Le recueil des éditoriaux d'un des plus talentueux chroniqueurs du paysage médiatique. Une rétrospective pleine de verve assortie d'un verdict sans appel." Entre les Français et les politiques, la rupture est consommée. Peut-être définitivement. Et c'est en grande partie à cause de ces deux-là : Nicolas Sarkozy et François Hollande, présidents successifs aux personnalités si différentes et aux échecs si ressemblants...
Pendant dix ans, rédiger l'éditorial de
L'Express m'a permis de jauger les espoirs déçus, les réformes inabouties et les renoncements funestes. Même s'il y eut aussi du volontarisme, des audaces et des moments de courage, c'est l'impression d'un vaste gâchis qui saisit les citoyens. Sarkozy-Hollande: deux hommes d'Etat, deux politiciens endurcis, deux destins avortés, le côté pile et le côté face de la médaille de l'échec... " Christophe Barbier
" Parfois même vivre est un acte de courage. " Sénèque1944. Trois femmes enceintes. Trois bébés qui naissent à quelques semaines d'intervalle dans les plus épouvantables circonstances, en déportation. Ils pèsent moins de 1.5 kilos, leurs mères une trentaine, et sont orphelins de pères, tués par les nazis. Malgré le froid et la faim, femmes et enfants survivront.
Soixante-dix ans plus tard, ces soeurs et frère de coeur racontent l'incroyable histoire de leurs mères qui défièrent la mort pour leur donner la vie.
Une histoire de la guerre froide par une sélection d'articles et d'analyses "à chaud" de L'Express, de 1953 à 1991.A peine la paix signée sur les décombres du IIIe Reich, l'alliance contre-nature du totalitarisme soviétique et des démocraties occidentales - alliance de circonstance contre la folie nazie - est brisée et la méfiance, puis l'affrontement, lui succèdent ; pendant près d'un demi-siècle, le moonde subit ainsi une période inédite où, du fait de l'entrée dans l'ère atomique, l'humanité va vivre au bord du gouffre sans qu'à aucun moment les deux blocs ne se livrent à un conflit militaire direct. Drôle de guerre où l'on se bat par tous les moyens et sur tous les fronts (Corée, Vietnam, Angola...), mais jamais face à face. Drôle de victoire, enfin, qui tombe, quasi inespérée pour un Occident qui s'était habitué à la perspective d'un antagonisme durable.
Fondé en 1953, donc au moment où la guerre froide est déjà enclenchée,
L'Express choisit résolument de s'inscrire dans le camp atlantiste et joue un rôle important dans la presse française.
La Guerre froide rassemble les articles représentatifs, souvent "à chaud", de ce moment d'histoire contemporaine, où l'on trouve les signatures prestigieuses de Jean-Jacques Servan-Schreiber, Raymond Aron, Michel Bosquet, Jean-Marie Domenach, Jean Daniel, Jean-Paul Sartre, Michèle Manceaux, Jacques Derogy, Olivier Todd, Jean-François Revel et l'illustrateur Tim pour quelques dessins.
Jean-Michel Demetz, grand reporter et ancien rédacteur-en-chef adjoint de
L'Express, replace chaque article dans son contexte.
Un document choc, adapté au cinéma par Pierre Godeau, sous le titre Éperdument. " On pourra toujours dire et penser que nous n'aurions pas dû. Mais depuis quand l'amour se commande-t-il ? Toutes les bonnes raisons que nous avions l'un et l'autre d'arrêter ne nous ont jamais séparés. Rien n'y a fait. Et ça m'a coûté tout ce qui jusque-là était ma vie. "
Début 2011, Florent Gonçalvès, directeur modèle de la prison de Versailles, était arrêté pour avoir entretenu une liaison avec l'une de ses détenues, et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la jeune femme qui avait servi d'" appât " dans l'affaire du gang des barbares. Les médias se déchaînèrent, les colonnes des journaux s'emplirent d'accusations et d'insinuations : l'homme bénéficiait d'un " système ", la fille l'avait " manipulé ". Or tout était faux : chassé de l'administration pénitentiaire, lâché par sa famille, poursuivi en justice, Florent Gonçalvès avait tout perdu, y compris son honneur, pour la plus inexcusable et la plus belle des fautes : l'amour d'une femme... Aujourd'hui, Florent Gonçalvès a décidé de rétablir la réalité des faits en livrant dans ce témoignage, qui paraîtra au moment où s'ouvrira son procès, sa part de vérité.
