Dans le théâtre politique, le rôle d'éminence grise est l'un des plus convoités: c'est le conseiller caché du prince. Ce rôle fut créé par un grand acteur, Richelieu, pour un autre grand acteur, le Père Joseph: «éminence», parce que Richelieu avait demandé pour son ami le chapeau de cardinal?; «grise», car c'était la couleur de la robe de capucin que portait ce dernier.
L'expression franchit les frontières. Elle est appliquée en Allemagne au baron Holstein qui, à Berlin, fait et défait les chanceliers sous Guillaume II. Au temps de Roosevelt, elle est reprise, aux États-Unis pour Harry Hopkins, également surnommé «le Raspoutine de la Maison Blanche». En France, au XXe siècle, le Père Joseph renaît sous les traits de Jacques Foccart, au coeur du premier cercle gaullien puis de François de Grossouvre, dans l'entourage de François Mitterrand.
D'autres personnalités marquantes, qui s'étaient illustrées, parfois, loin de la politique, ont contribué à infléchir le cours de l'Histoire, de Beaumarchais, qui apporta le soutien de la cour de France aux insurgés américains, à Jean Monnet le Père de l'Europe moderne.
À travers seize portraits inoubliables, Charles Zorgbibe nous révèle - ou nous rappelle - l'action secrète de ces hommes de l'ombre qui ont, pour une part souvent déterminante, façonné le monde où nous vivons.
Un étrange imbroglio - la situation la plus confuse, l'intrigue la plus complexe de la Deuxième guerre mondiale. En 1940, Franklin Roosevelt maintient les relations diplomatiques des États-Unis avec Vichy?; il adresse conseils et mises en garde à Philippe Pétain, nomme comme ambassadeur auprès de lui l'un de ses proches, l'amiral Leahy, et se refuse à tout contact avec de Gaulle. En 1942, les généraux américains, au lendemain de leur débarquement en Afrique du Nord, établissent à Alger un régime vichyste sous protectorat des États-Unis, tandis que les résistants qui ont aidé les Alliés sont internés dans les confins sahariens.
Sur cet épisode surprenant de l'histoire contemporaine, "L'Imbroglio" propose une enquête, une reconstitution des événements, de Washington à Vichy et à Alger. Le récit marie les dialogues (authentiques) au ton vif des principaux acteurs à la précision des analyses géopolitiques. Il montre comment la presse anglo-américaine, alertée par ses correspondants à Alger, va susciter un retournement de l'opinion publique aux États-Unis et mettre en difficulté Roosevelt.
Charles Zorgbibe
Une histoire du monde depuis 1945
Un panorama de la politique mondiale des soixante-quinze dernières années.Une description et une analyse du grand jeu international - coalitions, crises et conflits - qui rythme la marche du monde depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale et l'apparition de l'arme nucléaire.
Au lendemain de la guerre du Golfe, c'est à la périphérie de l'ensemble arabo-islamique, particulièrement au Maghreb, que les passions sont les plus exacerbées. Les opinions publiques négligent le caractère interarabe de l'origine du conflit, l'invasion du Koweït, les menaces sur l'Arabie saoudite. Dans le nouvel ordre mondial, elles ne voient que manipulation des Etats-Unis.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
De sa pacification par les Britanniques à son épopée pétrolière, le Golfe, ensemble de royaumes de l'or noir, est devenu l'épicentre des conflits du tiers-monde.
Le Club de Rome et le Chef de l'État l'ont affirmé : nous entrons dans l'ère du "mondialisme", ou plutôt de la "mondialisation" des problèmes. Mais cette prise de conscience, loin d'annoncer le temps des "conciliations idylliques", éclaire de nouvelles formes de contradictions et de conflits. Aux manifestations classiques de la puissance, les modernes nations de proie préfèrent des actions plus discrètes dans les arènes politiques nationales ou les confrontations économiques internationales. Le but de ce livre est donc de montrer comment et pourquoi les impérialistes demeurent, et qu'il appartient aux citoyens des temps nouveaux de rejeter les combinaisons de l'équilibre et la diplomatie du "réalisme". C'est de nous que dépend, finalement, l'approfondissement, par-delà les frontières, de l'exigence démocratique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le Club de Rome et le Chef de l'État l'ont affirmé : nous entrons dans l'ère du "mondialisme", ou plutôt de la "mondialisation" des problèmes. Mais cette prise de conscience, loin d'annoncer le temps des "conciliations idylliques", éclaire de nouvelles formes de contradictions et de conflits. Aux manifestations classiques de la puissance, les modernes nations de proie préfèrent des actions plus discrètes dans les arènes politiques nationales ou les confrontations économiques internationales. Le but de ce livre est donc de montrer comment et pourquoi les impérialistes demeurent, et qu'il appartient aux citoyens des temps nouveaux de rejeter les combinaisons de l'équilibre et la diplomatie du "réalisme". C'est de nous que dépend, finalement, l'approfondissement, par-delà les frontières, de l'exigence démocratique.
