portée immédiate. C'est l'écriture de l'histoire qui devait, au fil des siècles, en faire la scène originelle de notre légendaire national. Cette cérémonie bien réelle reste encore aujourd'hui recouverte d'épaisses couches de mythes et de fables.
Peut-on retrouver la véritable figure de ce "roi très glorieux" qui, au crépuscule de l'Empire romain, a épousé la foi catholique, bientôt suivi d'une partie de son peuple ? Tel est l'objet de ce livre : il explore les traces fugaces d'une Gaule en mutation entre le passé romain et la civilisation médiévale ; il convoque les ressources de l'archéologie pour approcher les hommes et les paysages que Clovis allait unifier ; il s'efforce de composer l'histoire de ce peuple franc appelé à fonder une nation chrétienne. C'est cette reconstitution qui confère à la journée lointaine où "naît la France" sa véritable dimension politique et mémorielle.
Plusieurs récits sont possibles, que cet ouvrage revisite. Autour de Clovis, mémoire et histoire souvent s'entremêlent au service de partis et de passions que chaque époque fait naître. L'irréductible part de mystère de ce baptême des origines aura ainsi contribué à son extraordinaire postérité. -
La mort de Louis XIV ; apogée et crépuscule, 1er septembre 1715
Joël Cornette
- Gallimard
- Les Journées qui ont fait la France
- 27 Août 2015
- 9782072297311
Cette journée fut la seule dont la maîtrise aura échappé au Grand Roi, lui qui se voulait l'ordonnateur tout-puissant de son royaume. Interroger la portée de la mort de Louis XIV conduit à reconsidérer ce très long règne à l'aune du projet politique que ce prince avait lui-même conçu. Ce livre donne à comprendre ce qui s'éteint avec le Roi-Soleil et ce qui va perdurer de son oeuvre.
Qu'est-ce qui fait la singulière grandeur du siècle de Louis XIV ? La gloire, le roi de guerre, l'"État machine", la fabrique d'une culture royale : ce souverain a élevé le prestige de la monarchie française au sommet de son rayonnement ; il a achevé d'installer l'appareil administratif de l'Ancien Régime en l'inscrivant dans le patrimoine génétique de nos institutions ; il a érigé les "mystères de l'État" en méthode de gouvernement et fait pénétrer l'éclat de sa figure sacrée jusque dans la plus humble chaumière.
Ce fut une ambition démesurée que les épreuves finiront par dérégler. Quel contraste entre le jeune monarque, ardent réformateur des "années Colbert", qui imprime sa marque à toutes les formes de création dans l'effervescence d'un Versailles baroque et festif, et le vieux roi éprouvé par des guerres interminables, cabré dans la dévotion en pourchassant les ennemis de la foi !
La mort de Louis XIV clôt un chapitre de l'histoire de la royauté et en ouvre un autre : à l'aube du siècle des Lumières, c'est la "manière" de ce monarque, c'est aussi une certaine conception de l'autorité, qui meurent avec lui. -
Le couronnement impérial de Charlemagne (25 décembre 800)
Robert Folz
- Gallimard
- Trente journées qui ont fait la France
- 27 Septembre 2013
- 9782072155048
C'est ´r Noël, et c'est ´r Saint-Pierre de Rome, le jour et le lieu les plus sacrés de la chrétienté occidentale : Charles, roi des Francs depuis 768 et des Lombards depuis 774, reçoit un diadcme des mains du pape Léon III, et les assistants s'écrient : '´R Charles Auguste, couronné par Dieu grand et pacifique empereur des Romains, vie et victoire!' Au faîte de sa puissance et déj´r salué comme le nouveau David, le fils de Pépin le Bref, fondateur de la dynastie carolingienne, est désormais reconnu comme le successeur de Constantin, premier empereur romain chrétien.
Cette restauration de l'Empire d'Occident, réinterprété par l'Église, est le produit d'une construction idéologique et d'une conjoncture politique dont Robert Folz restitue magistralement la réalité complexe, et parfois obscure, dans cet ouvrage devenu un classique depuis sa premicre parution. De la gencse de l'événement jusqu'´r son extinction en 877 avec Charles le Chauve, petit-fils du grand Empereur, puis ´r son exaltation avec la transfiguration d'un Charlemagne hérodsé et sanctifié, le grand médiéviste disparu donne ´r lire ce qui s'est joué d'immense pour le destin de l'Occident ce jour d'hiver de l'an 800.
Laurent Theis revient dans sa préface sur la dimension originelle de ce couronnement fondateur et sur son ombre pendant de longs siccles, en les situant dans notre savoir, et notre mémoire, du passé national. -
Verdun ; 21 février 1916
Paul Jankowski
- Gallimard
- Les Journées qui ont fait la France
- 26 Novembre 2013
- 9782072281617
Ce fut la bataille la plus longue de la Grande Guerre et l'une des plus meurtrières de l'histoire. À Verdun, le 21 février 1916,à la faveur d'un déluge d'obus et d'attaques au gaz, l'armée allemande investit le nord et l'est de la ville. Dix mois plus tard, dans un théâtre ensanglanté par 300 000 morts, le carnage durait toujours. Cette guerre-là ne devait s'achever qu'avec la guerre elle-même.
Elle sera célébrée comme le symbole de la ténacité de toute une nation. Mais la place emblématique qu'elle occupera dans la mémoire nationale recouvre des interrogations et des incertitudes longtemps occultées. Pourquoi ce lieu d'une importance stratégique douteuse et cette bataille à l'issue nettement moins décisive que d'autres ont-ils acquis un statut mémoriel sans pareil? Comment Verdun a-t-il 'fait la France' pendant - et surtout après - la guerre?
