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Les Presses de l'Université de Montréal
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Trente arpents
Ringuet
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626225
De passage à Montréal en septembre 1938, Max Fisher, directeur littéraire des Éditions Flammarion, déclare à la presse qu'il emporte avec lui à Paris le manuscrit d'un « romancier de chez vous qui a écrit un authentique chef-d'oeuvre ». C'est l'oeuvre d'un médecin montréalais, Philippe Panneton, qui publie sous le pseudonyme de Ringuet.
Rompant avec la tradition du roman de la terre instrument de la survivance nationale, Trente arpents raconte l'histoire d'un monde rural en profonde mutation, au début du XXe siècle. Publié à Paris en décembre, le roman s'impose aussitôt comme un classique de la littérature québécoise. Dantin y reconnaît « l'art exquis d'un écrivain de race » et Valdombre (Claude-Henri Grignon), « un essai brutal vers l'objectivité, la ligne drue, la ligne paysanne, la ligne droite ».
L'édition critique, par Jean Panneton, Roméo Arbour et Jean-Louis Major, éclaire la genèse de ce roman, réédité au Québec en 1942 et en 1957 puis maintes fois réimprimé. Elle en établit le texte - l'expurgeant de plus de trois cents erreurs de tous genres - et effectue le relevé des variantes à partir de dactylographies portant des corrections manuscrites de l'auteur.
Neveu de l'auteur, Jean Panneton a soutenu une thèse de doctorat à l'Université Laval et il a publié un ouvrage sur Ringuet dans la collection « Écrivains de toujours ». Roméo Arbour et Jean-Louis Major sont respectivement directeur associé et directeur du Corpus d'éditions critiques et de la Bibliothèque du Nouveau Monde. -
Les demi-civilisés
Jean-charles Harvey
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626126
Trop longtemps on n'a voulu voir en Jean-Charles Harvey qu'un écrivain d'idées, un pamphlétaire intransigeant, un libertaire révolté. Il l'a pourtant maintes fois répété, le roman vécu était chez lui le point de départ du roman fictif.
Roman à caractère souvent autobiographique, les Demi-civilisés apparaissent à la fois comme une critique de la société québécoise des années trente et une tentative pour remplacer dans notre littérature le mythe du terroir par la réalité des villes.
Étayée de nombreux documents inédits, l'édition critique situe ce roman controversé par rapport à son époque et aux autres écrits de l'auteur.
Guildo Rousseau, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, est l'auteur d'un ouvrage intitulé Jean-Charles Harvey et son oeuvre romanesque. -
La Scouine
Albert Laberge
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626102
De 1896 à 1932, Albert Laberge fut chroniqueur sportif au journal La Presse à Montréal. Mais il y fut aussi, simultanément, critique d'art. Membre de l'École littéraire de Montréal, lettré subtil, écrivain scrupuleux et discret, Laberge redit souvent la beauté de la terre de ses origines, à Beauharnois, entre Montréal et Valleyfield, mais il pratiqua une écriture naturaliste.
Jusqu'à sa mort, en 1960, à l'âge de 89 ans, l'oeuvre d'Albert Laberge ne fut connue que du cercle de ses amis. C'est surtout grâce à l'Anthologie d'Albert Laberge publiée en 1962 par Gérard Bessette que Laberge fit son entrée en littérature québécoise.
Conçu comme une série de contes et rédigé de 1899 à 1917, La Scouine, premier roman naturaliste québécois, fut publié en 1918 en édition privée, comme toutes les autres oeuvres de Laberge.
La présente édition critique dans la Bibliothèque du Nouveau Monde établit le texte définif de La Scouine, éclaire sa genèse et sa composition et y ajoute des textes intédits qu'Albert Laberge destinait à une deuxième édition du roman.
Paul Wyczynski, professeur à l'Université d'Ottawa, est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à Émile Nelligan, dont notamment une biographie et une édition critique des Poésies complètes. -
Avant le chaos
Alain Grandbois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626249
En 1945, Alain Grandbois publie un recueil de quatre nouvelles sous le titre Avant le chaos ; en 1964, à l'occasion d'une nouvelle édition, il y ajoute quatre autres nouvelles. Mais l'activité de Grandbois nouvelliste ne se limite pas à la publication d'Avant le chaos : elle semble s'être prolongée sa vie entière.
