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La Gibecière à Mots
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Maurice Leblanc (1864-1941) "Le formidable événement du 4 juin, dont les conséquences agirent de façon plus profonde encore que la guerre sur les rapports des deux grandes nations occidentales, a suscité depuis cinquante ans une floraison de livres, de mémoires, d'études, de relations véridiques et de récits fabuleux. Les témoins ont raconté leurs impressions. Les journaux ont recueilli leurs articles. Les hommes de science ont publié leurs travaux. Les romanciers ont imaginé des drames inconnus. Les poètes ont chanté. Et de cette journée tragique il ne reste plus rien dans l'ombre, ni de celles qui la préparèrent, ni de celles qui la suivirent, et rien non plus de toutes les réactions morales ou sociales, économiques ou politiques, par quoi, au long du XXe siècle, elle a retenti sur les destinées de l'univers. Seule manquait la parole de Simon Dubosc. Et c'était chose étrange de ne connaître que par des reportages, le plus souvent fantaisistes, le rôle de celui que le hasard d'abord, puis son courage indomptable, et, plus tard, son enthousiasme clairvoyant, avaient jeté au coeur même de l'aventure. Aujourd'hui que les peuples se sont groupés autour de la statue qui domine l'arène où combattit le héros, ne semble-t-il pas permis d'apporter à la légende l'ornement d'une réalité qui ne la dépare point ? Et, si l'on trouve que cette réalité touche de trop près à la vie secrète de l'homme, doit-on s'en alarmer ? Simon Dubosc, en qui, pour la première fois, l'âme occidentale a pris conscience d'elle-même, Simon Dubosc tout entier appartient à l'histoire." Simon est amoureux de la belle aristocrate anglaise : Isabel. Mais le père de celle-ci refuse de donner la main de sa fille à un roturier français, à moins que... Simon accomplisse un exploit planétaire sous 20 jours ! Un cataclysme sismique survenu dans la manche va-t-il l'aider ?
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Gustave Le Rouge (1867-1938) "- Personne n'est encore venu me demander, mistress Hobson ? - Personne. - Il n'est venu aucune lettre pour moi ? - Aucune. Mistress Hobson, propriétaire de la taverne à l'enseigne des Armes de l'Ecosse, n'était pas bavarde de son naturel. Malgré le désir qu'avait son interlocuteur d'entrer en conversation, elle lui fit comprendre d'un petit mouvement sec et décidé qu'elle n'avait nullement envie de perdre son temps en paroles inutiles. Installée derrière son comptoir, encadrée de pintes d'étain, d'énormes tranches de rosbif saignant, de petits barils de conserves et de flacons de pickles, elle était gravement occupée, en attendant l'heure du thé, à compter sa recette du matin et à disposer en tas égaux les pièces d'un shilling et de six pence qui remplissaient son tiroir-caisse. A l'autre extrémité de la salle, à ce moment tout à fait vide, un jeune homme de mine et de tournure élégante était assis près d'un grand feu de charbon qui faisait monter de ses vêtements tout trempés une épaisse vapeur." Robert Darvel est persuadé de la possibillté de communiquer avec les Martiens. Invité aux Indes, dans un monastère, pour poursuivre ses recherches, il est envoyé sur Mars grâce à l'énergie psychique développée par une multitude de yogis. Que trouvera-t-il sur la planète rouge ? Un désert ? une civilisation avancée ? La suite des aventures de Robert Darvel se trouve dans "La guerre des vampires".
