C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
Jacques Chirac, condamné pour atteintes à la probité. Son Premier ministre, Alain Juppé, condamné. Nicolas Sarkozy, deux fois condamné et multi-mis en examen pour avoir été financé par une dictature étrangère. Son Premier ministre, François Fillon, condamné. Un ministre responsable de la lutte contre la fraude fiscale, Jérôme Cahuzac, condamné pour… fraude fiscale. L’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour avoir fait pression sur des magistrats anti-corruption. On peut chercher longtemps, aucune autre grande démocratie occidentale contemporaine n’est lestée d'un tel CV.
C'est l'an 1 d'Indignez-vous ! Près de quatre millions du petit livre beige répandus sur la planète. Dans l'élan des éditions étrangères, Stéphane Hessel a précisé ses positions sur Israël, la Palestine, rendu un hommage exceptionnel à l'inventeur des Nations unies, le président américain Franklin Roosevelt ; il est revenu sur la non-violence. Cette édition anniversaire intègre ces ajouts, mais aussi des corrections de lecteurs, des photos inédites, sans oublier la fabuleuse histoire de ce soulèvement desconsciences.
682, c'est le nombre de jours que Roselyne Bachelot a passés au ministère de la Culture sous la présidence d'Emmanuel Macron. Dans ce journal d'une ministre, Roselyne Bachelot fustige le bal des hypocrites, ceux qui n'ont pas voulu reconnaître la culture comme
"bien essentiel", ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues alors qu'elle luttait pour garder en vie les salles de spectacles, le cinéma, les troupes de théâtre. Elle n'oublie pas les technos de tout poil et les obsédés de l'ordre sanitaire, qui laissaient circuler les rames de métro bondées mais interdisaient l'ouverture des théâtres et des cinémas. Elle égratigne certains artistes qui ont joué les victimes sacrifiées alors que l'argent public coulait à flot et décrit sans complaisance les complots misérables de politiciens en perdition. Roselyne tire à vue.
Parce qu'il est depuis longtemps un intellectuel engagé, et parce qu'il a été candidat à la dernière élection présidentielle, Gaspard Koenig occupe une position unique pour analyser notre système politique actuel. Son récit de campagne très concret, souvent drôle, ouvre sur une critique radicale de nos institutions, qui font primer les personnes sur les idées. Si de nombreux auteurs, comme Aron, Mitterrand ou Revel, ont déjà dénoncé le présidentialisme de la Ve République, Gaspard Koenig s'attaque cette fois à un véritable tabou en remettant en question l'élection du président au suffrage universel. Contre la conception gaulliste de la souveraineté, il propose une autre vision de la société, plus décentralisée, et imagine à quoi pourrait ressembler la démocratie de demain.
La question essentielle, pour la compréhension de l'état du monde contemporain, est celle de l'inégale répartition des richesses entre les sociétés : pourquoi une telle domination de l'Eurasie dans l'histoire ? Pourquoi ne sont-ce pas les indigènes d'Amérique, les Africains et les aborigènes australiens qui ont décimé, asservi et exterminé les Européens et les Asiatiques ?
Cette question cruciale, les historiens ont renoncé depuis longtemps à y répondre, s'en tenant aux seules causes prochaines des guerres de conquête et de l'expansion du monde industrialisé. Mais les causes lointaines, un certain usage de la biologie prétend aujourd'hui les expliquer par l'inégalité supposée du capital génétique au sein de l'humanité.
Or l'inégalité entre les sociétés est liée aux différences de milieux, pas aux différences génétiques. Jared Diamond le démontre dans cette fresque éblouissante de l'histoire de l'humanité depuis 13 000 ans. Mobilisant des disciplines aussi diverses que la génétique, la biologie moléculaire, l'écologie des comportements, l'épidémiologie, la linguistique, l'archéologie et l'histoire des technologies, il marque notamment le rôle de la production alimentaire, l'évolution des germes caractéristiques des populations humaines denses, favorisées par la révolution agricole, le rôle de la géographie dans la diffusion contrastée de l'écriture et de la technologie, selon la latitude en Eurasie, mais la longitude aux Amériques et en Afrique.