Proche de l'autobiographie, mêlant l'histoire à la fiction, Avant le chaos met en scène un narrateur cultivé, riche, jeune et beau, grand voyageur qu'on retrouve en Chine ou sur la Côte d'Azur. Les voyages racontés à la première personne dans Visages du monde ont un écho dans la trame narrative des nouvelles au décor exotique. Mais par-delà l'exotisme, Grandbois s'y livre à une véritable quête des origines.
Les nouvelles de Grandbois méritent d'être relues - ou découvertes - à travers les méandres de leur élaboration. Les nombreuses versions des textes connus témoignent d'une étonnante recherche au niveau de l'écriture. S'y ajoutent des inédits, la plupart à l'état d'ébauches, qui illustrent les voies diverses explorées par l'auteur.
Chantal Bouchard est professeure au Département de langue et littérature françaises de l'Université McGill. Elle a publié des articles sur Alain Grandbois et une édition des nouvelles londoniennes de Louis Hémon.
Nicole Deschamps est micropsychanalyste et professeure au Département d'études françaises de l'Université de Montréal. Elle a publié des études sur Sigrid Undset, Louis Hémon, Marcel Proust et Alain Grandbois ainsi qu'une édition critique de la correspondance de Louis Hémon. -
Le survenant
Germaine Guevremont
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626164
La lampe que l'on éteint et le livre que l'on referme aux accents mélancoliques de Greensleeves, quel téléspectateur né avant 1950 ne relie ces gestes au Survenant, avec un profond sentiment de nostalgie ?
Aucune oeuvre littéraire québécoise - si l'on excepte Un homme et son péché - n'a connu un succès populaire semblable à celui du Survenant de Germaine Guèvremont. Le Survenant, Angélina, Amable, Phonsine, le père Didace, ces fascinants personnages romanesques garderont à jamais les figures des comédiens qui les incarnèrent à la télévision, de 1954 à 1960. C'est que, souvent, on a « vu » le Survenant avant de l'avoir lu.
Marie-Didace, second roman de Germaine Guèvremont, n'a jamais connu la gloire du Survenant, peut-être parce qu'il en constitue la face cachée. Comment expliquer alors l'intense émotion qui s'en dégage ? Sans doute parce que Marie-Didace est traversé par la nostalgie d'un paradis perdu et que les personnages y sont hantés jusqu'à l'obsession par le souvenir du Survenant. Sans lui, le Chenal du Moine n'a plus rien que de désespérément banal. Et si le Grand-dieu-des-routes est désormais une figure inoubliable de la littérature québécoise, c'est bien sûr parce qu'il disparaît à la fin du Survenant, mais c'est surtout parce que Marie-Didace l'a transformé en mythe.
Quelques mois avant sa mort, survenue en août 1968, Germaine Guèvremont avait remis à Fides un exemplaire de l'édition de 1966 du Survenant, qu'elle avait au préalable corrigé de sa main. C'est sur cet exemplaire que se fonde l'édition critique. Le texte du Survenant et celui de Marie-Didace sont précédés chacun d'une longue introduction comprenant des aperçus biographiques renouvelés et une analyse des diverses étapes de la composition du roman, ainsi qu'elles se dégagent de la correspondance que l'auteur entretint avec le poète Alfred DesRochers. S'y trouvent également examinés les différents états du texte, depuis la dactylographie récemment découverte jusqu'à la version dite « définitive ». Chaque roman est suivi de notes linguistiques, d'un important glossaire et d'une abondante bibliographie.
Professeur titulaire de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a publié des éditions critiques du Roman de Mahomet (1977), du Couronnement de Louis (1978), de l'oeuvre lyrique de Richard de Fournival (1981), des Mémoires de Marie-Rose Girard (1989) et des chansons du trouvère Blondel de Nesle. -
Un homme et son péché
Claude-henri Grignon
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626072
Un homme et son péché est sans doute le roman québécois qui a reçu la plus grande audience populaire; le nom même de son protagoniste est passé dans le vocabulaire pour désigner un avare. Pourtant, sa faveur menaçait d'éclipser le texte, puisque ce sont ses prolongements qui, pendant plus de cinquante ans, furent les mieux connus: à la radio, au cinéma, à la télévision
L'édition critique permet de découvrir les aspects proprement littéraires de cette oeuvre en retraçant les circonstances de sa création, les modèles de ses personnages, sa réception auprès de la critique et surtout le travail énorme - mais encore insoupçonné - de correction et d'épuration apporté au texte par son auteur.
