Qu'est-ce que le conte de fées ? Où puise-t-il son origine ? Quelles sont ses fonctions ? En répondant à ces trois questions, ce court essai, qui a tout d'un grand texte théorique, donne des clés fondamentales tant pour comprendre l'oeuvre de J.R.R. Tolkien que le conte de fées et son influence sur nos vies. L'auteur aborde le sujet comme « un territoire périlleux qui réserve des chausse-trappes aux imprudents et des cachots aux téméraires », et on l'y suit comme on partirait pour une formidable aventure. L'essentiel ne tient-il pas dans le pouvoir d'enchantement, d'évasion, de consolation et de création du conte de fées ?
Depuis les premières chroniques et l'anthologie poétique du Recueil des dix mille feuilles, au VIIIe siècle, le Japon a élaboré une tradition littéraire profondément originale, aux genres et aux formes extrêmement variés, qui a donné à la littérature mondiale quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre : Roman du Genji, Dit des Heiké, poésie haikai de Matsuo Bashô. Renouvelée au contact de l'Occident à la fin du XIXe siècle, la littérature japonaise s'épanouit de nouveau tout au long du XXe siècle, de Natsume Sôseki à Murakami Haruki. Aujourd'hui encore d'une grande vitalité, elle s'interroge et cherche de nouvelles voies pour offrir une vision contrastée, passionnante et souvent décapante, de la société japonaise.
C'est un peuple légendaire, immense, vif comme s'il avait vécu. Ce sont les personnages d'A la recherche du temps perdu, avec leurs visages, leurs désirs, leurs tics, leurs mots fameux : ils sont une petite centaine, choisis par Mathilde Brézet dans ce dictionnaire libre et passionné.
Chaque nom est un récit - parfois une apparition : récit d'une vie, mais aussi récit d'un parcours de création. Comment est née Albertine ? Et Swann ? Que veut nous dire Proust avec Jupien ? Pourquoi un personnage comme la femme de chambre de la baronne Putbus, capital dans les premières versions de l'oeuvre, a quasiment disparu ? Il y a aussi les personnages sans nom mais pas sans regard, comme le liftier ou les « filles portant le lait ». Mathilde Brézet plonge dans les aléas de l'atelier littéraire et dans les méandres du désir de l'auteur pour ses personnages...
Nourri de nombreux et récents travaux universitaires, ce volume immense ouvre des perspectives en citant abondamment les avant-textes du chef-d'oeuvre, la correspondance de l'auteur, et les témoignages de ses contemporains. Le regard et le ton sont toujours personnels : ce sont ceux d'un lecteur qui parle à d'autres, et qui ne cesse de donner à connaître ou à reprendre. Pour qui n'a pas lu Proust, ce dictionnaire est l'occasion de se familiariser avec ses héros, et de découvrir la richesse inouïe de son univers. Pour les proustiens aguerris, il y a le plaisir des retrouvailles, de la découverte de ses propres sentiments de lecture, mais aussi la surprise d'interprétations nouvelles : tout est gracieux dans ces pages érudites, qui nous font voyager au plus beau des pays.
Extraterrestres au crâne hypertrophié... Cerveaux flottant dans une cuve, à même de manipuler rêves et souvenirs, doués de télépathie ou de précognition... Depuis ses origines ou presque, la science-fiction se creuse la tête au sujet de la matière grise. Si les neurosciences nous renseignent sur le fonctionnement du cerveau, que disent-elles de ce qu'il pourrait faire ? De ce dont serait capable un cerveau poussé dans ses ultimes limites ? Et où trouver les pistes qui explorent lesdites limites ? Dans la tête des extraterrestres ou dans celle d'humains vivant dans un lointain avenir ?
Mettant en regard neurosciences et SF au sein d'une véritable entreprise de neuro-science-fiction, Laurent Vercueil, neurologue au CHU Grenoble Alpes et chercheur à l'Inserm, questionne la nature de l'intelligence et des émotions, et étudie les capacités du cerveau - qu'il soit éloigné dans l'espace ou dans le temps, ou tout simplement juché au-dessus de nos épaules...
La notion de genre est contestée au nom de la liberté du créateur. Mais elle est aussi revendiquée en tant que moyen de description des formes littéraires. Quels traits spécifiques permettent d'identifier les trois grands genres que sont le roman, le théâtre et la poésie ?
