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Qu'est-ce que la philosophie médiévale ? Évoquant soit l'âge idéal du magistère intellectuel de l'Église, soit l'époque malheureuse d'un long et laborieux sacrifice de la pensée, rappelant pour les uns les fastes équivoques d'une clarté à jamais perdue, ou pour les autres la manifestation la plus évidente des ténèbres, de l'obscurantisme, mille ans de réflexion, d'innovations et de travail dorment dans le silencieux interrègne qui sépare l'Antiquité de la Renaissance. Autrement dit, c'est une transition de dix siècles, interminable parenthèse entre Aristote et Descartes, au cours de laquelle l'« autorité » des « Pères » et des « Docteurs » règne sans partage, où la foi l'emporte sur la raison, le langage sur l'expérience, l'abstrait sur le concret, les mots sur les choses.
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Eckhart de Hochheim est sans aucun doute l'un des auteurs du Moyen Âge le plus lu, essentiellement pour ses sermons allemands. Le Maître séduit, fascine, enthousiasme. Parce qu'il a subi un procès pour hérésie, on fait facilement de lui le chantre d'une spiritualité universelle, incomprise d'un magistère aux vues étroites et bornées ; un guide spirituel, libéré des dogmes sclérosants et affranchi du langage de l'Université. De fait, premier dominicain à prêcher en langue vernaculaire, Eckhart invente un langage et des mots, use de métaphores et d'images afin de transmettre au public peu averti qui était le sien - notamment les béguines - une pensée précédemment déployée dans le latin scolastique. Malgré tout, sommes-nous encore vraiment capables, nous modernes, de pénétrer ainsi cette oeuvre dense, difficile, exigeante ? Peut-être si, aujourd'hui comme hier, on admet une présence en nous qui, sans cesse recouverte par nos penchants et nos faiblesses, nous rappelle que l'absolu n'a pas déserté la création. Une présence que Maître Eckhart appelle Dieu.
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De la dignité de l'homme
Giovanni Pico della mirandola
- L'Eclat
- PHILOSOPHIE IMAGINAIRE
- 19 Juin 2014
- 9782841621941
Lorsqu'il écrit l'oracle de hominis dignitate, qui aurait dû introduire ses neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, Pico della Mirandola (1463-1494) a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que "ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang", c'est pourtant une philosophie nouvelle qu'il propose à ses aînés ; philosophie ouverte, accueillant tout ce qui, depuis les mystères antiques jusqu'aux religions révélées, émane de ce que l'on pourrait appeler la "volonté de vérité". L'homme est au centre de cette philosophie, en ce que le divin a déposé en lui cette volonté dont il use à sa guise, le créant "créateur de lui-même". Et cette puissance du vouloir, cette volonté de "se connaître soi-même", Pico la retrouve chez les sages grecs et orientaux, mais aussi dans la cabale juive, la pensée arabe, la scolastique et les auteurs chrétiens. S'agit-il pour autant d'un oecuménisme sans discernement ? Plutôt de la fusion en l'homme de cette intelligence, dévoilée dans le contact entre les différentes sagesses. l'oratio reste inédite ; les thèses sont publiées en 1486, mais l'église ne voudra pas entendre - quelle église pourrait vouloir entendre ? Pico devra s'exiler en France avant d'être fait prisonnier et incarcéré au donjon de vincennes en 1487. Dans sa ferveur juvénile, le propos de Pico demeure intact, vierge, intempestif. Il fait appel, encore et toujours, à l'homme digne, vagabond de la vérité, lui offrant "l'un des plus sincères monuments de la philosophie morale de la renaissance italienne".
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Le menteur aime à mentir et goûte le plaisir de le faire : traduction de l'abbé Devoille.
Du maître : texte établi et traduit par Poujoulat et Raulx. -
Maïmonide ou la nostalgie de la sagesse
Géraldine Roux
- Points
- Points Sagesses
- 5 Janvier 2017
- 9782757866627
De la vie de cette grande figure juive que fut Moïse Maïmonide (1138-1204), on connaît peu de choses. Mais on sait que son siècle fut marqué par les persécutions et l'exil de son peuple, entraînant l'oubli de la tradition et plongeant ainsi les siens, particulièrement les savants, dans ce que le penseur diagnostiqua comme une douloureuse perplexité.