Claude-Henri Grignon, écrivait René Garneau en 1936, est « l'un des rares écrivains de chez nous dont le style n'a heureusement aucune des qualités que notre critique officielle cherche chez un auteur. Il n'est pas élégant ni harmonieux. Il est brut, primitif, direct, elliptique, près des choses qu'il veut dire ».
Antoine Sirois, spécialiste de littérature comparée, est professeur à l'Université de Sherbrooke. Yvette Francoli, chargée de cours à la même université et professeure au Cégep de Sherbrooke, prépare une bigraphie de Claude-Henri Grignon et une édition critique des Écrits critiques de Louis Dantin pour la Bibliothèque du Nouveau Monde.
Prix Gabrielle-Roy pour la critique, 1987 -
Angéline de Montbrun
Laure Conan
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760625136
En 1883, celle qui allait devenir la première femme de lettres de son pays, Laure Conan, confiait à son mentor, l'abbé H.-R. Casgrain, qu'elle éprouvait « une assez belle honte de [se] faire imprimer ». Elle était loin d'imaginer l'ampleur du succès qu'allait connaître son coup d'envoi, Angéline de Montbrun, une fascinante histoire d'amour et de mort, aux infinies ramifications. Ce premier roman de l'intériorité au Canada français devait valoir à son auteure un nom célèbre ainsi qu'une place de choix en littérature. Publié cinq fois du vivant de Laure Conan, avec des variantes importantes,
il convenait d'en donner enfin une édition définitive. Angéline de Montbrun est le cinquante et unième titre de la collection « Bibliothèque du Nouveau Monde ».
Nicole Bourbonnais a été professeure de littérature au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa pendant près de trente ans. On lui doit de nombreuses études sur des romanciers français et québécois du XXe siècle. Elle est membre d'une équipe de recherche qui se consacre, sous la direction de Christian Vandendorpe, à la constitution d'une base de récits de rêve puisés dans les littératures de langue française. -
Menaud, maître-draveur
Felix-Antoine Savard
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626546
Le cri de révolte de son héros se répercute par-delà les générations, mais, pour Félix-Antoine Savard, Menaud maître-draveur était d'abord et avant tout un texte littéraire dont il aspirait à faire une oeuvre d'art, la plus parfaite possible. La Bibliothèque du Nouveau Monde peut enfin offrir au public une édition du texte que l'écrivain lui destinait en 1967 : c'est l'aboutissement d'un travail de réécriture s'étendant sur plus de trois décennies. De la première version manuscrite à la dernière édition revue par l'auteur, on ne compte pas moins de douze états de Menaud, dont cinq sont totalement irréductibles : on les trouvera ici, commodément réunies.
Professeur de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a établi l'édition critique du Survenant et de Marie-Didace de Germaine Guèvremont, dans la BNM. Il prépare une biographie de Félix-Antoine Savard. -
Marie-Didace
Germaine Guevremont
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626355
La lampe que l'on éteint et le livre que l'on referme aux accents mélancoliques de Greensleeves, quel téléspectateur né avant 1950 ne relie ces gestes au Survenant, avec un profond sentiment de nostalgie ?
Aucune oeuvre littéraire québécoise - si l'on excepte Un homme et son péché - n'a connu un succès populaire semblable à celui du Survenant de Germaine Guèvremont. Le Survenant, Angélina, Amable, Phonsine, le père Didace, ces fascinants personnages romanesques garderont à jamais les figures des comédiens qui les incarnèrent à la télévision, de 1954 à 1960. C'est que, souvent, on a « vu » le Survenant avant de l'avoir lu.