On continue de penser que les contes de fées s'adressent aux enfants. Or, leur magie ne tient pas seulement aux histoires merveilleuses qu'ils racontent, mais surtout à ce qu'ils cachent : une Sagesse précieuse, qui tantôt circule sous le manteau de Peau d'Âne, tantôt scintille à travers des pantoufles de verre, ou veille silencieusement dans un château endormi...Les contes traditionnels ne cessent de tisser des fils entre le visible et l'invisible, se révélant des guides sûrs pour l'âme, exilée en ce monde, à la recherche de son chemin de lumière.Puisés dans le trésor transmis par Perrault, les frères Grimm et Andersen, dix-sept contes sont ici dévoilés dans leur dimension spirituelle. À travers l'ogre ou la princesse, la sirène ou le petit tailleur, ils nous entretiennent de l'amour, de la beauté, du mal et de l'innocence, d'une musique enfouie, d'un royaume à recouvrer, et rappellent à chacun la grandeur de la destinée humaine.
De l'an 1000 à l'an 2000, voici un millénaire de mutations du diable, de ses pompes et de ses oeuvres. Chaque époque a eu son démoniaque et cette enquête sans précédent nous permet de plonger dans les régions les plus reculées de notre inconscient. Flippant. Fascinant. Connaissez-vous vraiment le diable, savez-vous ce qu'il fait et quel est son visage ? Du xvie au xxe siècle, nombreux en France et en Europe ont pris la plume pour lui donner corps : théologiens, romanciers, philosophes, simples quidams accusés d'être des sorciers. Des plumes connues, des témoins anonymes. En une anthologie sulfureuse, voici que l'on dresse ici le portrait évolutif du Malin au cours des siècles. On explorera son parcours et ses interactions avec les hommes et la représentation qu'ils s'en font : avec qui, de quelle manière les fait-il agir ? On montrera comment il est partout, devenant le responsable des petits drames intimes, mais aussi des grands évènements historiques que l'on juge funestes. Car le diable a été, est, et demeure le miroir des peurs et des angoisses de chaque époque.
On notera enfin que l'on peut tout aussi bien se moquer du démon pour conjurer sa peur et le lecteur découvrira l'arsenal des formules usitées pour le maintenir à distance.
Un travail magistral, accessible et passionnant sur la figure la plus effrayante de l'histoire religieuse et culturelle de l'Occident. Pour le coup, un satané ouvrage à dévorer de manière endiablée !
La SF est créatrice de mondes, mais les mondes créés par Philip K. Dick ont la particularité de s'effondrer très vite. Cela vaut pour le monde réel comme pour les mondes artificiels. D'ailleurs est-il encore possible de les distinguer les uns des autres ? Qu'est-ce qui nous assure que nous n'évoluons pas dans des mondes faux, aussi artificiels qu'un parc d'attractions - avec entrée payante ? Et si ces mondes sont créés de toutes pièces, qui en contrôle les apparences ? À qui appartiennent-ils ? Dans quel but sont-ils produits ? En nous bombardant de réalités artificielles, ne cherche-t-on pas à nous voler le monde - et notre rapport au monde ? Si tel est le cas, comment lutter contre ces entreprises de dépossession ?
Écrire un livre est souvent l'aventure d'une vie. Les candidats sont nombreux, les élus sont rares, et il faut une bonne dose de détermination et de travail pour se faire publier. À l'opposé du manuel d'écriture scolaire et inhibant, Écrire, mode d'emploi, texte espiègle et généreux, est une promenade au pays de la littérature en même temps qu'une mine de conseils en or. Un petit bijou à mettre entre les mains de tous ceux qui aiment lire et écrire.
La Belle et la Bête, Le Château de Soria Moria, Aladin et la lampe merveilleuse, La Gardeuse d'oies, Le Serpent vert, Le Jardin du paradis... Les contes merveilleux constituent un florilège des traditions et de la sagesse des générations passées. Combinant le féerique, la briéveté et l'action héroïque, ils ont été transmis oralement durant des siècles, avant d'être recueillis et transcrits par des auteurs de différentes contrées, pour préserver notre mémoire ancestrale et en assurer sa pérennité. Ce livre, magnifiquement illustré, présente 50 contes merveilleux - souvent connus, parfois méconnus, quelques fois oubliés. Tous ces récits sont vecteurs d'un enseignement traditionnel initiatique, qui remonte à l'aube de l'humanité. Ils exaltent le dépassement du héros ou de l'héroïne, qui triomphe d'épreuves lui permettant d'accéder à un niveau supérieur de conscience et d'action. Chaque conte est ainsi porteur d'un message au symbolisme fécond, que cet ouvrage se propose de vous livrer. Explorer avec délice ces contes de fées pour renouer avec votre âme d'enfant et découvrir leur richesse insoupçonnée !
