Dans Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset racontait comment elle avait fait l'expérience de contacts avec son fils aîné mort par suicide à l'âge de vingt-quatre ans. Mais la théologienne protestante, à la fois par discrétion et parce que sa formation ne l'avait pas préparée à de tels aveux, n'avait alors pas tout dit des circonstances qui l'avaient amenée à témoigner.
Quinze ans plus tard, elle ose révéler ce qu'elle appelle « l'Evénement improbable » qui l'a « remise dans le courant de la vie ». Loin de toute motivation sensationnaliste, si elle s'est décidée à prendre la parole, c'est pour aider ceux qui traversent le deuil d'un enfant à ne plus se dire qu'on « ne s'en remet jamais ». Validant l'existence des VSCD - « vécus subjectifs de contact avec un défunt » - elle relit la littérature sur ces questions délicates, en faisant toujours le lien avec les différents récits évangéliques autour de la Résurrection.
Un témoignage proprement extra-ordinaire et un essai courageux.
Lytta Basset a publié de nombreux ouvrages, principalement chez Albin Michel, dont Oser la bienveillance (2014), La Source que je cherche (2017) et Faire face à la perversion (2019). Ce lien qui ne meurt jamais (2007) est aujourd'hui disponible au Livre de Poche.
Que l'on soit croyant ou non, il est clair que Jésus est la personnalité ayant eue le plus d'impact sur l'histoire de l'humanité. Mais que sait-on exactement de lui ?Une enquête qui ramène le lecteur 2000 ans en arrière, basée sur des sources réelles indiscutables, mais souvent peu connues, même par les plus passionnés.Pendant longtemps, l'expression populaire " Paroles d'Evangile " montrait que l'on prenait leur contenu au pied de la lettre. Puis, avec la modernité est venue la critique des textes, et certains auteurs, y compris chrétiens, en sont venus à dire que, finalement, on ne savait que très peu de choses sur Jésus, et encore moins sur les paroles qu'il avait prononcées. Mais est-ce vrai ou juste un a priori de notre époque ? Ne serait-ce pas extraordinaire si l'on pouvait avoir sur lui un témoignage de première main dont on pourrait montrer qu'il est extrêmement fiable jusque dans d'infimes détails ?
En menant une véritable enquête haletante " à la Hercule Poirot ", à partir de l'analyse de l'ensemble des ressources disponibles dans les premier et deuxième siècles de notre ère qu'il a analysé, Jean Staune nous montre que c'est bien le cas avec le 4e Evangile, qui est fort différent des trois autres.
Mais cela implique quelque chose de stupéfiant : le principal disciple de Jésus, celui qui se présente comme le " Disciple que Jésus Aimait " n'a jamais été l'un des Douze Apôtres !
Cela ouvre des perspectives nouvelles et inattendues sur les origines du christianisme.
Mais surtout, à partir du moment où l'on prend ce témoignage et les propos les propos de Jésus qu'il contient au sérieux, cela implique une compréhension nouvelle de la nature de Jésus qui surprendra même les chrétiens, qui pourtant placent déjà la barre très haut en le considérant comme " le fils de Dieu ". Cela nous dévoilera aussi des choses essentielles sur notre propre nature et notre propre destinée.
A l'opposé de toute " démarche à la Da Vinci code ", cette enquête, qui ramène le lecteur 2000 ans en arrière, est basée sur des sources réelles indiscutables, mais souvent peu connues, même par ceux passionnés par les origines du mouvement qui a le plus impacté l'histoire humaine.
Un récit d'espérance. Un récit de jouvence. Le livre de Tobie nous fait remonter à la bonté inaugurale de la création. Cette bonté qui confère dignité à tout être. Un livre pour nous ressouvenir de la beauté spirituelle de l'être humain.
C'est l'histoire d'un homme pieux et généreux nommé Tobit. Comme tous les justes, il doit traverser les doutes et la nuit de l'épreuve sans se détourner de Dieu.
C'est aussi l'histoire d'une jeune fille, Sarra, qu'un démon empêche de se marier, mais qui demeure digne et confiante.
C'est enfin le voyage initiatique d'un fils, le jeune Tobie, guidé et conseillé par l'Ange Raphaël.
Dans cette histoire, on rencontre aussi un chien, un poisson, une famille accueillante ; on assiste à un exorcisme, à un mariage d'amour et à une guérison miraculeuse.
Il ne s'agit pas là d'une fable. Il y va d'un patient chemin d'éveil et d'accomplissement spirituel que Jacqueline Kelen déchiffre pas à pas pour nous et sur lequel elle nous accompagne.
