Au pouvoir depuis plus de vingt ans, Vladimir Poutine n'a de cesse de perturber l'ordre international jusqu'à mobiliser la violence la plus extrême. Cette enquête passionnante met en lumière les racines de la guerre. L'invasion de l'Ukraine déclenchée par le chef du Kremlin a provoqué le réveil brutal des Occidentaux. Pourtant, depuis Grozny, l'annexion de la Crimée en 2014 jusqu'à la destruction d'Alep, la Russie a multiplié les coups de force. Moscou déploie partout sa stratégie du désordre : ingérences électorales, élimination d'opposants, pressions politiques, économiques et énergétiques, prise de contrôle de territoires étrangers jusqu'à la menace nucléaire, façonnant un monde toujours plus dur, instable et confl ictuel, qui met l'Europe au défi .
Les routes de la soie, dans leur version contemporaine, pour comprendre les rapports entre Orient et Occident.
Les nouveaux défis posés à l'Occident se multiplient et deviennent toujours plus complexes. L'Europe a plus de mal que jamais à penser son avenir face aux populismes et aux crises migratoires, tandis que les États-Unis sont lancés dans un retrait inédit des affaires internationales, menaçant d'anciennes alliances.
Pendant ce temps, tout au long des antiques Routes de la Soie souffle un vent d'espoir. L'époque y est à l'optimisme. Du Moyen-Orient à la Chine, de la Russie à l'Iran, les échanges se multiplient, les pays coopèrent et de nouvelles alliances sont scellées, faisant fi d'antagonismes anciens. Le contraste est saisissant avec ce qui se joue à l'Ouest.
Peter Frankopan dresse dans ce récit un tableau du monde actuel et explique pourquoi il est essentiel d'en comprendre les bouleversements. Quelles seront les répercussions de ce grand basculement des centres de pouvoir, non seulement pour nos dirigeants politiques et économiques, mais aussi pour chaque citoyen, qu'il soit voyageur, étudiant ou parent de jeunes enfants ? L'auteur reprend le fil de l'histoire là où Les Routes de la Soie l'a laissé. Ces routes sont en pleine expansion. À nous de faire preuve de vigilance, car nous serons tous concernés.
Découvrez la suite des Routes de la soie, dans laquelle l'auteur analyse le monde contemporain à la lumière de plus de 2500 ans d'Histoire.
EXTRAIT
Il y a un quart de siècle, j'étais sur le point de quitter l'université, le monde semblait bien différent. La Guerre froide avait pris fin, ouvrant à des espoirs de paix et de sécurité. « Les actes héroïques de Boris Yeltsin et du peuple russe » avaient mis la Russie sur la voie des réformes et de la démocratie, déclara le président Clinton lors d'un sommet avec son homologue russe à Vancouver en 1993. La perspective d'une « Russie pleine d'une productivité et d'une prospérité inédites » était bonne pour tous.28
L'avenir souriait aussi à l'Afrique du Sud où des négociations tendues pour mettre un terme à l'apartheid avaient suffisamment progressé pour que le comité Nobel décerne le Prix Nobel de la Paix 1993 à F. W. de Klerk et Nelson Mandela pour leur « travail en vue d'une fin pacifique au régime d'apartheid et pour avoir jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique ».
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Quel bonheur qu'un historien de talent veuille bien jeter un regard sur la géopolitique du temps présent. - JeanAugustinAmarDuRivier, Babelio
On met en perspective ce que l'on ressent de façon impalpable au quotidien : l'émergence et l'expansion insidieuse mais massive de la Chine, le réveil de l'Inde, la montée en puissance de la Russie et le déclin des USA et de l'Europe qui n'arrivent pas à suivre ni à entrer dans la nouvelle dynamique. - manugeneve, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1971, Peter Frankopan est historien et professeur à l'Université d'Oxford, où il dirige le Centre de recherches byzantines. Conférencier et consultant pour de nombreuses organisations internationales, il est investi dans diverses oeuvres caritatives. Outre son grand succès Les Routes de la Soie, il est l'auteur d'une Histoire de la Première croisade (2012).
« Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît. »
C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1,8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer.
Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes.
D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.