Marie-Didace, second roman de Germaine Guèvremont, n'a jamais connu la gloire du Survenant, peut-être parce qu'il en constitue la face cachée. Comment expliquer alors l'intense émotion qui s'en dégage ? Sans doute parce que Marie-Didace est traversé par la nostalgie d'un paradis perdu et que les personnages y sont hantés jusqu'à l'obsession par le souvenir du Survenant. Sans lui, le Chenal du Moine n'a plus rien que de désespérément banal. Et si le Grand-dieu-des-routes est désormais une figure inoubliable de la littérature québécoise, c'est bien sûr parce qu'il disparaît à la fin du Survenant, mais c'est surtout parce que Marie-Didace l'a transformé en mythe.
Quelques mois avant sa mort, survenue en août 1968, Germaine Guèvremont avait remis à Fides un exemplaire de l'édition de 1966 du Survenant, qu'elle avait au préalable corrigé de sa main. C'est sur cet exemplaire que se fonde l'édition critique. Le texte du Survenant et celui de Marie-Didace sont précédés chacun d'une longue introduction comprenant des aperçus biographiques renouvelés et une analyse des diverses étapes de la composition du roman, ainsi qu'elles se dégagent de la correspondance que l'auteur entretint avec le poète Alfred DesRochers. S'y trouvent également examinés les différents états du texte, depuis la dactylographie récemment découverte jusqu'à la version dite « définitive ». Chaque roman est suivi de notes linguistiques, d'un important glossaire et d'une abondante bibliographie.
Professeur titulaire de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a publié des éditions critiques du Roman de Mahomet (1977), du Couronnement de Louis (1978), de l'oeuvre lyrique de Richard de Fournival (1981), des Mémoires de Marie-Rose Girard (1989) et des chansons du trouvère Blondel de Nesle. -
Correspondance
Alain Grandbois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626522
Malgré les réticences maintes fois répétées d'Alain Grandbois à l'égard de l'écriture épistolaire, sa correspondance permet de découvrir l'homme par-delà la légende. On y retrace la genèse de son oeuvre et des aspects inédits de sa vie mouvementée. Le regard qu'il porte sur son époque et sur ses contemporains par le biais de ses lettres témoigne de ses préoccupations profondes tout autant que de son attitude à l'égard de la société.
Bernard Chassé est professionnel de recherche pour la Chaire de leadership Pierre-Péladeau et enseigne à HEC Montréal. Il a collaboré au projet d'édition des textes de Grandbois dans la BNM et a soutenu à l'Université de Montréal une thèse sur la correspondance de Grandbois. -
Les voyages de Marco Polo
Alain Grandbois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626461
« Ce livre n'est pas un ouvrage scientifique ni la biographie de Marco Polo », écrivait Alain Grandbois. Roman historique ou oeuvre d'apprentissage ? Récit plus ou moins fabuleux ? Autofiction qui s'ignore ? Collage audacieusement moderne ? En l'inscrivant dans la longue tradition par laquelle le récit des voyages de Marco Polo nous est parvenu, l'édition critique situe l'entreprise de Grandbois sur le terrain de l'intertextualité, auquel elle appartient en propre.
Nicole Deschamps est professeure associée au Département d'études françaises de l'Université de Montréal et micropsychanalyste. Elle a publié des études sur Sigrid Undset, Louis Hémon, Marcel Proust et Alain Grandbois. Avec Chantal Bouchard, elle a établi l'édition critique d'Avant le chaos et autres nouvelles d'Alain Grandbois dans la « Bibliothèque du Nouveau Monde ».
Stéphane Caillé, chargé de cours à l'Université de Sherbrooke, a soutenu à l'Université de Montréal une thèse sur les phénomènes intertextuels dans À la recherche du temps perdu. -
Oeuvres poétiques complètes
Paul Morin
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626454
Objet de vifs débats littéraires à sa parution en 1911, Le Paon d'émail fait aujourd'hui figure de classique. C'est le premier de trois recueils qui forment l'oeuvre d'une vie, rassemblée ici pour la première fois.
En 1911, Le Paon d'émail de Paul Morin paraissait à Paris, chez Alphonse Lemerre, l'éditeur des poètes parnassiens. L'oeuvre du jeune poète de Montréal fut accueillie d'emblée comme une révélation: on n'avait rien vu de tel depuis la publication d'Émile Nelligan et son OEuvre. Paul Morin participait ainsi, avec Guy Delahaye, René Chopin et Marcel Dugas, à la révolution littéraire d'une génération en train de s'affirmer: Le Paon d'émail deviendra le livre culte de la nouvelle esthétique et il sera au coeur de toutes les polémiques opposant les « exotistes » aux écrivains régionalistes.
