"Dès que je rentre, je me mets à écrire. La dernière chose que je pensais faire dans ma vie était d'écrire un livre. Mais j'ai eu besoin de raconter cette histoire folle. L'histoire de ma famille, une famille heureuse et aimante dont la vie a basculé. J'ose espérer que le récit de ces événements permettra de mieux les comprendre. Je suis la femme de Roman Polanski. Il est, selon qui vous êtes, l'incarnation d'une génération, un survivant, un mythe, un génie, un salaud. À une époque où l'on préfère ce qui est vraisemblable à ce qui est vrai, j'ai voulu allumer un contre-feu."
Une vie incendiée est le récit inédit, poignant et intime d'Emmanuelle Seigner. Une prise de parole qui fait la lumière sur une histoire hautement médiatisée, une affaire sensible, complexe, aux répercussions dévastatrices pour de nombreuses personnes, à commencer par elle-même. L'actrice prend courageusement la parole pour la première fois et livre enfin sa vérité.
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde.
Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont.
Déjà "mordue par le démon du cinéma", elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction...
Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu'elle a "aidé à mettre au monde" ; elle se réhabilite.
Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
L'homme derrière la lègende.Charles derrière Charlot ...Au cours de sa vie, Chaplin a accordé des centaines d'interviews, il a eu de nombreux biographes, mais c'est en écrivant lui-même
Histoire de ma vie qu'il s'est livré et a laissé paraître l'homme derrière la légende.
L'histoire de ce génie, dont les amis s'appelaient Douglas Fairbanks et Mary Pickford, Enrico Caruso, George Bernard Shaw, Winston Churchill, le Mahatma Gandhi, Albert Einstein, Jean Cocteau et Pablo Picasso, est également celle du cinéma américain, de Hollywood, de sa naissance et de son développement extraordinaire. C'est aussi l'histoire d'un homme qui, malgré la célébrité, reste profondément seul et ne cache rien des vicissitudes de sa vie sentimentale jusqu'à sa rencontre avec Oona et le bonheur familial qui s'est ensuivi. D'un homme, enfin, dont la vie fut un combat. Combat contre la pauvreté d'abord, combat politique aussi et, par-dessus tout, combat pour son art. Un des géants qui ont marqué le siècle.
" Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort. "Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés ; celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route.
Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Des mémoires inoubliables à la fois intimes et édifiants, et une main tendue vers ceux qui luttent contre l'addiction. D'une honnêteté sans faille, émouvant et irrésistiblement drôle, voici le livre que les fans du monde entier attendaient.
C'est l'histoire d'un petit garçon fasciné par les étoiles, terrifié par les requins, obnubilé par la télévision et le cinéma. Un garçon chétif, réservé, espiègle et doté d'une imagination débordante. Le jour où il découvre que la caméra 8 mm de son père lui permet de métamorphoser le monde qui l'entoure, sa vie change à tout jamais. Ce garçon s'appelle Steven, et si tout le monde connaît aujourd'hui ses films, peu réalisent à quel point chacun d'entre eux reflète fidèlement ce qu'il vécut pendant son enfance. Biographie romanesque d'un être résolument à part, Steven avant Spielberg vous fait découvrir l'enfant avant le cinéaste. Chapitre après chapitre, ses jeunes années s'y révèlent, portant déjà en germe tout ce qui fera de lui l'un des réalisateurs les plus populaires de tous les temps.
"Romy écrit partout, tout le temps, à tout le monde. Sur le papier à en-tête des hôtels dans lesquels elle descend, sur des bouts d'enveloppe, des menus de restaurant, des mouchoirs en papier, des tirages de photos, des pages arrachées à des magazines. A son agent, à ses amours, à ses amis, aux comédiens et techniciens dont elle est proche mais aussi à ceux qu'elle ne croise, sans vraiment les connaître, que sur un seul tournage, Romy adresse sans cesse ce genre de minuscules missives qu'elle aime faufiler sous les portes, transmettre par des intermédiaires, acheminer à leurs destinataires par des moyens détournés, compliqués, enfantins..."
Qui, plus que Romy Schneider, ravissante icône au triste destin, a fasciné les foules ? Lorsqu'elle est retrouvée morte dans un appartement parisien, le matin du 29 mai 1982, à seulement 43 ans et quelque mois après le décès de son fils, la presse s'enflamme. Suicide ou mort accidentelle ? Chacun interprète, fantasme, invente les circonstances de cette fin tellement cinématographique.
