« Enfant, je m'imaginais en garçon. J'ai depuis réalisé un rêve bien plus grand : je suis lesbienne. Faute de modèles auxquels m'identifier, il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre. Puis j'ai découvert une histoire, une culture que j'ai embrassées et dans lesquelles j'ai trouvé la force de bouleverser mon quotidien, et le monde. »
Journaliste dans un quotidien pendant plusieurs années, la parole d'Alice Coffin, féministe, lesbienne, militante n'a jamais pu se faire entendre, comme le veut la sacrosainte neutralité de la profession. Pourtant, nous dit-elle, celle-ci n'existe pas.
Dans cet essai très personnel, Alice Coffin raconte et tente de comprendre pourquoi, soixante-dix ans après la publication du Deuxième sexe, et malgré toutes les révolutions qui l'ont précédé et suivi, le constat énoncé par Simone de Beauvoir, « le neutre, c'est l'homme », est toujours d'actualité. Elle y évoque son activisme au sein du groupe féministe La Barbe, qui vise à « dénoncer le monopole du pouvoir, du prestige et de l'argent par quelques milliers d'hommes blancs. » Elle revient sur l'extension de la PMA pour toutes, sur la libération de la parole des femmes après #Metoo ; interroge aussi la difficulté de « sortir du placard ». Et sans jamais dissocier l'intime du politique, nous permet de mieux comprendre ce qu'être lesbienne aujourd'hui veut dire, en France et dans le monde.
Combattif et joyeux, Le génie lesbien est un livre sans concession, qui ne manquera pas de susciter le débat.
Ce livre est un dialogue entre les deux parts de moi-même : celle que j'exprime publiquement par mon travail ; celle que j'ai toujours gardée pour moi et mes proches.
D'un côté, cet essai de sciences sociales fait la généalogie de MeToo. Trois révolutions du permis et de l'interdit sexuels ont jalonné l'histoire de nos sociétés : l'invention du rapt de séduction au xvie siècle ; l'imposition d'un ordre matrimonial sécularisé en 1804 ; l'égalité de sexe à partir des années 1970.
D'un autre côté, ce livre est un récit à la première personne. En écrivant « Moi aussi » sur ma page Facebook dès 2017, j'ai pensé à ce qui m'était arrivé à l'âge de huit ans. Je prolonge ce témoignage par une réflexion sur ce que les sociologues taisent en général : la place du féminisme dans la recherche, la façon dont la vie bouscule nos enquêtes, les violences et les bonheurs qui attendent une femme lorsqu'elle ose prendre la parole.
Le mouvement MeToo n'a pas seulement mis au jour un immense continent de violences. Il invente aujourd'hui une nouvelle civilité sexuelle, portée par les valeurs de respect et d'émancipation.
Irène Théry est directrice d'études à l'EHESS. Sociologue du droit, de la parenté et du genre, elle a rédigé en 1998 et en 2014 deux rapports sur les transformations du droit de la famille. Elle a notamment publié Le Démariage (Odile Jacob, 1993), La Distinction de sexe (Odile Jacob, 2007) et Mariage et filiation pour tous (Seuil, 2016).
"Un manuel sur la sexualité féminine et une jouissance décorrélée de la fécondation. Drôle, percutant, l'ouvrage a aussi une visée politique. Car l'égalité sexuelle participe du combat pour l'égalité tout court. Aux orgasmes, citoyennes !", Aurélie Marcireau, Le Nouveau magazine littéraireLibérée, la sexualité des femmes d'aujourd'hui ? On serait tenté de croire que oui. Pourtant, plus de 50 % d'entre elles se disent insatisfaites, que ce soit à cause d'un manque de désir ou de difficultés à atteindre l'orgasme. Si tant de femmes ordinaires sont concernées, peut-être qu'elles n'ont rien d'anormal et que ce n'est pas à la pharmacie qu'il faut aller chercher la solution. Le remède dont elles ont besoin est plus certainement culturel, et passe par une réorientation de notre approche androcentrée du sexe et du plaisir.