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Arthur Conan Doyle (1859-1930) "Puisque ces papiers m'ont été remis en vue de leur publication, je commencerai par rappeler au lecteur le triste destin du Stratford. Ce navire avait appareillé l'an dernier pour une croisière dont le but était l'océanographie et l'étude des grands fonds marins. L'expédition était dirigée par le docteur Maracot, auteur réputé des « Formations pseudo-coralliennes » et de la « Morphologie des lamellibranches ». Le docteur Maracot était accompagné de Monsieur Cyrus Headley, ex-assistant à l'Institut de Zoologie de Cambridge, Massachusetts, et, à l'époque de la croisière, boursier à Oxford. Le capitaine Howie, marin expérimenté, commandait le Stratford et son équipage de vingt-trois hommes, parmi lesquels un mécanicien américain des Usines Merribank à Philadelphie. Tout ce monde a disparu. La seule information reçue sur l'infortuné steamer provient d'un petit bateau norvégien dont les matelots ont vu sombrer, au cours de la grande tempête de l'automne 1926, un navire dont la description correspondait approximativement à celle du steamer. Un canot de sauvetage portant l'inscription Stratford a été découvert ultérieurement non loin du lieu de la tragédie, ainsi que des caillebotis, une bouée de sauvetage, et un espar. Ce rapport, la découverte qui a suivi, un long silence persistant, ont accrédité la conviction que l'on n'entendrait plus jamais parler du navire et des hommes qui se trouvaient à son bord. Un étrange message par sans-fil, capté le jour de la tempête, avait déjà pratiquement anéanti tout espoir. Je reviendrai sur ce message." Le professeur Maracot, un scientifique passionné, organise une expédition pour explorer une fosse abyssale. Il descend, accompagné de Cyrus Headley et de Bill Scanlan, dans une cage reliée au navire par des câbles. Mais quel est donc cet animal qui vient sur eux ? un crabe géant ? un homard géant ?
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Han Ryner (1861-1938) "Avant de conter mon incroyable métamorphose et les étranges aventures de ma vie de fourmi, il me paraît d'une bonne méthode de dire celui que j'étais à l'heure de la surprise et de résumer en peu de lignes mon existence antérieure. Ces premières pages me seront difficiles et humiliantes. Depuis l'étonnante épreuve, mes idées et mes sentiments ont bien changé. L'homme que je suis méprise justement l'homme que je fus. Je vais essayer de ressusciter un instant l'être méprisable et méprisé. C'est à lui que je dois donner la parole d'abord. Autrefois serait inexactement peint sans les couleurs d'autrefois, et je ne puis expliquer une période de mon existence qu'en retrouvant le ton dont je parlais alors et le rythme sur lequel je pensais. Je m'appelle Octave-Marius Péditant. Je suis né le 8 avril 1875 à Château-Arnoux (Basses-Alpes) de parents considérés, riches pour notre village et fiers de leur supériorité de fortune. Tant en terres et autres immeubles qu'en argent solidement placé, ils possédaient plus de deux cent mille francs. Par malheur, eux si sages, si sobres en tout le reste, ne surent point limiter le nombre de leurs enfants. J'étais l'aîné et, dès mon plus bas âge, j'annonçais d'heureuses dispositions scientifiques. Ils n'eurent pas la justice de comprendre ce qui était dû à mon intelligence. Pourtant, si j'étais resté fils unique, si j'avais eu assez de revenus pour vivre sans travail forcé, pour consacrer tout mon temps aux études que j'aimais, j'aurais pu devenir un économiste de premier ordre, l'égal de M. Paul Leroy-Beaulieu ou de M. Baudrillart ! Hélas ! On me donna six frères et quatre soeurs. Et encore, heureusement, mon père mourut très jeune, sans avoir le temps matériel de compléter la douzaine. Quoique je parle avec une raison inflexible même quand il s'agit des miens, je ne voudrais pas qu'on me prît pour un mauvais coeur. Ce jugement serait injuste..." Octave Péditant devient une fourmi, pour un an, grâce à une fée. Le voilà plongé dans le formidable monde de ces petites créatures... Les fourmis sont-elles meilleures que les êtres humains ?