Déporté à la fin de la guerre, Lev croupit dans un camp du Goulag. Svetlana, l'amour de sa vie, est à Moscou. Pendant dix ans, de 1945 à 1955, grâce à toutes sortes de complicités, ils vont échanger une correspondance amoureuse inouïe, qui forme la trame de ce récit. Une ode à l'amour qui déplace les montagnes, magistralement orchestrée par le grand historien de l'ère soviétique Orlando Figes.
En 2007, à Moscou, Orlando Figes découvre dans les locaux de l'association Mémorial, qui défend la mémoire des victimes de Staline, trois malles dont le contenu le laisse pantois. C'est un couple de Moscovites âgés, Lev et Svetlana Mishchenko, qui les ont confiées à l'association. A l'intérieur se trouve l'intégralité de la correspondance amoureuse qu'ils ont échangée clandestinement dix ans durant, grâce à toutes sortes de complicités, pendant que Lev était prisonnier du Goulag et que Svetlana l'attendait à Moscou. C'est cette incroyable histoire que raconte, avec le talent qu'on lui connaît, Orlando Figes. Au coeur de ce récit se trouve, bien sûr, l'énorme correspondance (plus de deux mille lettres) de Lev et Sveta, véritable roman épistolaire chargé d'une émotion rare, puisqu'en définitive c'est leur passion qui permettra à ces amants du Goulag de tenir bon et de se retrouver enfin, lorsque Lev sera libéré après la mort de Staline. Lev sera réhabilité sous Khrouchtchev, ils se marieront, auront des enfants et connaîtront une vie paisible. Aujourd'hui, Lev est toujours en vie, mais est hélas atteint de la maladie d'Alzheimer. Quant à Svetlana, elle est décédée peu de temps après la découverte de leur histoire par Figes.
La mère d'une jeune fille de 16 ans partie en Syrie en 2013 avec un djihadiste témoigne. Aujourd'hui elle aide les parents qui sont dans la même situation qu'elle à surmonter ce drame.
Mercredi 5 juin 2013, la fille de Valérie de Boisrolin quitte de son plein gré dans l'après-midi, avec un sac rempli de vêtements et toute l'assurance de ses 16 ans, la maison de ses parents. Un dernier texto : " Je pars à Paris, Maman. Bisou, je t'aime. " Elle va rejoindre B. Depuis des mois, elle est sous son emprise, amoureuse, prête à croire toutes ses promesses. Certains signes auraient pu alerter Valérie. Sa fille changeait, mais les adolescents sont si souvent changeants... Un mois plus tard, la police la retrouve : en burqa. Elle fugue de nouveau. Pour ne plus revenir. A ce jour, elle est en Syrie, elle a eu un enfant. Valérie a pu cependant renouer un fragile dialogue. Malgré la confiance et l'amour, l'éducation donnée et les valeurs transmises, " l'inconcevable est arrivé ". Sa fille était équilibrée, et les raisons qui l'ont poussée à partir restent en grande partie une énigme.
Comment survivre ? Valérie met son énergie au service de parents qui vivent le même cauchemar.
Un panorama des idées les plus farfelues et les plus dangereuses émises depuis que l'homme est capable de penser.On n'a jamais marché sur la Lune. Les expéditions Apollo sont des montages mensongers de la Nasa, tournés en studio. L'étude des photos publiées le prouve !Hitler en Antarctique. Au moment de la chute de Berlin, Hitler a pu s'enfuir en sous-marin et rejoindre l'Antarctique, où il a fondé un nouveau Reich en un lieu encore jamais découvert.Jeanne d'Arc était un homme. Elle a bien trompé son monde, mais, heureusement, des historiens plus malins que les autres ont percé à jour la stratégie de la Pucelle, devenue grâce à leur sagacité le Puceau. Trois affirmations parmi d'autres défendues avec passion par des centaines, voire des milliers d'individus. Le monde dans lequel nous emmènent les théories folles de l'Histoire est bien étrange, construit à l'envers du nôtre par une liberté de pensée mal comprise. Tantôt stupéfiant, tantôt hilarant, il est souvent aussi inquiétant, tant le pouvoir de nuisance de ses penseurs apparaît inversement proportionnel à la crédibilité de leurs arguments.Parmi les thèmes abordés : le créationnisme, l'Evangile selon John Smith, les chiffres magiques de la Grande Pyramide, les Illuminati, l'Atlantide, le clonage du Christ, la caméra à explorer le temps, la fin du monde selon les Mayas, les crânes de cristal...