Saluée comme une exceptionnelle réalisation de jeunesse, cette oeuvre placée sous l'égide de l'exotisme se terminait par un poème intitulé « À ceux de mon pays », où s'énonçait le projet d'une poésie célébrant aussi les beautés de son pays natal. On y annonçait même la publication imminente d'un recueil intitulé Les Bois et les lacs. Pourtant, le recueil suivant ne paraîtra que dix ans plus tard, après bien des déboires et des vicissitudes. Poèmes de cendre et d'or propose un parcours à rebours du temps, dans lequel la grisaille du présent n'est évoquée que pour retrouver l'enchantement des années méditerranéennes. En 1960, Morin réunira, sous le titre Géronte et son miroir, des poèmes où il jette un regard ironique sur ses années de jeunesse et sur la déchéance du poète vieilli.
À la fin des années cinquante, Paul Morin avait formulé le projet d'une nouvelle édition de ses poèmes, qui comprendrait ses trois recueils ainsi que des poèmes retrouvés: il entretint vainement l'espoir que les Éditions Fides y donneraient suite dans la collection du Nénuphar. C'est ce projet que réalise aujourd'hui l'édition critique des OEuvres poétiques complètes dans la Bibliothèque du Nouveau Monde.
Jacques Michon, professeur au département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke, dirige le Groupe de recherche sur l'édition littéraire au Québec. Il est l'auteur, notamment, de Fides, la grande aventure éditoriale du père Paul-Aimé Martin et de Émile Nelligan, les racines du rêve ainsi que de l'édition critique des Poèmes et textes d'asile d'Émile Nelligan. -
Discours
Etienne Parent
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626478
Journaliste de combat, homme politique, fonctionnaire, Étienne Parent a donné ses lettres de noblesse au genre de la conférence publique. Les conférences qu'il a prononcées entre 1846 et 1848, à Montréal, et en 1852, à Québec, marquent la naissance de l'âge du positivisme dans la défense de la nationalité. Partisan du libre-échange et du laisser-faire capitaliste, Parent y esquisse une nouvelle trajectoire intellectuelle, politique et économique pour le Canada français.
Claude Couture, professeur à l'Université de l'Alberta est l'auteur de La Loyauté d'un laïc, Pierre Elliot Trudeau et le libéralisme canadien. Professeur d'histoire et de littérature à l'Université McGill et lauréat du prix du Gouverneur général pour sa biographie de Louis-Antoine Dessaulles, Yvan Lamonde vient de publier Histoire sociale des idées au Québec (1760-1896). Il a établi l'édition critique d'Écrits de Louis-Antoine Dessaulles dans la « Bibliothèque du Nouveau Monde ». -
Essais critiques Tome 1
Louis Dantin
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626508
Louis Dantin (pseudonyme d'Eugène Seers, 1865-1945) fut un observateur et un acteur exceptionnel de la culture québécoise. La période montréalaise de sa vie, après un séjour en Europe (1883-1894), culmine dans la publication de Émile Nelligan et son OEuvre (1904). Louis Dantin quitte ensuite sa communauté religieuse et s'installe à Boston. C'est de là qu'il exerce son activité de mentor auprès de nombreux écrivains et qu'il collabore à divers périodiques. L'édition critique rassemble les essais critiques (1920-1942) de Louis Dantin portant sur la littérature québécoise.
Prix Jean-Éthier-Blais de la fondation Lionel-Groulx, 2003 -
Dans un gant de fer
Claire Martin
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626553
« Je ne suis pas éloignée de croire que c'est pour en venir à écrire ce livre que je suis devenue écrivain », a dit Claire Martin à propos de ses mémoires. Avec une inexorable lucidité, tout empreinte pourtant d'humour et d'amour de la vie, elle y évoque son enfance et son adolescence dans une famille dominée par un père sadique et dans des pensionnats où la bêtise n'a d'égal que la cruauté. Récit d'une expérience personnelle, apparemment dépouillé de tout artifice, Dans un gant de fer, qui a suscité une vive controverse lors de sa parution, a une indéniable résonance collective, voire symbolique.