Chili, 18 octobre 2019: un soulèvement populaire d'une ampleur inédite ébranle le système néolibéral maintenu depuis la fin de la dictature de Pinochet. 4 septembre 2022: la proposition constitutionnelle élaborée par la Constituante issue de cette révolte est rejetée par référendum.
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d'une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L'expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d'une manière ou d'une autre. Elle requiert un travail de l'imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».
« C'est tout l'art de Peter Burke que d'avoir su, très tôt, décrire les ancrages les plus anciens de l'histoire culturelle autant que ses frontières labiles et ses lentes métamorphoses au fil des décennies. Dans un récit entraînant et magistral, l'ouvrage relie ainsi la naissance de l'histoire culturelle à la grande tradition germanophone qui court de Jacob Burckhardt à Aby Warburg en passant par Johan Huizinga, retrace ensuite les débats suscités par la notion de culture dans les milieux marxistes orthodoxes et hétérodoxes (notamment via Eric J. Hobsbawm et Edward P. Thomson en Angleterre), explore la controverse européenne autour de la notion de "culture populaire", détaille les tensions générées partout avec les différentes formes d'histoire sociale et économique, révèle les connexions inédites créées avec la microstoria et l'Alltagsgeschichte, souligne la façon dont l'histoire culturelle s'est nourrie de certains grands théoriciens (Bahktine, Foucault, Elias, Bourdieu, Goffman, de Certeau, etc.), rappelle aussi la manière dont elle fut fécondée par l'anthropologie culturelle américaine longtemps mal connue en France (Clifford Geertz et Marshall Sahlins) et dont elle fut portée enfin par l'avènement du constructivisme en philosophie.
Une fois refermé le livre, une fois ces constellations intellectuelles mieux repérées, l'histoire culturelle nous paraît soudain plus vaste et plus riche encore que nous ne l'avions imaginé au départ. » Hervé Mazurel
Un portrait biographique intime : un éloge de la femme d'état et de l'insitution monarchique.Pour cet ouvrage inédit, Jean des Cars a construit son ouvrage autour des axes suivants :
- Toutes les raisons pour lesquelles cette femme devenue une telle icône. Par sa fonction et son âge, elle est unique.
- Son éducation, ses rapports avec sa
nurse montrent les aspects dominants de son caractère. Un handicap : sa timidité. Ses avantages : sa détermination et son empathie face aux malheurs des autres.
- Une visionnaire de la communication : contre l'avis de Churchill, elle exige que son couronnement soit télévisé. Elizabeth II devient la reine de l'image. Elle l'est toujours.
- L'épouse follement amoureuse de son mari, passion réciproque surtout entre 1947 et 1952, avant son avènement. Mais aussi sa maladresse à l'égard de Philip.
- Son manque de chaleur et de tendresse à l'égard de ses premiers enfants, Charles et Anne. Elle se rattrape avec Andrew et Edward.
- Ses rapports conflictuels avec sa soeur Margaret.
- Sa formidable capacité d'adapter la tradition à l'innovation : au milieu des Années 60, elle accompagne la révolution musicale des Beatles, qui est aussi celle du " swinging London " et de la mini-jupe.
- Quand il faut trancher, elle le fait, parfois durement, par exemple pour la fin des mariages de ses fils Charles et Andrew. Pourtant, elle règle ces divorces davantage en grand-mère qu'en reine.
- Sa détestation des conflits familiaux et privés étalés sur la place publique.
- Politiquement, elle ne refuse pas les désaccords avec ses Premiers ministres. Elle est devenue expérimentée, sachant ce qu'elle veut et le fait savoir au gouvernement.
- Elle aime tous ses petits-enfants et les protège. Le bonheur du mariage de William et Kate. A l'opposé, celui de Harry et Meghan.
- L'importance des secrétaires particuliers de la souveraine
- Un chef d'Etat qui aime la campagne, les chiens et les chevaux. Mais qui n'a jamais fait passer ses goûts profonds avant l'exercice de son métier de Reine.
- En public, elle évolue selon des codes secrets. Tout a une signification : les bijoux et les chapeaux qu'elle porte, les couleurs, le sac à main qui change de bras pour signifier discrètement qu'une audience est terminée...
