Le cinéma belge et le cinéma français sont à la fois proches géographiquement et linguistiquement (pour la partie francophone belge qui nous occupe), mais aussi très différents. Qu'est-ce qui caractérise les deux cinématographies et qu'est-ce qui fonde leurs distinctions ? Les liens cinématographiques entre les deux pays existaient déjà aux premiers temps du cinéma. Les artistes belges, quel que soit leur mode d'expression - c'est vrai pour la littérature, la musique, les arts plastiques, le théâtre comme le cinéma - ont toujours eu besoin d'être d'abord reconnus par la France pour être considérés et reconnus dans leur pays. La Belgique est aussi célèbre par la qualité de ses chefs opérateurs ; on parle même « d'une école belge de la photographie » !
Conseiller cinéma et responsable de la programmation cinéma du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris depuis 1992, Louis Héliot fait le lien entre les professionnels belges et français pour favoriser la production, la distribution et la diffusion des films belges francophones. Il organise plusieurs festivals dont « Le Court en dit long » - compétition de courts métrages belges ou franco-belges - et la « Quinzaine du cinéma francophone » - sélection de films en provenance des pays de la Francophonie.
Première star internationale de l'histoire du cinéma, Charlie Chaplin n'a cessé de fasciner, et ce dès l'apparition du personnage de Charlot sur les écrans, en 1914. Immédiatement les artistes, écrivains et intellectuels d'avant-garde se sont enthousiasmés pour le personnage qu'il a créé et l'ont reconnu comme l'un des leurs. Sujet iconographique et littéraire récurrent, Charlot/Chaplin est une source d'admiration et d'inspiration.
Ce livre questionne le dialogue qui s'est instauré entre la modernité de Charlot/Chaplin et celle des avant-gardes artistiques. Un dialogue qui se noue entre un petit homme avec sa moustache, sa canne, son melon, son pantalon trop large, ses godillots et sa drôle de démarche et la pointe la plus avancée de l'art de son temps.
Chargée des collections d'art moderne au Musée des Beaux-Arts de Nantes, Claire Lebossé a été la commissaire de l'exposition « Charlie Chaplin dans l'oeil des avant-gardes ».
Jose Moure est professeur en etudes cinematographiques a l'Universite de Paris 1 Pantheon-Sorbonne. Il a notamment publie Le Musical hollywoodien (avec N. T. Binh, Les Impressions Nouvelles, 2021).
La capacité de convaincre à un casting, de préparer un rôle, de collaborer non seulement avec les cinéastes mais avec les scénaristes, les responsables des costumes, des coiffures, du maquillage et de l'image, afin de livrer une part de soi à la caméra et aux spectateurs, à travers les mots ou la vision des autres, voilà ce dont il est question dans cet ouvrage. Maintes fois récompensés, les interprètes à qui nous donnons ici longuement la parole ont des visages, des corps, des voix qui font la fierté et la singularité du cinéma français actuel. Cette part de création, Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard la doivent à leur talent... et à leur travail.
Entretiens avec Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard
Il y en a qui ont fait du théâtre en attendant de pouvoir faire du cinéma. D'autres qui ont été influencés par la scène et en ont témoigné dans leurs films. D'autres encore qui se sont fait connaître par le cinéma et ont attendu longtemps avant de tenter l'expérience théâtrale. Quel que soit leur parcours, ces artistes expriment le lien profond, parfois problématique ou paradoxal qui unit cinéma et théâtre. On dit qu'au cinéma, c'est la mise en scène qui est première, alors que sur les planches, ce sont le texte et les acteurs qui règnent ; parfois, ce n'est pas si simple. Une dizaine de créateurs et créatrices de premier plan, forts de leur expérience, s'expriment ici sur les deux domaines. Deux passions qui n'en font qu'une : mettre en scène.
Ce volume a été réalisé sous la direction de N. T. Binh, Camille Bui et Jean-Paul Figasso. Il rassemble de grands entretiens inédits avec Zabou Breitman, Peter Brook, Arnaud Desplechin, Xavier Durringer, Guillaume Gallienne, Benoît Jacquot, Agnès Jaoui, Alexis Michalik et Safy Nebbou.
Qu'est-ce que le cinéma invente à partir de la vie quotidienne ? Comment les formes cinématographiques représentent-elles la dimension la plus ordinaire et la plus insaisissable de notre existence ? Du point de vue de la création artistique, on mettra en lumière ce qui s'élabore à partir de la quotidienneté : l'énumération (les listes, les séries), le travail du rythme (à travers les cycles journaliers, les jeux de répétition), les flux (le passage des heures, le vide et le plein, la circulation urbaine), l'étude des gestes et du mouvement des corps. Cette réflexion nous permettra, en dernier lieu, d'interroger les enjeux esthétiques et politiques de la mise en scène d'actions journalières, afin de mieux saisir comment le cinéma nous engage à repenser la question du quotidien.
José Moure est professeur en études cinématographiques à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma.Sarah Leperchey est maître de conférences à l'université Paris1 Panthéon-Sorbonne, où elle enseigne l'histoire et l'esthétique du cinéma. Elle a publié deux ouvrages ainsi que plusieurs articles dans des revues scientifiques (Alliage, Contre Bande). Ses recherches récentes portent sur le cinéma contemporain.
Ce livre est destiné en priorité à tous les étudiants en cinéma (plusieurs dizaines de milliers d'étudiants en France, en Belgique, au Québec...) pour qu'ils puissent savoir ce qui existe en termes d'enseignement des pratiques du cinéma à l'université.
Il n'y a en effet pas que dans les écoles de cinéma qu'on peut suivre des ateliers de scénario et faire l'expérience de la réalisation. L'association de la pratique du cinéma à l'université pose fondamentalement la question de sa transmission : en associant le penser et le faire, le regard et le geste.
L'université peut être le lieu d'une recherche artistique et théorique qui n'existe pas au sein de la profession cinématographique...
Avec les contributions de Vincent Amiel, Muriel Andrin, Alain Bergala, N.T. Binh, Fabien Boully, Nicole Brenez, Camille Bui, Baptiste Buob, Guy Chapouillé, Jean-Paul Civeyrac, Antoine de Baecque, Vincent Deville, Arthur Dreyfus, Jean-Michel Frodon, Noël Herpe, Henri-François Imbert, Paul Lacoste, Hélène Laurichesse, Serge Lalou, Serge Le Péron, Jacques Martineau, Damien Mottier, Caroline San Martin, Claire Simon, Vincent Sorrel, Lucie Szechter, Eugénie Zvonkine, Dominique Willougby.