Tour à tour reportage, essai et recueil de réflexions à la première personne, cet ouvrage enquête sur les dernières découvertes scientifiques ayant trait à l'orgasme féminin. On y apprend ainsi qu'une chercheuse en psychologie clinique a recours à la méditation de pleine conscience pour traiter les troubles à caractère sexuel. On y découvre aussi diverses façons dont les femmes choisissent de redéfinir leur sexualité. Cette aventure aux confins de la jouissance nous emmène jusqu'au festival Burning Man, où l'orgasme féminin est donné à voir sur scène, ou encore dans le cabinet feutré d'une thérapeute qui propose de soigner les traumatismes liés au viol à l'aide de massages sensuels.
Dans cet ouvrage, Camille Froidevaux-Metterie revient particulièrement sur l'affaire Weinstein et sur ses conséquences et montre comment ce scandale marque un moment particulier dans la fondation d'un nouveau féminisme. L'auteure analyse, en philosophe et en tant que femme, des faits universels comme les règles, la maternité, les seins, le premier rapport sexuel, le passage de la cinquantaine...
Camille Froidevaux-Metterie réfléchit aux implications de l'expérience vécue de la corporéité féminine dans nos sociétés de l'émancipation. Elle propose de tenir ensemble la lutte contre les mécanismes d'aliénation et l'aspiration à un réinvestissement positif et apaisé du corps féminin.
« Un féminisme de l'intime »
Le Monde, Catherine Vincent
« Le corps féminin au coeur du féminisme »
France inter, Laure Adler
« Une libération qui peut désormais aller jusque dans les sphères les plus intimes de la féminité »
France culture, Olivia Gesbert
Au cours d'une vie, nous faisons l'amour des milliers de fois.Et si nous prenions le temps de réfléchir à nos gestes et à nos habitudes, pour donner à ces moments davantage d'intensité ?Voilà la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore ici la sexualité d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique à notre époque où la pornographie est massivement diffusée et où le plaisir se consomme comme le reste.
L'auteur procède par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : préliminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme... Alexandre Lacroix n'élude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'éclairer ce qui nous détermine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli.
Aujourd'hui, la sexualité est une question centrale pour les féministes comme pour les mouvements LGBTQ. Désir, plaisir, maternité, mais aussi violences sexuelles et consentement sont abondamment discutés par les théoriciennes et les militantes. Mais qu'est-ce au juste que la sexualité ?
Cette question bien plus complexe qu'il n'y paraît a traversé l'ensemble des pensées féministes et LGBTQ depuis au moins les années 1960 et ce que l'on a appelé la révolution sexuelle. La sexualité a ainsi pu être considérée comme un outil, voire une condition de la libération des femmes, ou comme un simple espace d'épanouissement des plaisirs et des désirs. Elle a également été perçue comme un obstacle, le lieu par excellence de la vulnérabilité des femmes face à la violence des hommes, ou encore un moyen de détourner les femmes de la lutte pour leur émancipation. Enfin, elle est même devenue chez certaines un critère à l'aune duquel juger du " degré " de modernité d'une nation et hiérarchiser les cultures.
Cet ouvrage passionnant propose une relecture nuancée des théories féministes sur la sexualité, foisonnantes et parfois antagonistes. Retraçant l'histoire intellectuelle et militante du féminisme et des mouvements LGBTQ, il nous plonge au coeur des réunions d'activistes, des débats entre théoriciennes et des manifestations qui se sont déroulées en Allemagne, en France et aux États-Unis depuis plus de soixante ans. En s'intéressant particulièrement aux visions alternatives nées de ces luttes féministes et queers, ce livre entend faire émerger de nouvelles façons de penser l'émancipation des femmes.
« Jouir est tout. »
Voilà ce qu'il y a à retenir de cet ouvrage du xixe siècle, écrit à plusieurs mains par des auteurs anonymes et décrivant avec malice et impudeur « 40 manières de foutre ».
Du fauteuil suspendu au « bâton de sucre d'orge », le texte fait la part belle aux méthodes les plus audacieuses et les plus cocasses pour atteindre la jouissance sexuelle.
Un manuel grivois pour rire et rougir.