« J'en ai assez de mignoter les Soviets ! » lance, exaspéré, Harry Truman, dans un mémorandum du 5 janvier 1946. En mars, le rapport de George Kennan annonce l'entrée dans la guerre froide et « l'endiguement » du communisme. Seize ans plus tard - pendant treize longues journées d'octobre 1962 -, John Kennedy défie Nikita Khrouchtchev : la crise des missiles de Cuba conduit les deux blocs au bord de la guerre nucléaire. Mais la division radicale du monde se révèle décidément impossible : l'alerte cubaine met un terme à la « première » guerre froide, cet affrontement virtuel de deux États en instance d'empires.
« J'en ai assez de mignoter les Soviets ! » lance, exaspéré, Harry Truman, dans un mémorandum du 5 janvier 1946. En mars, le rapport de George Kennan annonce l'entrée dans la guerre froide et « l'endiguement » du communisme. Seize ans plus tard - pendant treize longues journées d'octobre 1962 -, John Kennedy défie Nikita Khrouchtchev : la crise des missiles de Cuba conduit les deux blocs au bord de la guerre nucléaire. Mais la division radicale du monde se révèle décidément impossible : l'alerte cubaine met un terme à la « première » guerre froide, cet affrontement virtuel de deux États en instance d'empires.
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1871.« L'unification allemande fut une folie de jeunesse que la Nation commit sur ses vieux jours » (Max Weber). Triple-Alliance, traité des trois Empereurs... Apogée du systèmede Bismarck ? « La machine est si bien montée qu'elle marche toute seule », écrit le chancelier. Mais, déjà, le système européen évolue au fil de l'expansion économique et coloniale. Européanisation consciente du monde : la suprématie européenne est maintenue, mais avec de nouveaux centres de pouvoir, une nouvelle répartition des forces...
Ses adversaires ont raillé le « complexe du martyre » de Wilson, son « désir inconscient d'être Jésus-Christ trahi » (Freud). Mais le président américain fut d'abord un combattant au service d'une cause : la sécurité collective. Treize ans plus tard, dans une Europe « d'empires morts et de républiques malades », l'avènement de Hitler signifie la poursuite de la domination mondiale par la ruse et la violence, au nom d'une vision de la hiérarchie des peuples et des ethnies...
Le différend idéologique entre deux partis communistes se double d'un conflit entre deux États né des contradictions de l'ère nucléaire. Dix ans plus tard, c'est l'ère de la diplomatie triangulaire Washington-Moscou-Pékin. Nixon et Kissinger veulent réintégrer l'URSS et la Chine dans le jeu international, retour qui ne se fera que dans les années 80 avec Gorbatchev.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le recensement des 5.000 évènements qui ont tissé l'histoire des relations internationales depuis 1945, et un précis d'histoire qui analyse plus en profondeur le passage d'une bipolarisation du système international à sa réunification sous l'aiguillon de
L'impérialisme est le comportement d'un Etat qui tend à imposer sa souveraineté à d'autres Etats ou territoires : il reflète cette faim de territoires que partagent, à travers les siècles, tant d'entités politiques que souveraines.
La sécurité collective a connu quatre grandes révolutions depuis la fin de la guerre froide : le retour au directoire des Grands, la nouvelle alliance entre l'ONU et les structures régionales, telles que l'OTAN, les avancées de l'ingérence humanitaire, la transformation des opérations de maintien de la paix (de la simple interposition des forces à l'imposition de la paix, à la recherche d'un règlement). Pourtant, le moment semble venu de s'interroger sur l'adaptation de la stratégie des Nations Unies au nouveau contexte international. Comment éviter l'enlisement du maintien de la paix, sur le fâcheux exemple yougoslave ? Charles Zorgbibe avance dix propositions concrètes - de la résurrection du Comité d'État-major de l'ONU à l'élargissement du Conseil de Sécurité, de la clarification du mandat de l'ONU aux forces de maintien de la paix à l'établissement de coalitions interétatiques (sur le modèle des conflits de Corée et du Golfe), du dialogue avec la nouvelle Russie sur l'étranger proche à la création d'une force interafricaine, etc. Des propositions qui trouvent leur origine dans un rapport demandé par le ministre de la Défense à l'auteur...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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