Avec grâce et affection, loin de tout sensationnalisme, Violaine de Montclos tente de percer ce mystère et reconstitue, grâce aux nombreux témoins qu'elle a rencontrés, ce que furent ces derniers jours. De la Romy inquiète, maternée par son habilleuse, à la star colérique qui gifle le jeune Harvey Keitel, elle dresse le portrait d'une actrice adulée mais aussi d'une éternelle enfant que rien ne tranquillise. Au fil des pages, on croise Alain Delon le jour du drame, Orson Welles subjugué, Marlène Dietrich complice, mais aussi Claude Sautet et Jean-Louis Trintignant...
Dans la lignée de Sagan à toute allure, cette micro-biographie pétillante et profonde raconte en kaléidoscope le talent et la déchéance, les caprices et les ivresses, les joies et les infortunes d'une comédienne qui a tout fait, jusqu'au bout, pour qu'on ne l'oublie pas.
" J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j'avais compris qu'il m'avait désiré comme rien d'autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse. "Fils d'un monstre sacré du cinéma et d'une comédienne éprise de liberté, Anthony Delon lève le voile sur sa famille, celle qui se révélait une fois les micros éteints et la porte refermée. Il offre un témoignage bouleversant sur son enfance, ses années de jeunesse, la maladie de sa mère qu'il a accompagnée jusqu'au dernier jour.
Son questionnement est universel. Comment dépasser ses peurs, ses blessures, ses déceptions ? Comment ne pas reproduire le schéma imposé par une famille, où l'amour serait la première victime d'une malédiction qui se transmettrait de génération en génération ? Comment, enfin, devenir un homme et rester debout ?
Cette biographie, complétée d'un cahier photo inédit, rend hommage à une figure iconique du cinéma de la deuxième partie du XXe siècle : Margot Capelier, la reine du casting.
À Hollywood, elle a révolutionné les codes du glamour. À New York et Paris, ceux du style et de la mode. De Vacances romaines à Diamants sur canapé, en passant par Charade ou My Fair Lady, les chefs-d'oeuvre peuplent la filmographie d'Audrey Hepburn. Pourtant, c'est de son visage et de sa silhouette, d'abord, dont on se souvient. Tous les malheurs du monde et les drames intimes qu'elle a traversés - de son enfance sous la Seconde Guerre mondiale au début des années 90 - semblent s'éclipser derrière ce visage parfait, ce sourire bienveillant, ce regard accueillant, qui semblent dire que rien n'est grave, que tout va bien.
Pierre Charpilloz est journaliste et critique de cinéma. Il collabore aux magazines « Viva cinéma » sur les chaînes Ciné+ et « Court-circuit » sur Arte, ainsi qu'aux revues Sofilm, Revus & Corrigés et Bande à part. Parallèlement, il enseigne le cinéma à l'université de Strasbourg.
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d'icône à tout juste 18 ans. D'un internat religieux très strict aux projecteurs, de l'adoration excessive du public à l'indifférence ou l'acharnement, de films kitchs à l'eau de rose au grand cinéma d'auteur des années 70, la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Eternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée), dans lesquels elle se jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d'elle-même. La femme et l'actrice se confondent désormais. A tel point que son statut d'icône dépasse aujourd'hui sa seule carrière et vient auréoler sa vie de femme et son destin tragique.
Collaboratrice au magazine Sofilm depuis 2016, Faustine Saint-Geniès a également co-écrit Les Soprano by Sofilm (éditions Capricci). Auparavant, elle a travaillé comme journaliste politique et comme correspondante à New York.
Thomas Chaline est écrivain, biographe et auteur-compositeur. Il a notamment publié des biographies à succès d'Indochine ou Céline Dion.
De son apprentissage jusqu'à ses plus grandes réussites, en passant par ses échecs cuisants qu'il expose avec humour et humilité, William Goldman raconte ici tout ce qu'il a appris sur le métier de scénariste, film après film. Ce livre s'adresse aux scénaristes débutants ou confirmés, aux professionnels du cinéma et de la télévision, mais aussi à tous ceux qui veulent revivre un certain âge d'or d'Hollywood à travers les yeux d'un de ses plus fins observateurs. Goldman nous montre le vrai visage des légendes avec qui il a travaillé, patrons de studio, producteurs, réalisateurs et comédiens parmi lesquels Laurence Olivier, Paul Newman, Robert Redford, Michael Douglas, Clint Eastwood...