SEXE ET MENSONGES, c'est la parole, forte et sincère, d'une jeunesse marocaine bâillonnée dans un monde arabe où le sexe se consomme pourtant comme une marchandise. Les femmes que Leïla Slimani a rencontrées lui ont confié sans fard ni tabou leur vie sexuelle, entre soumission et transgression. Car au Maroc, la loi punit et proscrit toute forme de relations sexuelles hors mariage, tout comme l'homosexualité et la prostitution.
Dans cette société fondée sur l'hypocrisie, la jeune fille et la femme n'ont qu'une alternative : vierge ou épouse. SEXE ET MENSONGES est une confrontation essentielle avec les démons intimes du Maroc et un appel vibrant à la liberté universelle d'être, d'aimer et de désirer.
polyamour, non-monogamie éthique, compersion, etc. Ces notions ne
vous sont pas tout à fait étrangères (vous avez visionné un reportage
Brut sur le sujet) mais une série de questions vous taraude : peut-on
vraiment aimer plusieurs personnes ? Comment gérer la jalousie ? Que
répondre aux questions des enfants? Y a-t-il une hiérarchie entre les
partenaires? Heureusement, Charly, Elsa et Tina sont là pour y
répondre. En Novembre 2019, le trouple a crée le compte Instagram
Holy Poly Macaroni (plus de 15 000 abonnées) dans le but de donner
plus de visibilités au polyamour et au concept de couple ouvert. Ils
offrent des réponses aux questions les plus fréquentes de leurs
abonnées à travers des strips réalisés par Charly (Cookie Kalkair).
Amour, sexe, règles, parentalité, jalousie, hiérarchie, rupture, ils
abordent tous les sujets avec humour et bienveillance.
De l'Antiquité à aujourd'hui, les multiples dénominations et descriptions erronées du clitoris portent les traces de sa méconnaissance et de visions essentiellement masculines du corps et de la sexualité.
Conséquence de cela, le clitoris reste nimbé d'un mystère propice à tous les fantasmes et idées reçues. Ainsi n'aurait-il été découvert qu'à la Renaissance et sa partie cachée décrite en 1998 seulement. Verge de la femme, selon certains, il serait, revanche ultime, mieux que le pénis !
Au travers d'une fine analyse historique et anatomique émaillée de nombreux exemples, Sylvie Chaperon et Odile Fillod montrent que, ni plus ni moins admirable que le pénis, le clitoris mérite simplement d'être mieux connu.
Un jour, il est possible que votre enfant, quel que soit son âge, fasse son coming out.Comment faire pour l'accompagner dans cette étape de sa vie ?
Comment l'aider à grandir ou à évoluer dans une société qui n'accepte pas toujours les personnes LGBTQ+ ?
Comment être des parents alliés qui protègent, défendent, s'informent ?
Dans ce livre, vous trouverez des témoignages de personnes LGBTQ+, de leurs parents, de leurs proches, mais également des conseils de professionnel.le.s (Sophie Pires - psychologue, Morgan Lucas - thérapeute, spécialiste du genre) ainsi que des ressources : livres, comptes de réseaux sociaux, liens vers des associations... Votre enfant n'est pas seul.e. Vous êtes là.
Un consentement libre et éclairé nous permettra demain d'avoir une sexualité épanouie. Vraiment ? Katherine Angel ose poser la question. Pourquoi serait-il encore du ressort des femmes de jouer les douanières de leur sexualité ? Leur désir ne risque t'il pas d'y passer ? Est-ce trop demander que de demander à vivre dans une société qui ne menace pas ? L'autrice défend un désir construit dans l'interaction, supposant la possibilité de se montrer vulnérable.
Avec beaucoup d'élégance et d'audace, Katherine Angel élabore une éthique post #MeToo, pour un monde suffisamment sûr, où le sexe sera bon.
Après des siècles d'un silence quasi-entier, plusieurs oeuvres ouvertement lesbiennes sont publiées au tout début du XXe siècle. Depuis lors, des années folles à l'après-guerre, de l'histoire militante des années 1970 à la naissance de l'édition spécialisée, jusqu'à l'effervescence du début du XXIe siècle, ce sont des centaines de textes qui disent et théorisent leur existence. Parcourant tous les genres, ils mettent en scène le lesbianisme, nomment et nourrissent une culture partagée, en réactivent la mémoire et les noms.