Cet ouvrage s'adresse à tous les amoureux de la littérature et de l'univers de Jules Verne mais aussi à ceux qui sont curieux de savoir comment cet écrivain du 19e siècle sous-estimé en son temps est devenu le symbole de la culture populaire et de la science-fiction.
Jules Verne est l'écrivain français le plus traduit dans le monde et le deuxième dans le monde après Agatha Christie (et avant Shakespeare). Ses oeuvres ont été adaptées au cinéma ou à la télévision plus de 300 fois. Malgré cette reconnaissance internationale, Jules Verne a été l'objet en France d'amour et de désamour. Souvent présenté comme le père de la science-fiction, il est aussi l'un des premiers représentants de la pop culture, d'où un mépris pour ce "gros vendeur" de livres souvent assimilé à un auteur de littérature enfantine.
Cet ouvrage s'attache à mettre en avant son influence dans l'univers de la "culture populaire", celle que l'on connaît aujourd'hui avec les auteurs de best-sellers. L'auteur nous montre l'héritage de ce que Jules Verne a laissé pour la science-fiction et la pop culture en partant du monde contemporain et non du passé, ce qui permet de relier son oeuvre à l'univers que le grand public connaît aujourd'hui, des mangas à la bande dessinée, du cinéma à la télévision.
In fine, il s'agit de démontrer que Jules Verne, auteur souvent dédaigné, alors que la France peut être perçue comme la patrie de naissance de cette culture, a toute sa place dans notre patrimoine littéraire et même au-delà.
Ce précis offre un panorama détaillé de la littérature française du Moyen Âge à nos jours. Destiné aux étudiants et enseignants, et à tous ceux qui préparent des concours et examens, il rassemble les principales connaissances utiles sur les auteurs, les oeuvres et les grands courants.
Chaque siècle fait l'objet d'une présentation du contexte historique et idéologique dans lequel s'inscrit l'évolution des formes et des genres. Des notices séparées sont consacrées aux mouvements littéraires majeurs : la Pléiade, le romantisme, le surréalisme, etc.
Les auteurs sont présentés de manière à dégager l'essentiel : dates clés de leur biographie, thèmes et formes de leurs oeuvres, ouvrages principaux qui font l'objet d'un résumé et d'un commentaire organisé.
Cette quatrième édition est augmentée de nouvelles entrées contemporaines.
Le poème respire. Il bouge. Tout en se nourrissant de la vie de son auteur, il a son existence propre. C'est un petit être sauvage - mais où naît-il? Qu'est-ce qui le fait grandir? Pourquoi traverse-t-il une crise violente? Comment le rencontrer, se laisser féconder par lui? Va-t-il mourir un jour?
En racontant la vie du poème, Pierre Vinclair offre à lire, comme par la bande, celle d'un écrivain occupé depuis plus de vingt ans par la composition poétique, à Paris, puis au Japon, en Chine, à Singapour, en Angleterre et aujourd'hui à Genève. À mi-chemin d'une autobiographie (pudique, amusée, mais résolument engagée) et d'une «lettre à un jeune poète», Vie du poème propose une extraordinaire visite de son atelier.
200 répliques célèbres pour avoir de la repartie en toutes circonstances !
"Tout ce qui peut être fait un autre jour, le peut être aujourd'hui", a dit Montaigne, "Vouloir être de son temps, c'est déjà être dépassé", a affirmé Eugène Ionesco.
Ce petit livre recense 200 répliques qui vous permettront d'émailler vos conversations de brillantes citations empruntées aux plus grands génies ! Pour avoir toujours le dernier mot !
À un moment où la politique des marges semble avoir été effacée par la configuration néolibérale et les dispositifs technologiques des Gafam, le dossier coordonné par Guillaume Le Blanc pose la question : comment refaire institution depuis les marges ? La pensée de Certeau permet d'y répondre, car elle est d'abord l'affirmation d'un marginalisme théorique et pratique. À lire aussi dans ce numéro : La société française s'est-elle droitisée ?, les partis-mouvements, le populisme chrétien, l'internement des Ouïghours, le pacte de Glasgow, tombeau de Proust et donner du temps à Fontainhas.