Partant de ces questions primordiales, Paul Jankowski a interrogé les sources les plus diverses, françaises et allemandes. Son ouvrage reconstitue l'événement dans la longue durée jusqu'à nos jours. Il éclaircit le mystère, toujours débattu, des motifs qui avaient poussé les Allemands à attaquer Verdun. Il analyse la logique infernale qui allait conduire les deux belligérants à perpétuer une bataille aussi meurtrière qu'elle restait indécidable. Il sonde, auprès des poilus comme des Feldgrauen, les conduites héroïques, les souffrances indicibles, les opinions, les haines, les révoltes... Il explore, enfin, les inscriptions culturelles de Verdun des deux côtés du Rhin.
Nouvelle lecture de ce 'lieu de mémoire', mais aussi nouvelle manière de faire l'histoire de la guerre. -
Le Dix-huit Brumaire (9 novembre 1799)
Patrice Gueniffey
- Gallimard
- Trente journées qui ont fait la France
- 1 Octobre 2016
- 9782072113970
"Je ne me suis jamais tant ennuyé qu'à cette vilaine guerre." Le général en chef de l'armée d'Italie soupire cela, dans sa lettre à Joséphine. Pourtant, la campagne militaire qu'il mène depuis un an lui a valu de beaux lauriers. Mais connaître la gloire à vingt-sept ans, après des victoires difficiles, ne l'empêche pas de demeurer hanté par "l'à-quoi-bon ?". Tant de risques valent-ils la peine d'être courus, et de souffrances endurées, si le rang et la notoriété acquis peuvent se trouver brusquement remis en cause par les vicissitudes de la politique à Paris ? Depuis dix ans, comme tous ses contemporains, Bonaparte a vu bien des hommes briller au zénith de la célébrité, de la popularité même, puis chuter dans l'opprobre.
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L'attentat d'Anagni
Antoine De Levis-Mirepoix
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- Trente journées qui ont fait la France
- 12 Novembre 2018
- 9782072812118
Anagni est une ancienne position stratégique, située sur un éperon rocheux qui domine la campagne romaine. Elle a été le théâtre d'une journée historique le 7 septembre 1303. Le roi de France, Philippe le Bel et le pape Boniface VIII vont alors se défier, et le conflit est aggravé par la forte personnalité des deux protagonistes. Antoine de Lévis-Mirepoix revient sur les causes et conséquences de l'Attentat d'Anagni et montre à quel point les destinées de la France et de l'Église étaient alors étroitement entremêlées.
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Waterloo, 18 juin 1815
Robert Margerit
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- Trente journées qui ont fait la France
- 12 Novembre 2018
- 9782072809484
Waterloo, 18 juin 1815 : cette bataille de sinistre mémoire a opposé l'armée française, dirigée par l'empereur Napoléon Ier, à l'armée des Alliés, dirigée par le duc de Wellington et composée de Britanniques, d'Allemands et de Néerlandais, rejointe par l'armée prussienne commandée par le maréchal Blücher. Elle s'est achevée par la défaite décisive de l'armée française. Dans la collection « Trente journées qui ont fait la France », Robert Margerit nous présente cette journée et, bien au-delà d'elle, la crise dont Waterloo fut le couronnement tragique.
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La mort de Charles le Téméraire, 5 janvier 1477
Pierre Frederix
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- Trente journées qui ont fait la France
- 15 Janvier 2019
- 9782072807855
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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La victoire de la Marne, 9 septembre 1914
Henry Contamine
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- Trente journées qui ont fait la France
- 2 Octobre 2020
- 9782072136191
Août 1914 : les troupes allemandes déferlent à travers la Belgique bousculant les armées française et britannique. C'est la retraite générale. La France est envahie. Seul un « miracle » peut la sauver de la défaite totale. Ce sera la victoire de la Marne. Henry Contamine, parti pour le Front en 1916, a, au cours de sa longue carrière universitaire, appliqué sa recherche à l'étude de la Première Guerre mondiale. Grâce à sa remarquable érudition et à une documentation souvent inédite, il est parvenu à renouveler notre vision et notre connaissance d'un événement dont les conséquences joueront un rôle essentiel dans le destin de la nation. Son ouvrage est paru en décembre 1970, dans la collection « Trente journées qui ont fait la France ».
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Le massacre de la saint-barthelemy - (24 aout 1572)
Philippe Erlanger
- Gallimard
- Trente journées qui ont fait la France
- 10 Septembre 2013
- 9782072243004
La Saint-Barthélemy a longtemps été considérée, étudiée comme une explosion du fanatisme religieux, comme l'épisode le plus dramatique des guerres fratricides qui pendant quarante années dressèrent les uns contre les autres catholiques et protestants français. La Saint-Barthélemy fut en effet cela, mais elle fut aussi bien autre chose. C'est diminuer cet événement capital, c'est en sous-estimer la portée que de ne pas le situer dans la perspective générale du XVIe siècle et de ses bouleversements politiques. C'est méconnaître également son actualité.
Les causes et les effets de la Saint-Barthélemy n'apparaissent clairement que si on les présente en fonction des vastes mouvements non seulement religieux, mais aussi diplomatiques et sociaux qui agitaient l'Europe. Dès lors l'éclairage change et les principaux acteurs de la tragédie apparaissent sous un jour nouveau.
En orientant son travail dans cette voie, Philippe Erlanger s'est imposé pour règle : ne céder à aucune des passions que ce sujet brûlant a si souvent provoquées chez les historiens. C'est avec une objectivité totale qu'il a cherché la vérité de ce drame, manifestation éclatante de la folie des hommes, tout imprégnée de l'esprit d'une époque révolutionnaire et que la nôtre aurait profit à méditer.