Un choix de textes et une traduction de l'américain de Jean Rousselot.
Scénariste de nombreux films culte (Butch Cassidy et le Kid, Les Hommes du président, Marathon Man, Misery, Princess Bride ou encore Les Pleins Pouvoirs), ayant reçu deux fois l'oscar du meilleur scénario, William Goldman (1931-2018) est non seulement l'un des plus grands scénaristes américains, admiré par Clint Eastwood ou encore Stephen King, mais aussi peut-être celui qui a décrit avec le plus de franchise et d'acuité le métier qu'il a si longtemps exercé à Hollywood.
C'est un livre sur les actrices, mais pas n'importe lesquelles. On y parle des «actrices sorcières», les bizarres, les mechantes, les trash, les punks, les cool, les marginales. Reliées par leur puissance de feu, toutes ont en commun de sortir du rang en incarnant la possibilité d'une autre voie : Asia Argento et Béatrice Dalle, Margaret Hamilton du Magicien d'Oz, la Catwoman des sixties Eartha Kitt, Sheryl Lee sacrifiée sur l'autel de Twin Peaks, l'anomalie Jennifer Jason Leigh, Jeanne Moreau période fauchée, Rose McGowan avant #MeToo, Tilda Swinton et ses mille visages ou Sean Young, l'androïde grillé de Blade Runner. Voici leurs histoires, intimes et collectives : des trajectoires de femmes qui, dans les films, dans la vie, auront ete autre chose que des princesses endormies.
Thomas Stélandre est critique littéraire, pour Libération notamment. Actrices sorcières est son premier livre.
Françoise Piazza revient sur l'histoire de cette personnalité, dont le mois d'août 2022 marque les 5 ans de la disparition.
Le nom de Mireille Darc reste indissociable de la chute de reins légendaire aperçue dans le film d'Yves Robert,
Le Grand Blond avec une chaussure noire, et du long métrage de Georges Lautner qui lui valut dès 1967 le surnom de " Grande Sauterelle ".
Mais, derrière l'image de papier glacé, se dessinent en filigrane une enfant douloureuse et solitaire, une adolescente rêvant d'émancipation et de réussite sociale, une jeune fille qui va son chemin dans le Paris de la fin des années 1950 et gravira bientôt les marches de la célébrité.
Mireille Darc, c'est une carrière un brin délaissée, le temps de connaître des amours passionnelles, comme la romance vécue quinze ans avec Alain Delon. C'est un coeur fragile qui nécessitera de lourdes interventions, une passion pour l'art et la photographie, un bonheur trouvé auprès d'un ultime compagnon.
Mireille Darc, c'est une générosité sans faille pour donner la parole aux plus démunis. Une nouvelle vie lui est offerte lorsque l'équipe d'" Envoyé spécial " lui propose de réaliser le premier des reportages dont les sujets, toujours des faits de société, résonnent en elle comme l'écho de ses propres tourments.
Sa disparition, le 28 août 2017, suscite une vague d'émotion, reflet de la popularité de cette actrice devenue, au-delà de son métier, un trait d'union entre les hommes et les femmes de son temps.
Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire.
Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. « J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel. » En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa « comédie humaine », comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.
Qui était vraiment Jean Alexis Moncorgé, dit Gabin ?
Acteur impressionnant de naturel pour les uns, comédien au jeu monolithique pour les autres, l'homme a séduit autant qu'il a pu irriter. En choisissant quinze moments de la vie de l'acteur, de son enfance sous la Première Guerre mondiale à ses dernières cigarettes au milieu des années 1970, en passant par sa brouille avec Marcel Carné et Jacques Prévert, la prise du "Nid d'Aigle" pendant la Seconde Guerre mondiale ou encore ses débuts mouvementés avec Jacques Audiard, ce livre tente de percer l'homme à jour derrière la légende.
Sébastien Gimenez est auteur de chansons, d'essais, de romans et de scénarios. Passionné de cinéma français et de contre-culture, il est l'auteur de deux ouvrages, Le Rire made in seventies, sur la comédie française des années 1970, et Gonzo, consacré à la représentation de la pornographie à l'écran, depuis ses origines à nos jours.