À partir d'un beau récit biblique composé au iiie siècle avant Jésus-Christ, ce livre magnifique nous rappelle que, sur terre comme au ciel, le temps de la bonté et de la bénédiction n'est pas révolu.
Avec la Segond 21, plus besoin de choisir entre compréhension et fiabilité!
«L'original, avec les mots d'aujourd'hui», voilà en effet le principe qui a guidé l'équipe pluridisciplinaire de traduction de la version Segond 21, pendant sa douzaine d'années de travail.
«L'original»: le premier objectif de la Segond 21, c'est de rester le plus fidèle possible à ce que dit le texte biblique dans les langues originales, c'est-à-dire l'hébreu et l'araméen pour l'Ancien Testament, et le grec pour le Nouveau Testament.
«Avec les mots d'aujourd'hui»: le deuxième objectif de la Segond 21, c'est de recourir à un langage courant, compréhensible pour les jeunes du 21e siècle. Une nouvelle traduction à découvrir, pour redécouvrir la Bible.
Les nouveaux mystères de la Bible racontés par des historiens, archéologues, scientifiques, théologiens.Avec plus de quatre milliards d'exemplaires vendus dans le monde, la Bible fascine et attire, mais que savons-nous réellement à propos de ce livre et de son contenu ? Les découvertes archéologiques et scientifiques les plus récentes éclairent d'un jour nouveau nombre d'épisodes du récit biblique, répondant à certaines questions et en posant de nouvelles.
Dans ce livre aussi clair qu'accessible, les plus éminents archéologues, historiens, chercheurs et théologiens partagent avec nous leurs dernières découvertes majeures, et mettent tout leur savoir à notre disposition pour nous aider à percer les énigmes de la Bible.
De Moïse recevant les Dix Commandements et les plaçant dans l'Arche d'alliance à la quête du Saint-Graal - la coupe dans laquelle Jésus but lors de la Cène -, des miracles du Christ aux apparitions de la Vierge à Fátima, au Portugal, sans oublier la puissance du roi Salomon ou le Saint-Suaire de Turin,
Les Nouveaux Mystères de la Bible nous entraînent dans un voyage captivant aux sources de l'humanité.
Un parcours d'ouverture à la conscience, fondé sur les trois livres de Salomon, issus de la Bible
Dans cet ouvrage, je vous propose un chemin de conscience. Notre guide sera Salomon, et ses trois livres issus de la Bible : le Qohélet (aussi appelé l'Ecclésiaste), le Livre de la Sagesse et le Cantique des cantiques. Le Livre du Qohélet est décapant ; il fait entendre la sagesse de la lucidité : " Tout n'est que vanité... Rien de nouveau sous le soleil. " Il ne nous permet aucun mensonge, aucun bluff, aucune belle histoire spirituelle. Cette approche, si rigoureuse soit-elle, pourrait aussi nous conduire au désespoir. Car sans illusion, peut-on vivre encore ?
C'est alors que le Livre de la Sagesse intervient : nous sommes mortels, mais nous possédons la capacité de nous éveiller à une autre dimension, à une vie atemporelle. " Tu es poussière, tu retourneras à la poussière ", c'est vrai, mais souviens-toi également que tu es lumière et que tu retourneras à la lumière.
Cette lumière, c'est le Cantique des cantiques qui la fait jaillir. Comment ? En célébrant l'amour.
Les trois grands livres de Salomon ne nient pas la difficulté de vivre ; ils nous apprennent à reconnaître chaque occasion d'accéder à la prise de conscience et peut-être à l'amour. Leur lecture nous conduit vers la sagesse essentielle : savoir nous abandonner au mouvement de la Vie qui se donne.
Jean-Yves Leloup
On connaît la parabole du fils prodigue. Pour la première fois, Jacqueline Kelen prolonge le récit et donne la parole à tous ses acteurs. Une fable sur la générosité, le don et le pardon.
Et si la parabole du fils prodigue n'était pas qu'un message biblique mais une leçon universelle ? Et si en plus d'être l'histoire d'un fils ingrat et pécheur, elle constituait une injonction à la liberté qui nous concerne tous ? Et si elle n'était pas seulement une leçon pour les fils mais aussi pour les pères ?
Dans cette variation littéraire et philosophique, Jacqueline Kelen file le mythe et ajoute des personnages qui, tour à tour, prennent la parole. Il y a le père, pieux et bon, la mère, inquiète et tendre, le frère aîné, sérieux et travailleur, un vieux serviteur compatissant, et bien sûr le fils prodigue, rebelle et rêveur, qui part pour explorer le monde et éprouver sa liberté avec ce que cela implique de joies et de risques.