Professeure de littérature québécoise à l'Université Carleton, Patricia Smart est l'auteure de Les femmes du Refus global (1998), Écrire dans la maison du père : l'émergence du féminin dans la tradition littéraire du Québec (1988, prix du Gouverneur général) et Hubert Aquin agent double (1983). Elle a publié une traduction anglaise de Écrire dans la maison du père (1991) et du Journal d'André Laurendeau (1991). -
Oeuvres poétiques complètes
Albert Lozeau
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626485
Ni le mythe du poète-martyr ni le caractère intimiste que l'on a traditionnellement associés à la poésie d'Albert Lozeau (1878-1924) ne sauraient rendre compte de son étendue, de sa richesse et de sa diversité. Peu avant sa mort, Lozeau avait établi une édition de ses Poésies complètes en trois volumes. C'est ce texte que reprend l'édition critique, dans son devenir aussi bien que dans son état définitif, mais en y ajoutant, toute la part des poèmes retrouvés : ceux des recueils antérieurs qui n'ont pas été retenus dans les Poésies complètes, ceux qui n'ont jamais été recueillis et ceux qui sont demeurés inédits. Une redécouverte de l'oeuvre d'Albert Lozeau.
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Essais critiques Tome 2
Louis Dantin
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626492
Louis Dantin (pseudonyme d'Eugène Seers, 1865-1945) fut un observateur et un acteur exceptionnel de la culture québécoise. La période montréalaise de sa vie, après un séjour en Europe (1883-1894), culmine dans la publication de Émile Nelligan et son OEuvre (1904). Louis Dantin quitte ensuite sa communauté religieuse et s'installe à Boston. C'est de là qu'il exerce son activité de mentor auprès de nombreux écrivains et qu'il collabore à divers périodiques. L'édition critique rassemble les essais critiques (1920-1942) de Louis Dantin portant sur la littérature québécoise.
Prix Jean-Éthier-Blais de la fondation Lionel-Groulx, 2003 -
Moeurs, coutumes et religion des sauvages d'Amérique septentrionale
Nicolas Perrot
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626539
Explorateur qui a effectué de fréquents et longs séjours parmi les Amérindiens de l'Ouest, traitant et interprète souvent impliqué dans des négociations avec les tribus de la région des Grands Lacs, observateur perspicace, Nicolas Perrot (1642-1717) a produit, à la fin de sa vie, un mémoire qui, à défaut d'être objectif ou neutre, décrit avec précision les usages des autochtones et fait l'historique de leurs rapports avec les Européens.
Pierre Berthiaume, professeur au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, est l'auteur de L'Aventure américaine au XVIIIe siècle. Du voyage à l'écriture. Il a établi l'édition critique du Journal d'un voyage de François-Xavier de Charlevoix et de la Relation des avantures de Mathieu Sagean, Canadien, dans la « Bibliothèque du Nouveau Monde ». -
Journal d'un voyage Tome 2
François-xavier de Charlevoix
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626287
Arrivé au Canada en septembre 1720, François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) parcourt le continent au cours d'un voyage qui dure dix mois, du 5 mars 1721 au 5 janvier 1722, et qui le mène de Québec à la Nouvelle-Orléans, par le Saint-Laurent, les Grands Lacs et le Mississipi.
À la recherche de la meilleure route pour atteindre la « Mer de l'Ouest » par l'intérieur du continent, c'est, en fait, sur la Nouvelle-France et la Louisiane que Charlevoix enquête. Son Journal constitue la dernière grande synthèse analytique sur les deux colonies. À travers un récit qui témoigne des difficultés et des dangers qu'il y avait, à l'époque, à s'aventurer dans l'interland américain, il décrit, souvent sans aménité, les moeurs amérindiennes, tout comme celles des « créoles » du Canada et de la Louisiane, analyse les pratiques culturelles des différentes tribus connues et présente la faune et la flore américaines. Ce Journal de voyage, dont Charlevoix voulait faire une défense et illustration des colonies françaises en Amérique, en est, nous le savons maintenant, le testament.
Pour défendre ses conceptions ou pour exalter l'univers américain, voire dans ses colères à l'endroit des administrateurs, tant métropolitains que coloniaux, Charlevoix trouve souvent des accents qui confèrent à sa phrase une grandeur et une beauté qui évoquent les grands textes classiques.