" L'un des textes les plus justes jamais écrits sur le réalisateur américain. " - Le Monde, Samuel Blumenfeld, 02/07/2016
Le réalisateur culte, le reclus le plus célèbre et secret du 7e art, l'autodidacte de génie : rarement réalisateur se sera autant dérobé derrière sa légende que Stanley Kubrick. Manquait donc un portrait à hauteur d'homme, réalisé par l'un des rares privilégiés ayant appartenu au cercle très fermé des proches de l'artiste : Michael Herr, qui fut son ami, confident et collaborateur pendant près de vingt ans, était sans doute l'un des seuls à pouvoir s'acquitter de cette tâche délicate. Revenant sur près de cinquante ans de carrière, de polémiques et de malentendus - jusqu'à la controverse qui entoura l'ultime chef-d'oeuvre de Kubrick, Eyes Wide Shut -, mêlant souvenirs, anecdotes et analyses, Herr livre une biographie sensible du cinéaste tel qu'il l'a côtoyé.
Reporter, écrivain et scénariste américain, Michael Herr (1940-2016) est l'auteur du best-seller Dispatches (1977), récit halluciné de son expérience de correspondant de guerre au Vietnam, qui fit de lui l'une des grandes figures du journalisme " gonzo ", à l'égal de Tom Wolfe, Hunter S. Thompson ou Truman Capote. Herr rencontra Stanley Kubrick en 1980 et cosigna avec lui le scénario de Full Metal Jacket. Il travailla aussi avec Francis F. Coppola, notamment sur Apocalypse Now, dont il écrivit la mythique narration en voix off.
Cry-Baby avec Johnny Depp dans un de ses premiers rôles ? C'est lui. Serial Mother mettant en scène une Kathleen Turner en mère tueuse sur fond pastel ? Lui encore. Pink Flamingos avec l'iconique drag-queen Divine ? Vous avez deviné, c'est lui aussi. À 74 ans, John Waters, le "Pape du trash", revient avec un récit à mi-chemin entre mémoires et livre de conseils dévoyés regorgeant d'anecdotes de tournage et d'expériences personnelles, d'hommages et d'exercices d'admiration (Warhol ; Pasolini ; Tina Turner ; Patty Hearst...), d'humour irrévérencieux et de punchlines ravageuses.
Depuis Les Valseuses, Gérard Depardieu s'est construit une filmographie de premiers plan, en collaboration avec les plus grands noms. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune Castelroussin à un tel parcours... Retour sur la trajectoire de cet acteur hors norme.
" Au commencement était un homme assis sur une chaise trop petite pour sa démesure. Il dit : "Je suis triste, ce soir.' Peut-être ne l'a-t-il jamais été. Peut-être n'a-t-il été que son personnage. Pourtant, Sylvie Pialat, à son propos, a évoqué sa " tristesse douce, fréquente '.
Il y a chez lui un désir de voyage, d'ailleurs, comme lorsqu' il était avec sa grand-mère, à Orly, et qu'il voyait les avions décoller. De vivre débarrassé de tous ces biens qui alourdissent, dans un thonier construit sur mesure pour lui, quelque part dans un port turc. D'être seul, avec quelques élus formant ronde autour de lui.
Quand on lui adresse la parole, il sourit. Parfois il raconte une blague, dit un gros mot, bougonne. Son visage est recouvert d'un masque lunaire qui tombe la nuit venue. "
Pascal Louvrier trace ici le portrait puissant et charpenté d'un homme qui a toujours dépassé les normes. De ses trafics d'adolescent à son génie de comédien, de sa passion pour la viticulture à sa rencontre éblouie avec Saint-Augustin, Gérard Depardieu y apparaît dans toutes ses lumières et toutes ses ombres.
Jane Campion par Jane Campion propose un regard unique sur le processus créatif de l'une des plus grandes cinéastes contemporaines, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment. Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
Chronologiquement organisés film par film, les entretiens sont illustrés par des photographies de tournage et de plateau, des photogrammes ainsi que par des scripts annotés, des story-boards et des documents personnels confiés par Jane Campion. L'ouvrage reproduit également trois nouvelles et un texte sur le poète John Keats écrits par la réalisatrice et les « souvenirs éclatés » de l'actrice Holly Hunter sur leur collaboration dans La Leçon de piano et Top of the Lake. Une bibliographie et une filmographie détaillées de la cinéaste complètent cet ouvrage de référence, où sont reproduites plus de 300 illustrations couleur et noir et blanc.