Comment retrouver une sagesse perdue quand on en a un besoin vital ? Comment concilier le Talmud avec le savoir philosophique d'alors ? Telles furent les questions de Maïmonide, traitées dans le Mishné Torah et le célèbre Guide des Perplexes (ou des égarés), autour desquels s'organise ce passionnant essai qui enracine la pensée du philosophe et médecin dans ce dont elle est née et à quoi il chercha une voie de guérison. Maïmonide entreprit de pacifier le rapport au savoir plutôt que d'apporter une réponse à des problèmes métaphysiques. C'est en cela qu'il résonne encore aujourd'hui.
Géraldine Roux est docteur en philosophie et directrice de l'institut Rachi à Troyes. Elle a notamment publié Du prophète au savant : l'horizon du savoir chez Maïmonide (Cerf, 2010). -
Le Banquet des Cendres est le premier des trois grands dialogues métaphysiques de Giordano Bruno, dans lequel il expose, contre les partisans d'Aristote et de Ptolémée et par-delà Copernic, ses conceptions cosmologiques. S'il défend l'hypothèse copernicienne au cours d'un banquet organisé en son honneur par des docteurs anglais le 14 février 1584, jour des Cendres, c'est surtout pour dénoncer la pédanterie et l'obscurantisme desdits docteurs et c'est avant tout le Bruno "inventeur de philosophies nouvelles" comme l'appelle James Joyce, qui apparaît ici.
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Paul de Tarse est une énigme. Pour l'approcher, il faut se défaire de son image sombre et caricaturale, traverser deux mille ans de philosophie et de théologie, nous dépouiller d'Augustin et Luther, de Nietzsche, Freud et Heidegger, et revenir aux textes. Paul est juif, et il témoigne d'un événement inouï et extra-philosophique, la venue du messie. Mais Paul est aussi hellénisé ; il possède une indéniable culture philosophique. Pour proclamer son expérience absolument neuve, il s'efforce de donner un sens nouveau aux concepts anciens : parole, monde, temps, éthique, mal, etc. L'Avénement inconcevable vient changer la vie et bouleverser la pensée. Paul n'est ni un philosophe, ni un théologien. Ce qu'il propose est plus simple et plus fondamental : une nouvelle forme de vie, un nouvel être au monde - la vie messianique. Il décrit ainsi les conditions éthiques d'accès à la vérité. Avant même la naissance du christianisme comme religion séparée du judaïsme, il nous introduit à l'existence chrétienne.
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900 conclusions philosophiques, cabalistiques et théologique
Jean Pic de la mirandole
- Editions Allia
- Allia
- 8 Septembre 2017
- 9791030407839
Jean Pic de la Mirandole (1463-1494) symbolise l'intellectuel de la renaissance par excellence et incarne l'un des figures les plus significatives du XVe siècle. Jeune homme surdoué, il entre à l'Académie de Bologne à seulement 14 ans. Sa culture, son éloquence et la pertinence de son jugement en font très rapidement l'un des penseurs les plus influents de son époque. Il se lie d'amitié avec Marcile Ficin et au contact d'Averroès conçoit l'incroyable projet de rédiger une oeuvre monumentale qui réunirait l'ensemble des traditions culturelles depuis leur origine jusqu'à son époque, une gigantesque encyclopédie de tous les savoirs. Suspectées d'hérésie, les 900 conclusions, rendues publiques en 1486, valurent à leur auteur une fuite à Paris et un emprisonnement à Vincennes.
Les Neuf cents Conclusions constituent l'un des textes les plus fondamentaux, controversés, et finalement mythiques de l'humanisme. Condamné pour hérésie, arraché aux mains de son premier éditeur et brûlé en public, ce livre fut l'oeuvre d'un jeune homme de 23 ans. Se prononçant sur des questions logiques, morales ou métaphysiques, puis établissant des règles d'interprétation philologique, magique et cabalistique, cette oeuvre opère un véritable bouleversement dans l'histoire de la philosophie. -
Je fantasme ; Averroès et l'espace potentiel
Jean-baptiste Brenet
- Editions Verdier
- 2 Février 2017
- 9782864329152
Le mot le plus célèbre de la philosophie est un verbe latin?: cogito. C'est celui de Descartes, où l'on retient que se joue l'être même de l'ego. C'est le cogito de la psychanalyse, celui dont elle dénonce l'orgueil, l'incomplétude, et qui, en somme, l'a fait naître. Mais c'est un mot malheureux, que la modernité a perdu. Chez Averroès, jadis, la cogitation avait en arabe ses facultés propres et trouvait dans le fantasme l'espace de sa puissance. Quel espace ? Quelle puissance éminente ? On a fait le livre sur cela.