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L'étonnant voyage de Hareton Ironcastle
J.-H. Rosny Aine
- La Gibecière à Mots
- 23 Juin 2018
- 9782374632483
J. - H. Rosny Aîné (1856-1940) "Rebecca Storm attendait les Esprits. Elle tenait, d'une main légère, un porte-crayon d'or, la pointe sur un bloc de papier glauque. Les Esprits ne venaient point. - Je suis un mauvais médium, soupira-t-elle. Rebecca Storm avait le visage biblique du dromadaire et presque son poil sablonneux. Ses yeux étaient visionnaires, mais sa bouche, armée de dents d'hyène, qui eussent broyé des os à moelle, annonçait un contrepoids réaliste. - Ou bien, suis-je indigne ? Ai-je démérité de l'Au-Delà ? Cette crainte la ravagea, puis entendant sonner l'heure, elle marcha vers la salle à manger. Un homme de haute stature, symbole parfait du type inventé par Gobineau, se tenait devant la cheminée. Hareton Ironcastle, visage en carène, cheveux paille d'avoine, yeux glauques de pirate scandinave, gardait à 43 ans la peau d'une vierge blonde. - Hareton, demanda Rebecca d'une voix raclante... que veut dire épiphénomène ? Ça doit être blasphématoire. - C'est au moins un blasphème philosophique, tante Becky. - Et qu'est-ce que cela signifie ? demanda une jeune personne qui achevait de manger un pamplemousse, tandis que le maître d'hôtel servait des oeufs et du lard frit, avec du jambon de Virginie. Les grandes filles claires qui, jadis, inspirèrent les sculpteurs de déesses, devaient être à son image. Hareton concentra son regard sur une chevelure aux nuances d'ambre, de miel et de paille de froment. - Ça signifie, Muriel, que si votre conscience n'existait point... vous vous disposeriez à consommer ce jambon et vous m'interrogeriez exactement comme vous le faites... Seulement, vous ignoreriez que vous mangez et vous ne sauriez pas que vous m'interrogez. Autrement dit, la conscience épiphénomène existe, mais tout se passe comme si elle n'existait point.." Hareton Ironcastle part retrouver son ami Samuel, dans des contrées inexplorées. Il est accompagné de sa fille, son neveu et d'amis. La troupe avance dans des terres où l'évolution des espèces n'est pas celle que l'on connaît et doit faire face à des animaux, des humains et des plantes totalement inconnus et souvent dangereux....
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Gustave Le Rouge (1867-1938) "- Vous ne sauriez croire, monsieur Georges Darvel, dit le naturaliste Ralph Pitcher, combien votre arrivée fera plaisir à mes amis, le capitaine Wad et l'ingénieur Bolenski ! Ils vous attendent avec la plus vive impatience. Si vous saviez combien nous avons eu de peine à vous découvrir. - J'en suis encore à me demander comment vous y êtes parvenus. - C'est une lettre de vous, déjà ancienne, trouvée dans les papiers de votre frère, après la catastrophe de Chelambrun, qui nous a mis sur la voie. - C'est la dernière que je lui avais écrite, murmura tristement le jeune homme : depuis, je suis sans nouvelles... - Ne vous désolez pas ainsi ; rien n'est encore définitif ; tout ce que peuvent la science humaine et la puissance de l'or sera mis en oeuvre pour le sauver, s'il en est encore temps, je vous le jure ! "Mais revenons à notre lettre, reprit Ralph Pitcher, en essayant de dissimuler la profonde émotion dont il était agité ; elle était datée de Paris, mais ne portait pas d'adresse, vous y parliez de vos études, renseignements assez vagues, vous en conviendrez ; mais miss Alberte voulait absolument vous connaître, et vous savez que notre jeune milliardaire est d'une obstination tout anglo-saxonne." Miss Alberte et Ralph Pitcher sont persuadés que leur ami Robert Darvel est vivant sur la planète Mars. Arriveront-ils à communiquer avec le "prisonnier de la planète Mars" et le faire revenir sur la Terre ? "La guerre des vampire" est la suite du roman "Le prisonnier de la planète Mars".
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René Pujol (1887-1942) "Jacquot veut déjeuner !... Jacquot veut déjeuner ! Les cris du perroquet éveillèrent tout à fait Mme Gorgette, retombée dans la torpeur du demi-sommeil après avoir constaté qu'il faisait encore nuit. Été comme hiver, la brave femme se levait un peu après le soleil, d'abord pour économiser la lumière, ensuite par hygiène. Et, de fait, elle avait encore, après la cinquantaine sonnée, la pétulance et la vigueur de ses vingt ans. En se mettant sur son séant, Mme Gorgette fit rouler, d'un côté, son chat Kiki et de l'autre son chien Goliath, tous deux couchés sur son lit. - Jacquot ! dit-elle, tu es fou de demander ton déjeuner si tôt ! Elle jeta un coup d'oeil vers sa pendule, mais elle ne put en apercevoir le cadran, car nulle lueur ne filtrait à travers les rideaux. Elle alluma l'électricité et constata que, malgré les apparences, le volatile avait raison : il était sept heures et demie. - Par exemple ! s'exclama Mme Gorgette. Comment ne fait-il pas encore jour ? Et, passant en hâte un peignoir, elle courut ouvrir la fenêtre de sa chambre." Un étrange brouillard envahit la Terre. Mais est-ce vraiment du brouillard ? Les gens sont plongés dans le noir et la vie est paralysée... A Meudon, les locataires de Mme Gorgette s'organisent et forment une petite colonie...
