" La vie, comme le petit poucet, sème des cailloux derrière elle. "
Au XVIIe siècle, Pierre Borel, un médecin ordinaire, assure détenir dans son cabinet de curiosités la preuve irréfutable de la sexualité des pierres. Ce débat, virulent, oppose deux camps : ceux qui croient la Terre inerte et ceux qui la pensent comme un organisme vivant. La pierre et la chair seraient-elles plus proches qu'on ne le croit ?
Dans cette nouvelle causerie, David Wahl, écrivain et dramaturge, s'amuse une fois de plus à brouiller les pistes entre le mythe et la science pour nous livrer le récit fascinant des origines géologiques de l'humanité.
Enquête sur un parc qui déforme l'Histoire
Le Puy du Fou séduit chaque année deux millions de personnes. Prenant ce succès au sérieux,
quatre historiens et historiennes se sont immergés dans le parc, ont assisté à tous les spectacles et frissonné avec le public. Ils livrent ici une enquête minutieuse et pleine d'humour où apparaît, derrière les effets spéciaux et les décors somptueux, un univers rempli d'erreurs et de simplifications, le tout au service d'une propagande diffuse qu'il s'agit de repérer si on veut la combattre.
Spectatrices !
De l'Antiquité à nos jours
Les femmes occupent une place continue dans le public du spectacle vivant depuis ses origines. Partis en quête des traces de cette présence, les auteurs ici réunis ont repéré les lieux et genres de spectacles que les femmes ont privilégiés, leurs emplacements dans les gradins et les salles, et tenté de retrouver leurs émotions, décantées des commentaires masculins.
Les spectatrices ont souvent été considérées comme soumises à leurs passions et dépourvues de toute distance critique. Elles ont été placées soit dans une position subalterne, reflétant leur place dans la société, soit aux premières loges, non pour leur offrir une qualité du regard mais pour permettre aux spectateurs de les voir et de scruter leurs robes et coiffes. Adversaires et défenseurs du théâtre ont débattu de la présence de ces femmes, les premiers la regrettant, tant cet art favoriserait des désirs illicites, les seconds la louant, les spectatrices devenant cette fois les garantes de la décence et de l'utilité du genre théâtral. Dans le même temps, la réception féminine a joué un rôle croissant dans les stratégies des auteurs et acteurs. En fonction de la période, du lieu, de leur appartenance sociale, les spectatrices ont pu jouir d'une plus ou moins grande liberté ; elles ont également usé de la scène comme d'un lieu d'émancipation, et ont parfois pris soin de laisser de leur expérience des témoignages directs.
Cette étude de grande ampleur permet de redonner à ces femmes une parole et une voix, un corps et des gestes, mais aussi des affects contrastés, de l'exaspération au plaisir.
Véronique Lochert est maîtresse de conférences HDR en littérature comparée à l'Université de Haute-Alsace. Marie Bouhaïk-Gironès est chargée de recherche HDR au CNRS en histoire médiévale, au Centre Roland Mousnier. Céline Candiard est maîtresse de conférences HDR en études théâtrales à l'Université Lumière Lyon 2. Fabien Cavaillé est maître de conférences en études théâtrales à l'Université de Caen Normandie. Jeanne-Marie Hostiou est maîtresse de conférences en études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle. Mélanie Traversier est maîtresse de conférences HDR en histoire moderne à l'Université de Lille.
La danse contemporaine, née avec Merce Cunningham d'une rupture avec le ballet classique, est aujourd'hui l'une des formes artistiques les plus surprenantes et les plus vivantes de la création artistique. Sensible à l'état du monde, elle montre souvent le chaos mais préfigure également à travers les relations entre les danseurs de nouvelles formes de lien social. Avec une partie du théâtre actuel dans ce qu'il a de plus vigoureux, elle permet de réintégrer dans la connaissance une dimension du sensible largement méconnue par la pensée occidentale : le souffle. Ces deux activités, à l'instar des traditions artistiques asiatiques, ne consistent pas tant à exprimer des formes qu'à capter des forces. Elles sont animées par une énergie d'incorporation et d'extériorisation qui posent une série d'interrogation : les relations entre le regard et l'écoute, le corps et le langage, les voies du dire et du non-dire, la transformation du temps en espace.
À l'heure de la communication à distance, des écrans, des médias, des multimédias, ces arts du spectacle vivant permettent de ne pas nous laisser happer par le virtuel et de revenir au réel tout en nous faisant percevoir d'autres manières d'exister. Ils créent de la pensée. Non pas un mouvement de pensée mais une pensée en mouvement.