Un conte d'aujourd'hui sur l'amour humain et divin, l'absence et l'attente, les épreuves et la grâce, la justice et la réconciliation.
L'Ancien et le Nouveau Testament en 100 textes expliqués
La Bible est l'ouvrage le plus traduit et le plus vendu au monde. Il est certainement le plus feuilleté, aussi. Mais ce qui est " bien connu " peut se révéler mal connu... Comment se repérer parmi ce qui constitue en réalité une bibliothèque ?Ce volume propose de guider le lecteur dans un monument de la culture universelle, qui est aussi la source d'inspiration principale de près de trois milliards de personnes. Cent textes essentiels sont présentés : leur contexte, ainsi que leur signification à toute époque. Ces extraits et leurs commentaires trament également un panorama plus général de la Bible ; la vision du monde qu'elle porte, en effet, est d'une force et d'une cohérence qui se laissent découvrir au fur et à mesure de la lecture. Il y est question de l'origine du monde et du dessein de Dieu, de la beauté de la Création, de la dignité et de la vocation de l'homme.Pour révéler toute leur richesse, étudiée depuis des siècles, et toute leur vitalité, ces textes sont expliqués par des croyants. Philippe Haddad, rabbin, commente les passages de la Bible hébraïque, appelée Ancien Testament ou Première Alliance par les chrétiens, et Bernard Miserez, prêtre, explicite ceux du Nouveau Testament. Cette écriture à deux voix est aussi le garant d'un livre ouvert à tous.
À la lumière de la psychologie des profondeurs, de la tradition chrétienne et de la merveilleuse richesse de la langue hébraïque, le livre de l'Exode, qui n'était pour beaucoup que le récit légendaire de la sortie d'Égypte du peuple hébreu, se révèle ici un véritable livre de vie. Les chiffres deviennent symboles, les mots et les noms déploient des trésors de sens, et les dix plaies qui s'abattent successivement sur le pays de Pharaon, pour l'obliger à laisser partir le peuple juif, sont autant d'épreuves proposées à l'homme sur le chemin de sa libération, de sa Pâque intérieure.À travers cette lecture vivante d'un livre de la Bible, débarrassée des interprétations banalisantes, moralisatrices ou historicistes, Annick de Souzenelle nous invite à redécouvrir notre patrimoine sacré.
Comprendre la Bible.
Ils sont nombreux aujourd'hui encore ceux qui expriment un tel souhait, comme le faisait, à l'aube du christianisme, le haut fonctionnaire de la reine d'Éthiopie, rejoint par le diacre Philippe sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza.
Les chrétiens de langue française disposent désormais d'une traduction complète de la Bible réalisée par des équipes de spécialistes en vue d'être proclamée dans la liturgie, mais aussi pour être utilisée dans la catéchèse et méditée dans la lecture personnelle.
Pour aider ceux qui cherchent à comprendre davantage, une équipe d'exégètes de la Bible a rédigé des notes explicatives permettant d'aller plus loin. Ces notes s'adressent à tout lecteur désireux d'approfondir sa compréhension de la Bible, individuellement ou en groupe.
On y trouvera toutes les informations utiles pour mieux comprendre le texte et le savourer.
Le père Henri Delhougne, osb, est moine bénédictin à l'abbaye Saint-Maurice de Clervaux, au Luxembourg. Coordinateur de La Bible, traduction officielle liturgique parue en 2013, il a dirigé le travail des nombreux spécialistes ayant contribué aux notes et introductions de cette édition.
La croix du Golgotha: dans la vie de Jésus, c'est l'événement dont l'historicité est réputée la plus fiable et le sens le plus énigmatique. Qu'un homme meure fait partie de sa condition, dès la naissance. Que le «Fils de Dieu» trépasse constitue un désaveu de la toute-puissance divine.
Cette tension accompagne toute l'histoire du christianisme: depuis les origines, les croyants en Jésus ont tenu ensemble la factualité de cette mort en croix, châtiment antique particulièrement cruel, et la nécessité d'en comprendre le sens.
C'est ce saisissant travail d'interprétation que le présent volume collectif, fruit d'un cours public, retrace. Esquissant un parcours de l'apôtre Paul au Coran, en passant par l'Évangile de Pierre ou encore les Actes de Pilate, il s'ouvre sur la réception de la crucifixion au diapason des enjeux écologiques contemporains.
Avec les contributions de Frédéric Amsler (éd.), Simon Butticaz (éd.), Andreas Dettwiler, Christiane Furrer, Éric Junod, Daniel Marguerat et Sarah Stewart-Kroeker.