Histoire d'un trader flamboyant qui en l'espace d'une journée, le 10 octobre 2008, juste après la faillite de Lehman Brothers, va connaître le destin des anges déchus. Récit halluciné de l'une des affaires financières les plus "krachs" de ces vingt dernières années. 751 millions d'euros envolés en moins d'une semaine. Un anti "Loup de Wall Street". La vie privé et l'économie mondiale se font écho dans cette perte de repère, cette descente aux enfers
"Mais alors, pourquoi n'avez-vous pas arrêté, pourquoi avoir continué ?
- Je n'ai d'abord pas bien compris sa question. Et puis après, j'ai compris. Il pensait que mon activité, c'est-à-dire la gestion d'un portefeuille de trading pour compte propre, c'était comme le casino. Il pensait que j'étais assis à mon poste comme on est assis à une table de black jack ou de baccara et que je pouvais prendre mes jetons, m'envoyer un dernier whisky, prendre mon cheval et quitter la ville quand j'en avais envie. [...] J'ai mis du temps à prendre conscience que beaucoup de gens pensaient que j'étais pris par la fièvre du jeu. Mais je n'avais pas la fièvre du jeu. J'essayais de garder mon sang-froid. En fait, j'étais plutôt sur un circuit automobile, dans un bolide lancé à trois cents kilomètres-heure... mais dans le mauvais sens. "
Histoire d'un trader flamboyant qui en l'espace d'une journée va connaître le destin des anges déchus. Récit halluciné de l'une des affaires financières les plus "krachs" de ces vingt dernières années. 751 millions d'euros envolés en moins d'une semaine. Le cauchemar du front-office. Vendredi noir, donc, en ce 10 octobre 2008, où un opérateur de marché trop fougueux signe l'incroyable déroute d'une grande banque française et le début de son propre déclin. Car la faillite de Lehman Brothers, le krach des marchés actions et ce qui deviendra l'une des plus grosses pertes de trading de tous les temps ne sont pas une fin en soi. C'est au contraire le moment où le récit comme la réalité basculent en terre inconnue. La vie privé et l'économie mondiale se font écho dans cette perte de repères, cette descente aux enfers, la première entraînée par la froide mécanique judiciaire, la seconde par la finance mondiale en surchauffe. Dans cette chronique d'une débâcle annoncée, entre autofiction et fable morale, Boris Picano-Nacci brosse la fin d'un monde aliéné tout en se livrant à une introspection à vif, sans fard, émouvante d'honnêteté.
Economie mondiale qui s'affole, système bancaire survolté, amours perdues et amitiés retrouvées, tout ici va très vite, très haut, un peu comme un algorithme financier où se croiseraient l'avidité et la misère, le courage et la vanité.
Un document à l'écriture nerveuse : un anti
Loup de Wall Street, paradoxal écho de la vie et des marchés financiers. On suit les événements minute par minute comme si on était dans la tête de l'auteur, les chiffres catastrophiques défilent, et on voit le vertige dans lequel il nous entraîne, depuis le début de la chute jusqu'à la garde à vue, où il tente de rester optimiste et de faire toujours bonne figure. On sent surtout la douleur de voir qu'il emmène sa famille dans son naufrage. Jusqu'à la chute finale, le départ de sa femme.
L'enquête explosive qui réécrit l'histoire de l'assassinat le plus mystérieux et controversé du XXe siècle.