Né du constat d'une mémoire immense, mais enterrée, éclatée et négligée, "Écrire à l'encre violette" souhaite rendre compte de l'ampleur de ce dialogue lesbien : il intègre et modifie le cadre de la littérature, ouvre d'autres perspectives en bousculant ses normes.
Et s'il fallait aujourd'hui s'appuyer sur de tout autres principes pour penser la sexualité et la lutte contre les violences sexuelles ?
C'est ce que propose Geoffroy de Lagasnerie dans ce texte qui se donne pour projet de transformer l'espace de la discussion sur les principaux enjeux de la politique de la sexualité : la domination sexuelle, le consentement, la zone grise, l'emprise, l'impunité, la parole des victimes...
Un livre qui pose les bases d'une conception renouvelée, pluraliste, libératrice et non répressive du corps, du désir et de la loi.
Dis-moi comment tu fais l'amour, je te dirai dans quel pays tu es... Antonio Fischetti explore la sexualité de 50 peuples et dresse un planisphère de l'intime. Où l'on apprend qu'en Himalaya, un viagra écologique est fabriqué depuis des siècles ; que l'ethnie chinoise des Na a élaboré une société sans père ni mari ; que la plage de Trieste, en Italie, est fendue d'un long mur, doté d'une porte que l'on ouvre une fois par an, afin de mélanger les hommes et les femmes...
Antonio Fischetti sonde cette géographie du polochon, conscient que la sexualité d'un pays en dit long sur les mécanismes profonds d'une société. Il ausculte aussi le vocabulaire local : si un Vénézuélien vous compare à un verre d'eau, vous pouvez mal le prendre (un verre d'eau ne se refuse jamais)... Un tour du monde ébouriffant !
Peut-on faire l'amour avec des mots ? Comment ensorceler ses amantoeos par le discours ? Peut-on prendre plaisir aux livres érotiques si l'on n'a jamais vécu soi-même d'expérience sexuelle ? Y a-t-il un lien entre l'amour des livres et la liberté sexuelle ? Les auteurs de littérature érotique sont-ils tous des obsédés ?
À travers cet essai littéraire et philosophique, Camille Moreau tend à démontrer que certes le texte accompagne l'expérience érotique, mais qu'il a également la capacité de susciter cette expérience, voire de la constituer. Étayé par une recherche approfondie et rigoureuse, s'appuyant sur un corpus joyeusement éclectique, cet essai aborde la question du texte érotique par le biais philosophique, et non historique, cherchant à dégager les constantes du genre, et à expliquer comment et pourquoi nous jouissons de l'écrit. On voyage ainsi dans ce livre comme dans une bibliothèque luxueuse et confortable, suivant sans efforts Camille Moreau dans ses interrogations et ses découvertes. D'une écriture fluide, cet essai s'adresse aussi bien aux amateurs d'érotisme qu'aux amoureux du livre en général.
Occulté depuis l'Antiquité, le désir de la femme pour la femme ressurgit constamment au cours de l'histoire, malgré sa répression, sa négation ou la fausse indifférence qu'il suscite aujourd'hui. Marie-Jo Bonnet interroge son statut dans la Bible, la psychanalyse, la famille et le politique ; elle se demande pourquoi il n'a pas de place ni d'identité propre dans la Cité, alors qu'il n'est frappé d'aucun interdit de type religieux ou profane. Créateur et spirituel, serait-il un instrument de libération politique ? À cet égard, elle livre une analyse originale de l'expérience du MLF, des débats récents autour de l'homosexualité, de la lesbophobie persistante. Mais le désir quel qu'il soit est avant tout une expérience singulière et complexe. Elle dresse ainsi un tableau inédit des différentes figures de l'amour lesbien à travers la littérature, chez des auteurs classiques comme Marguerite Yourcenar, Violette Leduc, Simone de Beauvoir et Djuna Barnes, plus récents comme Monique Wittig, Anne Garreta et Christine Angot, ou plus inattendus comme Madame de Sévigné. Historienne, écrivain, Marie-Jo Bonnet a notamment publié Les Relations amoureuses entre les femmes (xvie-xxe siècle) et Les Deux Amies. Essai sur le couple de femmes dans l'art.