Vladimir Poutine est-il toujours populaire après vingt ans au pouvoir ? Pourquoi a-t-il décidé de changer la Constitution ? A-t-il une opposition politique ? A-t-il gagné la guerre en Syrie ? La Russie veut-elle déstabiliser l'Occident ?
Grande puissance nucléaire et énergétique, la Russie fait partie des leaders mondiaux en matière de dépenses militaires et de ventes d'armes. Depuis 2014, elle s'est rendue incontournable sur les grands dossiers internationaux. Car Vladimir Poutine impose de manière spectaculaire sa politique musclée en Ukraine, en Syrie, voire en Libye. Alors qu'il cherche à prolonger ses mandats jusqu'en 2036, de nombreux défi s guettent le pays en prise avec des faiblesses structurelles démographiques, économiques et technologiques. Voici cent clés pour mieux saisir les dynamiques de la société russe.
Les chocs de 2020 ont bouleversé l'économie mondiale, les relations internationales et la vie quotidienne de l'humanité. Jamais auparavant l'ensemble de l'économie ne s'était contracté de 20 % en l'espace de quelques semaines et jamais, dans l'histoire du capitalisme moderne, 95 % des économies mondiales n'avaient souffert en même temps. Partout, des centaines de millions de personnes ont été mises à l'arrêt. Avec, en toile de fond, le spectre de la pandémie et de la mort.
Spécialiste du nazisme et des crises financières, Adam Tooze livre la première histoire immédiate de la pandémie. De l'apparition du virus en janvier 2020 à l'investiture de Joe Biden en janvier 2021, il écrit la chronique économique et géopolitique de cette crise à nulle autre pareille de l'âge néolibéral : la première crise totale de l'anthropocène.
De votre hôpital le plus proche à la Banque mondiale, Adam Tooze montre comment l'organisation sociale, l'intérêt politique et la stratégie économique ont interagi avec des conséquences humaines dévastatrices. Il passe avec brio de l'impact des fluctuations monétaires à la destruction des institutions - telles que les systèmes de santé, les écoles et les services sociaux - au nom de l'efficacité.
Il analyse avec lucidité ce qui s'est passé lorsque la pandémie est entrée en collision avec la politique intérieure (conférences du parti en Chine, élections américaines), les conséquences involontaires de la course au vaccin et le rôle du changement climatique.
Enfin, il démontre qu'aucune déclaration unilatérale d'« indépendance » ou d'isolement ne peut désormais soustraire un pays moderne au réseau mondial des déplacements, des biens, des services et de la finance.
Sachant manier avec rigueur une chronologie précise et des sources pléthoriques, Adam Tooze donne des repères historiques et livre une première synthèse, appelée à devenir une source majeure de la période, autant qu'une magistrale explication pour qui veut aujourd'hui prendre un peu de distance et mieux comprendre le monde qui vient.
Les attentats de janvier et de novembre 2015 ont profondément bouleversé nombre d'acteurs des mondes scolaires - élèves, enseignants, chefs d'établissement, personnels de l'encadrement - qui y furent confrontés. La sidération ne dura pas car une parole s'empressa de combler la rupture que l'événement suscitait entre la société et son école publique d'une part, et au sein des établissements scolaires d'autre part. Qu'elle fut médiatique, politique ou savante, elle se déploya d'abord contre l'école, dressant le constat d'un déclin général, le plus souvent sur fond de recul de la laïcité et d'empiètements d'un islam communautaire sur les valeurs de la République. Au sein des salles de classe en revanche, d'autres mots et d'autres gestes furent mis en partage sous des modalités proches parfois des pédagogies de temps de guerre. Cet ouvrage ne porte pas sur les actes terroristes de 2015 pour eux-mêmes mais sur la manière dont ils ont percuté l'école publique, en janvier, où l'on a prédit son écroulement, puis en novembre. En analysant la réaction de la haute administration d'abord, ce qui s'est passé dans les établissements scolaires ensuite, Emmanuel Saint-Fuscien démontre en réalité la résistance d'une institution - la dernière peut-être - mettant face à face des centaines de milliers d'acteurs de toutes origines, dont la totalité des enfants des classes populaires. C'est le constat passionnant de ce livre aussi novateur qu'éclairant.