Journal de crises au coeur du pouvoir. " En cette nuit du 14 mars 2020, veille du confinement général, dans la salle Jean-Dausset du ministère, les fortes personnalités et les gros caractères qui se font face n'ont pas tous basculé, pas encore. Si chacun a compris qu'il est vain de livrer une bataille dont l'issue vient d'être rendue publique par le chef du gouvernement, je perçois le malaise, voire la colère monter chez certains.
Au cours d'une pause, je m'approche de l'un d'eux, que je connais bien, qui travaille sous ma direction. Je le sens particulièrement tendu, effaré. Lui ne comprend pas. La seule bascule qu'il pressent est celle de notre pays dans le chaos. "Mais enfin, c'est du délire, ce qui se passe, vous devenez tous dingues et toi, tu en rajoutes, tu les pousses au crime ! Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de faire ? me dit-il.
-; Nous n'avons pas le choix. J'ai vu ce qui se passe en Italie, je vois ce qui monte de nos hôpitaux. Nous n'avons pas le choix.' "
Des Conseils de défense et de sécurité nationale aux rencontres avec les familles des victimes, du personnage Didier Raoult à la campagne de vaccination, des antivax aux centaines d'heures de débat parlementaire, Olivier Véran témoigne, avec réalisme et humilité, de ses victoires et de ses doutes, de ses fiertés et de ses remises en question.
Son récit révèle en détail le quotidien d'un ministre de la Santé devenu porte-parole du gouvernement et de ses équipes au coeur de la gestion des crises, dans l'ombre des fureurs médiatiques et loin des procès d'intention. Il témoigne par-dessus tout des combats d'une vie, conjugués à ceux de tout un pays.
Maurice Gourdault-Montagne nous fait revivre les grands événements diplomatiques qui ont marqués la France de Mitterrand à nos jours.
Plus que les mémoires d'un grand diplomate, cet ouvrage est celui de l'un des meilleurs connaisseurs des relations interna tionales de ces quarante dernières années. Acteur et expert de premier plan, l'auteur nous éclaire sur des enjeux stratégiques dont l'actualité ne cesse de faire irruption dans nos vies. Maurice Gourdault-Montagne est un homme de caractère. Sa vigueur intellectuelle donne à ces souvenirs toute leur valeur et leur authenticité. Ayant occupé des fonctions clés à l'Élysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, maîtrisant aussi bien les arcanes de la diplomatie française que ceux de la politique intérieure, il nous plonge dans les coulisses des grandes crises qui ont secoué le monde.
Des rapports franco-américains durant la guerre d'Irak aux missions secrètes dont il fut chargé pour renouer des rela tions avec l'Iran et la Syrie, en passant par les soubresauts de la construction européenne, il nous fait entrer dans ce qu'on appelle le " domaine réservé " du président, depuis le premier mandat de François Mitterrand. À une vision uniforme et idéologique du monde, Maurice Gourdault-Montagne oppose une philosophie de l'action fondée sur la diversité des cultures et des peuples, le respect de leur histoire et de leur sensibilité.
Jeune diplomate en Inde, puis ambassadeur à Tokyo, Londres, Berlin ou Pékin, il dresse des portraits originaux des dirigeants qu'il a rencontrés, en particulier en Allemagne où il a passé sept années. Il évoque aussi les occasions manquées avec la Russie et livre une analyse personnelle de la crise ukrainienne. Devant l'importance de l'enjeu algérien, il retrace la tentative avortée du traité d'amitié, et nous éclaire enfin sur les évolutions de pays plus lointains, indispensables à la compréhension des défis contemporains, comme la Chine, l'Inde et le Japon.
Dans un environnement marqué par le retour des empires, la colère des peuples et le recul des valeurs universelles au profit du différentialisme et du communautarisme, Maurice Gourdault-Montagne souligne aussi bien les atouts que les faiblesses de notre pays : une France contrainte de s'adapter aux nouvelles réalités du monde sans rien perdre de sa capacité d'entraînement.