Depuis un demi-siècle, on ne cesse de poser les mêmes questions : Kennedy a-t-il été tué par un tireur solitaire ? Lee Harvey Oswald faisait-il partie d'un complot ? La commission Warren a-t-elle vraiment établi ce qui s'est passé le 22 novembre 1963 ? Philip Shenon, qui a passé la plus grande partie de sa carrière journalistique au New York Times, fournit enfin la réponse à la plupart de ces questions. Au départ, ce livre devait être la première histoire de l'enquête de la commission Warren à être racontée de l'intérieur, mais il est rapidement devenu quelque chose de bien plus vaste et ambitieux lorsque Shenon a commencé à découvrir les informations surprenantes qui avaient été cachées à la commission tant par la CIA, le FBI que d'autres échelons du gouvernement à Washington. Shenon démontre comment l'enquête de dix mois de la commission Warren était vouée à l'échec parce que l'homme placé à sa tête, Earl Warren, chief justice de la Cour suprême des Etats-Unis, était plus soucieux de protéger les intérêts de la famille Kennedy que d'établir la vérité sur la tragédie qui s'était déroulée à Dallas. On croise dans le livre de Shenon certaines des figures les plus célèbres du XXe siècle : Bobby Kennedy, Jackie Kennedy, Lyndon Johnson, J. Edgar Hoover, Earl Warren, les maîtres espions de la CIA, Allen Dulles et Richard Helms, ainsi que l'inquiétant " chasseur de taupes " de l'Agence, James Jesus Angleton. Fruit de cinq ans de travail et de centaines d'interviews de témoins, dont l'accès pour la première fois au témoignage des enquêteurs de la commission et d'autres acteurs de premier plan, le livre de Philip Shenon risque de changer à tout jamais notre compréhension de l'assassinat de Kennedy et de l'enquête profondément défectueuse qui a suivi.
Toute vie est un roman - mais quels sont les ressorts intimes de l'intrigue ? Selon David Brooks, trente ans de recherches scientifiques éclairent la question d'un jour nouveau : nous ne sommes ni des êtres rationnels, ni les jouets d'un inconscient de type freudien. Nous sommes avant tout des animaux sociaux, et cette réalité, inscrite au plus profond de nos êtres, dans nos cerveaux, explique notre façon d'évoluer dans l'existence. La science a enfin ouvert la boîte noire de notre esprit. Ses passionnantes découvertes, jusqu'ici confinées dans le cadre des publications savantes, bouleversent le champ de notre compréhension. Vulgarisateur de talent, David Brooks a su en tirer la trame d'une fiction : il nous livre, clés à l'appui, le récit de la vie de deux personnages, Erica et Harold, aussi différents qu'on peut l'être, qui finiront pourtant par bâtir ensemble leur vie et leur réussite. En décryptant leurs émotions, leurs intuitions, leurs désirs enfouis, ces lieux intimes où se forgent le caractère et la destinée, il brosse pour nous l'étonnant tableau de notre propre humanité.
Quand monsieur tout le monde s'improvise propriétaire de zoo... " Et si on achetait un zoo ? " C'est l'idée folle qu'a eue en 2004 le Britannique Benjamin Mee, journaliste installé dans le sud de la France. Deux ans plus tard, il emménage avec toute sa famille dans le Dartmoor Wildlife Park, un zoo en faillite perdu dans la campagne anglaise. Parallèlement, une terrible nouvelle vient bouleverser sa vie : sa femme adorée, Katherine, est atteinte d'une tumeur au cerveau. Benjamin va devoir mener deux combats de front : donner une seconde vie à cet espace laissé à l'abandon, tout en prodiguant les soins nécessaires à sa femme rongée par la maladie. Mais, avant toute chose, il va falloir apprendre à cohabiter avec les bêtes sauvages... Une aventure humaine, narrée avec humour et candeur qui vous promet d'intenses émotions et ne manquera pas pour autant de vous faire rire !
Dans la veine d'Une année en Provence et de Sacrés Français !, Elaine Sciolino nous convie à un voyage au coeur du " French Way of Life ". La France : capitale mondiale du jeu de la séduction.