BIRD, FMI, OMC, GATT : le système financier mondial est né avec les accords de Bretton Woods en juillet 1944, lorsque l'Amérique a imposé le dollar contre l'étalon-or. Ce sont les dessous de ce mécano planétaire et de ses conséquences que dévoile ce grand livre d'histoire. Voici, mené tambour battant à la manière d'un grand thriller, le récit historique qui révèle les secrets de la guerre de l'or après 1945.Quelle a été la page la plus occulte de l'affrontement entre l'Est communiste et l'Ouest capitaliste ? Comment cette lutte a-t-elle entraîné une crise sourde parmi les Alliés ? Pourquoi la France s'est-elle opposée souterrainement aux États-Unis et au Royaume-Uni ? Comment a-t-elle clandestinement utilisé l'Afrique pour préserver son or ? Pourquoi la pensée dominante à Washington a-t-elle attribué à la haine du général de Gaulle envers le dollar la fin du système de Bretton Woods ? Et en quoi cette page oubliée éclaire-t-elle l'affirmation de l'indépendance poursuivie par Paris lors de l'essor des Trente Glorieuses ?
Sources inédites et archives déclassifiées : c'est une vision totalement rénovée du jeu français dans le face-à-face entre les camps américain et soviétique que livre ici Arnaud Manas en s'emparant, pour le décrypter, du baromètre de la puissance qu'était l'or.
Une lecture palpitante entre
Goldfinger et
Docteur Folamour qui fait plonger dans les dessous économiques mais aussi culturels de la géopolitique. Et qui montre comment le monde d'hier a façonné la planète d'aujourd'hui.
En six années, de 1985 à 1991, une révolution inimaginable a bouleversé le monde et l'Europe : l'utopie communiste, le système totalitaire, l'Empire soviétique se sont écroulés pour disparaître à jamais. Ce ne fut pas une catastrophe aux accents wagnériens, comme celle qui emporta l'autre totalitarisme du XXe siècle, le nazisme, mais un changement paisible dû à la simple initiative d'hommes de bonne volonté et de peuples excédés par ce système. A l'origine de ce bouleversement, un homme, Mikhail Gorbatchev, qui a compris qu'il fallait rénover le système politique de l'empire, puis Boris Eltsine, qui incarnera la chute de l'Union soviétique et le retour de la Russie sur la scène mondiale.Ce fut un miracle comme l'histoire en connaît peu.Etrangement, un quart de siècle plus tard, cette extraordinaire série d'événements - la disparition en douceur d'un immense empire surarmé, d'un système étatique tout-puissant que l'on disait et pensait éternel et la fin de la guerre froide - tient peu de place dans la mémoire collective.C'est cette histoire, celle de ces six années qui ont radicalement changé le monde, qu'Hélène Carrère d'Encausse, qui fut un témoin privilégié de ces événements, raconte dans ce livre. Historienne de la Russie, auteur en 1978 de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux éditions Fayard La Gloire des nations, Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Catherine II, Alexandre II, La Russie entre deux mondes et Les Romanov.
Claude Martin nous déroule une Chine - sa Chine - dans un portrait palpitant allant de 1964 à 1993, autant dire des débuts de la Révolution culturelle à l'ouverture au monde occidental, en passant par la répression sanglante de Tiananmen. C'est d'ailleurs lui qui permettra à Gao Xingjian, ainsi qu'à d'autres intellectuels et artistes, de se réfugier en France durant ces années terribles. Pas de langue de bois ici : chaque paragraphe est essentiel, nous parle d'événements et d'hommes qui ont tous une résonance, et que nous découvrons avec intérêt, bonheur, stupéfaction, horreur, amusement... Rares sont les ambassadeurs qui ont livré leurs mémoires : nous sommes ici face à une oeuvre inestimable, écrite par un personnage hors du commun.
Claude Martin, né en 1944, diplômé de l'IEP Paris, des Langues O', élève de l'ENA, part pour la première fois en Chine en 1964 ; il en devient définitivement en 1993. Il est ensuite nommé ambassadeur de France en Allemagne en 1999, et est chargé d'installer la nouvelle ambassade à Berlin.