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Apprendre à philosopher avec : la philosophie juive
Jean-Claude Poizat
- ELLIPSES
- 26 Février 2019
- 9782340090897
Destinée au « grand public », aux élèves de classe terminale, aux étudiants de classes préparatoires ou de licence, la collection Apprendre à philosopher propose une introduction très didactique à la pensée des grands philosophes. Cet ouvrage analyse les grands concepts qui ont marqué la philosophie juive et par là questionne ses rapports avec le judaïsme autant qu'avec la philosophie non-juive. En abordant les concepts de 10 philosophes, cet ouvrage :
Offre une analyse rigoureuse et limpide pour comprendre les principaux concepts ;
S'appuie sur des extraits commentés pour compléter l'analyse.
Cet ouvrage permettra de comprendre le rôle central de la philosophie juive, "pensée des marges" sans être marginale. -
La médecine de maïmonide ; quand l'esprit guérit le corps
Ariel Toledano
- Éditions In Press
- 20 Mars 2018
- 9782848354828
Maïmonide (Cordoue 1138 - Fostat 1204) fait partie de ces rares penseurs du Moyen Âge à avoir franchi les siècles en laissant une oeuvre encore très actuelle. Les écrits médicaux de ce philosophe, talmudiste et médecin, puisent dans les sagesses juives, grecques et arabes. Son sens de l'observation, son intérêt pour la clinique, son besoin permanent d'associer expérience pratique et savoir théorique, sa vision de la prévention font de ce grand médecin l'un des précurseurs de la médecine moderne. Il a compilé toute la jurisprudence talmudique, étudié les grands textes de la médecine arabe et grecque, et a passé sa vie à essayer de concilier la pensée d'Aristote avec celle du judaïsme.
Ariel Toledano nous propose une biographie intellectuelle et médicale de Maïmonide et nous immerge au sein de ses dix traités médicaux qui reflètent son éthique du soin : une philosophie qui vise à placer l'humain et sa santé dans une unité associant le corps et l'esprit.
À l'heure du 880e anniversaire de la naissance de Maïmonide, cet ouvrage rappelle l'étendue de sa contribution scientifique, la modernité et la part universelle de son oeuvre. -
La chasse de la sagesse et autres textes de philosophie tardive
Nicolas de Cues
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 14 Avril 2017
- 9782251903095
Nicolas de Cues (1401-1464) marqua de son empreinte la pensée européenne, de la Renaissance à l'époque moderne.
Lecteur assidu de la tradition philosophique de l'Antiquité et du Moyen Âge, curieux de science, de médecine et des arts, Nicolas de Cues rédigea notamment La Docte Ignorance, Les Conjectures, La Pensée, La Paix de la foi et La Vision de Dieu.
Nous proposons ici un ensemble cohérent et très largement annoté de textes de la philosophie tardive du Cusain : Le Dialogue à trois sur le Pouvoir-est, La Chasse de la sagesse, Le Compendium et La Cime de la contemplation.
Avec l'invention du néologisme pouvoir-est, Nicolas de Cues développe une philosophie du pouvoir et de la puissance qui lui permet de résoudre, tant d'un point de vue ontologique que gnoséologique, les difficultés nées de ses thèses infinitistes antérieures. Il cherche à éviter l'aporie aristotélicienne entre l'infinité du possible, requise par la toute puissance de Dieu, et l'actualité finie de la création. La puissance divine se révèle successivement comme pouvoir-est, pouvoir-faire et pouvoir-même. Nicolas de Cues initie ainsi une métaphysique de l'expression qui trouve son plein essor chez Giordano Bruno qui le copie abondamment, puis chez Spinoza et Leibniz.