Il y a plus de deux mille ans, Jésus de Nazareth, juif de Galilée, livra à ses contemporains une parole toute nouvelle, des mots et des enseignements étranges et forts, hors du commun.
Comment cette parole fut reçue, comment elle bouleversa une société tout entière et comment fut-elle transmise jusqu'à nous ? C'est ce que Serge Bloch, illustrateur mondialement reconnu, et Frédéric Boyer, auteur de nombreux romans chez P.O.L, nous racontent dans ce livre, à travers un texte et des illustrations saisissantes, une vision personnelle et moderne de la vie de Jésus et de la mémoire qu'elle a laissé.
Un récit illustré ultra contemporain, entre le beau livre et le roman graphique, qui parvient à restituer la force, la modernité, et plus encore, l'immense portée littéraire des Évangiles.
Avant-propos à l'édition 2010
L’idée d’une version de la Bible qui soit commune aux confessions chrétiennes francophones est ancienne : elle remonte à Richard Simon au xxe siècle. Mais elle n’a pris vraiment corps et atteint le grand public que dans les années soixante du xxe siècle.
Le test de l’épître aux Romains
Pour vérifier que l’entreprise était viable, on essaya de traduire en commun l’épître aux Romains, selon le principe « qui peut le plus peut le moins ». On sait que l’interprétation de cette épître a donné lieu, dans le passé, aux affrontements les plus vifs entre protestants et catholiques.
Le projet initial avait en fait été de procéder à une révision œcuménique de la Bible de Jérusalem. Mais les premiers essais, sur l’épître aux Romains, confiés aux professeurs P. Bonnard (Lausanne) et P. Prigent (Strasbourg), ont rapidement conduit les responsables à constater qu’on était déjà au-delà d’un simple travail de révision, et qu’en réalité on avait commencé une œuvre nouvelle.
Il fut donc décidé de constituer une équipe paritaire de six traducteurs. On était en 1965. L’entreprise se trouvait alors encouragée du côté catholique par la récente promulgation de la Constitution dogmatique Dei Verbum du concile Vatican II. Au bout d’un peu plus d’un an de travail commun on put considérer que le pari était gagné : un fascicule comportant introduction, traduction et annotation communes de l’épître vit le jour. La démonstration était faite : puisqu’on pouvait traduire ensemble l’épître aux Romains, on pouvait se lancer dans la traduction de toute la Bible ! En outre un constat aussi intéressant qu’inattendu était apparu : les clivages ou désaccords de traduction ne se faisaient pas entre confessions mais entre traducteurs, qu’ils soient catholiques ou protestants. Un débat fraternel – un tel travail en commun ne se fait pas sans créer des liens solides – permit de résoudre les difficultés à la satisfaction de tous.
Une traduction de toute la Bible enfin possible
On se mit donc au travail pour l’ensemble de la Bible. A cet effet on constitua des équipes, toutes paritaires, de spécialistes. Pour cette tâche considérable on réussit à mobiliser presque 120 traducteurs, l’indispensable coordination étant assurée, tant pour le Nouveau Testament que pour l’Ancien, par deux équipes, elles aussi paritaires. Les noms du père François Refoulé et du pasteur Georges Casalis, infatigables chevilles ouvrières de l’entreprise, doivent être ici cités, même si le principe du travail collectif et de l’anonymat des traducteurs a toujours été respecté (on trouvera en regard de la page de titre la liste de tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre). Le Nouveau Testament put paraître en 1972, et l’Ancien en 1975.
A côté de cette édition dite « avec notes intégrales » (et références marginales) voyait aussi le jour une édition de volume plus réduit, dite « avec notes essentielles », ces dernières portant exclusivement sur les problèmes de texte ou de traduction, ainsi que sur le cadre historico-culturel à connaître pour pouvoir situer le texte lu. Il va de soi que les textes de ces deux éditions parallèles étaient strictement identiques et qu’ils devaient le rester au fur et à mesure des révisions.
Une première mise à jour (1988)
Après un usage d’une quinzaine d’années il devint évident qu’un toilettage de l’ensemble était nécessaire. Plusieurs raisons justifiaient cette mise à jour – qui s’impose d’ailleurs périodiquement à toute édition de la Bible.
En premier lieu, les éditeurs avaient reçu de lecteurs exigeants des remarques ou des suggestions concernant la traduction ou son annotation. Justifiées ou non, ces remarques devaient toutes être examinées.