Qui unit l'herboriste séchant des pétales et le porc qui détruit la flore ? C'est la dévote folle de la messe de Rabelais, dont ils sont tous deux héritiers. Magie de la contrepèterie : permuter les lettres révèle un sens caché fort éloigné du propos initial et déclenche une explosion d'allégresse chez ceux qui ouïssent en cogitant. Contrepéter, seul ou en groupe, est un jeu de méninges que magnifient les propriétés thérapeutiques et sociologiques du rire. Mais c'est aussi tirer la langue aux censeurs. Clown des mots, le contrepéteur a la liberté de parole du fou du roi. La contrepèterie défoule. Elle réjouit. Elle est catharsis. Riche de plus d'un millier d'exemples, la plupart inédits et certains innocents, ce livre, que hantent les mânes de Freud et de Bergson, décortique les mécanismes et les vertus de l'art de décaler les sons.
« I'm sorry Dave, I'm afraid I can't do that », nous dit HAL dans 2001, l'odyssée de l'espace. Certes. Mais comment nous le dit-il ? Les machines parlantes sont partout, dans la science-fiction - de Metropolis jusqu'à WALL-E en passant par le T-800 de Terminator - ou dans la vie de tous les jours, avec les androïdes Pepper ou Nao, les assistants vocaux que sont Siri ou Cortana. Dans leurs entrailles de silicium, que se passe-t-il ? Comment s'en faire comprendre ? Et comment, elles, nous comprennent-elles ? Que penser des IA et des robots de la SF capables, à l'image de C-3PO, de parler six millions de langages ? La machine qui comprend tout et le traducteur automatique universel sont-ils à portée de main ?
Après Comment parler à un alien ?, Frédéric Landragin, docteur en informatique-linguistique et directeur de recherche au CNRS, poursuit son exploration du monde fascinant du langage, et nous livre un ouvrage de référence pour découvrir les bases du traitement automatique des langues...
L'ambition de ce livre est d'initier le lecteur à la poétique du roman, c'est-à-dire aux différentes méthodes critiques qui intègrent l'analyse formelle dans leur démarche. Ouvrage de synthèse alliant l'exposé théorique à l'étude concrète, il se divise en deux parties.
La première présente les approches narratologiques et sémiotiques, mais aussi les derniers développements de la psychocritique et de la sociocritique, ainsi que les apports les plus récents de la linguistique de l'énonciation et des théories de la lecture. La seconde propose, à titre d'illustration, des analyses précises, toujours centrées sur une dimension particulière du roman.
Cette cinquième édition entièrement revue et corrigée fait état des nombreux travaux qui, ces dernières années, ont enrichi notre connaissance du récit. La « nouvelle narratologie » et les études culturelles sont désormais prises en compte. Le chapitre sur le plaisir du roman a été entièrement remanié.
Deux fois par an, la revue Littératures & Cie, diffusée en librairie, propose de longs entretiens avec des écrivains, des chroniques (poésie, théâtre, cinéma, musique, bande dessinée), des inédits, des sujets d'actualité, des découvertes, sans se priver parfois d'emprunter des chemins de traverse.
La première livraison va à la rencontre, entre autres, d'Astrid Eliard, Marc Villemain, Cécilia Dutter, Max Monnehay, Patrick Tudoret, Gérard de Cortanze, revient sur la découverte des manuscrits perdus de Céline, invite à relire Pierre Benoît et Henry Céard, injustement oubliés, tout en proposant d'autres pistes de lecture.
Rédigée par des écrivains, passionnée, voire subjective, Littératures & Cie entend donner à lire ou à relire, sans a priori ni parti pris.
Cette deuxième livraison va à la rencontre, entre autres, de Frédéric Vitoux (de l'Académie française), d'Ariane Bois, de Jeanne Cressange, de Fabienne Leloup, de Laurent Bettoni, entre autres, aborde un sujet épineux, celui du plagiat en littérature, invite à relire George Orwell et à redécouvrir Maxime Du Camp, l'ami de Flaubert injustement oublié et propose quelques inédits, dont une pièce de théâtre de Lilian Auzas...
Littératures & Cie N° 2 a également posé 20 questions parfois décalées à 23 écrivains afin qu'ils se dévoilent davantage, notamment Amélie Nothomb, Stéphanie Hochet, François Tallandier, Stéphanie Janicot ou Jean-Pierre Andrevon...