Dans ce texte très personnel, à la fois ludique et poétique, Georges Appaix parle de son travail, tel qu'il l'a vécu et pensé tout au long de ses quarante années de carrière où, pièce après pièce, il s'est agi pour lui de construire des spectacles, avec des danseurs, en partant - dit-il volontiers - le plus souvent « de bien peu de choses ». Ce post-scriptum vient saluer et ponctuer sa vie d'artiste ; il s'attache à y dire tant les difficultés que les joies, et toute la complexité de ce rôle particulier, chorégraphe, dans lequel il s'est glissé peu à peu.
« Se déplier soi-même. Cette image m'est venue à propos de ce travail. Pas celui d'écrire mais celui d'écrire un spectacle. Ou plutôt écrire une succession de spectacles, comme les chapitres d'un même livre. Se déplier pour essayer de lire quelque chose en soi, comme en qui que ce soit, une humanité qui nous est commune mais aussi diverse et qui recèle des capacités de penser, de rire, de se mettre en mouvement, de vivre nos vies. Nos vies comme des livres dans lesquels beaucoup de choses auraient été glissées entre les pages, un peu cachées. Les autres, le monde. »
Le faux journal intime d'une égérie des Années follesSuzy Solidor incarne l'esprit débridé, moderne et festif des Années folles. Muse, rebelle, femme de la nuit qui règne sur son cabaret, elle séduit la France entière de sa voix rauque jusqu'à ce que la guerre éclate. Ouvertement bisexuelle, elle fascine de très nombreux artistes jusqu'à devenir la femme la plus peinte au monde. Foujita, Picabia, Lempicka, Cocteau, Bacon... plus de deux cents artistes ont été séduits par sa beauté à la fois anguleuse et charnelle.
Cette femme au parcours hors du commun rêvait de devenir mannequin chez Lanvin : la voici nue devant l'objectif de Man Ray, en robe de soirée récitant les poèmes de Cocteau, ou ivre de bonheur au bras de son amant, l'aviateur Jean Mermoz.
Après la guerre, après la fête, elle choisit la Provence pour ses vieux jours, et le monde l'oublie peu à peu.
Charlotte Duthoo fait entendre à nouveau la voix si particulière de Suzy Solidor et retrace ce destin unique, emporté par le tourbillon des amours et celui des arts. Un portrait de femme qui est aussi celui d'une époque éprise de liberté.
En 2007, alors qu'il danse Set and Reset de la célèbre chorégraphe Trisha Brown, Noé Soulier découvre avec surprise sa difficulté à interpréter cette danse qui ne présente pourtant aucun problème technique. Il prend alors conscience que sa manière d'envisager le mouvement, issue de sa formation classique, ne lui permet pas de bien appréhender des gestes ou des actions relevant d'autres styles ou pratiques de danse.
Cette révélation est à l'origine de ce livre. L'artiste y distingue plusieurs manières de prêter attention au mouvement en s'appuyant sur une analyse des pratiques chorégraphiques ou de la performance, de la danse classique à William Forsythe, mais aussi de divers concepts empruntés aux philosophes, linguistes ou théoriciens de l'art.
« Implicitement, j'avais analysé et mémorisé les deux premiers mouvements de la manière suivante : le bras forme une ligne droite qui décrit un arc de cercle vers le bas ; au moment précis où il passe devant le genou, celui-ci se fléchit, puis le tronc bascule d'environ 20 ° vers l'avant, etc. Il était impossible d'exécuter correctement la phrase de Set and Reset avec cette lecture du mouvement. La suivante fonctionnait mieux : je laisse tomber le poids du bras étendu, le bras entraîne dans sa chute le genou dont le fléchissement fait basculer le torse, et ainsi de suite. »
Danseur, chorégraphe, Noé Soulier articule ici des manières de prêter attention au mouvement en s'appuyant sur une analyse des pratiques chorégraphiques. Il développe ainsi des focales d'attention : des cadrages conceptuels qui proposent différentes façons d'appréhender le mouvement et le corps. Cette recherche se situe à la frontière ténue entre une pratique artistique qui se concentre sur l'attitude du spectateur et une réflexion sur l'art qui cherche moins à décrypter le sens des oeuvres qu'à enrichir les multiples manières d'en faire l'expérience. Actions, mouvements et gestes est une proposition chorégraphique qui prend la forme d'un livre. C'est une oeuvre d'observation qui fait de l'élaboration de différents modes de regard sur le mouvement la danse elle-même.