En second lieu, le grand nombre de traducteurs était la cause d’une certaine diversité dans la traduction de certains mots ou de certains passages parallèles. Certes les évangiles synoptiques avaient été traduits de manière synoptique – c’est-à-dire que des libellés grecs identiques avaient été rendus en français de manière identique –, mais cela n’avait pas été le cas par exemple pour les passages parallèles des livres des Chroniques et des Rois. Une harmonisation s’avérait nécessaire.
En troisième lieu, la Bible représente une telle masse de textes à traiter que, malgré le soin rigoureux apporté à leur travail par les équipes engagées, un certain nombre de mises au point restaient indispensables.
Le fait mérite d’être souligné : à de rares exceptions près il a été possible de réunir à nouveau les mêmes équipes responsables pour la grande vérification qui donna le jour à une deuxième édition de la TOB, parue en 1988.
Le problème du Pentateuque en 2004
Une quinzaine d’années plus tard des spécialistes de l’Ancien Testament ont alerté le comité de l’AORB1 sur le fait que la conception qui prévalait quelques décennies plus tôt concernant la composition du Pentateuque avait vieilli et se trouvait de plus en plus contestée : il n’était plus possible de regarder, comme c’était encore le cas aux débuts de la TOB, l’ensemble des cinq premiers livres de la Bible comme une sorte d’œuvre composite empruntant à quatre documents antérieurs, qu’on appelait respectivement « yahviste », « élohiste », « deutéronomiste » et « sacerdotal ». L’AORB décidait alors de confier l’indispensable mise à jour à une équipe – toujours œcuménique – de cinq spécialistes du Pentateuque, chargée de reprendre les introductions et l’annotation du Pentateuque, en tenant compte des avancées de la science. La traduction, elle, ne subit que d’infimes ajustements. L’équipe des rédacteurs sollicités profita de l’occasion pour actualiser aussi les introductions générales à la Bible et à l’Ancien Testament, et pour réviser le tableau chronologique et en écarter les datations par trop aventureuses, comme par exemple celles des patriarches.
En 2003 ce travail a été publié en un fascicule séparé, donnant le Pentateuque sous sa nouvelle présentation avant que celui-ci ne soit intégré dans l’édition datée de 2004. L’édition dite « avec notes essentielles » était parallèlement mise à jour.
La nouvelle édition de 2010
Après cette révision du Pentateuque, une nouvelle édition de la TOB devenait nécessaire pour au moins deux raisons.
En premier lieu, une participation plus active de la partie orthodoxe se devait d’apparaître ici ou là dans l’annotation de certains passages et surtout dans l’adjonction des livres deutérocanoniques en usage dans la liturgie des Eglises orthodoxes : 3 et 4 Esdras,3 et 4 Maccabées, Prière de Manassé, Psaume 151.
En deuxième lieu, après la révision de 2004, qui portait sur le seul Pentateuque, il convenait de mettre à jour le reste de la traduction, d’autant que la science biblique a continué de progresser : elle permet aujourd’hui une approche plus précise de la datation de certains livres et un éclairage historico-culturel parfois plus précis du texte biblique grâce aux nouveaux progrès de l’archéologie.
Enfin, dans le prolongement des travaux d’un Paul Ricœur sur le phénomène de la lecture, par exemple, on est mieux à même de comprendre aujourd’hui comment un livre aussi complexe que celui d’Esaïe présente une unité jusqu’alors plus ou moins méconnue. Sur la base de ces constats les introductions, d’une part, et l’annotation, d’autre part, ont été l’objet d’un certain nombre de retouches.
Quant à la traduction elle-même, elle a été revue dans une double perspective.
En premier lieu, pour faire droit aux remarques de certains lecteurs, on a, quand cela se justifiait, procédé à des retouches ponctuelles.
Citons, à titre d’exemple, le cas de Gn 4.21, où on a remplacé cithare (désignation anachronique) par lyre ; ou de Gn 1.1, où l’on est revenu, sur le fond, à la traduction de 1975, tout en faisant apparaître l’aspect de titre ou de sommaire du premier verset de la Bible. Dans certains cas, on a préféré au décalque, fidèle à la forme du texte original, une traduction plus fidèle au sens. Ainsi en Mc 10.23, au lieu de « Qu’il sera difficile… ! », on lira « Qu’il est difficile… ! », car le futur a ici une valeur de sentence plus que de temps. N’entrons pas dans les détails des améliorations du français ou de l’orthographe – en particulier pour certains noms propres –, ni de la correction de coquilles ayant survécu aux relectures des éditions précédentes, ni de la rectification éventuelle de la ponctuation ou de la remise en place d’un numéro mal placé de verset, de référence marginale, voire d’un changement de sous-titre.