Rédigée à la lecture de Diogène Laërce, La Chasse de la sagesse, véritable testament philosophique, permet en outre de ressaisir l'ensemble des principales intentions du Cusain : sa conception augustinienne de la philosophie comme recherche et théorie de l'unité, sa doctrine de la participation à l'un, le dernier développement de son principe de la coïncidence des opposés, un dernier infléchissement de sa pensée de l'intellect, et sa compréhension de la nomination.
Ingénieur et docteur en philosophie, membre de l'ERIAC, Jocelyne Sfez est professeur de philosophie au lycée et chargée de cours à l'université de Rouen et à l'université Jean-Moulin à Lyon. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les sources du Cusain et sur sa réception. Elle a notamment publié L'Art des conjectures de Nicolas de Cues (2012) et traduit Les Conjectures de Nicolas de Cues (2011). -
Le procès animal de la domination humaine : fable tirée des épitres des frères en pureté
Guillaume de Vaulx d'arcy
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 17 Septembre 2021
- 9782251916996
Un navire humain fait naufrage sur l'île du roi des djinns où l'entente règne entre toutes les espèces. Les naufragés prétendent qu'ils sont les seigneurs, que les animaux sont leurs serviteurs. S'engage alors un procès dans lequel les représentants des nations humaines se succèdent pour prouver leur supériorité. Les familles animales se relaient pour les réfuter. Telle est l'épître sur les animaux des Frères en Pureté. Une fable-fleuve, un joyau inespéré de la littérature arabe intercalé entre un traité de botanique et un traité d'anatomie. Tout à la fois divertissement et oeuvre de mobilisation politique, miroir tendu au prince aussi bien qu'aux peuples, hymne de louange au Créateur, dispute théologique autour du privilège de l'homme dans la Création, allégorie du système philosophique des Frères en Pureté, le Procès animal de la domination humaine, qui connut un grand retentissement depuis les Mille et une nuits jusqu'à la Ferme des animaux d'Orwell, n'a pas fini de nous donner à penser et à débattre. Pour restituer l'oeuvre dans sa forme authentique et en offrir les clefs de lecture, il aura fallu se confronter à des manuscrits aux versions contradictoires, réaliser l'enquête historique replaçant le texte dans son contexte, et opérer l'interprétation philosophique de la fable. Car cette épopée judiciaire est aux Frères en Pureté ce qu'est la Caverne pour Platon, à savoir l'allégorie du système.
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Les substances separées
Thomas d'Aquin
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 12 Juin 2017
- 9782251904122
Le traité Sur les substances séparées, bien que resté inachevé, n'en est pas moins l'un des chefs d'oeuvre de Thomas d'Aquin. Dans cet écrit de maturité composé à Paris ou à Naples dans la seconde moitié de 1271, l'auteur aborde les questions de l'origine, de la nature, du statut et du rôle des créatures spirituelles que la tradition biblique, distinguant les bons des mauvais, appelle anges et démons. Adoptant une perspective aussi bien philosophique que théologique, il se confronte tout d'abord aux diverses opinions antiques sur le sujet, depuis les présocratiques jusqu'aux philosophes de langue arabe, en passant par Platon, Aristote, les penseurs médio et néo platoniciens, avant de reprendre dans un deuxième temps les mêmes questionnements à la lumière de la doctrine chrétienne (Bible et Pères de l'Église). Les problèmes, abordés de façon à la fois historique et systématique, couvrent des thématiques d'une grande richesse et complexité, telles l'hylémorphisme universel d'Avicébron et la théorie émanatiste d'Avicenne, la connaissance divine des singuliers ou encore la présence du mal dans les anges. Devant la démultiplication des médiations philosophiquement posées entre Dieu et le monde sublunaire (moteurs célestes, Idées, hénades, âmes des sphères), Thomas d'Aquin cherche à établir le caractère immédiat et universel de la causalité divine créatrice, tout en soulignant la consistance des substances séparées dans leur ordre propre.