Eric Zemmour utilise les mots comme des armes. Et d'abord contre la langue elle-même. Sous sa plume, le sens se brouille, les concepts politiques s'inversent, l'ironie et le grotesque attaquent comme un acide les valeurs humanistes. La torsion des mots et de l'histoire y est la norme. L'obsession raciale omniprésente. Pourtant ses fictions fascinent... Pourquoi ?
« Autoritaire », « démodée », « froide ». Ces mots ont été employés
pour qualifier Bernadette Chirac, tout au long de sa vie et de sa carrière.
Quoi qu'elle ait pu dire ou faire, le portrait qu'on tirait d'elle était
toujours noir ou blanc, sans nuances.
Et si tout n'avait pas été raconté ? Si l'ancienne première dame avait
été, au même titre que son mari, une véritable femme politique,
menant de front vie de famille et vie publique ? Si derrière le caractère
séducteur et charismatique de Jacques Chirac se cachaient aussi les
souffrances d'une femme blessée ?
Bernadette Chirac a traversé, en conquérante, des époques où la parité
n'existait pas. Sa forte personnalité s'est forgée dès l'enfance. Elle a
bravé les codes de sa famille pour épouser un homme sans particule. Puis
elle l'a aidé à accomplir son destin, jusqu'aux portes de l'Élysée. Elle a
ensuite rattrapé sa popularité quand il risquait de la perdre, au point de
devenir la première dame préférée des Français.
Pour écrire cette histoire, Erwan L'Éléouet a rencontré ceux qui
ont côtoyé Bernadette Chirac, il a consulté des archives et des
photographies jamais dévoilées. Il livre un récit inédit, celui d'une
femme, d'une épouse et d'une mère qui, pendant plus de quarante
ans, s'est battue pour préserver les siens et asseoir l'ambition d'un clan.
Erwan L'Éléouet, journaliste, est rédacteur en chef de la collection
documentaire « Un jour / un destin », l'émission de Laurent Delahousse
sur France 2. Dans ce cadre il a participé à la réalisation de plusieurs films consacrés à la
famille Chirac. Il est l'auteur, chez Fayard, de Renaud. Paradis perdu (2015).
Menacé de mort, il brise l'omerta face à l'islamisme.Issu d'une fratrie de six enfants, Amine Elbahi grandit dans un quartier ghettoïsé de Roubaix, ville la plus pauvre de France. En août 2014, le départ de sa grande soeur, Leïla, pour rallier Daech en Syrie, marque le début de son engagement contre l'islam radical. Témoin privilégié de l'emprise salafiste qui s'accroît à Roubaix sur fond de clientélisme, son cri d'alarme à visage découvert, en janvier 2022, dans un numéro de
Zone interdite consacré à la gangrène islamiste, lui vaut un tombereau de menaces de mort. Placé sous protection policière, Amine Elbahi prend la plume dans ce témoignage inédit pour dénoncer le communautarisme, la montée de l'islamisme et la carence de l'État dans des territoires de plus en plus nombreux et abandonnés de tous.
La tentation d'un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron.
Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. À partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre.
Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'État, mais qui a dû accepter la médiation publique pour " civiliser " la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.
Éric Naulleau et Michel Onfray sont deux hommes de gauche qu'une prétendue gauche n'aime pas. Ils ne souscrivent ni au marché qui fait la loi ni au fouet qui s'y substituerait.
Ils ne pensent pas que la gauche ait pour fonction de diluer la Nation dans une Europe libérale travaillant à l'Empire, ni que le wokisme, la cancel culture, l'islamo-gauchisme, la location d'utérus et la vente d'enfants constituent l'horizon indépassable de la gauche contemporaine.
L'un et l'autre ne font leur deuil ni du peuple old school, ni de l'École républicaine, ni du régalien, ni du service public, ni de l'intérêt général, ni des humanités, ni de la culture classique.
Leur échange exerce un droit d'inventaire pour ranimer un héritage dont Proudhon et Jaurès n'auraient pas à rougir. Un quelque chose qui se nomme socialisme et qui n'a rien à voir avec le marxisme.
