Man Booker Prize for Fiction 2013
Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l'or, l'île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d'ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d'Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage. Mais une étrange assemblée l'attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d'élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines. Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d'un pauvre ivrogne, mort lui aussi. Moody succombe bientôt à l'irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d'intrigues et de destins vertigineux.
Formidable restitution des grands romans anglo-saxons du XIXe siècle, Les Luminaires est une narration ambitieuse dont la structure emprunte à l'astrologie pour livrer un inoubliable roman d'amour, une histoire de fantômes, de pouvoirs et d'énigmes insolubles campés dans une Nouvelle-Zélande ou la fièvre de l'or est reine.
Eleanor Catton est née en 1985 au Canada et a grandi à Chistchurch, en Nouvelle-Zélande. Après des études d'anglais elle rédige La Répétition (Denoël, 2011), son premier roman, qui lui permet d'obtenir une reconnaissance éditoriale dans le monde anglo-saxon et au-delà. La consécration viendra avec Les Luminaires, lauréat, entre autres prix, du prestigieux Man Booker Prize for fiction et publié dans plus de douze pays à ce jour.
Prague, octobre 1941. Reinhard Heydrich, protecteur de Bohême mélomane, s'évertue à déboulonner de l'opéra la statue de Mendelssohn. En vain, car personne n'arrive à identifier Mendelssohn... et en cherchant celle qui a le plus gros nez, ils tombent sur celle de Wagner !
Ainsi commence le récit des malheurs des petits fonctionnaires tchèques sous l'occupation nazie... Sauf que Heydrich, chargé de penser la « solution finale », a vraiment existé. Son assassinat a déclenché une répression atroce. Jiri Weil fait partie des quelques milliers de juifs à avoir survécu : il a conçu ce livre en 1946, pour conjurer son histoire et ses années de clandestinité.
Comme chez Bruno Schulz ou Edgar Hilsenrath, le sarcasme et la bouffonnerie côtoient la tragédie.
Ecrit entre 1908 et 1910, Le Roman tchèque est le dernier grand inédit de l'immense écrivain Ladislav Klima, dont les Editions de la Différence avaient entamé les OEuvres complètes. Le livre s'ordonne autour de la contradiction entre philosophie vécue et vie philosophée. Les différents membres de la famille d'un député tchèque en campagne pour sa réelection au parlement autrichien dans les premières années du XXe siècle incarnent cette contradiction. Ce livre est d'un humour féroce et d'une surprenante actualité, par le spectacle que nous offre la scène politique d'aujourd'hui.
Australie, 1921. La jeune Jessie vit au fin fond d'une province sans foi ni loi avec son tuteur et mari honni, le bilieux Fitzgerald Henry, dit Fitz. Depuis sa sortie de prison sous caution, elle travaille comme apprentie pour le compte de celui-ci. Vols de chevaux et de bétail, recel et autres misérables larcins : Jessie se retrouve complice malgré elle des trafics de ce mari, violent et alcoolique. Isolée dans une vallée hostile peuplée d'hommes et de femmes aussi sauvages que les paysages qui les entourent, Jessie s'étiole. Mais, une nuit, tout bascule. C'est le début d'une incroyable cavale, une fuite hallucinée à travers une nature impitoyable et grandiose. Traquée par Jack Brown et Andrew Barlow, un sergent héroïnomane, Jessie affronte son destin avec une rage extraordinaire. Inspiré par la vie de la première femme bushranger, Jessie Hickman, Sous la terre est une ode à la liberté aussi envoûtante que cruelle.
Courtney Collins a grandi en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, où elle vit actuellement. Sous la terre est son premier roman. Publié en 2012 en Australie, il a été sélectionné pour plusieurs prix et a reçu un formidable accueil.
Un document exceptionnel : le seul journal connu à ce jour écrit par une petite fille pendant l'Holocauste et miraculeusement conservé. Un témoignage unique, illustré par les propres dessins d'Helga, le récit poignant de ce que fut la vie - ou plutôt la survie - d'une enfant dans les camps de la mort. Helga a huit ans quand elle ouvre la première page de son journal. Nous sommes en 1938 et les nazis ont envahi Prague ; les écoles sont fermées, le père a perdu son travail et toute la famille est confinée dans l'appartement. Un à un, les amis et les proches disparaissent, les déportations commencent. En 1941, Helga et ses parents sont envoyés à Terezín, ils y resteront trois ans. Et Helga raconte : les voyages interminables dans des conditions inhumaines, la faim, les maladies, la souffrance ; mais aussi l'amitié, les petits moments de joie, l'espoir. Et puis ce sera l'horreur à Mauthausen et Auschwitz. Et Helga écrit et dessine encore et encore pour obéir à la prière de son père : " Dis-leur ce que tu vois. " Helga ne reverra jamais son père, mais elle et sa mère survivront. À la fin de son journal, Helga a quinze ans. Elle fait partie de la petite centaine d'enfants rescapés sur plus de quinze mille déportés.