Dans ce recueil, Ben Ali Saindoune interroge surtout les obscénités de l'histoire et de la société. Dans les rues de son archipel, il est un fou dont les enseignements qu'il donne aux passants provoquent toujours l'hilarité contagieuse, comme pour ne pas donner à voir son visage de torturé face aux dures réalités de sa société.
L'errance des enfants de la rue est une honte informulable pour certaines sociétés : elle est, en fait, l'expression d'une certaine faillite de notre humanité ; elle force alors le silence, ce que la poésie refuse dans sa volonté de nommer tout.