Selon Albert Einstein, « nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés ». Pour le collectif « Osons les territoires », là est la clé : c'est tout le système de pensée sur l'économie, la gouvernance, le droit, les relations entre sociétés, humains et biosphère, qu'il convient de transformer. Dans notre modernité, l'efficacité opérationnelle, la spécialisation et la séparation en sont venus à produire des effets délétères. Aux origines des crises contemporaines ? Une crise plus ancienne et profonde : celle des relations. Mais comment refonder une modernité qui proposerait au contraire de tisser des liens ? Quelles doctrines, quels acteurs former pour inventer une nouvelle éthique et une nouvelle gouvernance ? Dans ce manifeste, le collectif a décidé de relever le gant en proposant une boussole et des réformes à engager d'urgence. Et c'est parce que les territoires sont l'espace par excellence des relations qu'ils sont ici au coeur de sa réflexion.
Plus qu'une liste de mesures, l'Avenir en commun porte une vision du monde cohérente pour le futur. Il s'articule autour de 5 grands enjeux qui couvrent l'intégralité des défis auxquels nous devons faire face : vivre libres et citoyens, s'adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde.
C'est un programme "prêt à l'emploi" : 14 chapitres y détaillent les propositions que Jean-Luc Mélenchon et son équipe mettront en oeuvre après l'élection présidentielle de 2022.
De la refondation du peuple par l'Assemblée constituante au développement de l'économie de la mer, en passant par la garantie d'emploi, les propositions du candidat de l'Union populaire sont soutenues par une majorité de Français. Ce livre vise à convaincre cette majorité de Français de choisir le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon afin de construire une société d'entraide ayant pour but l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
Louis Napoléon Bonaparte, Charles de Gaulle, François Mitterrand, Emmanuel Macron... Combien y a-t-il eu de présidents de la République en France ? Qui a eu le mandat le plus court ? Connaissez-vous le point commun entre Paul Doumer et Sadi Carnot ?
À travers des dates marquantes, cet ouvrage dessine la vie et la carrière des hommes qui ont occupé la fonction présidentielle, leurs affinités ou leurs rivalités politiques, ainsi que leurs relations souvent ambivalentes avec les citoyens français. Surtout, il témoigne des enjeux brûlants de chaque époque.
Le + : Une frise chronologique qui court tout au long de l'ouvrage.
« Jadis, les rois de France étaient souvent affublés d'un surnom. Tantôt flatteurs, Philippe le Bel ou Louis XV le Bien-Aimé, tantôt moins agréables, Louis le Bègue ou Charles le Chauve. Il est tentant d'accoler aux présidents si monarchiques de la Ve République un tel surnom. Le général de Gaulle n'aura pas dédaigné de se voir honorer d'un Charles le Grand ; François Mitterrand aurait pu prétendre à François le Hutin à l'instar de Louis X ou encore Nicolas Sarkozy à Nicolas le Batailleur. Pour le président actuel, Emmanuel le Hardi semble le plus approprié. On aurait pu envisager aussi bien un Emmanuel le Téméraire, tant son élection relevait d'une audace presque impudente, tant son mandat se déroule sous le signe du risque perpétuel et des tensions permanentes. Mais qualifier le jeune président de « hardi » semble plus juste, puisque après tout la partie n'est pas jouée, l'échec n'est pas avéré, l'impasse n'est pas inévitable. Macron chevauche la stratégie du risque extrême mais aussi longtemps qu'il n'a pas renoncé, qu'il se bat, il subsiste une part de chance ; hardi plus que téméraire, même si la distance tient parfois à un fil. Car la France reste ce grand pays enviable aux orages non désirés. Y être président, c'est être impopulaire et être impopulaire, c'est être entravé. Voilà la malédiction présidentielle qu'Emmanuel Macron a la prétention d'affronter et de vaincre. Avec son courage et son énergie. Avec ses fautes et ses bourdes. Déterminé à réformer, donc en sursis perpétuel. Hardi. » A.D.