Outre ces retouches ponctuelles on a procédé à un certain nombre de retouches systématiques.
Les premières ont porté sur les noms divins. La quasi-totalité d’entre eux comportait en effet les qualificatifs « puissant » ou « tout-puissant ». Or ces qualificatifs sont en réalité étrangers aux noms divins respectifs pour lesquels il faut trouver un équivalent français. Ainsi la séquence très fréquente Adonaï (Elohim) Sabaoth, littéralement le Seigneur (Dieu) des armées, qui était rendue par « le Seigneur (Dieu), le tout-puissant » a été revue en le Seigneur (Dieu) de l’univers, qui rend mieux l’étendue des compétences du Dieu de la Bible.
Dans la même perspective l’appellation Shaddaï, qui était rendue par « le Dieu Puissant », a été tout simplement transcrite. Les meilleures études récentes, en effet, reconnaissent ignorer complètement sa signification. A la première occurrence (Gn 17.1) une note apporte sur ce point les précisions utiles.
Le titre pantokratôr, qui apparaît non seulement dans les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament, mais aussi dans le Nouveau Testament, est uniformément rendu par le Souverain.
Certaines expressions idiomatiques ont été conservées dans leur forme décalquée, mais leur signification est élucidée dans une note, ou bien elles ont été rendues par un équivalent français adéquat. C’est ainsi que le décalque « parler au cœur » a été rectifié en « parler contre le cœur », avec note explicative, voire carrément traduit comme en Gn 34.3 : « Il se prit d’amour pour la jeune fille et regagna sa confiance. »
La « guerre sainte » est devenue guerre de Dieu pour des raisons que chacun comprendra. « Conclure une alliance en faveur de » est devenu conclure une alliance avec, les « pasteurs » sont devenus des bergers, etc.
Le qualificatif « jaloux », quand il est accolé au nom divin, ayant toutes chances d’être compris au sens de « envieux », a été systématiquement remplacé. On lit maintenant : un Dieu exigeant. Quant à la « jalousie » de Dieu, elle a fait place à son zèle dans les cas où Dieu prend le parti de son peuple, et à son ardeur quand il s’en prend à lui.
Le verbe « prophétiser », quand il décrit l’activité du prophète, porte-parole de Dieu, ouvrait la porte à un contresens, dans la mesure où il était compris au sens usuel de « prédire ». Il a donc été avantageusement remplacé par parler en/comme prophète.
En ce qui concerne le Nouveau Testament, à la suggestion de l’Amitié judéo-chrétienne de France, la traduction systématique du grec Ioudaioi par « Juifs » dans l’évangile johannique a été entièrement revue. En français, en effet, le terme « juif » n’a que deux acceptions : (1) adepte de la religion juive, (2) descendant de Jacob. Or le grec de l’évangile johannique a, quant à lui, un éventail de quatre acceptions disponibles : outre celles du français, il peut désigner aussi, selon les cas, soit les Judéens (3), soit les autorités du judaïsme (4), en l’occurrence les membres du sacerdoce jérusalémite. Les acceptions (3) et (4) ne pouvaient donc pas être rendues comme les acceptions (1) et (2). Une équipe œcuménique a cherché à identifier l’acception convenable pour les soixante-huit cas où le terme « juif » se trouve dans l’évangile de Jean, proposant chaque fois l’équivalent français que le contexte rendait satisfaisant.
Editeurs et réviseurs espèrent avoir ainsi rendu plus aisée et donc plus profitable la lecture de la Bible.
Notes
1 ♦ Association œcuménique pour la recherche biblique, qui gère éditions et révisions de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB).
Décoiffante, la théologie queer a fait son apparition il y a trois décennies au sein de la théologie anglophone, avec comme ambition de perturber et de complexifier des visions théologiques stables, binaires et hétéronormatives de la sexualité et du genre.
Le corps humain, à même la chair, est le lieu où se jouent toutes nos relations. Même si les questions liées au genre et à la sexualité y occupent une place de choix, l'optique retenue dans ce livre vient interroger la théologie tout entière, non seulement pour favoriser l'inclusion de personnes au-delà de la binarité du sexe et du genre, mais aussi pour proposer une autre vision, plus juste, des relations entre êtres humains en société.