Le nouveau livre d'Osez le féminisme! Pour toutes les filles, à partir de 14 ans, qui souhaitent s'éveiller à une sexualité féministe et épanouie ! Ce livre est destiné à
toutes les filles et les jeunes femmes qui commencent leur vie sexuelle et qui s'interrogent sur la sexualité. Il s'adresse aussi aux femmes adultes qui souhaitent déconstruire les nombreuses idées reçues qui circulent sur le sujet, et transmettre des outils et conseils autour d'elles.
Vous y trouverez
des réponses aux questions que vous pouvez vous poser sur la sexualité, le corps et les relations affectives, mais aussi des
témoignages, des
ressources à consulter, et une foule de
conseils pour vivre des relations sexuelles épanouissantes, bienveillantes et sources de plaisir !
« J'essaie de comprendre pourquoi je suis, et je reste, un homme, même si je ne suis pas que cela.»
Daniel Welzer-Lang, homme et sociologue, professeur en études genre à Toulouse, décrit son parcours où expériences personnelles et recherches sont intimement liées. Il montre comment l'étude des hommes, de leurs changements comme de leurs résistances, enrichit l'analyse globale de la domination masculine hétéronormative.
Auteur de plus d'une vingtaine de livres sur le genre, le masculin et les sexualités, témoin et souvent acteur des évolutions sur le genre depuis plus d'une trentaine d'années, il ethnographie les coulisses du masculin, y compris dans les lieux de sexualités gais, bisexuels et libertins.
Tout en explicitant ses méthodes empiriques, il présente ses analyses de la révolution actuelle du genre qui traversent époques et thèmes : de l'accueil des hommes violents par des hommes antisexistes dans les années 1980 à l'expression des fluidités de genre au sein des nouvelles générations, en passant par les liens entre homophobie et violences faites aux femmes, les renégociations sur le propre et le rangé dans l'espace domestique ou les questions sur le libertinage comme utopie.
Libérée, la sexualité des femmes d'aujourd'hui ? On serait tenté de croire que oui. Pourtant, plus de 50 % d'entre elles se disent insatisfaites, que ce soit à cause d'un manque de désir ou de difficultés à atteindre l'orgasme. Si tant de femmes ordinaires sont concernées, peut-être qu'elles n'ont rien d'anormal et que ce n'est pas à la pharmacie qu'il faut aller chercher la solution. Le remède dont elles ont besoin est plus certainement culturel, et passe par une réorientation de notre approche androcentrée du sexe et du plaisir.
Tour à tour reportage, essai et recueil de réflexions à la première personne, cet ouvrage enquête sur les dernières découvertes scientifiques ayant trait à l'orgasme féminin. On y apprend ainsi qu'une chercheuse en psychologie clinique a recours à la méditation de pleine conscience pour traiter les troubles à caractère sexuel. On y découvre aussi diverses façons dont les femmes choisissent de redéfinir leur sexualité. Cette aventure aux confins de la jouissance nous emmène jusqu'au festival Burning Man, où l'orgasme féminin est donné à voir sur scène, ou encore dans le cabinet feutré d'une thérapeute qui propose de soigner les traumatismes liés au viol à l'aide de massages sensuels.
Pour amplifier le confort entre les corps, et parler plaisir sans complexe, Lou Sarabadzic possède deux armes bien simples : le lubrifiant et la poésie. Avec elles circulent tous les fluides et glissent tous les a priori.
Et si on réinventait l'amour physique, souvent peu satisfaisant voire blessant ? Et si on proposait des alternatives aux plaisirs stéréotypés ?
Brisez vos chaînes, repassez le film et personnalisez-le ensemble. Soyez prêt.e.s à jouir différemment pour mieux investir ce qui se passe entre les peaux, entre les corps, et entre les yeux.
Vers la plus queer des insurrections est la traduction en français d'une anthologie du mouvement queer insurrectionnaliste Bash Back. Les textes ont été écrits par une constellation d'individus et de groupes et adoptent une multitude d'approches pour creuser des thèmes obsédants, tels que la lutte contre l'intégration aux normes hétérosexuelles, l'usage des identités, l'attaque du christianisme puritain, l'action directe, le rapport à la violence, la vengeance, la pratique des émeutes et autres moments corporels collectifs, la stylisation du corps, l'esthétique de soi, la criminalisation, les stratégies de survie au sein du capitalisme.