Afghanistan, Libye, Mali, Irak, Syrie... Nos pilotes et navigateurs de combat accumulent depuis vingt-cinq ans les missions de guerre sous les latitudes les plus improbables. Mais si l'environnement géostratégique a considérablement changé en l'espace d'une génération, les fondamentaux de la vie de ces équipages ont finalement peu varié, avec toujours comme ingrédients principaux le travail, l'abnégation, le courage, la recherche incessante de la perfection, le tout mâtiné d'une bonne dose d'ironie grinçante et de traditions plus ou moins absconses...
En rassemblant une centaine de récits très différents, portés par la personnalité et l'expérience de chacun de leurs auteurs, Ciels de combat offre un témoignage authentique et unique, vécu de l'intérieur, sur le quotidien de ces équipages de chasse et les opérations réelles qu'ils conduisent.Ciels de combat entraîne le lecteur dans les missions de guerre les plus récentes en levant le voile sur la technicité extrême qui caractérise aujourd'hui le métier de chasseur.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE"On retrouve là même une certaine tradition de l'histoire orale, et même si ces aviateurs n'en n'ont pas forcément conscience, ils nous livrent là des témoignages qu'il faudra relire dans quelques années lorsqu'on s'interrogera sur la façon dont ils ont combattu, témoignages qui constitueront une matière précieuse pour les historiens du futur. Ils nous plongent au coeur de la "Meute" et cette succession d'histoires intenses, variées et passionnantes, nous offrent tout ce qu'on attend d'un livre : des informations et un plaisir de lecture indéniable. Il est difficile de lâcher Ciels de combat une fois qu'on l'a entamé." - aerostories, Frédéric Marsaly
"Rien à envier au reste du monde" : telle est la devise de la Corée du Nord.
Après six décennies, ce régime totalitaire demeure l’un des vestiges des la Guerre Froide. Pour la première fois, ce livre, qui a fait l’événement aux États-Unis, ne raconte pas une réalité chiffrée et statistique qu’évoquent la plupart des articles et des reportages, mais il montre, dans des détails déchirants, le combat humain des Nord-Coréens pour survivre. Un jeune couple, un orphelin, une ouvrière ou un médecin jadis idéaliste… ce sont ces "vies ordinaires" dont nous parle Barbara Demick, correspondante du Los Angeles Times à Séoul pendant dix ans, Prix BBC Samuel Johnson 2010, pour évoquer un pays qui a sombré dans le chaos par la folie de ses dirigeants.
Au-delà du tableau apocalyptique, c’est une réalité humaine, relatée avec un sens du détail romanesque que nous fait partager cette enquête bouleversante.
"Ce livre est bien plus qu’un portrait du régime le plus totalitaire de la planète, c’est un livre passionnant et poignante, et une étude de la psychologie totalitaire." The Philadelphia Tribune
"Un des rares ouvrages à dresser un portrait des Nord-Coréens. Cette formidable enquête, à l’indéniable qualité littéraire, humanise un peuple en souffrance dont les destins individuels ne sont pas vraiment connus à l’extérieur." The San Francisco Chronicle
Pendant les dix ans qui séparent les émeutes de l'automne 2005 des attentats de 2015 contre Charlie Hebdo puis le Bataclan, la France voit se creuser de nouvelles lignes de faille. La jeunesse issue de l'immigration postcoloniale en constitue le principal enjeu symbolique.
Celle-ci contribue à la victoire de François Hollande aux élections de 2012. Mais la marginalisation économique, sociale et politique, entre autres facteurs, pousse certains à rechercher un modèle d''islam intégral' inspiré du salafisme et à se projeter dans une "djihadoshère" qui veut détruire l'Occident "mécréant".
Le changement de génération de l'islam de France et les transformations de l'idéologie du djihadisme sous l'influence des réseaux sociaux produisent le creuset d'où sortiront les Français exaltés par le champ de bataille syro-irakien. En 2015, plus de huit cents d'entre eux le rejoignent et plus de cent trente y trouvent la mort, sans compter ceux qui perpètrent leurs attentats en France.
