Considéré comme un précurseur de l'éducation préscolaire institutionnelle en Europe, Oberlin, pasteur et citoyen des Lumières fut reconnu pour l'originalité de ses méthodes pédagogiques adaptées à l'éducation de la petite enfance.
A partir d'une double expérience de concepteurs de médias scientifiques et de chercheurs sur la médiation et l'enseignement des sciences, les auteurs étudient les procédés de transposition médiatique, de l'appropriation des sciences par les usagers, le rapport au savoir et à l'ignorance en médiatique des sciences.
Cet ouvrage collectif analyse et compare les réformes de la formation des enseignants, entreprises depuis à peu près une décennie dans divers pays (l'Angleterre, le Brésil, le Canada et le Québec, les États-Unis, la France et la Suisse francophone), sous l'angle de la professionnalisation de l'enseignement et de ses enjeux. Il veut, en même temps, offrir une vision contrastée et critique de ce qui se passe dans chacun de ces pays. L'hypothèse de travail qui sous-tend cet ouvrage est que la professionnalisation de l'enseignement constitue, actuellement, une tendance globale qui traverse les frontières nationales de chacun des pays concernés. Toutefois cette tendance n'est pas uniforme, elle revêt des significations différentes selon les pays ; elle est aussi porteuse de tensions internes, de contradictions peut-être insolubles, tout en étant confrontée à plusieurs obstacles. C'est pourquoi il est nécessaire de l'étudier, non comme le déroulement linéaire et sans heurt d'un nouveau programme d'amélioration de la formation des enseignants qui ferait partout consensus, mais plutôt comme un processus de changement, comportant de multiples aspects économiques, idéologiques, professionnels, éducatifs, et qui se déploie dans plusieurs directions à la fois, avec son assortiment de dérapages, de glissements, de détours... [...] C'est dans cet esprit que les auteurs examinent les différents projets de réforme de la formation des maîtres. Ces diverses analyses permettent d'avoir une vue d'ensemble du processus de professionnalisation de l'enseignement, tout en prenant en compte son enracinement dans le contexte social de chacun des pays concernés. L'ouvrage vise ainsi à dépasser le dilemme du local et du global, en fournissant aux lecteurs des études concrètes permettant de dégager des éléments de comparaison internationale sur cette question qui domine aujourd'hui le champ de l'éducation.
Considéré en France comme un pédagogue laxiste voire gauchiste, Dewey est présenté par certains philosophes nord-américains, Richard Rorty en particulier, comme un postmoderniste. C'est oublier que Dewey mit ses théories philosophiques à l'épreuve de l'école. Sa pédagogie reste aujourd'hui la théorie de l'éducation la plus actuelle.
Dans un premier temps, on distingue la systémique de la conception structuraliste dont elle semble provenir ; dans un second temps, des textes choisis développent l'application de la systémique à l'éducation.
Quarante années de réformes et contre-réformes au nom de l'idée d'égalité des chances ont contribué à déstabiliser l'institution scolaire. Faut-il pour autant organiser la fin de l'Ecole en la détournant de sa seule et véritable finalité : instruire des jeunes dans les meilleures conditions possibles pour contribuer à en faire des citoyens libres, indépendamment des pressions économiques ?
En matière d'éducation, tant dans le système éducatif traditionnel que dans la formation des adultes, il ne suffit plus d'appliquer des programmes à des populations réputées captives en fonction de compétences reconnues, il faut pouvoir développer une intelligence des contradictions et du conflit, à laquelle ne préparent pas les formations disciplinaires. Une analyse du langage est proposée.
Si, sur le plan politique, la laïcité a cherché à se définir comme principe de compromis, sur le plan philosophique elle a été l'objet d'enjeux rationnels très importants. L'étude des différentes tentatives de fondement de cette morale laïque permet de retrouver ces enjeux philosophiques.
Très liées aux mouvements sociaux et aux crises marquant cette fin de siècle, les pédagogies institutionnelles, qui s'affirment comme alternatives, sont enrichies par l'analyse institutionnelle et la démarche de l'intervention socio-analytique.
Un coup de projecteur sur les relations entre les différentes catégories de personnel des établissements ainsi que leurs relations avec les élèves et les parents, dans l'institution scolaire des années 1990.
La forme problème hante les théories et les pratiques pédagogiques, comme en témoigne le souci omniprésent de la situation-problème. Penser les situations-problèmes exige d'articuler éclairages épistémologiques et enquêtes didactiques.
Pour dépasser les slogans réducteurs, les termes approximatifs qui dénaturent la réflexion, la banalisation des idées pédagogiques novatrices et des méthodes actives, une relecture des textes originaux devient indispensable.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À l'aune de l'éducation spéciale ou spécialisée, le champ éducatif français est en difficulté. Pas seulement en raison des publics concernés : tous ces enfants désignés comme inadaptés ou handicapés et dont le nombre irait croissant. Plutôt, à suivre les auteurs de cet ouvrage, par suite de la pluralité des interventions, de la multiplicité des spécialistes et, de manière générale, de la segmentation et du cloisonnement des instances éducatives. D'aucuns en viendraient même à douter de la cohérence de l'action publique en ce domaine... Pour tenter d'avancer dans cette direction, il a semblé indispensable de procéder à une relecture de travaux historiques connus puis d'examiner certaines expériences significatives, tant en France que dans des pays comparables. Toutes ces expériences portent les espoirs d'une éducation beaucoup plus « inclusive », ce terme d'origine anglaise pouvant ici aider à mieux désigner l'acceptation de la différence, comme telle. L'ouvrage a été composé à partir d'un colloque organisé dans le cadre de la troisième Biennale de l'éducation et de la formation en 1998, sous le titre « L'éducation scolaire contre l'éducation spécialisée ? »
La pensée éducative de J. Piaget se fonde sur la conviction que la morale est une logique de l'action comme la logique est une morale de la pensée. Il s'ensuit qu'éducation morale et éducation intellectuelle doivent être menées de front, et donc qu'il faut éduquer la personne entière. Humaniser l'humanité par l'éducation grâce à l'école, tel est le sens de son engagement.