« S'appuyer sur l'air », « partager l'espace », « donner son poids », « danser à l'écoute »... Les danseurs et les danseuses sont dépositaires de savoirs implicites dont on trouve trace dans leur langue. Mais comment faire la lumière sur ces savoirs issus de l'expérience du geste et de la perception ? Sur quelle pensée de l'imaginaire ou de l'émotion prendre appui pour saisir au mieux les enjeux du geste dansé ? Comment « lire » ce geste, et avec quels outils ? Comment peut-il faire sens pour celui qui bouge, comme pour celui qui regarde ?
Dans le prolongement des travaux des chercheurs en danse Michel Bernard et Hubert Godard, Christine Roquet nous invite ici à penser la corporéité dansante comme un système complexe d'éléments en interaction. Nourrie de son expérience de terrain au contact des danseurs, elle interroge également la manière dont la danse peut contribuer à inventer de la relation et offrir en partage la joie de danser. Car, du cours à l'atelier, du bal à la scène, du point de vue du danseur à celui du spectateur, Christine Roquet nous révèle comment l'analyse du mouvement peut enrichir notre perception, interroger notre relation à l'autre et au monde.
Cent ans -; un siècle de théâtre, de cinéma et d'amour ! La doyenne des comédiens français livre son abécédaire intime, celui d'une femme et d'une artiste d'exception, à l'incroyable joie de vivre. Un livre qui rend heureux.
" Quand je serai grande, je serai comédienne et j'aurai des enfants ", déclare Gisèle Casadesus dès son plus jeune âge. Ses proches s'attendrissent, sans se douter qu'elle transformera ses rêves en une vie de rêve.
Née en 1914 dans une famille de musiciens, Gisèle Casadesus a mené une magnifique carrière à la Comédie-Française, au cinéma et à la télévision, tout en élevant ses quatre enfants avec Lucien, l'amour de sa vie.
" Mademoiselle " est aujourd'hui devenue une belle arrière-arrière-grand-mère, pétillante et joyeuse, qui joue encore volontiers pour le cinéma.
Revisitant les événements d'un siècle, des deux guerres mondiales aux nombreux bouleversements de société, cet abécédaire personnel raconte la comédie humaine et les coulisses de la scène, comme le destin d'une grande famille d'artistes. Sans jamais se départir d'un humour subtil, Gisèle Casadesus y dévoile son amour de la vie et de la famille, sa foi profonde et sa curiosité insatiable du monde.
Lire Gisèle Casadesus, c'est partager la chaleur d'un thé chez elle, se laisser bercer par sa douceur naturelle et goûter à une joie de vivre communicative. Voici un livre qui rend heureux !
Dans une langue poétique et polyphonique, c'est le trajet d'un artiste en recherche que retrace ce livre. Analysant son propre travail mais aussi les oeuvres emblématiques des artistes brésiliens Luiz de Abreu, Micheline Torres et Marcelo Evelin, le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro invente ici, à travers l'écriture, une forme sensible où la création est inextricablement liée à sa position de chercheur et à son regard de spectateur.
« À partir de Ciel, mon premier solo, et d'un réseau poétique d'oeuvres avec lesquelles j'entretiens une certaine proximité, je m'intéresse aux marges qui dansent. Je plonge ainsi dans l'exercice de l'écriture. L'artiste-chercheur qui écrit prend et refuse la distance. Je sais d'emblée qu'à la fin du projet, que ce soit une thèse, un livre ou une pièce dansée, je ne serai tout juste qu'au commencement, au début de mon propre jeu. Progressivement, j'essaye de produire une extension de mon travail artistique, une analyse ex-corpo de la scène, vitale pour moi. Car derrière ces lignes, une nouvelle danse se dessine déjà, qui m'habite et m'incorpore. » (Volmir Cordeiro)
Apparues aux États-Unis, ouvertes à toutes les influences, les danses jazz portent depuis toujours les traits de la mixité. Se pencher sur le jazz, c'est observer un art du présent, ouvert à tous les mouvements possibles, hybride dans ses techniques, éclectique dans son inspiration, mélangeant les temps, les lieux, les espaces.
Sous-tendu par la question des échanges interculturels et du métissage, cet ouvrage mêle des approches historique et esthétique. Il propose un voyage à la découverte de contextes, d'artistes, d'oeuvres susceptibles d'éclairer les cheminements du corps tout en donnant des repères. Il s'agit de considérer les imaginaires, les fantasmes et les projections qui alimentent les discours critiques portés sur celui-ci, sans oublier les codes qui définissent une appartenance, une manière de vivre et de sentir.