Dans le même temps, la montée en puissance de l'extrême droite et les succès électoraux du Front national renforcent la polarisation de la société, dont les fondements sont aujourd'hui menacés de manière inédite par ceux qui veulent déclencher, dans la terreur et la désolation, la guerre civile.
C'est à dénouer les fils de ce drame qu'est consacré ce livre.
Prix de la Revue des Deux Mondes 2016
Prix Jean-Zay 2016
Vingt ans après. Le meilleur livre sur le 11 septembre.
MARDI 11 SEPTEMBRE 2001
6 h 30. Il fait encore sombre quand le président des Etats-Unis, en tenue de jogging, court en foulées rapides au milieu des bougainvilliers, entouré d'agents secrets qui lui éclairent le chemin. L'aube se lève doucement sur la Floride...
23 h 08. Pieds nus, en short, son chien dans les bras, suivi de sa femme et de son chat, George W. Bush dévale les escaliers de la Maison-Blanche vers le bunker souterrain, sous le regard inquiet de ses gardes du corps. C'est la dernière alerte de cette terrible journée.
Que s'est-il passé entre ces deux moments ? Dans les tours en flammes, à l'intérieur des quatre avions détournés, mais aussi à bord d'Air Force One, à la Maison-Blanche, au Capitole, au Pentagone, dans les bases aériennes, les avions de chasse, les tours de contrôle, les abris où le gouvernement s'est réfugié ? Qu'ont fait le président, les ministres, les élus, les militaires, les services secrets ?
Voici le récit complet et stupéfiant d'un jour de chaos, raconté, minute par minute, à un rythme haletant : l'histoire, incroyable, vraie, du jour qui a changé le monde.
Cette synthèse historique sur l'extermination des Tutsi du Rwanda, objet complexe encore trop peu ou mal connu en France, croise les approches historiographiques les plus récentes et n'élude pas les vifs débats d'interprétation en cours depuis bientôt vingt-cinq ans. Fruit d'un remarquable travail sur archives, elle propose une lecture sans ambages des événements.
D'avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s'inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d'antagonisme ethnique. Il est le produit d'un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l'émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence.
Il montre ainsi que l'extermination des Tutsi, quoique n'étant pas inéluctable, ne fut ni un accident ni une réaction spontanée. En évoquant aussi bien les tueries au plus près de leurs conditions d'exécution que le rôle des acteurs de l'État et de la communauté internationale, tout particulièrement l'ONU et la France, l'auteur inscrit cet événement au coeur de notre XXe siècle et des enjeux contemporains. L'analyse des questions mémorielles et judiciaires, et de la sortie du génocide, permet enfin de comprendre que ses conséquences se font ressentir aujourd'hui encore dans tous les aspects de la vie sociale.
Les principales évolutions politiques, mais aussi les mutations sociales et économiques qui ont transformé en profondeur le pays depuis l'éviction de M. Gorbatchev en 1991.
De la démission de M. Gorbatchev en 1991 à la quatrième réélection de V. Poutine à la présidence du pays en 2018, en passant par l'instabilité des années Eltsine, la Russie a connu des ruptures politiques brutales puis une stabilisation autoritaire longue. La société a vécu ces transformations dans un contexte d'ouverture sur le monde extérieur, d'instauration de nouvelles règles économiques et, récemment, de passage au numérique.
La Russie n'est plus l'URSS, elle n'est pas non plus la démocratie libérale qu'espéraient les réformateurs du début des années 1990. Le pouvoir russe revendique sa " souveraineté " pour justifier la voie autoritaire qu'il a choisie et réprimer les contestations et les critiques. Les citoyens, dans leur majorité, s'ajustent au nouveau cours, entre injonctions patriotiques et réalisation personnelle.
Cet ouvrage apporte des éclairages tant factuels que théoriques pour comprendre les évolutions engagées depuis 1991 en Russie et réfléchir aux nouvelles formes de l'autoritarisme dans des sociétés libéralisées.
Le 19 juillet 1979, les jeunes guérilleras et guérilleros du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) chassaient le dictateur Anastasio Somoza du Nicaragua, mettant ainsi fin à une des plus anciennes tyrannies d'Amérique latine.