La France, première destination touristique mondiale, exerce son pouvoir d'attraction sur la planète : vins, fromages, foie gras, parfums, haute couture et lingerie fine, tout évoque un " French way of life " où la quête - et le partage - du plaisir occupe une place essentielle. Pour nos détracteurs, ce " modèle français " qu'on présente comme si enviable n'est qu'une mascarade : la France est un vieux pays fatigué, à l'économie anémique, les Françaises sont des marie-couche-toi-là d'une indulgence coupable avec leurs hommes, lesquels se réduisent à une bande de beaufs en rut - n'a-t-on pas vu l'un de nos plus éminents représentants accusé de viol et sortant menotté du commissariat comme dans une mauvaise série télé ? La vérité est plus complexe et plus intéressante, explique Elaine Sciolino au terme de cette enquête au cours de laquelle elle a interrogé une vaste gamme de figures de la culture, de l'art mais aussi de la politique et de l'économie. C'est moins la quête du plaisir pour le plaisir qui occupe une place centrale dans notre culture et nos relations sociales que l'art et la manière d'y parvenir, à savoir le jeu de la séduction.
Le Baron Rouge, la Cigogne blanche. Les deux plus grands As ? les As des As ? de l'aviation de la Première Guerre mondiale. L'Allemand, le Français. L'aristocrate prussien, le fils d'un ouvrier forestier. Richthofen tué au combat en 1918, Fonck disparu en 1953. Le Baron Rouge encore célèbre dans le monde entier : films, livres, mémoriaux, cérémonies. René Fonck presque totalement oublié. Tout les oppose, tout les rapproche. Ce livre les fait revivre au quotidien. Avec leur personnalité, leurs idées, leurs stratégies, leurs combats, leur environnement humain, familial et guerrier, leur vie quotidienne, privée et publique. Pour Manfred von Richthofen, cette double biographie est une nouvelle approche car parallèle à celle de son alter ego français. Pour René Fonck, c'est la réparation d'une injustice, celle de l'ombre et de l'oubli.
De la disparition mystérieuse de Ben Barka à l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, les enquêtes des plus grands journalistes d'investigation de L'Express. Une nouvelle édition du livre sorti en 2010, actualisé et enrichi des affaires les plus récentes : Bettencourt, Tapie, Bygmalion, DSK...De Bygmalion à Bettencourt, de Jérôme Cahuzac à Nicolas Sarkozy, la République ne connaît guère de répit sur le front des " affaires ". Ce livre le confirme. Les journalistes Philippe Broussard et Jean-Marie Pontaut ont puisé dans les archives de leur journal, L'Express, des articles de référence sur une trentaine de scandales ayant marqué la vie politique nationale des six dernières décennies. Ces articles, précédés de textes de présentation, offrent une vision saisissante de ce gros demi-siècle d'intrigues et de coups tordus, à droite comme à gauche. Au-delà des cas emblématiques que furent par exemple l'affaire Ben Barka sous De Gaulle ou celle dite de la "cellule' de l'Elysée à l'époque de François Mitterrand, des dossiers bien plus récents complètent ce singulier voyage dans les coulisses de la Ve République. Ainsi, cette nouvelle édition, fruit d'un partenariat entre Presses de la cité et L'Express, aborde pour la première fois les dernières affaires, qui concernent Nicolas Sarkozy, Bernard Tapie, Claude Guéant et Dominique Strauss-Kahn, dont le procès lillois se tient début 2015.
Le 10 mai 1996, le Toit du monde fut le théâtre d'une véritable hécatombe. En route vers le sommet, quatre expéditions furent prises dans une violente tempête. En vingt-quatre heures, huit alpinistes, dont deux guides réputés, trouvèrent la mort. Envoyé spécial du magazine américain Outside, Jon Krakauer fait partie des survivants. Tragédie à l'Everest, son récit de ce drame, est un livre lucide et courageux qui passionnera tous les amoureux de récits d'aventures vécues, amateurs de montagne ou non, comme il a fasciné des millions de lecteurs américains. Un classique du genre.
Une histoire incroyable : Leslie Maitland, journaliste au New York Times, est partie à la recherche de l'amour de jeunesse de sa mère, disparu dans la tourmente de la guerre. Une histoire où l'amour se moque du temps et des frontières.
Nous sommes en France, en 1941 : Janine, une jeune fille juive allemande, originaire de Fribourg, tombe amoureuse de Roland, un jeune Français catholique, dans le village de l'est de la France où elle s'est réfugiée. Fuyant les nazis, elle rejoint Marseille avec sa famille, où ils doivent embarquer à bord d'un bateau pour les Etats-Unis. Roland les suit à la trace et, lorsque le bateau quitte le quai, le jeune homme l'accompagne à bord d'une barque et jette des fleurs dans son sillage. Aux Etats-Unis, Janine se mariera et aura deux enfants. Mais Roland restera toujours l'homme de son coeur, son seul et unique amour. Leslie Maitland grandira avec cette histoire, que sa mère ne cessera de lui raconter. Après la mort de son père, Leslie décide de partir à la recherche de Roland, qui est peut-être encore en vie. Le livre raconte à la fois l'histoire de l'amour improbable entre Janine et Roland et la quête de sa fille. Leslie retrouvera Roland, Janine et lui se reverront, et ils finiront même, après quelques années, par vivre ensemble.
" Je ne marche plus. Je suis incapable de supporter mon propre poids. Je ne pourrai plus jamais bouger la langue assez efficacement pour dire clairement " je t'aime ". Je suis en train de mourir, rapidement et sûrement. Mais je suis encore là. Et je veux donner envie aux gens de rire, de pleurer, de serrer leurs enfants contre eux, de plaisanter avec leurs amis en se disant : dieu que c'est bon d'être en vie ! "
En juin 2011, Susan Spencer-Wendell reçoit un diagnostic terrible : atteinte de la maladie de Charcot elle n'a, au mieux, que quelques années à vivre. Progressivement, les nerfs qui lui permettent de bouger ses muscles seront détruits, elle se trouvera paralysée et connaîtra une mort lente et terrible, par asphyxie. Face au pronostic d'un avenir auquel elle ne peut rien changer, Susan aurait pu se laisser aller au désespoir. Mais cette journaliste, mère de trois enfants est animée d'un esprit et d'un courage indomptables. Pour elle et les siens, cette mort annoncée sera un véritable parcours initiatique, un hymne paradoxal à la joie de vivre et au bonheur. Du Yukon - elle veut voir une aurore boréale - à Budapest - où elle a vécu les deux premières années de son mariage -, de la Californie - où elle retrouvera sa mère biologique - à Chypre - lieu de naissance de son père qu'elle n'a jamais connu -, Susan fera le tour du monde, à la recherche de ses racines et de son âme. Avec le peu de forces qui lui reste, elle tiendra la chronique de cette quête imprégnée de gratitude et d'amour.
En évoquant avec pudeur et courage sa maladie, le jeune Kristian Gidlund livre un récit universel qui nous invite à cueillir le jour. Une lecture essentielle. En mars 2011, Kristian Gidlund, 27 ans, entame sa première chimiothérapie pour soigner le cancer de l'estomac qu'on lui a récemment diagnostiqué. Au même moment, il commence à écrire un blog qu'il nomme " Dans mon corps ". Il y raconte son quotidien bousculé par la maladie mais aussi les émotions qui le traversent : son combat, ses questionnements, ses peurs, sa volonté de venir à bout du mal qui le ronge. Six mois plus tard, son traitement est un succès et il semble guéri. Mais en août 2012, le cancer revient et se révèle incurable. Kristian ajoute alors une deuxième partie au titre de son blog : " le voyage vers la fin de la vie et le début de tout ". Il se remet à écrire. De ce blog, suivi par près de 7 millions de Suédois, Kristian a décidé de faire un livre.
Un regard neuf sur l'affaire Dreyfus, revisitée sous l'angle des passions, des émotions, des amitiés et des conflits personnels entre Dreyfusards et anti-Dreyfusards.