Voilà un livre de combat contre l'obscurantisme. Contre la bêtise de l'époque, contre les préjugés aussi !
Le ton insolent de Franz-Olivier Giesbert nous fait mesurer à quel point nous nous sommes habitués à la langue de bois qui nous entoure. C'est le journalisme à la française dans ce qu'il a de meilleur.
Ces chroniques forment un bloc cohérent, une véritable machine de guerre que l'auteur dirige contre ses cibles favorites.
Même le Président, traité avec sympathie au début du règne en a depuis pris pour son grade : velléitaire, inconséquent parfois, le prodige du nouveau monde sort esquinté du livre mais... toujours favori ! Mais l'auteur arrose large, d'Hidalgo à Hollande, de Jadot à Plenel -entre autres-, ses victimes tombent comme des mouches.
D'une façon générale, tous ceux qui ne comprennent pas que la France est dans une situation périlleuse, toutes ces élites qui trop souvent se servent au lieu de servir, s'exposent à la férocité de l'auteur, qui traite de la même façon les puissants et les autres.
De l'été 2017 à l'automne 2021, on retrouve ces incapables qui aspirent aujourd'hui aux plus hautes fonctions. Et on se régale !
Un drôle de voyage en politique. Et un pur moment de plaisir.
Née entre les années 1980 et 2000, la génération des Millenials a grandi dans un monde où le référentiel égalitaire prévaut : cela a des effets aussi sur le militantisme féminin nationaliste. En mai 2018, le Parti nationaliste français poste une vidéo intitulée « Nationalisme : militer avec féminité à la cuisine ». Après une première séquence où des jeunes femmes vêtues de jupes longues font la cuisine et la vaisselle en chantant des louanges religieux, on les voit en bermuda s'entraîner à courir dans un torrent boueux sous les instructions d'un militant, avec en fond sonore des guitares électriques au son saturé.
La Manif pour tous, qui s'est violemment opposée en 2012-2013 à la loi portée par Christiane Taubira visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, a été l'occasion pour de nombreux (futurs) acteurs de l'extrême droite de se rencontrer, de se former et de s'agréger. Quelques années plus tard, on voit éclore dans ce champ de multiples formations féminines, voire autoproclamées féministes, qui abordent la cause des femmes depuis une tradition nationaliste, réactionnaire ou identitaire. Qu'elles s'appellent les Caryatides, les Antigone ou le collectif Némésis, Eugénie Bastié, Marianne Durano ou la revue Limite, toutes contribuent à reconfigurer un champ médiatique et politique de plus en plus ancré à droite et de moins en moins lisible.
Politiste et socio-historienne, Magali Della Sudda est chargée de recherche au CNRS et travaille au centre Émile Durkheim (CNRD/Sciences Po Bordeaux). Elle se consacre actuellement aux mobilisations contemporaines, par exemple à travers le projet Agence nationale de la recherche/Gilets jaunes, qu'elle coordonne sur quatre ans. Les recompositions autour des questions de genre à partir de la Manif pour tous ont fait l'objet de son habilitation à diriger des recherches.
Dimanche 12 juin 2022. Éric Zemmour, la mine défaite, s'enferme dans l'arrière-salle d'un restaurant, à Cogolin. Les électeurs du Var se sont exprimés : il est battu au premier tour des élections législatives et ne sera pas député. Deux mois auparavant, il a dû faire face, déjà, à la réalité des urnes. Candidat à l'élection présidentielle, il n'a récolté que 7,07 % des suffrages.Un an plus tôt, celui qui était encore chroniqueur s'imaginait président de la République. Lui qui rêvait de dynamiter les vieux partis, et de rompre le cordon sanitaire entre les Républicains et le Rassemblement national est confronté à son propre échec. Sa candidature, pourtant, a suscité une ferveur hors du commun. Il focalise l'attention médiatique, multiplie meetings spectaculaires et déclarations fracassantes. Dans les sondages, il atteint 19 % d'intentions de vote. Mais, en politique, plus rapide est l'ascension, plus dure sera la chute.Dans un récit au cordeau, fruit d'un an d'enquête au plus près des protagonistes, Marylou Magal nous raconte les coulisses de cette déroute, de cette OPA politique manquée sur la droite et, comme le dirait Éric Zemmour : « Surtout, sur la France ». Un pays qui, bien loin de ses prédictions, n'a voulu de lui ni comme président ni comme député.
