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Pygmalion
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Toutankhamon est sans conteste le plus connu des pharaons et cette réputation n'est pas usurpée. On lui doit le plus fabuleux trésor archéologique jamais découvert et son règne clôt la « période amarnienne » dominée par les figures emblématiques d'Akhenaton et de Nefertiti. Aussi bien du point de vue de l'histoire événementielle que de celui de l'histoire des idées ou l'histoire de l'art, la vie de Toutankhamon baigne dans une ambiance romanesque où l'on rencontre tour à tour Dieu, l'amour, la beauté, l'or et la mort. Grâce à des enquêtes minutieuses, il est possible aujourd'hui d'éclaircir ses origines en s'aidant des études ADN, de retrouver quelques fragments de sa vie de prince et de roi et d'avoir une vision plus précise de l'administration de l'Égypte et de la Nubie sous son règne. En suivant à la trace les étapes de la découverte de son tombeau, on peut encore enrichir son trésor de pièces insoupçonnées dispersées dans les collections et faire un sort définitif à la « malédiction » qui lui est associée. Entre la mystérieuse reine-pharaon qui régna avant lui et l'arrivée au pouvoir de ses successeurs Aÿ et Horemheb, les dix années qu'il passa sur le trône s'avèrent en fin de compte riches en productions architecturales, textuelles et artistiques, trop souvent éclipsées par les merveilles et les mystères de sa tombe.
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Troisième souverain de la XIXe dynastie, Ramsès II connut un règne de soixante-six ans (1279-1213), qui s'offre comme l'un des plus longs et des plus prospères de l'histoire pharaonique. Né sous Horemheb, il vit l'accession de sa famille à la dignité royale et trouva en son père Séthy Ier un modèle dont il s'inspira largement. Monté sur le trône à l'âge probable de 22 ans, il poursuivit l'oeuvre de ce dernier, multipliant les constructions en l'honneur des dieux et engageant ses forces militaires dans le maintien des possessions égyptiennes au Proche-Orient. Son règne fut marqué, à la fin de l'an 5, par la célèbre bataille de Qadech : s'il remporta l'affrontement en déjouant la ruse de l'ennemi hittite, il dut néanmoins battre en retraite sans emporter la ville. L'état de guerre se prolongea pendant une quinzaine d'années, jusqu'à ce que, en l'an 21, un traité fût conclu. L'Égypte récupéra alors une partie de ses territoires perdus et connut une paix durable qui renforça la stabilité politique et la prospérité.
Fondé sur l'étude approfondie des sources textuelles et iconographiques, ce livre offre une vision renouvelée du règne de Ramsès II, qui tient compte des études produites dans les vingt dernières années. Centré sur les événements, monuments et personnages importants du règne, il met aussi en évidence le caractère fallacieux de certaines idées reçues. Grâce à la description systématique des édifices bâtis par Ramsès II et des scènes qui en ornent les murs, appuyée par une abondante illustration, le lecteur est invité à une visite virtuelle des sites où le grand roi a laissé son empreinte. Le voyageur y trouvera l'éclairage nécessaire à une bonne compréhension des temples et de leurs scènes figurées. -
Le pharaon Djéser, qui gouverna le pays au milieu du XXVIIe siècle avant J.-C., est l'une de ces figures marquantes. Promoteur de l'idéal monarchique et grand bâtisseur, il laissa à la postérité l'image d'un souverain novateur. Il domine, par l'ampleur de ses réalisations, une troisième dynastie qu'il a fondée et dont les autres rois apparaissent encore actuellement comme des figures fugitives. Djéser est inséparable d'Imhotep, célébré par la tradition comme l'inventeur de la construction en pierre et le génial architecte de la première pyramide d'Égypte, la célèbre pyramide à degrés de Saqqara.En rassemblant la documentation existante, tout en marquant ses limites, Michel Baud cerne l'identité et les ambitions de ce souverain fondateur, décrit les faits marquants de son règne, anime les grands personnages qui l'ont entouré, et restitue les traits culturels d'une époque où se dessinent tant d'éléments constitutifs de la civilisation pharaonique.
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Sethi Ier et le debut de la XIXe dynastie
Julie Masquelier-loorius
- Pygmalion
- Les Grands Pharaons
- 6 Février 2013
- 9782756410128
De Toutânkhamon à Horemheb se pose le problème de la transmission du pouvoir. Au début de la XIXe dynastie, Séthi Ier rétablit une royauté héréditaire, garante de la stabilité de l'État égyptien et la légitimise, en présentant son fils - le futur Ramsès II - comme le dauphin. Au tout début de son règne, le roi consolide la position de l'Égypte au Proche-Orient et dans les territoires localisés à l'ouest du Delta. Il manifeste également sa volonté de renouveau : en moins de dix ans, Séthi Ier fait construire plusieurs temples prestigieux, comme la « salle hypostyle » de Karnak et sa forêt de 134 colonnes. Sa tombe, innovante à bien des égards, est la plus grande de celles qui ont été aménagées dans la Vallée des Rois. Il fait, de plus, restaurer les monuments de ses prédécesseurs, notamment en Nubie, où l'hégémonie égyptienne est affermie par la création de nouvelles villes. En étudiant les sources contemporaines, Julie Masquelier-Loorius met en évidence l'importance cruciale du règne de Séthi Ier, qui a aujourd'hui tendance à être occultée par l'éclat du règne suivant. Grand stratège militaire, il est un digne successeur de Thoutmosis III. Il est aussi un roi bâtisseur, dans la lignée d'Amenhotep III. Sa consolidation de l'État et sa politique de grands travaux créèrent les conditions d'une réelle prospérité économique et d'un véritable foisonnement intellectuel et culturel de la société égyptienne. Sans la politique mise en oeuvre par son père, Ramsès II n'aurait pas été cet illustre pharaon à jamais associé à la postérité de la civilisation égyptienne.
Création Studio Flammarion Détail d'une statue en granodiorite de Séthi Ier à genoux provenant d'Abydos, Égypte, règne de Séthi Ier (1294-1279 av. J.-C.) © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA