Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la " tyrannie du look " affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'auto-dévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps constitue bien la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
Passionnant récit de la vie de singes avec lesquels nous partageons 96% de notre patrimoine génétique, ce nouveau livre du célèbre primatologue Frans de Waal est un vibrant manifeste pour l'égalité des genres. Avec humour, clarté et compassion, il élargit la conversation sur la dynamique des genres humains en promouvant un modèle inclusif qui embrasse les différences, plutôt que de les nier. Les découvertes de Frans de Waal s'inscrivent avec force dans les débats contemporains sur le genre, l'égalité, l'opposition entre les phénomènes naturels ou culturels de nos rapports humains. S'il ne conteste pas l'existence de différences entre les sexes, l'auteur affirme qu'il n'y a rien de «naturel» à ce que les hommes exercent une domination et que la biologie ne permet pas de les expliquer.
Pourquoi parler encore des mecs ? Quand tout se passe comme si les humains étaient hommes par défaut et femmes par exception, il semble qu'on n'en parle déjà que trop.
À y regarder de plus près, cependant, on parle beaucoup
d'hommes mais plus rarement
des hommes. On parle d'individus en particulier, bien peu de la classe des hommes dans son ensemble.
On parle des Grands Hommes, moins de tous ceux qui envoient des photos de leur pénis sur Internet. On parle plus des ministres que des violeurs (sauf quand il s'agit du même type).
Alors, si nous retournons le regard féministe vers les hommes, que voyons-nous ? Soudain, on comprend comment les hommes sont construits et les histoires qu'on se raconte sur la " nature masculine " se révèlent mensongères. On voit que l'amour des hommes pour les femmes n'est pas un cadeau. On voit qu'en un sens les hommes préfèrent de toute façon les hommes, ce qui ne les empêche pas d'être homophobes.
Je suis une femme blanche, trans et lesbienne et mon point de vue n'est pas moins neutre qu'un autre. Je vais recourir à des statistiques, des théories, des histoires, des dessins et des punchlines pour vous faire poser un nouveau regard sur vos pères, vos frères, vos compagnons, vos ex - et peut-être sur vous-même.
En renversant l'image de la femme comme être inférieur par nature pour l'appliquer à l'homme, l'autrice démonte la mécanique de la domination masculine.
Un pamphlet littéraire et politique, où l'humour et la provocation révèlent les rapports de force entre les sexes. Depuis sa diffusion dans les rues de New York par Valerie Solanas en 1967, SCUM Manifesto est devenu un texte culte du féminisme.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuèle de Lesseps
Postface de Lauren Bastide
Agir sur le langage pour agir sur le monde : tel est le programme des mouvements sociaux qui s'engagent dans la lutte pour la signification.
Le féminisme a de longue date pris à bras le corps cette question de la langue, et pour cause : le langage est un des lieux majeurs de notre catégorisation du monde. Il s'agit de contester la mainmise du masculin sur l'humanité, de pouvoir s'énoncer, de participer au sens du monde à part pleine et entière. C'est dans cette urgence politique et sémantique à exister en tant que sujet que des féministes se sont mises à « bousculer la grammaire ».
Loin des arguments hygiénistes ou corsetés sur la langue se déploie une politique du sens, qui invite à la prolifération des discours. Une politique du sens qui incite à s'installer en langue et à tenir.
Julie Abbou s'intéresse à la part politique du langage. Titulaire d'un doctorat de Sciences du langage, elle a co-fondé la revue GLAD!, consacrée aux questions de genre et de langage. Ses recherches sont à l'interface de la sociolinguistique, de l'analyse de discours et de l'anthropologie du langage. Elle a travaillé dans différentes parties du monde, à Aix-Marseille, en Lorraine, à Hong Kong, à Ottawa et aujourd'hui à l'Université de Paris-Cité.
Elle habite à Marseille.
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
« Ce livre n'est pas sur Timothée Chalamet, le sex-symbol le plus maigrichon et imberbe qu'Hollywood ait jamais connu, mais sur ce qu'il représente : la libération de la mode et des corps masculins, la ringardisation du bad boy, l'émergence d'hommes qui se fichent d'être de "vrais hommes" et se montrent sensibles, humbles, à l'écoute... Peuvent-ils nous libérer du patriarcat ? »Dans ce livre entre étude d'un phénomène de la pop culture, enquête journalistique et essai personnel, Aline Laurent-Mayard interroge avec drôlerie et beaucoup d'esprit le rapport que nous entretenons avec la masculinité, avec les normes de genre et la binarité. Que l'on soit homme, femme, non-binaire, une chose est certaine : face aux injonctions sociétales, tout le monde gagnerait à se sentir plus libre.
« Dans un essai drôle et documenté intitulé Libérés de la masculinité, la journaliste Aline Laurent-Mayard s'interroge sur sa fascination pour Timothée Chalamet, antithèse du bad boy. » Clément Boutin, Causette« Cette nouvelle masculinité, ou figure de l'homme nouveau, c'est d'ailleurs ce qu'analyse la journaliste Aline Laurent-Mayard dans un passionnant essai. » Clément Arbrun, Terra Femina
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
« À mon avis, dans vingt ans, la plupart des meufs sont lesbiennes. Ça va se faire tout seul. Je le crois réellement. Parce que tout est tellement mieux. Sexuellement, tu n'y perds pas et pour tout le reste, c'est tellement un soulagement inouï que... qu'est-ce que tu vas te faire chier ? »
Virginie Despentes (Society, 2019)
De plus en plus de femmes se rendent compte que l'hétérosexualité est une arnaque. Ce qu'on appelle le "lesbianisme politique" les tenterait bien, mais comment faire ? Ce livre est là pour les aider.
Née en 1990, Louise Morel a grandi en banlieue parisienne et vit désormais à Berlin. Elle est l'autrice d'un compte Instagram fort d'environ 10 000 abonné·es, @jesuislouisemorel, qui explore le lesbianisme et ses implications politiques. Après avoir longtemps arpenté les terres faussement accueillantes de l'hétérosexualité, elle a en effet choisi d'explorer un autre type d'attirance.
Et si la remise en question des genres n'était pas la catastrophe annoncée par certains ? Et si elle ouvrait un nouvel espace d'épanouissement possible ?
Egalité des sexes, refus de la puissance patriarcale, fluidité des rôles, décloisonnement des sexualités font aujourd'hui surgir des trajectoires singulières et inédites. Entre le masculin et le féminin, ces deux piliers jusqu'ici considérés comme inébranlables, l'idée même de la dualité et de l'opposition semble s'effacer. Homme ou femme, hétéro ou homo, cisgenre ou transgenre, la construction de l'identité devient une invention de soi, une création personnelle qui se joue des normes et des prescriptions.
Dans Transitions, comme dans le cabinet de Serge Hefez, on rencontre des mamans autoritaires, des papas poules, des couples qui réinventent leur complémentarité conjugale, des adolescents heureux dans une identité sexuelle flottante, ou en quête de leur identité de genre.
Nourri de l'écoute de ses patients, il analyse en profondeur cet ébranlement anthropologique et montre que la dichotomie masculin/féminin ne suffit plus à organiser nos pensées, nos trajectoires, nos identités.
Serge Hefez est l'auteur d'une oeuvre importante sur la construction de l'identité psychique des individus dans une société en pleine mutation.
Psychiatre, psychanalyste, thérapeute familial, Il dirige une unité de soin psychiatrique dans un grand hôpital parisien.
En mars 2019, Libertalia publiait la première édition d'Une culture du viol à la française.Ce livre a accompagné l'émergence d'une nouvelle génération féministe.En un an, la cause des femmes a considérablement avancé: mise au ban de la Ligue du Lol, révélations d'Adèle Haenel, mobilisations croissantes contre le féminicide, dénonciation du harcèlement dans le monde du cinéma, émergence de nouvelles figures iconiques, batailles pour la féminisation de la langue, etc.Cette nouvelle édition, actualisée et complétée, fait le point sur l'immense travail qui reste encore à accomplir pour en finir avec la culture du viol.Elle paraîtra en même temps que le second livre de Valérie Rey-Robert: Le Sexisme, une affaire d'hommes?
Valérie Rey-Robert anime le blog féministe Crêpe Georgette.Elle est l'autrice d'Une culture du viol à la française (Libertalia, 2019 ; édition actualisée, mars 2020) et de Le Sexisme, une affaire d'hommes ? (Libertalia, mars 2020).Elle est considérée comme l'une des plus influentes féministes francophones du moment.
À l'heure où les questions de genre et d'identité sont de plus en plus présentes dans l'espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux les comprendre et de donner les armes pour s'en émanciper . Car si être trans est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c'est aussi un rapport à des normes et constructions sociales, culturelles et historiques.
Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s'emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre est une vraie boussole et un outil d'empowerment pour les personnes trans qui sont souvent isolées, moquées, stigmatisées et font l'objet de violences extrêmes ; mais aussi pour les non trans, concernés ou non, car au-delà des transidentités, c'est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu'il s'agit de questionner.
La transidentité chez l'enfant et l'adolescent est encore mal connue des professionnels et déroute énormément les parents. Les demandes de consultations explosent, notamment depuis que les médias offrent une plus grande visibilité à ce public.
La transidentité est-elle une « mode » ou alors une (r)évolution des moeurs ? Cette thématique fait émerger énormément de conflits (par exemple, entre professionnels et associations, entre parents et enfants, entre familles et établissements scolaires), surtout quand elle est abordée sous l'angle de l'opinion ou de la croyance. Cette question est malheureusement rarement abordée de manière scientifique avec un raisonnement valide. De cette nécessaire quête philosophique et scientifique est né cet ouvrage où l'auteur, à travers 100 idées, tente de :
· définir et faire comprendre la notion de genre et de transidentités ;
· « dé-pathologiser » ce public, tout en conservant une approche préventive en santé mentale pour ces enfants et adolescents ;
· de présenter les intérêts et risques des traitements hormonaux possibles dès l'adolescence, ainsi que les résultats d'études sur l'évolution des adolescents suivis jusqu'à l'âge adulte ;
· de proposer des pistes pour l'accompagnement des parents, souvent perdus et peu entendus ;
· de proposer des pistes pour l'accompagnement des jeunes (transition psychosociale, outils thérapeutiques, préparation à la chirurgie...). D'un style simple et clair, cet ouvrage s'adresse aussi bien aux professionnels de l'enfance/adolescence qu'aux parents et adolescents concernés.
"On ne naît pas homme, on le devient." C'est en partant de ce postulat que Valérie Rey-Robert décortique la construction du genre, montrant que les codes masculins ont très nettement évolué au cours des siècles. Le Roi Soleil, paragon de puissance, portait perruque, poudre au visage et talons hauts. Il appartient de déviriliser nos sociétés, pour que les hommes cessent de tuer leurs compagnes et leurs enfants, qu'ils cessent de se tuer entre eux, qu'ils cessent de s'automutiler. Ceci ne pourra passer que par un grand travail de prise de conscience et d'éducation.Cette nouvelle synthèse de la bloggeuse féministe assure le parfait complément à son précédent livre.Nulle doute: il y a là matière à débat. Un débat qui engage la salubrité publique et l'équilibre de nos sociétés.
Valérie Rey-Robert anime le blog féministe Crêpe Georgette.Elle est l'autrice d'Une culture du viol à la française (Libertalia, 2019).Elle est considérée comme l'une des plus influentes féministes francophones du moment.
Nous vivons une période pleine de bouleversements. Si vous ouvrez ce livre, c'est que vous voulez comprendre. Comprendre ce que veulent dire des mots comme « non-binarité », « pansexualité », "transparentalité", "cisgenre", "fluide", "demisexuel", "LGBTQ+"... Comprendre pourquoi votre fils refuse que vous offriez des jouets roses à votre petite-fille. Comprendre pourquoi votre voisine affiche un drapeau arc-en-ciel à son balcon. Bref, comprendre le genre et les sujets qui tournent autour.
Pour vous aider à vous y retrouver, ce livre-guide donne, avec clarté et pédagogie, des clés pour répondre à vos questionnements. Définitions, polémiques, comptes à suivre, livres, séries, films, documentaires de référence, glossaire des mots incontournables... : vous aurez enfin les outils pour ne plus être perdu·es !
Aline Laurent-Mayard est une journaliste indépendante qui analyse la place des personnes LGBTQ+ dans la société, et dans la culture pop.
Marie Zafimehy est diplômée de l'École de journalisme de Sciences Po et a un master de "Gender studies" de l'université de Linkping en Suède. Elle travaille pour RTL.
Depuis quand la nourriture a-t-elle un genre ? Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les kebabs ? Qui a décidé que les hommes n'aimaient pas le rosé ? Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme un régime dévirilisant ? Les femmes jouissent-elles vraiment en mangeant un yaourt ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils littéralement renoncer à la vie plutôt qu'à la viande ?
Rien n'échappe aux injonctions genrées, surtout pas la nourriture. En matière de bouffe, ces règles, tacites ou officielles, sont partout : de la Rome antique aux menus des restaurants, en passant par la publicité et les repas de famille. Elles façonnent le genre et renforcent les stéréotypes sexistes, avec des conséquences réelles sur la planète et la santé des femmes et des hommes qui les subissent.
Après Faiminisme, Nora Bouazzouni s'attaque aux questions de genre sous l'angle de ce sexisme alimentaire toxique qui imprègne nos sociétés comme l'ail imprègne l'haleine. Entre goûts innés, constructions culturelles et pensée magique, Steaksisme met les pieds dans le plat pour en finir avec tous les préjugés.
Féministe passionnée par le contenu de nos assiettes, Nora Bouazzouni est journaliste et traductrice. Steaksisme est son deuxième ouvrage après Faiminisme paru en 2017.
Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, les franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme ? Une femme, un homme ? Ces formulations ont-elles un sens ? Pour qui et pourquoi ? Une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir ? Car les transidentités, appréhendées par le concept d'identité de genre ou sous l'idée d'expériences de vie trans, réinterrogent l'analogie « naissance = assignation ».
C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont plurielles et bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe « devenir » doit être pris au sens fort de « devenir enfin la personne que l'on est ». Être trans est ainsi une expérience du monde qui questionne la construction sociale qu'est la binarité.
On ne naît pas, on devient...
Queer, la télévision? À en croire certains éditocrates excédés, il serait désormais impossible d'ouvrir la télé sans y voir toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. S'il est vrai que la diversité sexuelle et la complexité des genres sont de plus en plus représentées à la télévision, les efforts déployés par les Netflix de ce monde pour rester en phase avec les attentes du public sont souvent suspects... et incomplets. Que signifient au juste ces nouvelles représentations? Peut-on faire confiance à un média qui cherche avant tout à engranger des profits? La télévision peut-elle être queer?
Talk-show, websérie, téléroman, les études de cas réunies ici portent sur divers formats de ce média, et ce, dans différents contextes culturels (Québec, Canada, États-Unis, Allemagne et Espagne). Ces analyses montrent tout à la fois les limites du média et ses possibilités pour mettre en scène des représentations queer radicalement subversives.
Des textes de Stéfany Boisvert, Tara Chanady, Florian Grandena, Charlotte Kaiser, Antonio Lérida Muñoz, Alexis Poirier-Saumure, Julie Ravary-Pilon, Joëlle Rouleau, Olivier Tremblay, Christoph Vatter et Arnaud Widendaële.
Un document graphique bienveillant pour chausser les lunettes de l'égalité filles-garçons : 18 scènes du quotidien illustrées et décryptées pour saisir les biais sexistes pas si anodins de la vie en famille, comprendre comment ils affectent les enfants et trouver des pistes d'action pour changer d'approche.Une fille qui joue au foot dans la cour de récré, un petit garçon qui joue à la poupée ou qui se déguise en princesse... Pourquoi est-ce que cela dérange ? Car, oui, même si nous ne nous en
rendons pas compte, les clichés de genre sont encore bien présents dans notre quotidien. Les adultes les perpétuent sans y penser, et les enfants y sont particulièrement sensibles. En effet, par nos mots, nos gestes, nos recommandations, l'intonation de notre voix, nos compliments, nous les influençons sans le vouloir, un apprentissage qui se retrouvera jusque dans les choix de vie qu'ils feront plus tard. Si l'enjeu ne se limite pas à la sphère familiale, l'éducation égalitaire est bien l'un des leviers qui feront bouger les lignes pour votre enfant.
Dans cet ouvrage, à travers 18 scènes illustrées d'apparence anodine, les autrices donnent à voir ce qui se joue et proposent des clés pour contourner les pièges quotidiens des stéréotypes, des outils pour apprendre en famille à réagir avec intelligence et bienveillance, des lectures et des activités pour transformer ces questionnements en échanges ludiques, afin d'en faire des occasions positives de grandir librement.
Certains mondes sociaux font rarement parler d'eux. Celui des jeunes femmes de la campagne, cette partie de la jeunesse qui « ne pose pas problème » a priori, est l'un d'eux.Pour faire entendre la voix de celles qui ont grandi et qui vivent en milieu rural, Yaëlle Amsellem-Mainguy a sillonné des territoires ruraux très divers. Originaires de milieux populaires, les jeunes femmes qu'elle a rencontrées et dont elle restitue le quotidien et les aspirations occupent souvent des emplois au bas de l'échelle, quand bien même leur formation leur permettrait de prétendre à « mieux ».