Nicolas Blanc est docteur de l'École Pratique des Hautes Études (Paris) en Philosophie, Textes et Savoirs. Il a soutenu sa thèse sur le De natura hominis de Némésius d'Émèse. Ses recherches portent sur la philosophie antique, la théologie patristique et la métaphysique médiévale. -
Le jeu de la boule
Nicolas de Cues
- Éditions du Cerf
- PHILOSOPHIE HORS COLLECTION
- 14 Février 2019
- 9782204131049
Le philosophe Nicolas de Cues a écrit le De ludo globi vers la fin de l'année 1463, à Rome. La métaphore plaisante du jeu de la boule lui permet d'illustrer et de clarifier sa pensée. L'exemple du jeu s'inscrit dans le cadre de la recherche de Dieu. Celle-ci, illustrée à son tour par la métaphore de la chasse dans le De venatione sapientiae, exprime la tension entre l'homme et l'absolu, entre la créature qui est image et le Créateur dont elle est l'image. L'homo viator est homo ludens. La vie est un jeu, comme la recherche de Dieu est une course.Maurice de Gandillac avait traduit des passages de cette oeuvre essentielle et surprenante. Hervé Pasqua en offre une traduction intégrale, précédée d'une introduction éclairante.Hervé Pasqua, professeur de philosophie médiévale, titulaire de la chaire Jean-François Mattéi du Centre universitaire méditerranéen (CUM), est chercheur à l'université de Nice. Traducteur des oeuvres de Nicolas de Cues, il est l'auteur, entre autres, de Maître Eckhart ou le procès de l'Un.
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Puissance, action, mouvement ; l'ontologie dynamique de Pierre de Jean Olivi (1248-1298)
Dominique Demange
- Éditions du Cerf
- Vestigia
- 21 Novembre 2019
- 9782204134439
Pourquoi Pierre de Jean Olivi (1248-1298), théologien franciscain, artisan d'une théorie radicale de la volonté humaine, devrait-il consacrer une longue section de sa Somme de théologie à la physique de l'action et du mouvement ? Parce que, comme l'écrit saint Augustin, « si ce qu'on appelle "la force" résulte de l'impulsion de l'âme, de l'appareil compliqué des nerfs et du poids du corps, c'est la volonté qui fournit cette impulsion, qu'intensifie l'espoir ou l'audace, mais qu'abat la crainte et encore plus le désespoir ». La volonté imprime son impulsion dans la matière spirituelle de l'âme, pour la diriger vers le bien ou le mal, tout comme l'archer envoie la flèche vers sa cible. Toute puissance pose un regard (aspectus) sur son objet : le regard du soleil sur la terre qu'il éclaire, le regard de la pierre qui tombe vers le centre de la terre, le regard de l'aimant qui attire le fer, le regard de l'âme sur son objet de désir. À la faveur de ce nouveau modèle de la puissance, c'est bien une réforme radicale de la physique aristotélicienne que propose Olivi : sur le rapport entre action et création, l'action instantanée à distance, la relation entre mouvement et matière, la définition du mouvement comme propriété relationnelle, jusqu'à la réduction des catégories aristotéliciennes à de simples aspects de la réalité physique.Dominique Demange est Maître de conférences auprès du département de philosophie de l'Université Paris-Nanterre, où il enseigne la philosophie ancienne et médiévale.
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Philosophia et dragmaticon
Guillaume de Conches, Bernard Ribemont, Emilia Ndiaye, Christiane Dussourt
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 19 Novembre 2021
- 9782251917214
Guillaume de Conches est l'un des « intellectuels » majeurs du XIIe siècle, maître fameux lié à la non moins fameuse École de Chartres qui rayonna durant la « Renaissance du XIIe siècle ». Parmi une oeuvre fournie, reposant sur la pratique de la glose, la Philosophia et le Dragmaticon sont deux ouvrages à visée encyclopédique. Cette première traduction complète de ces deux oeuvres en français et en un seul volume permet d'avoir une vision d'ensemble de ce que put être un « encyclopédisme chartrain », plus particulièrement de la pensée de Guillaume et de son évolution. Philosophia est une oeuvre de jeunesse, écrite vers 1125, dans laquelle Guillaume de Conches met en place sa méthode. Ce traité aborde successivement la cause première des choses (Dieu, le monde, les éléments, les astres, création de l'homme), l'éther et les astres (mouvement, saisons), l'air et les phénomènes météorologiques (pluies, neiges, vents, marées), pour terminer par la terre et l'homme (conception, physiologie, vieillissement, âme). Soucieux de percer les secrets de la nature par un questionnement rationnel et une explication physique des causes de la création et du fonctionnement du monde et de l'homme, Guillaume de Conches est en butte à une accusation d'impiété mais il échappe au procès par ses rétractations sur les points litigieux. Le Dragmaticon, publié sous forme de dialogue vers 1147-1149, traite des mêmes sujets mais intègre les rétractations de l'auteur tout en élargissant les analyses de la Philosophia. Il comporte six livres, en particulier y sont ajoutées comme source les Questions naturelles de Sénèque.