La danseuse étoile Agnès Letestu a marqué les plus grands rôles par la profondeur et l'originalité de ses interprétations, à l'Opéra de Paris et sur les scènes les plus prestigieuses, du Bolchoï à la Scala, de Tokyo à Cuba... Elle a mis son extraordinaire virtuosité au service des personnages qu'elle a incarnés, des plus directement passionnels et figuratifs, comme la Dame aux camélias ou Giselle, aux abstractions des créations contemporaines. Danseuse, créatrice de costumes, professeur, Agnès Letestu livre dans cet ouvrage écrit avec Gérard Mannoni un vaste propos sur la danse : les années d'apprentissage mais aussi l'enseignement, le rapport du mental et du physique, les grands rôles, le corps comme ami et comme ennemi, les relations avec les chorégraphes... Rarement une très grande danseuse s'était livrée ainsi, avec tant de franchise, de finesse et d'intelligence. Gérard Mannoni est critique musical et chorégraphique depuis plus de quarante ans, pour la presse écrite et pour la radio. Il est l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages de référence sur la danse et les danseurs, dont, chez Buchet/Chastel, Les Grandes étoiles du XXe siècle (2014) et Les Grands chorégraphes du XXe siècle (2015).
Faire danser à l'école pose un regard actualisé sur les fondements et les pratiques de l'enseignement de la danse en milieu scolaire et en périphérie de l'école. L'ouvrage prend appui sur des résultats de recherche sondant la parole de praticiens d'expériences diverses. Il s'adresse aux futurs et aux actuels enseignants de la danse en milieu scolaire (EDMS), aux conseillers pédagogiques, aux formateurs d'enseignants, aux chercheurs, aux artistes et à toute personne intéressée par le sujet. Douze auteures, à la fois praticiennes et chercheuses, contribuent à cet ouvrage traitant d'enjeux d'ordres artistique, didactique, pédagogique, historique, socioculturel et esthétique. Discipline praxique par excellence, la danse est pensée ici autour de la notion du FAIRE, comprise dans le sens de l'action de l'enseignant ou de l'artiste. Comme toute discipline enseignée à l'école, la danse comporte des enjeux d'éducation et de formation complexes présentés en quatre parties.
La première partie DANSER A L'ECOLE soulève les questions suivantes : Quelle évolution des programmes? Dans quelles conditions? Qui forme-t-on pour enseigner la danse? Quels rôles de l'EDMS? La deuxième partie PENSER A FAIRE DANSER s'organise autour de la planification des apprentissages et de l'enseignement : Quoi enseigner? Comment s'y prendre? Que se passe-t-il dans la tête de l'enseignant? La troisième partie FAIRE DANSER porte plus concrètement sur les moyens, les dispositifs, les manoeuvres et les stratégies que l'enseignant ou l'artiste met en oeuvre pour faire ressentir, faire connaître, faire interpréter et faire créer des danses. La quatrième partie FAIRE APPRECIER étaye la démarche d'appréciation esthétique et critique en danse, tout en prenant en compte la culture populaire. Elle aborde en outre la danse dédiée au jeune public, la représentation des jeunes devant le public et l'accès au patrimoine chorégraphique pour faire apprécier.
Patrick Sébastien s'est relevé de toutes les épreuves.
Aujourd'hui, il est à la croisée des chemins, à un tournant de sa vie.
Après vingt-trois ans de bons et loyaux services dans le service public et au service du public, l'homme qui détient le record absolu d'audience pour une émission de divertissement est brutalement privé d'écran.
Octobre 2018 : sans même lui parler, la direction de France Télévisions lui fait savoir qu'elle met un terme à leur collaboration.
Novembre 2019 : sortie d'un album de chansons à textes, Entre nous.
Entre ces deux marqueurs temporels s'est écoulée une année décisive durant laquelle Patrick Sébastien a dû se réinventer : sur scène, dans l'écriture et en musique. Une année durant laquelle le sentiment d'injustice et le doute ont peu à peu cédé le pas à une remise en question salutaire, à la liberté de créer et au bien-être.
Une année rythmée par les longs entretiens qu'il a accordés à deux journalistes. De février à septembre 2019, de Martel à Paris, assis aux premières loges du destin d'un homme, Marc Dolisi et François Darmigny l'ont accompagné sur le chemin escarpé de sa renaissance, voyage initiatique décrit de l'intérieur.