L'édition critique du Journal permet d'éclairer la mission de Charlevoix, de souligner les enjeux des rapports entre Amérindiens, Anglais et Français, de définir le mode de pensée des missionnaires jésuites, de saisir les idées de Charlevoix, enfin de circonscrire les sources du Journal.
Pierre Berthiaume, professeur au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, a préparé, avec Jean Sgard, l'édition critique des Mémoires et aventures d'un homme de qualité puis celle des Contes singuliers, de l'abbé Prévost. Il a aussi publié, notamment, une étude sur les relations de voyage, l'Aventure américaine au XVIIIe siècle: du voyage à l'écriture, ainsi qu'une édition critique de la Relation des avantures de Mathieu Sagean, Canadien. -
Les masques
Gilbert La Rocque
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626416
À sa mort, en 1984, à l'âge de quarante et un ans, Gilbert La Rocque laissait une oeuvre publiée et un important fonds de manuscrits qui témoignaient d'un cheminement complexe vers la forme accomplie. Toute son oeuvre - six romans et une pièce de théâtre - est marquée d'une prise de conscience aiguë des exigences et des limites de l'écriture, lieu d'inachèvement, de reprises et de réflexion.
Si son roman Serge d'entre les morts se trouve transposé dans Le Semestre de Gérard Bessette, où il donne lieu à un inextricable réseau intertextuel, c'est cependant avec Les Masques que La Rocque atteint à la réussite la plus éclatante d'une narration postmoderne. Tout en décrivant les remous de l'intériorité qui animent le roman, la critique a souligné d'emblée la fascination qu'exerce son écriture.
En situant le texte du roman en regard de volumineux dossiers préparatoires et de divers états manuscrits, l'édition critique des Masques met en relief une structure narrative qui conteste à la fois le projet autobiographique de l'écrivain et le pouvoir mimétique de l'imaginaire romanesque.
Julie LeBlanc est professeur à l'Université de Toronto. Elle prépare un ouvrage sur les avant-textes de Gilbert La Rocque. -
Le grand voyage du pays des hurons ; dictionnaire de la langue huronne
Gabriel Sagard
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626423
En mars 1623, à La Rochelle, le frère Gabriel Sagard, récollet, s'embarque pour Québec, d'où il repart promptement pour le pays des Hurons. Il y demeure du 2 août 1623 au 16 juillet 1624. Malgré son apparente simplicité, le voyageur a des visées scientifiques et il projette des découvertes au-delà du pays des Hurons.
Le Grand Voyage du pays des Hurons, peut-être commencé avant le retour de Sagard à Paris, ne paraîtra qu'en 1632 avec, en annexe, un Dictionaire de la langue Huronne. Professant un « langage rude et mal poli », la relation de ce voyageur « simple et naïf » est, en fait, une oeuvre complexe qui appelle plusieurs niveaux de lecture: l'information documentaire sur un pays encore peu changé par la présence européenne s'y trouve tantôt répartie au fil du récit, tantôt organisée en chapitres descriptifs, mais elle transparaît aussi dans l'inventaire des connaissances que constitue le Dictionaire. Par ailleurs, l'ouvrage ressortit visiblement au jeu des rivalités entre récollets et jésuites, comme sa genèse s'éclaire des événements qui, de 1615 à 1635, déterminent les rapports entre l'évangélisation, le commerce et le pouvoir civil en Nouvelle-France.
Jack Warwick, professeur à l'Université York, a publié de nombreuses études sur les relations de voyage. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage sur le mythe du nord dans la littérature québécoise (The Long Journey). -
Relation du voyage du Port royal de l'Acadie ; poésies diverses
Diereville
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626386
Rien, mieux que les énigmes qu'il se plut à publier dans le Mercure galant, ne caractérise peut-être Diéreville et son oeuvre. De l'homme, on ne savait presque rien : on ignorait la date de sa naissance, celle de sa mort, et jusqu'à son nom véritable. De l'oeuvre, on ne connaissait en pratique que la Relation du Voyage du Port Royal (1708), dont l'ambiguïté semble avoir découragé la recherche.