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Traités sur les Guelfes et les Gibelins sur le gouvernement de la cité sur le tyran
Bartole De Sassoferrato
- Les Belles Lettres éditions
- La roue à livres
- 8 Mars 2019
- 9782251910833
Bartole de Sassoferrato (env. 1313-1357) est l'un des plus grands juristes du Moyen Âge. Auteur d'une oeuvre immense, lue et commentée de son temps comme à l'époque moderne, il rédigea à la fin de sa vie un ensemble de trois traités, traduits ici pour la première fois en français, qui ont comme point commun d'envisager l'exercice du pouvoir dans sa dimension pratique aussi bien que théorique et juridique. Il consacre ainsi son Traité sur les guelfes et les gibelins à la question de la conflictualité politique et des luttes de factions dans le monde communal italien ; il passe au crible les formes de gouvernement et les régimes politiques dans le Traité sur le gouvernement de la cité, dans le prolongement des réflexions d'Aristote ou de Gilles de Rome ; avec son Traité sur le tyran, il livre l'un des principaux traités que le Moyen Âge nous a légué sur le phénomène tyrannique. Si les thèmes abordés sont variés, ils sont néanmoins traversés par une obsession commune, qui hante du reste philosophes, juristes et théologiens depuis l'Antiquité : celle de la tyrannie, dans laquelle tout pouvoir est susceptible de basculer. Observateur aigu autant qu'acteur de la vie publique, Bartole décortique ici les formes et les conditions de cette dégénérescence et porte un regard incisif sur les transformations politiques qui affectent la société italienne au XIVe siècle.
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Commentaire des sentences ; sagesses médiévales
Durand de Saint-pourcain
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 20 Novembre 2020
- 9782251914794
Le théologien dominicain français Durand de Saint-Pourçain (v. 1275-1334) est un penseur original et singulier qui, à cause de la résistance qu'il manifesta à l'endroit d'une certaine orthodoxie « thomiste » imposée par son ordre religieux, fut conduit à devoir réécrire pas moins de deux fois son Commentaire des Sentences. Le présent ouvrage contient la toute première traduction en langue moderne du Prologue de la troisième et ultime version de cet écrit, celle dans laquelle Durand expose sa pensée authentique. Réalisée à partir de l'édition de Venise (1571), revue et corrigée au regard du manuscrit de référence (Paris, BnF, lat. 15874), précédée d'une introduction qui en propose une étude historique et doctrinale, elle donne à lire un redoutable argumentateur qui, sur la question du statut épistémologique de la théologie des Écritures, défend avec vigueur une conception « minimaliste » de l'entreprise théologique et offre une critique tranchante de la rationalité religieuse dans ses prétentions à la scientificité. S'opposant à Thomas d'Aquin, selon qui la théologie est une science inféodée à celle que Dieu et les bienheureux possèdent, à Henri de Gand, selon qui Dieu peut prodiguer une illumination spécifique aux docteurs chrétiens de sorte à transmuer dans leurs esprits les articles de foi en principes évidents, et à Jean Duns Scot, d'après qui Dieu octroie à certains hommes une connaissance abstractive de sa déité sur la base de laquelle une science théologique peut se déployer, Durand déboute les trois paradigmes rivaux que le Moyen Âge universitaire aura conçus pour répondre à cette question, mettant ainsi en jeu les concepts fondamentaux de l'épistémologie de son temps. À travers ce débat, celui que l'on a baptisé le « Docteur moderne » se fait le promoteur d'une théologie qui n'est ni plus ni moins qu'une oeuvre de clarification et de défense persuasive des vérités de la foi.
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Le livre de la Source de vie est un texte majeur de la philosophie médiévale. Écrit en arabe au onzième siècle, il ne nous parvenu que par une traduction latine datant du douzième siècle intitulée Fons Vitae et par quelques extraits hébraïques du treizième siècle. Ce traité a pour ambition de concilier deux évidences d'apparence inconciliables : la croyance en un Dieu créateur ex nihilo, et la doctrine néoplatonicienne de l'émanation de l'être. Depuis longtemps introuvable, la présente traduction, revue et corrigée, est la seule disponible à ce jour et permet d'appréhender un monument de la pensée dont l'influence sur la scolastique chrétienne fut décisive.