La révolution populaire sandiniste se cherchait une voie à part: respectueuse des libertés religieuses et politiques, elle lançait une campagne d'alphabétisation et encourageait la participation des organisations populaires (jeunes, femmes, paysans, ouvriers, indigènes) aux institutions et à la gestion du pays, à la réforme agraire et à l'«économie mixte».
Pourtant, Daniel Ortega, qui, au sein du FSLN, l'incarnait à ses débuts, revenu en 2007 à la présidence après avoir perdu le pouvoir dans les urnes, est aujourd'hui considéré comme un tyran.
Depuis avril 2018, des femmes, des jeunes, des paysans le défient dans la rue malgré la répression.
Comment en est-on arrivé là? Comment le FSLN, porteur des espoirs de tout un peuple et de tout un continent, est-il devenu un tel repoussoir?
Cette enquête historique très documentée est nourrie par la connaissance du terrain de Matthias Schindler, qui, depuis plus de quarante ans, a séjourné plusieurs fois au Nicaragua. Il tente de tirer des leçons qui dépassent ce pays et qui interrogent toutes celles et tous ceux qui se battent pour un changement de société.
29 juin 2014, à la grande mosquée de Mossoul, Abou Bakr al-Baghdadi proclame le califat. L'homme qui se prétend descendant du Prophète est encore inconnu du grand public. Il est pourtant le chef d'une organisation djihadiste qui fédère des milliers de partisans dans une région plongée dans le chaos depuis plusieurs décennies. Al-Baghdadi promet aux fidèles la domination universelle s'ils pratiquent le djihad et respectent la charia. Désormais, tous les émirats et États musulmans sont illicites, car l'ensemble des musulmans doit lui prêter serment d'allégeance. N'est-il pas le commandeur des croyants de ce nouveau califat ?Remontant aux prémices de l'islam, Nabil Mouline raconte - entre fantasmes et réalité - l'histoire du califat, cette institution politico-religieuse née en Arabie au VIIe siècle, qui a façonné la civilisation musulmane, devenant ainsi au fil du temps associée à l'âge d'or de l'islam. Pour les islamistes, le califat apporte une solution globale : une seule communauté, une seule loi, un seul chef...
Comment croire en l'avenir quand on a trente ans et la conviction de vivre l'effondrement de la planète - réchauffement global, dégradation de la biodiversité, pollution généralisée, le tout aggravé par une crise sanitaire mondiale? En remontant le temps, répond l'auteur de ce récit à son jeune interlocuteur, Sacha, et en s'inspirant du concept de Noosphère, forgé dans les années 1920 par deux hommes, le Français Pierre Teilhard de Chardin et le Russe Vladimir Vernadski, qui désignaient ainsi la conscience collective planétaire. Ayant compris le rôle crucial de l'action humaine sur la biosphère - ce que l'on appelle aujourd'hui l'anthropocène -ces visionnaires, convaincus du caractère « cosmique » de la vie biologique, considéraient le triomphe de la Noosphère comme la prochaine et irrésistible étape de l'Évolution, condition sine qua non de notre survie sur la Terre.Cette perspective suffira-t-elle à redonner espoir à Sacha et aux nouvelles générations ?
Edition mise à jour et augmentée.Un cours complet sur la France, l’Europe et le monde, composé de tous les outils indispensables pour réviser et réussir ses concours ou ses examens :• Un avant-propos et une postface pour comprendre à quoi sert l’histoire et pourquoi elle est utile au présent.• Un tableau synoptique du XXe siècle : pour assimiler les grands repères chronologiques• L’essentiel : une introduction pour recadrer les problématiques• Les dates indispensables : des chronologies pour maîtriser le sujet• Les notions et biographies incontournables : pour mémoriser les définitions essentielles• Des cartes de synthèse : pour faire un bilan du thème abordé• Les références bibliographiques essentielles : pour cibler les livres fondamentaux• Un index des notions et des biographies : pour se repérer rapidement dans le cours
Loin d'être tout simplement conflictuelles, les relations entre juifs et musulmans en France sont anciennes, complexes, changeantes. La République qui les abrite et accueille tous ceux qui traversent la Méditerranée au moment des indépendances leur offre sa laïcité. Le monde tel qu'il se reconfigure au lendemain de la guerre impose interrogations, contradictions et violences. Comment, dans l'espace colonial d'abord, puis sur le sol de la métropole, ces deux groupes ont-ils cohabité au XXe siècle? Quelles ont été leurs relations, au Maghreb d'abord, en France ensuite?