Journaliste politique au Figaro après avoir suivi les élections présidentielle et législatives pour L'Express, Marylou Magal traite en particulier de l'extrême droite et de la droite « hors les murs ». La BéréZina est son premier ouvrage.
Septembre 2021, Éric Zemmour devient un candidat majeur de l'élection présidentielle française. Vincent Bresson, journaliste indépendant, cherche à comprendre la dynamique autour de l'ancien éditorialiste et polémiste d'extrême droite, surnommé "le Z" par ses aficionados. Le reporter change de nom et infiltre "Génération Z", mouvement des jeunes militants zemmouriens. Très vite, Vincent Bresson constate les propos racistes de certains militants et membres de l'état-major, se retrouve seul la nuit à garder le QG de campagne du candidat, intègre une cellule fantôme dont la mission consiste à "zemmouriser" Wikipédia et découvre de multiples manoeuvres souterraines. Vincent Bresson, 27 ans, est journaliste indépendant. Il a travaillé pour les rédactions de StreetPress, So Foot, La revue du crieur et Le Monde. Au coeur du Z est son premier livre.
L'auteur est journaliste.
Guy Marchant a réfléchi, c'est lui, l'homme providentiel. Il veut offrir à la France le meilleur. Il est prêt à négocier, au plus haut sommet du monde, avec ses homologues internationaux. Il est prêt à se battre pour relever les défis de toutes les crises : sanitaires, économiques, sociales, environnementales et culturelles. En un mot, il est prêt à entrer dans l'Histoire. Mais avant, il y a cette épreuve majeure qu'est la campagne électorale. Un passage ultime en démocratie, un temps à part avant les grandes affaires. Affiches, meetings, annonces, porte-à-porte, communiqués de presse, discours, poignées de main, slogans... Pour mettre toutes les chances de son côté, notre homme et son équipe vont suivre, tant bien que mal, mais à la lettre, les codes décalés d'une partie de campagne. Votez Guy Marchant !
L'histoire secrète d'un candidat sous influence.À moins de trente ans, une jeune femme s'est invitée dans la campagne présidentielle en fabriquant un objet électoral inédit : Éric Zemmour. Énarque, brillante, manipulatrice, Sarah Knafo a bouleversé les équilibres de la droite réactionnaire et du paysage politique français. Qui est cette mystérieuse conseillère, à la fois stratège de Reconquête ! et compagne d'Éric Zemmour ?
Réponse dans cette enquête politique inédite.
David Lisnard Le réveil de la droite Portrait et entretiens exclusifs
Maire le mieux réélu de France à Cannes en 2020 avec 88,1 % des
suffrages, David Lisnard a également été porté en novembre 2021 à la
têtede l'AssociationdesMairesde France etde ses 34000 adhérents.
Il trace un chemin singulier qui suscite un intérêt croissant. Ainsi, le
journaliste Quentin Hoster a voulu évoquer son parcours et recueillir,
dans une série d'entretiens inédits, ses convictions sur l'état de la
France. S'il juge la situation alarmante, particulièrement quant à
l'impuissance et l'inefficacité de l'État dans ses missions essentielles
d'éducation, de sécurité et de santé au service des citoyens, David
Lisnard propose des remèdes de fond qu'il applique quotidiennement
dans ses mandats.
Lutte contre l'incivisme et l'obésité bureaucratique, subsidiarité des
compétences locales sur le national, optimisation de la performance
dans les services publics, incitation au capitalisme populaire, choix
d'une écologie de progrès...
Autant d'idées-forces, éprouvées sur le terrain, qu'il projette demettre
enoeuvre à plus large échelle.
En mal d'incarnation et de vision, de défaites électorales en déroutes
idéologiques, la droite aurait-elle trouvé sa relève ?