Yaëlle Amsellem-Mainguy est sociologue, chargée d'études et de recherche à l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) et membre du Centre d'études et de recherches sur les liens sociaux (CERLIS).
C'est en fait un condensé de son oeuvre, accessible à tous, que Françoise Héritier nous offre ici. Les différences objectives entre les sexes entraînent-elles des différences d'aptitudes, des différences dans le domaine juridique, professionnel, et la domination d'un sexe sur l'autre ? Ses différences sont-elles naturelles ou culturelles ? Une leçon limpide sur l'égalité entre hommes et femmes, loin d'être acquise dans le monde et même dans nos sociétés.
" Mon " histoire des femmes est en réalité " notre " histoire des femmes. L'histoire des relations entre les hommes et les femmes.
Comment changent les apparences, la sexualité, la maternité ? Quand est né le désir d'enfant ? Les histoires d'amour ont-elles une histoire ? La prostitution est-elle vraiment le " plus vieux métier du monde " ? Quel rôle ont joué les religions dans la vie des femmes ? Pourquoi a-t-on brûlé les sorcières ? Pourquoi l'accès au savoir, à la lecture et à l'écriture a-t-il été si difficile ? Comment ont changé les formes du travail ? Pourquoi la politique et la création, artistique surtout, sont-elles si hermétiques aux femmes ?
Peut-on parler de " révolution sexuelle " dans le dernier demi-siècle ? Celle-ci est-elle le fruit de la modernité ? du désir des femmes ? Quel rôle ces dernières ont-elles joué dans ces mutations ? Quel est le poids du (des) féminisme(s) ?
Ce livre, accompagné d'un CD-MP3 regroupant une série d'émissions diffusées sur France Culture, propose de retracer le combat des femmes pour exister à part entière, à égalité avec les hommes, un combat aujourd'hui encore nécessaire à mener...
Michelle Perrot est professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-VII. Elle a notamment dirigé avec Georges Duby l'Histoire des femmes en Occident, de l'Antiquité à nos jours.
Ben Névert, connu sur YouTube pour sa bienveillance, son écoute et sa déconstruction douce des normes sociales, se livre ici sur son histoire pour ouvrir la discussion sur la masculinité !" J'écris pour tous les hommes qui ont la sensation de ne pas être pleinement qui ils sont, qui ne se retrouvent pas dans ce que la société attend d'eux. Ce livre n'est pas un manuel de survie pour les hommes, (...) c'est seulement mon témoignage. La trace écrite d'un enfant qui s'est senti différent jusqu'à l'âge adulte. Un enfant qui a découvert ce qu'on attend des hommes à ses dépens car il ne répondait à aucun de ces critères de puissance. "
Comment devient-on un homme aujourd'hui ?Ben Névert aborde la masculinité à travers sa propre histoire, celle d'un gamin hypersensible qui a dû se faire une place dans une société qui résume les hommes à leur force, leur virilité et leur domination. Entre anecdotes et analyses, il déconstruit les normes sociales qui lui ont mis des bâtons dans les roues toute sa vie.
Et si, une fois débarrassé des idées reçues, on essayait de repenser la définition même de la virilité ?
Le phénomène "trans" est en expansion. En nombre croissant, des enfants et des adolescents expriment ce qui était naguère inexprimable, inaudible, insensé : la conviction d'être nés dans le mauvais corps. À la surprise des praticiens, les filles sont à présent majoritaires dans la demande de transition.
Ce sont les tenants et aboutissants de ce phénomène émergent qu'interroge Claude Habib. Elle ne prétend pas en donner une interprétation, elle s'efforce d'en circonscrire le mystère, en examinant, sans polémique ni complaisance, les innombrables questions, tant théoriques que pratiques, qu'il soulève. Comment l'identité de genre est-elle devenue une affaire de choix personnel ? À quelle source rapporter le projet de se recréer qui supplante, chez beaucoup de jeunes, l'acceptation du donné ? Pourquoi la difficulté de supporter la condition sexuée, autrefois invisible, surgit-elle au grand jour ? Peut-on reconnaître à des enfants la capacité de juger de leur futur destin social ? Faut-il autoriser la participation des transgenres aux compétitions sportives féminines ?
Une question et des questions qui n'ont pas fini de nourrir le débat public et d'alimenter la réflexion.