Le système blanc patriarcal hétéronormé occidental s'en trouve radicalement remis en question, en dialogue avec une riche palette de sources théologiques, philosophiques et littéraires, de Judith Butler et Marcella Althaus-Reid à Toni Morrison, Karl Marx et Augustin d'Hippone. La théologie gagne à se mettre à l'écoute des diverses voix qui s'expriment en théologie contemporaine, y compris celles issues de la perspective queer, pour interroger et dépasser certains présupposés et certaines pratiques discriminantes dans nos sociétés'occasion de ses 65 ans, des amis de Michel Deneken
En plus des quatre évangiles bibliques, il existe de nombreux textes sur Jésus écrits au début du christianisme qui n'ont pas trouvé leur place dans la Bible. En particulier les Évangiles de l'enfance, qui ont marqué durablement la piété chrétienne liturgie, traditions festives, représentations picturales. D'autres textes, comme l'Évangile de Thomas, n'ont été redécouverts qu'au XXe siècle. Jens Schrter décrit les écrits apocryphes les plus importants sur Jésus, éclaire leur relation avec les évangiles canoniques et explique leur signification pour l'histoire du christianisme.
Les plus belles prières de la Bible, dans un format idéal pour prier toujours et partout !
Paul, le moraliste, l'exigeant, l'implacable ? Faux, répond le bibliste Ludovic Nobel qui démontre ici que c'est bien au coeur vibrant de Dieu que se convertit le persécuteur des chrétiens. Une magnifique reconstitution de la vie et des écrits de l'apôtre des Nations. Comment, dans les premiers siècles du christianisme, prêcher la liberté qu'apporte le Christ dans une société où l'esclavage est omniprésent ? Comment l'apôtre Paul se positionne-t-il quand les jeunes communautés de disciples refusent de se séparer de leurs serviteurs ?
En replaçant ces questions dans le contexte du monde juif et du monde gréco-romain, et en interrogeant les épîtres pauliniennes dont la lettre à Philémon, Ludovic Nobel illustre le dilemme de Paul et sa conviction profonde : choisir la révolution des mentalités. Car lorsque le message chrétien aura atteint le coeur des hommes, suivra alors la réforme de la société et l'esclavage tombera.
Qui croit encore au péché originel ? Les Eglises elles-mêmes n'en parlent plus guère, et la sécularisation nous a fait ranger ce dogme au rang des vieilleries moralisantes. Et pourtant ! Après avoir terrorisé nos ancêtres, il fait encore sentir ses ravages dans bien des domaines, et notamment celui de l'éducation : que nous le voulions ou non, nous avons intégré cette perception négative de la nature humaine, et la reproduisons sans cesse.Lytta Basset décrit ici la généalogie et l'impact de cette notion profondément nocive qui remonte à saint Augustin, et qui contredit les premiers Pères de l'Eglise. Elle montre comment ce pessimisme radical est totalement étranger à l'Evangile : tout au contraire, les gestes et paroles de Jésus nous appellent à développer un autre regard sur l'être humain, fondé sur la certitude que nous sommes bénis dès le départ, et le resterons toujours. Appuyé sur le socle de cette Bienveillance originelle, chacun de nous peut oser la bienveillance envers lui-même et envers autrui, et passer ainsi de la culpabilité à la responsabilité.Mobilisant les ressources de la psychologie, de la philosophie et des sciences humaines, voici un ouvrage novateur et fondateur, propre à renverser notre vision de l'humanité, de son potentiel et de ses limites.
Le Nouveau Testament a durablement influencé la culture occidentale, et l'imprègne encore aujourd'hui. Des Évangiles à l'Apocalypse, ces textes, rédigés entre 50 et 130 et rassemblés au fil du temps pour constituer le canon, sont de nature diverse. En suivant la chronologie de leur rédaction, Régis Burnet présente le contenu des différents livres qui composent le Nouveau Testament, les replace dans le contexte historique de l'Église naissante, expose leurs orientations théologiques. Il retrace également les étapes de l'élaboration et de la clôture du canon ainsi que l'histoire des versions et traductions de cette oeuvre centrale. Grâce à une chronologie, un glossaire et un tableau indiquant les passages où sont relatés les épisodes principaux du Nouveau Testament, il nous propose aussi un précieux guide de lecture.
«Une religion de la peur»: c'est avec ces mots que Jean Delumeau, ancien professeur au Collège de France, qualifiait l'histoire du christianisme en Occident, son entreprise de culpabilisation et son obsession de la faute. L'Église n'a-t-elle pas inventé la doctrine
du «péché originel» et les affres du «purgatoire»?
Cette sulfureuse réputation appelle clarification. D'où vient-elle? En quoi le Nouveau Testament est-il responsable de cette tyrannie de la culpabilité? Et comment comprendre la fortune du péché dans le sillage du Dieu d'amour annoncé par Jésus de Nazareth?