La poésie serait-elle une guerre ? Le vers, le corps d'élite de la langue ? En retraçant l'histoire de notre prosodie, Jacques Réda dévoile les processus de transformation du français aussi inéluctables que ceux de la physique. Où les poètes sont les exécutants plus ou moins conscients d'un mouvement naturel.Du Roman d'Alexandre à Armen Lubin, en passant par Delille, Hugo, Rimbaud, Claudel, Apollinaire, Cendrars et Dadelsen, Jacques Réda promène son oeil expert sur des oeuvres emblématiques, et parfois méconnues, de notre littérature. Inspirée et alerte, sa plume sait malaxer comme nulle autre la glaise des poèmes pour y dénicher les filons les plus précieux. À la fois leçon de lecture et d'écriture, et essai aux résonances métaphysiques, Quel avenir pour la cavalerie ? constitue la « Lettre à un jeune poète » de Jacques Réda, et le sommet de sa réflexion poétique.Jacques Réda est poète, auteur de récits en prose et chroniqueur de jazz. Il a dirigé La Nouvelle Revue française de 1987 à 1996. Il a notamment obtenu le grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, ainsi que le prix Goncourt de la poésie en 1999. Il a publié chez Buchet/Chastel La Fontaine (« Les Auteurs de ma vie », 2016) et Une civilisation du rythme (2017).
Words are wind, « les mots sont du vent ».
C'est une phrase qui peu à peu s'installe entre les pages de la saga de George R.R. Martin, A Song of Ice and Fire, connue en français sous le titre Le Trône de Fer.
On la retrouve aussi bien dans la bouche de Tyrion Lannister que de Daenerys Targaryen ou de Jon Snow, dans des contextes très différents. Mais sous la plume de George R.R. Martin, cette expression devient indice. Les mots sont du vent, c'est le rappel que les mots sont magiques, car polysémiques. Chargés de sens, mais de sens multiples et changeants.
Avant d'être un monde de dragons, de complots et de trahisons, l'univers du Trône de Fer est un monde de mots. Décrypter ces mots, et les multiples indices littéraires laissés par George R.R. Martin, permet de mieux comprendre les intrigues du livre et la portée de l'oeuvre.
George R.R. Martin est-il vraiment un écrivain à l'imagination fertile mais au style basique, comme on le croit trop souvent ? Comment a-t-il fait pour captiver autant de lecteurs avec des mots d'apparence si simples ?
Des procédés littéraires de l'auteur culte aux différentes théories qui en découlent, Les Mystères du Trône de Fer est un ouvrage incontournable pour comprendre pourquoi et comment George R.R. Martin a révolutionné l'écriture et la littérature de fantasy.
Surgi au cours des années 1980, le cyberpunk a marqué la science-fiction de son empreinte, donnant une contrepartie littéraire aux fulgurances esquissées au cinéma par l'iconique Blade Runner. Avec des oeuvres majeures comme Neuromancien de William Gibson, tout un imaginaire s'est alors ouvert, révélant des anxiétés appelées à résonner durablement... Prolifération technologique, évasion dans des mondes virtuels, domination économique des multinationales, précarisation sociale, fragmentations culturelles en nouvelles tribalités : en quoi et comment ces visions peuvent-elles (encore) faire sens à quelques décennies de distance ? Yannick Rumpala, maître de conférences en science politique à l'université de Nice, explore ici les thématiques et projections installées par ce mouvement littéraire, la manière dont il s'est coulé dans une modernité déjà chancelante et a cultivé les germes des incertitudes futures de nos existences. Tel un laboratoire dont les expérimentations auraient malencontreusement débordé...
L’approche du genre théâtral résiste souvent à l’analyse : genre complexe par son caractère bitensif, on réduit trop souvent son étude à un simple texte, négligeant toute sa perspective scénique pourtant essentielle. Proposant une double approche de dix-sept pièces d’un répertoire allant de l’Antiquité à nos jours, choisies à la fois pour leur importance dans l’histoire et à la fois parce qu’elles ont été captées, cet ouvrage se propose justement d’analyser ces deux temps de la création théâtrale.Confrontant une approche textuelle et scénique, cette étude permet de faire émaner des sens et des approches pluriels. Agrémentée par des encarts historiques, critiques, ou esthétiques, elle cherche aussi à rendre accessibles les œuvres présentées à un public large, allant des classes de lycées à l’enseignement supérieur, proposant un enrichissement à la fois pour des étudiants en lettres ou en arts du spectacle, que pour des amoureux de la littérature ou de la scène. Romain Berry est professeur agrégé. Il enseigne les Lettres en CPGE au Lycée Fauriel (Saint-Etienne).Laurent Russo est professeur agrégé. Il enseigne les Lettres et le Théâtre en CPGE au Lycée Mistral (Avignon).