Une biographie de ce cinéaste qui fit scandale avec le premier film dadaïste Entr'Acte, mais qui sut rallier critique et public avec Un chapeau de paille d'Italie, et qui connut la consécration après la guerre, avec Le Silence est d'or, La Beauté du diable ou encore Belle de nuit. Prix Simone-Genevois 1999 décerné aux meilleurs ouvrages sur le cinéma.
Gilles, le fou de cinéma, est un homme heureux. Il s'est d'abord choisi un maître à penser, un maître à filmer, Tony, dont il est devenu « l'oeil » Une femme aussi, Chris. Désormais, il n'a plus qu'à se laisser vivre. Entre ces trois êtres, une complicité d'une rare qualité est née. Ils savent rire et rêver ensemble, comme s'ils étaient une seule personne à trois têtes. Mais qu'un jour l'un vienne à manquer et une faille se creuse. Une petite concession en amène une autre plus importante, et la vie entière sort de ses rails, s'en va à la dérive, nul n'y peut rien, même Chris. De Marseille à Téhéran, de l'Afrique noire à l'Australie, de Saint-Domingue à Istanbul, des États-Unis au Brésil, Anne-France Dautheville dépeint la vie passionnante d'un grand reporter qui devrait être un grand témoin. Sous des images violentes, tendres ou insolites, elle a dissimulé un itinéraire plus secret : celui d'un homme qui lentement perd son âme en se laissant entraîner par ce qu'il prend pour une éclatante réussite matérielle.
Il était une fois, dans le Nord, un petit garçon trop tôt privé de soutien. Ce n'est pas le début d'un conte de fées, et pourtant... Y a-t-il réussite plus exemplaire et plus totale que celle de Jean Mineur ? Mais d'abord, qui est Jean Mineur ? Le voici, dépeint par Jean Anouilh dans sa préface : « Un petit Mineur qui a quitté l'école à quatorze ans, qui sait qu'il ne sait rien, mais qu'il peut apprendre et gagner sa vie en même temps au milieu des hommes indifférents ou hostiles... Un petit animal-homme, au coeur tendre, aux griffes dures, mais au regard droit. » Sans Jean Mineur, les amateurs de salles obscures connaîtraient encore la sinistrose des longs entractes. Jean Mineur, c'est le film publicitaire, il l'a créé et imposé. Quelques grands metteurs en scène d'aujourd'hui y ont fait leurs premières armes et ne dédaignent pas d'y revenir. Souvent, ces petits films sont des chefs-d'oeuvre de technique et d'humour, dont certains protagonistes sont devenus des vedettes à part entière. Souvenez-vous du petit bonhomme blond aux yeux étonnés qui passait en dernier : « Balzac 00.01 vous connaissez ? demande Jean Anouilh. Le petit Tintin-Mineur qui tape toujours dans le mille. Mais lisez donc comment on arrive à taper enfin dans le mille et faites lire à vos garçons de 1981 qui ont, eux, trop écouté les leçons de facilité de la publicité. À tout hasard. »
Astérix sur grand écran ! Pour la première fois, les célèbres personnages de Goscinny et Uderzo apparaissent - en chair et en os - au cinéma, dans un film produit par Claude Berri. Une fois de plus, le village gaulois mène une guerre folle contre les Romains, pour une sombre histoire de trésor... Tous les moyens - gigantesques - d'une superproduction hollywoodienne sont réunis, au service de la fantaisie, de l'humeur et de l'humour des indomptables Gaulois. Pierre Billard a voulu vivre l'aventure de l'intérieur, et nous fait le récit détaillé du tournage, une épopée fantastique, qui commence par la construction d'un village gaulois complet. Ensuite, on trouve 135 000 mètres de pellicule, 10 tonnes de peinture, des béliers, des chèvres, des chevaux, des poules, des éléphants, des crocodiles...
Pierre Billard nous révèle aussi la technique extraordinaire des effets spéciaux, et c'est ainsi qu'on apprend comment les Gaulois jettent les Romains en l'air, et soulèvent les éléphants.
Christian Clavier est Astérix, Gérard Depardieu Obélix. Ils sont entourés de Roberto Benigni, Michel Galabru, Claude Piéplu, Pierre Palmade, Sim, Arielle Dombasle, Laëtitia Casta... La mise en scène est de Claude Zidi, la musique de Jean-Jacques Goldman. « Astérix et Obélix contre César » s'annonce comme le film événement de l'année et chacun - jeune ou vieux, parent ou enfant - s'amusera en lisant cet album à en percer tous les secrets.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Il y a des films que nous ne voyons pas. Nous sommes dans une salle de cinéma, nous regardons, nos yeux sont ouverts dans le noir et, pourtant, nous ne voyons pas le film. Après plus d'un siècle d'existence, le cinéma a développé un langage si raffiné, nouveau et complexe, il a si habilement joué avec le temps, avec l'Histoire, il a si intimement pénétré notre mémoire, notre comportement et jusqu'à nos habitudes de penser, de sentir, que, assez souvent, nous ne le voyons plus. Ce livre n'a pas d'autre propos que de soulever un peu, si nous le désirons, nos paupières. Jean-Claude Carrière essaye de nous faire comprendre, par des exemples précis, ce qu'est le « langage cinématographique », cette mystérieuse écriture qui ne cesse de se préciser et de s'enrichir. Il nous entraîne ensuite, grâce aux grands cinéastes avec lesquels il a travaillé (Jacques Tati, Pierre Étaix, Luis Buñuel, Louis Malle, Milos Forman, Jean-Luc Godard, et beaucoup d'autres) dans une réflexion surprenante sur la place du cinéma dans notre vie. Enfin, en parlant de la télévision et de nos dernières conquêtes techniques, il s'interroge avec nous sur le cinéma d'aujourd'hui : mirage ou progrès ? jeunesse ou déclin ? C'est un ouvrage vivant, souvent drôle, et parfaitement accessible. C'est une manière de mieux voir les films, un va-et-vient constant entre le cinéma et la vie. C'est aussi un livre personnel, où l'auteur révèle un peu de lui-même, de son apprentissage, de ses goûts et, parfois aussi, de ses craintes et de ses colères.
Nom inoubliable dans nos mémoires de cinéphiles. Voix incomparable, acidulée, parfois voilée, « poudrée » presque, comme on le dirait d'un parfum rare. Une voix qui dérange parce qu'elle raconte juste. Avec des phrases très simples, très précises, entrecoupées par un instant d'humour ou de tendresse, par le temps d'un éclat de rire. Une voix de charme. Une petite musique qui vous trottine dans la tête longtemps après l'avoir entendue. Et le ton de la voix de Renée Saint-Cyr, c'est exactement le ton de ses romans. Exactement le ton d'Un coup de pied dans les étoiles. L'histoire d'un homme et d'une femme devenus amants par amitié. Amour sans amour. Fantôme de la passion. L'amitié s'y perdra. Ils s'étaient trompés d'histoire d'amour.