À la suite d'autres, c'est l'histoire d'un mal(-)entendu que ce petit livre se propose de retracer, examinant la représentation de la faute et du péché que livrent aux origines du christianisme l'homme de Nazareth, Paul l'apôtre ou encore les évangélistes Matthieu et Jean.
La Vierge ? Nulle femme n'a suscité autant de sacralisation. Relisant des siècles de dévotion, le dominicain Rémi Cheno montre que parler de Marie, c'est parler de Jésus. Et donc de nous. Un livre éblouissant qui restitue le mystère du salut à notre humanité. Mère de Dieu, astre du matin, porte du ciel, tour d'ivoire, temple de l'Esprit, refuge des pécheurs, consolatrice des malheureux, servante du Seigneur, dit la Tradition.
Consécration de la Russie et de l'Ukraine par François à celle dont Jean-Paul II donnait la foi en exemple et que Paul VI nommait la " Mère de l'Église ", disent les papes.
De sa conception immaculée à son assomption céleste, en passant par sa virginité perpétuelle, les théologiens n'ont cessé de vouloir éclairer le mystère que dit et définit le magistère.
Toutefois, certains veulent aller toujours plus loin, inventent des intitulés parfois problématiques et cèdent à une inflation mariologique souvent immodérée. Ils ratent ainsi l'essentiel, la véritable annonciation qui court des sources de la foi à aujourd'hui en passant par Vatican II : les titres de la Vierge ne sont pas des privilèges qui lui seraient réservés mais des promesses pour chaque croyant.
Ce manuel renoue de façon fulgurante les liens intrinsèques entre la vie de Marie, la vie de l'Église, la vie de chaque croyante et de chaque croyant. Et restitue lumineusement l'expression du dogme à l'expérience existentielle.
La Terre martyre montre comment la représentation en images de la vulnérabilité écologique pourrait influencer l'imaginaire éthique en temps de dévastation environnementale. Les représentations de la souffrance peuvent certes façonner des dispositions de soin envers la création.
Mais elles soulèvent également de graves préoccupations éthiques et théologiques. En revisitant l'usage des images classiques du martyr dans le christianisme, Sarah Stewart-Kroeker montre le risque de passer d'une dénonciation à une glorification de la souffrance.
De saint Augustin à Karl Barth, en passant par les théories contemporaines de l'image et une relecture de l'Apocalypse de Jean, l'auteure interroge sur le juste regard à porter sur cette martyrologie nouvelle qui est celle, inédite, de la création dans son entier. Un livre qui incite à élaborer une éthique de l'image pour ne pas détourner le regard de la responsabilité écologique qui nous incombe. lui rendre hommage. Homme de conviction et d'engagement,
Source de nombreux fantasmes sur l'Évangile, qui fut véritablement Marie Madeleine, la prostituée aimée de Jésus ? En quoi incarne-t-elle la révolution de la condition féminine que porte le Nouveau Testament ? Quelle est son actualité ? Une nouvelle collection qui nous fait entrer en dialogue avec un personnage de la Bible. La relation entre Jésus de Nazareth et Marie Madeleine a laissé prospérer bien des mythes et nourri bien des débats. Or, cette femme singulière est d'abord une personne si vivante auprès du Christ que son cheminement en devient essentiel pour les chrétiens. C'est à ce paradoxe de l'intimité avec le Verbe incarné que s'attelle, avec pédagogie, Chantal Reynier décryptant l'énigme Marie de Magdala telle qu'elle se présente dans l'Évangile, puis dans sa réception par la culture occidentale, de la peinture au cinéma, en passant par la littérature.
La grande aventure du Livre des livres est d'abord celle des femmes et des hommes qui en animent la trame, en déroulent le fil et l'incarnent. Ces protagonistes majeurs de la Révélation sont ainsi devenus des figures éminentes de notre culture. La collection " Personnages de la Bible " nous fait partir à leur découverte et à leur rencontre.
Tout, vous saurez tout sur Le Cantique des cantiques, ce chant d'amour érotique intégré aux grands livres de l'Ancien Testament, célébration inouïe de la sexualité qui rappelle l'importance de la chair devant Dieu. Un commentaire spirituel indispensable. Identification de l'auteur ou des auteurs, contexte scripturaire, historique, culturel et rédactionnel, analyse littéraire, structure et résumé, examen détaillé des grands thèmes, étude de la réception, de l'influence et de l'actualité, cartes, bibliographie : les plus grands spécialistes de l'Écriture se font votre tuteur. " Mon ABC de la Bible ", ou la boîte à outils d'une lecture informée et vivante du Livre des livres.