Pour connaître la théorie pédagogique d'Aristote, deux sources peuvent être citées :«Ethique à Nicomaque» et «La politique». Dans le premier, il parle des principes de l'éducation du citoyen et mentionne l'enseignement privé, dans le second, il développe davantage sa théorie, examinant plus longuement l'enseignement des jeunes, surtout public et pour tous.
Dans un monde scolaire aujourd'hui passablement désajusté, l'école primaire fait figure d'exception. Les adultes continuent en effet de la considérer comme un lieu d'apprentissages fondamentaux, intellectuels et sociaux. Les écoliers, pour leur part, y voient, comme le firent leurs parents, la grande école, dans laquelle ils se préparent à devenir des hommes et des femmes accomplis. Faut-il, cependant, réduire leur confiance à un pur et simple conformisme vis-à-vis des attentes des grandes personnes ? [...] En rendant compte de leurs points de vue, ils manifestent des compétences qui ne procèdent vraisemblablement ni d'une intériorisation pure et simple des catégories des adultes, ni de virtualités endogènes, individuelles ou collectives. Ces compétences paraissent se construire, en grande partie, dans leur expérience sociale à l'école. Pour éprouver cette hypothèse, cette recherche, réalisée dans le cadre du Groupe d'études sociologiques de l'INRP, s'est penchée sur deux situations du monde scolaire, différemment organisées par les adultes : la classe et la récréation. Elle a voulu déterminer les raisons pour lesquelles on s'engage dans les apprentissages scolaires, celles qui contribuent à faire de la cour un lieu de confrontations, d'échanges intenses et, cependant, préservé des désordres majeurs. Les questionnaires et entretiens, qui ont concerné les enfants de plusieurs écoles de province et de la banlieue parisienne, ont tenté de mettre en évidence une spécificité des constructions enfantines, mais aussi les points d'ancrage à partir desquels s'élaborent les opinions et pratiques citoyennes des hommes de demain. Car l'activité des enfants, comme élèves et comme pairs, peut être qualifiée de politique, au sens où elle vise, tout comme celle des adultes à réduire les incertitudes de la vie collective, à pacifier les rapports humains par une définition, une hiérarchisation, une mise en oeuvre de principes légitimes.
Interrogeant la consistance du modèle de l'enseignant professionnel, on examine la nouvelle formation initiale des enseignants au travers de plans de formation de différents IUFM : son enjeu essentiel porte, en dernier ressort, sur la définition des identités enseignantes et des référents de la professionnalité.
Cette étude présente une expérience d'accompagnement d'un groupe de formateurs d'adultes tout au long de leur pratique, pendant cinq années. A travers les comptes rendus des séances relatant les interventions, le lecteur trouvera l'écho des difficultés rencontrées par ces formateurs avec les groupes, les stagiaires, les autres formateurs en coanimation.
Traditionnellement disjoints, les aspects cognitifs et affectifs de l'action humaine peuvent-ils faire l'objet d'un même mouvement d'analyse ? Cette approche s'intéresse aux pratiques contribuant à la construction du sujet humain et s'appuie sur les travaux de chercheurs relevant de différents champs disciplinaires.
L'enquête, qui porte sur treize collèges, montre que le lien entre le recrutement social et l'efficacité des établissements, d'une part, et le comportement des élèves, d'autre part, est une réalité, mais qu'il n'est pas suffisant pour comprendre pourquoi deux établissements presque identiques ne se ressemblent pas en pratique.
En 1815, le pédagogue Joseph Jacotot (1770-1840), lecteur de littérature française exilé à Louvain, fait apprendre le français à des étudiants flamands, sans leur donner de véritables leçons. Il va tirer de cette expérience les principes de l'enseignement universel, méthode d'émancipation intellectuelle, où il proclame qu'un maître n'est jamais nécessaire à l'homme.
J. Dupâquier passe en revue les principales manifestations de la violence en milieu scolaire et les remèdes envisagés. Synthèse rédigée à partir d'une enquête de l'Académie des sciences morales et politiques auprès de fonctionnaires de l'Education nationale et d'hommes de terrain.
Si la pédagogie est au coeur de l'Ecole, elle n'occupe pas cette place ni dans l'histoire, ni dans la sociologie de l'éducation en France. Cet ouvrage, consacré aux savoirs et aux pratiques de l'enseignement secondaire, plus particulièrement du premier cycle, en confrontant les dispositions officielles au contexte intellectuel et politique du XXe siècle, entend combler cette lacune.