Pour la première fois, Patrick Sébastien se dit au long cours, n'éludant aucune thématique, se dévoilant jusque dans ses blessures et ses zones d'ombre.
Paroles et portrait d'un homme libre.
En abordant des perspectives esthétiques et sociopolitiques, des préoccupations de formation et de création, ainsi que des approches interdisciplinaires croisant la danse avec différents domaines de connaissances, cet ouvrage offre un panorama diversifié des recherches menées par des professeurs et professeures et des étudiants et étudiantes du Département de danse de l'UQAM ainsi que par des artistes du milieu québécois. L'intérêt de ce panorama réside dans la présentation de problématiques qui habitent l'art de la danse aujourd'hui, et qui intéresseront particulièrement les enseignants et enseignantes, les artistes et les étudiants et étudiantes en danse, ainsi que les aficionados.
Patrick Germain-Thomas livre une étude précise sur l'émergence de la danse contemporaine en France des années 1970 à aujourd'hui autant qu'un manifeste formulant les combats à mener pour sa reconnaissance.
En dépit de l'évidence avec laquelle la danse contemporaine s'est imposée sur les scènes françaises et étrangères, elle éprouve encore des difficultés à pénétrer la société dans son ensemble. Sa diffusion pose question. La politique de l'offre qui la caractérise génère un accroissement régulier du nombre de spectacles créés chaque année, dépassant les capacités de programmation des théâtres et festivals, et assignant les compagnies à une position de double dépendance : vis-à-vis des aides publiques et des choix des diffuseurs.
Il paraît aujourd'uhi nécessaire de repenser le marché subventionné de la danse contemporaine, structurellement déséquilibré. Car après avoir réussi sa révolution esthétique, la danse contemporaine doit conforter son modèle économique et son ancrage social pour envisager un avenir pérenne.
Ils avaient pour enseigne " L'Écluse ", " la Fontaine des Quatre Saisons ", " L'Échelle de Jacob ", " La Colombe ", " Milord l'Arsouille ", " Le Port du Salut ", " Le Cheval d'or " Sur leurs scènes minuscules se sont révélés de futurs grands de la chanson et de la scène : Juliette Gréco, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Georges Brassens, Guy Béart, Barbara, Jean Ferrat, Raymond Devos, le mime Marceau,.. Sans oublier Georges Moustaki, les Frères Jacques, Jacques Douai, Catherine Sauvage, Hélène Martin, Serge Lama, Jean Yanne, Boby Lapointe Et tant d'autres !Ces cabarets ont, une vingtaine d'années durant, fait de la rive gauche un formidable creuset culturel puis se sont éteints un à un, soufflés par la télévision, le yé-yé, mai 68, l'industrie du disque et la vogue du café-théâtre. Gilles Schlesser raconte l'histoire de ces petits lieux de minuit", côté rive gauche comme côté rive droite, dans un livre documenté et nostalgique. En annexe figurent, lieu par lieu, les principaux artistes accueillis."
Comme toute étoile ne peut briller que dans l'oeil qui la regarde, ce Moulin Rouge-là se raconte par les grands noms qui l'ont vécu.Aucun lieu au monde n'a su fédérer autant d'artistes que le Moulin Rouge, l'une des gloires de Paris, pour ne pas dire de la France entière, et ce depuis sa création en 1889. Encore aujourd'hui, son french cancan, sa scène et ses murs nourrissent l'imaginaire de peintres, d'écrivains, de photographes, de sculpteurs, de cinéastes, d'illustrateurs et de musiciens les plus hétéroclites.
Véritable pivot du monde artistique, y ont puisé leur inspiration non seulement Toulouse-Lautrec et Picasso, mais aussi Fernand Léger et les photographes Doisneau, Brassaï et Bettina Rheims, les écrivains Blaise Cendrars, Simenon, Christophe Donner et Daniel Picouly - ainsi que Sacha Guitry et Georges Feydeau, Louis Aragon et Paul Éluard -, sans oublier, enfin, les réalisateurs John Huston, Jean Renoir, Baz Luhrmann, Cédric Klapisch... Ils sont des centaines.
Documents inédits, oeuvres célèbres ou oubliées, grands romans et petits navets : tout est ici raconté dans un rythme effréné et captivant qui met l'accent sur l'évolution des tendances et des avant-gardes, françaises comme internationales, ainsi que sur la vie de ceux qui les ont animées.