Introduction, traduction et notes par Jacques Schlanger -
Confessions de saint Augustin avec le texte intégral du livre X
Marc Foglia
- Bréal
- Philothèque
- 11 Août 2023
- 9782749554150
Toutes les clefs pour connaître et comprendre l'œuvre dans son ensemble.
- L'analyse des notions.
- Des liens avec d'autres œuvres.
- Un texte et son commentaire : le livre X, chapitres VIII à XXVII (§ 12 à 38).
- Des outils : vocabulaire, index, sujets de dissertation, bibliographie. -
épîtres des frères en pureté ; mathématique et philosophie
Ahmad Ibn Al- Ayyib Al-Sar
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 11 Janvier 2019
- 9782251910666
Les Épîtres des Frères en Pureté, ouvrage encyclopédique anonyme composé de 52 épîtres et à la datation inconnue, ont traversé l'histoire avec le titre prestigieux de « Coran des imams », clef philosophique donc du livre de Dieu. Ce qui se présente pourtant comme une somme des savoirs profanes (de la science du nombre à la magie), ne pouvait en sortir que plus mystérieuse, obscure, voire impénétrable, attribuée tout autant à la falsafa, aux mutazilites, aux soufis, à l'ismaélisme, au isme. La présente traduction de six épîtres (sur l'arithmétique, la géométrie, l'harmonie, la sagesse de la mort, les principes métaphysiques et le gouvernement) entend lire enfin l'ouvrage à la lumière de la raison et prendre au sérieux ses débuts mathématiques : la suite arithmétique établit certes l'ordre des nombres, mais raconte aussi la Création, réconcilie sciences et religions au-delà de leurs contradictions, dessine la stratégie de conquête du pouvoir et fonde le système politique juste. Une telle lecture conduit à la résolution du problème de la paternité de l'ouvrage : qui sont les Frères en Pureté se demande-t-on depuis la fin du Xe siècle ? Personne, ou bien tous ceux qui se défont de leur individualité et deviennent « une seule âme entre plusieurs corps ». Mais qui est alors l'auteur de ce concept de fraternité ? Amad b. a-ayyib as-Saras (?-899), élève du grand philosophe et mathématicien al-Kind. L'importante présentation qui précède la traduction entend le démontrer.
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Afzal Kashani : la tradition néoplatonicienne en Iran médiéval
Reza Rokoee
- Editions L'Harmattan
- 5 Septembre 2024
- 9782336482453
Afzal Kâshâni (XIIIe siècle) est un philosophe, théologien et poète de langue persane. D'une grande culture et d'une finesse singulière, il transmet avec éloquence l'héritage philosophique grec, notamment dans le sillage du néoplatonisme, Platon et Aristote confondus. Il symbolise ainsi une continuité de l'esprit universel, transcendant la langue persane en une langue philosophique et conceptuelle.
La lecture des écrits d'Afzal dans le contexte général de l'histoire des idées intéressera tous ceux qui apprécient la culture iranienne et le défi de la langue persane.
La traduction de textes choisis d'Afzal proposée dans ce livre est l'occasion de voir comment la pensée rationnelle opère dans une langue considérée comme purement poétique. Nous y trouvons des éléments de philosophie théorique et pratique, mais également l'ambition d'un connaisseur de la musique et la sensibilité aiguë d'un poète. -
Where is Medieval Philosophy going?
Alain De Libera
- Collège de France
- Lecons Inaugurales
- 19 Janvier 2016
- 9782722604308
Where is medieval philosophy going? It is going to where philosophy is. And it is there where philosophy is going. It became medieval once the Middle Ages were over. It was only philosophy when the Middle Ages were still saeculum modernorum, the "century of the Moderns", for those living in it. Today, it is going there where she or he who wants to recount, that is, to relate its history, must go. The archaeology of the subject draws us, in any case, through space and time, from the Council of Chalcedon (451 CE) to 18th-century Scottish philosophy, then to 19th-century Austrian philosophy, and finally to the 3rd-millenium "deconstruction of the deconstruction". It is an Averroist project for post-post-modernism.