" L'Affaire " reste un événement majeur dans la symbolique nationale, fondateur de clivages durables dans la société française, au même titre que la Grande Guerre, Vichy, la guerre d'Algérie ou mai 1968. Le temps aidant, il règne chez les historiens - fait rare, voire remarquable - une certaine unanimité : les Dreyfusards, chevaliers blancs de la vérité et de la raison nous ont légué l'image de l'intellectuel de gauche et la Ligue des droits de l'homme, alors que les anti-Dreyfusards, ont préfiguré cette droite antisémite et radicale qui s'est compromise et discréditée sous Vichy. C'est un point de vue dominant, quasi hégémonique, et c'est à lui que s'attaque avec intelligence et talent Ruth Harris, professeur à Oxford. On ne trouvera pas ici un récit chronologique mais des portraits d'acteurs. Sous cet angle, l'Affaire prend une allure inhabituelle : les passions, les émotions qui animent les principaux personnages, y jouent un rôle central ; les frontières bien tranchées de la vision manichéenne s'estompent, le noir et le blanc cèdent la place au gris, aux nuances. Ce sont d'anciens amis, des collègues qui se déchirent sous nos yeux, des êtres humains incarnés, non pas des figurines en carton. Les dreyfusards comme les anti-dreyfusards ne se laissent pas réduire à un simple affrontement principiel, vérité contre raison d'Etat ou nationalisme. C'est sans doute parce que Ruth Harris a lu toutes les correspondances privées disponibles - entre autres nouveautés documentaires - qu'elle parvient à cette maîtrise du matériau humain. Et il y a, bien sûr, énormément de choses dont on a peu parlé jusqu'ici, par exemple le rôle des salonnières (la romancière Gyp, la comtesse Arconat-Visconti, par exemple), le scientisme d'un Barrès, fortement influencé par le savant délirant Jules Soury, les relations complexes, conflictuelles, entre la famille Dreyfus et les frères Reinach, Jaurès, l'importance de la " connexion alsacienne ", etc.... A n'en pas douter, sur ce sujet éternellement repris, voici un livre qui suscitera de nouveaux et passionnants débats.
Victime d'un viol collectif, une adolescente calabraise se bat contre l'omerta.Victime d'un viol collectif, une adolescente calabraise se bat contre l'omerta. A 13 ans, Anna Maria, qui vit dans un village reculé du sud de l'Italie, n'est encore qu'une enfant. Pour la première fois, elle est amoureuse. Malheureusement, son petit ami n'a rien d'un prince charmant. Lorsqu'il lui propose une promenade en rase campagne, l'adolescente ne se doute pas qu'il s'apprête à la livrer à trois hommes du village. Traumatisée, Anna Maria se confie à un prêtre. Celui-ci, préférant éviter le scandale mettant en cause des bons pères de famille du village, choisit de se taire. Et c'est ainsi que, pendant trois ans, la jeune fille subit des violences sexuelles. Jusqu'à ce que l'un de ses tortionnaires menace de s'en prendre à sa soeur cadette et qu'Anna Maria trouve le courage de briser la loi du silence.
60 petites histoires qui sont autant d'énigmes policières vécues, du Moyen Age à nos jours Une rencontre hallucinante avec des hommes et des femmes dont l'intelligence s'est mise au service du mal
Chaque meurtre commis par chaque meurtrier célèbre est un mystère entouré des brumes de l'angoisse. Pourquoi ? Comment ? Et surtout, plus terrible encore : ce crime aurait-il pu rester impuni ? Qu'est-ce qui a fait qu'il a été jugé, entre tous les autres jamais élucidés ? Car, dans la réalité, au contraire de la fiction policière, la chute n'est pas écrite d'avance, et les mobiles comme les modes opératoires demeurent parfois incompréhensibles longtemps après la disparition du coupable. On comprend alors que chaque histoire vraie racontée par Jacques Expert dans
Scènes de crime emporte le lecteur dans un univers plus impressionnant que le plus impressionnant des thrillers.
Au sommaire, entre autre : "La comtesse sanglante", "Le roi de la découpe", "La nounou diabolique", "La veuve rouge", "L'ogresse de la Goutte d'or", "Arsenic et vieilles dentelles", "le vapire de Brooklyn", "L'étrangleur N°1", "Séducteur psychopathe et tueur de femmes", "La maîtresse maudite", "Le Japonais cannibale", "Docteur La Mort"...