MICHEL CIMENT, membre du comité de rédaction et coordinateur de la revue Positif, participe au Masque et la Plume (France Inter) depuis 1970 et a produit pendant 26 ans Projection privée (France Culture). Maître de conférences émérite en civilisation américaine à l'université Paris 7, il est également l'auteur d'une trentaine de livres de référence sur le cinéma et le président d'honneur de la Fédération internationale de la presse cinématographique.
The Power of the Dog (2021) a remporté le Lion d'argent de la Meilleure réalisation à Venise. Il a également reçu 3 prix aux Golden Globes 2022, dont Meilleur film, Meilleure réalisation et Meilleur second rôle.
Prix du Meilleur album de cinéma du Syndicat français de la critique de cinéma
Lecture conseillée sur tablette et smartphone pour une expérience optimale des illustrations couleur
Le présent volume a pour ambition de combler un manque criant dans les études cinématographiques françaises, notamment rapporté à la pléthore de travaux portant depuis un bon demi-siècle sur les anciens Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague auxquels on crut un temps devoir le rattacher. Hors la monumentale et magistrale biographie due à Pierre Billard (Louis Malle. Le rebelle solitaire, 2003), aucun ouvrage critique ou universitaire n'a en effet été consacré, ces dernières décennies, en langue française à l'oeuvre pourtant unique et essentielle de Louis Malle. Une oeuvre imprévisible et inclassable, éclectique et audacieuse.
Philippe Met est Professeur de Cinéma et de Littérature Française à l'Université de Pennsylvanie (États-Unis), et Rédacteur en Chef de la revue French Forum. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, ainsi de que de très nombreux articles dans les domaines de la poésie, de la littérature fantastique et du cinéma. Parmi ses dernières publications : (co-dir.) Screening the Paris suburbs: from the silent era to the 1990s (Manchester UP, 2018) ; Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
" Peut-être bien le meilleur livre jamais écrit sur Hollywood. " (The New York Times Book Review)S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour " so british " - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux États-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 1970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.
" Peut-être bien le meilleur livre jamais écrit sur Hollywood. " -; The New York Times Book Review
" Désopilant. " -; The Dailymail
" Une lecture hilarante. " -; The Sunday Telegraph
Actrice, Gena Rowlands est surtout connue pour ses rôles dans les films de son mari John Cassavetes : il réinventait le cinéma, elle réinventait une façon d'être actrice et femme. Ce livre se fixe pour but de penser Gena Rowlands sous tous les angles possibles : analyse formelle et littéraire, retour sur les pans oubliés de sa carrière, recontextualisation historique. Il s'agit de montrer comment son jeu transfigure par la folie toute une série de destins féminins : la vieille fille, la femme au foyer, l'actrice vieillissante... Comme tout grand artiste, Rowlands a fabriqué un espace à elle et à nous, qui puisse accueillir la nouveauté de ses gestes, la fulgurance de son apparition.
Murielle Joudet est critique de cinéma. Elle écrit pour Le Monde, Les Inrockuptibles, Chronic'art, participe régulièrement aux émissions La Dispute sur France Culture et Le Cercle sur Canal+, et présente des entretiens sur le cinéma pour le site Hors-Série.Son premier livre, Isabelle Huppert, vivre ne nous regarde pas, est paru aux éditions Capricci en 2018. Elle a également coécrit l'ouvrage Hitchcock, la totale (E/P/A, 2019).
Sur un fil, entre deux immeubles, de l'aile d'un avion au toit d'une voiture ou d'un métro, Jean-Paul Belmondo a pris tous les risques. Des années plus tard, il en rit
encore, l'oeil brillant. Ces éclats de rire tonitruants, il s'en est toujours servi pour garder ses secrets : sa vie, ses rencontres, sa famille, ses amours, ses joies immenses et ses peines les
plus grandes.
Jean-Paul Belmondo a aujourd'hui décidé de tout raconter. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l'atelier de son père, et ses premières amours.
Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît, pour y faire les quatre cents coups
avec ses copains de toujours, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Jean-Paul Belmondo se raconte ici pour la première fois, nous livrant la certitude que, oui, mille vies valent mieux qu'une.