Ethan Katz, à l'issue de plus de 10 années de recherches, s'attache à décrire et analyser ces relations entre juifs et musulmans. Il montre que la réduction de ces catégories de Français à des identités religieuses et conflictuelles est récente et que la question coloniale en premier lieu a créé un fossé progressif entre les deux communautés.
Juifs et musulmans en France offre un regard neuf sur une histoire, ici toute en nuances, des relations entre juifs et musulmans depuis la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage constitue une contribution inédite à la compréhension de la société française contemporaine.
Réflexion sur le journalisme de guerre et ses implications.
L'histoire du journalisme de guerre offre des exemples exceptionnels de courage et d'excellence, d'erreurs et de dérives aussi. Ce livre dépasse le portrait des "baroudeurs de l'info" pour soulever les grandes questions auxquelles ceux-ci ne peuvent se soustraire : comment conserver son indépendance alors que tout pousse au parti paris ? Comment gérer la peur et les risques ? Comment dire l'horreur ? Comment oser aller à contre-courant de l'actualité, pour prévenir des nuages qui s'accumulent, couvrir les "conflits oubliés" du bout du monde et revenir sur les guerres passées ?
Découvrez un ouvrage qui, allant au-delà du portrait de "baroudeurs de l'info", soulève les grandes questions auxquelles les journalistes de guerre ne peuvent se soustraire !
EXTRAIT
Quelques-uns, cependant, ont choisi de tout simplement dire la vérité. Lors de la guerre de Crimée (1853-56), l'envoyé spécial du Times, William Howard Russell, refusa d'encenser les généraux qui exposaient leurs propres troupes à des dangers insensés et les condamnaient à des conditions de vie infâme. « En portant à la connaissance de la nation britannique la souffrance de ces troupes, William Russell sauva les rescapés de ces grands bataillons que nous avions débarqués en septembre », s'exclama Sir Evelyn Wood, un éminent officier de sa Gracieuse Majesté. Son rédacteur en chef, John Thadeus Delane, membre éminent de l'establishment, l'appuya sans réserve et rédigea un des éditoriaux les plus fameux de l'histoire du journalisme de guerre : « L'armée la plus noble partie de nos rivages a été sacrifiée à la gabegie la plus grossière, écrivit-il. L'incompétence, la léthargie, la morgue aristocratique, la perversité et la stupidité règnent. Le Commandant en chef et son staff ont survécu sur les hauteurs de Sébastopol, ils ont été décorés, anoblis, dûment cités dépêche après dépêche, et ils rentrent chez eux pour jouir de pensions et d'honneurs au milieu des os de 50 000 soldats britanniques. »
Lors de la Première Guerre mondiale, la grande presse choisit massivement le camp des généraux et elle se gagna l'hostilité des soldats parce qu'elle mentait sur la réalité de la guerre. La naissance de la « presse de tranchée », dont le fameux Canard enchaîné, s'explique aussi par ce rejet d'une presse aux ordres, qui présentait un tableau embelli de la guerre et célébrait la grandeur des gradés arrogants qui envoyaient les poilus à la boucherie. « Au fil des mois, se creusa un fossé croissant entre soldats et arrière, entre informations publiées et réalité, écrit l'historien Bernard Cahier. La presse le payera très cher après la guerre. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Paul Marthoz est journaliste, chroniqueur au Soir, professeur invité de journalisme international à l'Université de Louvain, auteur de nombreux ouvrages sur le journalisme international, dont Objectif Bastogne. Sur les traces des reporters de guerre américains. Il a été directeur européen de l'information de Human Rights Watch et correspondant en Europe du Committee to Protect Journalists. Il a couvert l'Amérique centrale en guerre, le Pérou du Sentier lumineux, la Colombie des narcos et pris part à des missions lors des années de plomb en Algérie, en Afrique du Sud et en Turquie.