Une France entreprenante, innovante, efficace... telle est la réalité décrite dans ce livre d'enquête, chiffres et témoignages à l'appuiLes Français adorent se faire mal, et pour leur plaire, les médias en rajoutent sur tous leurs prétendus défauts et échecs. Yves Deloison a recherché quelle était la réalité sous les clichés, et a trouvé un pays... heureux ! " Des routes impeccables, des trains rapides et confortables, une médecine qui marche, un art de vivre fabuleux, une capitale propre..." C'est un éditorialiste anglais du
New York Times qui le dit. Des noms ? des lieux ? Les petites histoires et les anecdotes fourmillent, dans ce livre, en illustration des compliments venus d'ailleurs. Il y a les entreprises qui embauchent, les laboratoires qui déposent des brevets, les paysans qui exportent... " La France, morte ? s'étonne Xavier Niel (créateur de Free). Il y a peu de pays où il se passe tant de choses !" Les chiffres parlent : la France est non seulement la 1ère destination touristique dans le monde, mais aussi le 4e investisseur économique mondial à l'étranger, le 5e exportateur, la 6e puissance scientifique mondiale en termes de publications et de dépenses, la 4e puissance agricole....
Questionnés par les sondeurs, les Français répondent à 80% qu'il sont "heureux dans la vie". Cela va sans dire, mais c'est tout de même bien agréable à lire et à relire.
Enlevé par Al-Qaïda au Maghreb islamique et retenu pendant plus de trois ans comme otage dans le désert, Serge Lazarevic raconte son calvaire et sa renaissance24 novembre 2011, Mali, au pied des monts Hombori. Deux Français, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, étudie l'implantation d'une cimenterie. Au terme de leur journée de travail, ils retournent dans le petit hôtel où ils ont pris pension. En pleine nuit, des hommes en armes pénètrent dans leurs chambres et les traînent de force vers un pick-up qui s'enfoncent dans la nuit en direction du nord. Serge Lazarevic n'est pas inquiet : il n'est ni journaliste, ni salarié d'un grand groupe, quelle valeur pourrait-il avoir ? C'est l'affaire d'un ou deux jours, pense-t-il, le temps que les ravisseurs comprennent leur méprise... Trois années vont se passer avant qu'il retrouve la France. Entre-temps, Philippe Verdon aura été abattu d'une balle dans la tête et lui-même aura approché le dernier cercle de l'enfer.
C'est cette histoire que lui-même et son ami Renaud Blondel racontent, mais aussi une autre, celle qu'il a vécu dans "l'autre désert", celui de son difficile retour. Libéré le 9 décembre 2014, l'ex-otage affronte les souffrances post-traumatiques, les aberrations de l'administration française et la découverte qu'il a été confondu avec un homonyme peu recommandable... L'ensemble forme un récit dur, poignant, mais rempli d'espoir.
Les portraits sans concession de vingt-quatre personnages célèbres qui ont fait du meurtre de masse un instrument de pouvoirL'empereur chinois Qin Shi Huang fit exécuter en une fois 460 intellectuels et brûler tous les livres de son empire. Simon de Montfort ordonna qu'on crève les yeux de tous les défenseurs d'une ville dont il venait de faire le siège. Le sultan Abdülhamid II organisa le massacre de plus de 200 000 Arméniens et l'enlèvement de 100 000 femmes pour ses harems. Kadhafi faisait retransmettre à la télévision les exécutions publiques de ses opposants. Des 20 000 personnes que Pol Pot a internées dans la prison S-21, sept seulement ont survécu.
Ce ne sont là que quelques détails des crimes commis par les hommes hors norme réunis dans ce livre. Cependant, le catalogue de la terreur universelle dressé par Patrick Pesnot n'est pas seulement hallucinant. Il permet de s'interroger sur l'exercice du pouvoir : jusqu'à quel point le Mal a-t-il été dans l'histoire un outil de gouvernement ? Et cet outil a-t-il jamais été efficace ? Mais aussi : n'y a-t-il pas une part de légende dans la recension des faits du fait, parfois, de l'accusé lui-même ? Faut-il attribuer de telles dérives à la maladie - la tyrannie d'Ivan le Terrible serait ainsi un symptôme de la syphilis ?
Un livre inventaire qui ne néglige pas l'anecdote sanglante, mais la dépasse pour permettre au lecteur d'aborder le territoire de la réflexion.