Si l'énigme reste en partie indéchiffrable, à jamais sans doute, la Bibliothèque du Nouveau Monde permet aujourd'hui de l'éclaicir et d'offrir une édition qui renouvelle entièrement la lecture. On y publie pour la première fois l'ensemble d'une oeuvre dont la Relation, si elle occupe toujours la première place, représente à peine la moitié. De Diéreville lui-même, chirurgien, naturaliste, poète, chargé de mission en Nouvelle-France, on précise les principales dates de sa vie, en s'appuyant sur des documents inédits, et on tente de cerner le milieu littéraire - où l'on rencontre certains des noms les plus prestigieux du XVIIe siècle - auquel il appartenait.
Outre des études sur la littérature française, Normand Doiron, professeur à l'Université McGill, a publié récemment L'Art de voyager: le déplacement à l'époque classique. -
Chroniques Tome 2
Arthur Buies
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626232
Satire politique, analyse sociale, réflexion philosophique, les Chroniques d'Arthur Buies sont à la fois d'authentiques textes littéraires et de précieux documents pour l'histoire et la sociologie. Buies y donne libre cours à ses dons de conteur et de polémiste. Incisif, narquois, alerte, moqueur, il est le moins sérieux des hommes et notre écrivain le plus grave.
Le premier volume des Chroniques dans la Bibliothèque du Nouveau Monde ajoute aux recueils de 1873 et de 1884, composés par Buies, les chroniques de 1871 à 1873 qui n'étaient parues que dans les journaux.
Le second volume des Chroniques contient les recueils de 1875, Chroniques, voyages, etc., etc., et de 1878, Petites chroniques pour 1877, ainsi que les chroniques de 1877 que Buies n'a pas retenues pour ces recueils. Y figurent notamment l'un de ses rares écrits autobiographiques, Desperenza, et le substantiel récit du Voyage en Californie.
En plus d'assurer la compréhension des textes par un large éventail de notes, l'édition critique permet d'apprécier les nombreuses corrections et coupures que Buies y apporta.
Francis Parmentier, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, a aussi publié une édition de la correspondance d'Arthur Buies. -
Journal d'un voyage Tome 1
François-xavier de Charlevoix
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626294
Arrivé au Canada en septembre 1720, François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) parcourt le continent au cours d'un voyage qui dure dix mois, du 5 mars 1721 au 5 janvier 1722, et qui le mène de Québec à la Nouvelle-Orléans, par le Saint-Laurent, les Grands Lacs et le Mississipi.
À la recherche de la meilleure route pour atteindre la « Mer de l'Ouest » par l'intérieur du continent, c'est, en fait, sur la Nouvelle-France et la Louisiane que Charlevoix enquête. Son Journal constitue la dernière grande synthèse analytique sur les deux colonies. À travers un récit qui témoigne des difficultés et des dangers qu'il y avait, à l'époque, à s'aventurer dans l'interland américain, il décrit, souvent sans aménité, les moeurs amérindiennes, tout comme celles des « créoles » du Canada et de la Louisiane, analyse les pratiques culturelles des différentes tribus connues et présente la faune et la flore américaines. Ce Journal de voyage, dont Charlevoix voulait faire une défense et illustration des colonies françaises en Amérique, en est, nous le savons maintenant, le testament.
Pour défendre ses conceptions ou pour exalter l'univers américain, voire dans ses colères à l'endroit des administrateurs, tant métropolitains que coloniaux, Charlevoix trouve souvent des accents qui confèrent à sa phrase une grandeur et une beauté qui évoquent les grands textes classiques.
L'édition critique du Journal permet d'éclairer la mission de Charlevoix, de souligner les enjeux des rapports entre Amérindiens, Anglais et Français, de définir le mode de pensée des missionnaires jésuites, de saisir les idées de Charlevoix, enfin de circonscrire les sources du Journal.
Pierre Berthiaume, professeur au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, a préparé, avec Jean Sgard, l'édition critique des Mémoires et aventures d'un homme de qualité puis celle des Contes singuliers, de l'abbé Prévost. Il a aussi publié, notamment, une étude sur les relations de voyage, l'Aventure américaine au XVIIIe siècle: du voyage à l'écriture, ainsi qu'une édition critique de la Relation des avantures de Mathieu Sagean, Canadien.