Gamin, il découpait des photos dans les journaux de mode, et faisait des collages pour changer les vêtements des mannequins. Déjà, son truc, c'était la couleur, le strass, les paillettes. À 15 ans, ayant quitté les cours, il ouvre une boutique de vêtements vintage dans un garage d'Avignon et devient en quelques mois le prince de la Cité des papes. Un an plus tard, recruté par les dirigeants de la marque Mac Keen, Christian voyage dans le monde entier... Le rêve est en marche : il rencontre Johnny, son idole de toujours, qui lui demande d'organiser ses fêtes à La Lorada. Mais ce rêve a un prix : fisc, Urssaf... dans un contexte difficile, Christian doit déposer le bilan. Ce battant entend rebondir à Bali. Mais là, galère : dénoncé par des " amis " à l'issue d'une soirée " rave ", il est incarcéré au pénitencier de Denpasar et condamné à dix ans de prison... Après une évasion rocambolesque, un séjour régénérateur à Phi Phi Island (la " Plage " de Di Caprio !), Christian pose bagage à Los Angeles. En deux ans, le voici designer de la marque Von Dutch, dont il fait un phénomène, un lifestyle. Un jour, sur Melrose Avenue, il voit passer Britney Spears, l'aborde, lui offre casquettes, tee-shirts... Photos. Les clichés font le tour du monde... La légende Audigier a commencé. L'histoire exceptionnelle d'un gosse pauvre d'Avignon devenu maître d'un empire de 400 millions de dollars.
Il imitait les uns, mais réjouissait les autres.
Il servait du caviar, mais se régalait d'un pot-au-feu.
Il fréquentait les grands, mais recherchait les humbles.
Il se brouillait la veille, mais vous embrassait le lendemain...
Tel était le Thierry Le Luron que j'ai connu, jamais là mais présent, irréel mais bien vrai, la tête en smoking et le coeur en jean's.
Une personnalité hors du commun, complexe et attachante, que j'eus la chance de découvrir peu à peu, au fil d'un septennat de collaboration et d'amitié.
Parce qu'il m'a appris la liberté de rire de la vie, je lui devais ce livre.
Bernard Mabille
Le livre de Bernard Mahille propose un important inédit : « Le retour de Glandu ».
Une vie comme une revanche, celle d'un petit garçon mis à l'écart de cette société qu'il se jure de conquérir.
Une vie d'aventure, à travers le nombre incroyable de métiers exercés par un homme qui veut toujours réaliser ses rêves.
Un livre de passion pour deux femmes : "Madame Marthe", sa mère, et l'inoubliable Simone Berriau, qui l'entraîne dans la vie parisienne la plus trépidante, et lui fait rencontrer Sartre, Colette, Marcel Aymé, Jouvet, Pierre Brasseur, François Périer, Marcel Achard...
Une leçon de vie, donnée par un bûcheur et un sage qui estime qu'il faut beaucoup travailler et faire preuve de volonté, de patience et d'obstination : c'est seulement à ce prix que la chance se laisse apprivoiser...
Marie-Claude Pietragalla, figure incontournable de la danse française - ancienne étoile, chorégraphe, juré de " Danse avec les stars " -, est une artiste rare, engagée, visionnaire. Elle revient ici sur son parcours, ses rêves, ses projets et son désir inaltérable d'être avant tout une " artiste populaire ".Figure emblématique de la danse française, Marie-Claude Pietragalla est une artiste rare, engagée, visionnaire.
Danseuse étoile de l'Opéra de Paris et chorégraphe, elle fonde le Théâtre du Corps, compagnie indépendante, avec le chorégraphe Julien Derouault. Cette collaboration entre ces deux artistes atypiques s'appuie sur une synergie permanente, une complicité qui leur permet de poser un double regard sur le monde et leur travail de création : masculin féminin, réel fantasmé, abrupte et poétique, drôle et dramatique.
Pour elle et lui, le corps est ce lieu où s'inscrivent les manifestations de l'expérience humaine. Le spectacle vivant, moments de partage et de transcendance, dialogue inédit entre la scène et le public ne doit pas être élitiste, mais créateur de rêve pour tous.
" Nous croyons aujourd'hui à la nécessité de transfigurer le monde à travers le corps et de créer de nouvelles formes d'expressions, le langage du corps étant le plus ancien et le plus universel des arts vivants. "
Avec toute la passion qui la caractérise, " Pietra " revient ici sur son parcours, ses rêves et son désir inaltérable d'être une artiste libre.