Les auteur-e-s : Fray Baroque et Tegan Eanelli sont deux anarchistes queers, participant-e-s à Bash Back ! et vivant aujourd'hui à Oakland et San Francisco. Ielles sont né-e-s dans les années 1980 et 1990.
Luxure, nom féminin : comportement de quelqu'un qui se livre sans retenue aux plaisirs sexuels.
Les codirectrices de Libérer la colère poursuivent leur relecture libre et féministe des péchés capitaux en s'attaquant cette fois à une bête redoutable : le sexe. Qui a dit que la libération sexuelle des années 1970 avait vraiment «libéré» notre sexualité? Est-ce que le devoir conjugal n'appartient qu'à la génération de nos grands-mères? Comment se fait-il que le fossé orgasmique soit encore si profond? Peut-on repenser le sexe en dehors du modèle standard de couple? De l'asexualité au BDSM, du polyamour au consentement enthousiaste, ces textes culottés réclament haut et fort une nouvelle révolution sexuelle, une réinvention de nos rapports intimes. Si le privé est politique, la sexualité est la clé de voûte de véritables rapports égalitaires. Nous réclamons le droit à la jouissance complète de nos vies. Si dans Libérer la colère nous disions être des féministes frustré·e·s, nous constatons dans Libérer la culotte que nous sommes aussi mal baisé·e·s.
Avec des textes de Stella Adjokê, Caroline Allard, Julie Artacho, Rose-Aimée Automne T. Morin, Sarah Beaudoin, Rachel Bergeron, Pascale Bérubé, Isabelle Bouchard-Veillette, Fanny Britt, Emilie Sarah Caravecchia, Zed Cézard, Maya Cousineau-Mollen, Caroline Dawson, Fannie Dionne, Catherine Darion, Laïma A. Gérald, Amélie Gillenn, Marie-Laure Landais, Leyla Lardja, Maude Ménard-Chicoine, Geneviève Morand, Mélodie Nelson, Maude Painchaud-Major, Léonie Pelletier, Véronique Pion, Shirley Rivet, Natalie-Ann Roy, Hélène Saint-Jacques et Catherine Voyer-Léger, et des entretiens avec Melissa Mollen Dupuis et France Castel.
Historiques, culturelles et cocasses, les aventures d'une pratique sexuelle (injustement) décriée.
Didier Dillen a cherché dans ce livre à savoir pourquoi la levrette avait si longtemps fait l'objet d'interdits religieux, moraux et même médicaux. Et pourquoi, aujourd'hui encore, elle passe pour une posture honteuse, à tout le moins plus lascive et impudique que la plupart des autres figures sexuelles. Autrement dit : comment l'étude de cette position et son adoption par l'espèce humaine peut éclairer la sexualité depuis la préhistoire jusqu'à nos jours ?
La Fabuleuse Histoire de la levrette nous entraîne dans un voyage insolite et captivant qui s'étend sur plusieurs dizaines de milliers d'années, de civilisation en civilisation. Le livre s'ouvre sur une question qui a longtemps divisé les préhistoriens : monsieur et madame Sapiens s'accouplaient-ils uniquement à quatre pattes devant la caverne conjugale ou mettaient-ils en pratique certaines autres postures du Kama Sutra ? Faisant défiler les siècles, l'ouvrage nous fait découvrir l'amour immodéré des Grecs et des Romains pour les approches arrière, puis la condamnation dont la levrette fera l'objet à partir du Moyen Âge, avant son lent retour en grâce via la littérature pornographique et les manuels de sexualité conjugale. Ce mouvement contribuera, avec la révolution sexuelle, à faire de la levrette l'une des positions amoureuses préférées des Français. Au travers d'anecdotes et d'informations cocasses, l'auteur dévoile aussi des histoires célèbres sur cette position, et livre quelques-unes des plus belles scènes de tournedos lubriques de la littérature et du cinéma !