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H.-G. Wells (1866-1946) "Personne n'aurait cru, dans les dernières années du XIXe siècle, que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles ; que, tandis que les hommes s'absorbaient dans leurs occupations, ils étaient examinés et étudiés d'aussi près peut-être qu'un savant peut étudier avec un microscope les créatures transitoires qui pullulent et se multiplient dans une goutte d'eau. Avec une suffisance infinie, les hommes allaient de-ci de-là par le monde, vaquant à leurs petites affaires, dans la sereine sécurité de leur empire sur la matière. Il est possible que, sous le microscope, les infusoires fassent de même. Personne ne donnait une pensée aux mondes plus anciens de l'espace comme sources de danger pour l'existence terrestre, ni ne songeait seulement à eux pour écarter l'idée de vie à leur surface comme impossible ou improbable. Il est curieux de se rappeler maintenant les habitudes mentales de ces jours lointains. Tout au plus les habitants de la Terre s'imaginaient-ils qu'il pouvait y avoir sur la planète Mars des êtres probablement inférieurs à eux, et disposés à faire bon accueil à une expédition missionnaire. Cependant, par-delà le gouffre de l'espace, des esprits qui sont à nos esprits ce que les nôtres sont à ceux des bêtes qui périssent, des intellects vastes, calmes et impitoyables, considéraient cette terre avec des yeux envieux, dressaient lentement et sûrement leurs plans pour la conquête de notre monde. Et dans les premières années du XXe siècle vint la grande désillusion." A la fin du XIXe siècle, plusieurs astronomes observent, pendant une dizaine de nuits, des curieux événements sur la planète Mars : des éclairs mais aussi des explosions de gaz. Les phénomènes stoppent mais des météores, en provenance de ladite planète, s'écrasent sur la Terre... de bien étranges météores de forme cylindrique...
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H. G. Wells (1866-1946) "Je demeurai affalé sur l'un des bancs de rameurs du petit canot pendant je ne sais combien de temps, songeant que, si j'en avais seulement la force, je boirais de l'eau de mer pour devenir fou et mourir plus vite. Tandis que j'étais ainsi étendu, je vis, sans y attacher plus d'intérêt qu'à une image quelconque, une voile venir vers moi du bord de la ligne d'horizon. Mon esprit devait, sans doute, battre la campagne, et cependant je me rappelle fort distinctement tout ce qui arriva. Je me souviens du balancement infernal des flots, qui me donnait le vertige, et de la danse continuelle de la voile à l'horizon ; j'avais aussi la conviction absolue d'être déjà mort, et je pensais, avec une amère ironie, à l'inutilité de ce secours qui arrivait trop tard - et de si peu - pour me trouver encore vivant. Pendant un espace de temps qui me parut interminable, je restais sur ce banc, la tête contre le bordage, à regarder s'approcher la goélette secouée et balancée. C'était un petit bâtiment, gréé de voiles latines, qui courait de larges bordées, car il allait en plein contre le vent. Il ne me vint pas un instant l'idée d'essayer d'attirer son attention, et, depuis le moment où j'aperçus distinctement son flanc et celui où je me retrouvai dans une cabine d'arrière, je n'ai que des souvenirs confus. Je garde encore une vague impression d'avoir été soulevé jusqu'au passavant, d'avoir vu une grosse figure rubiconde, pleine de taches de rousseur et entourée d'une chevelure et d'une barbe rouges, qui me regardait du haut de la passerelle ; d'avoir vu aussi une autre face très brune avec des yeux extraordinaires tout près des miens ; mais jusqu'à ce que je les eusse revus, je crus à un cauchemar. Il me semble qu'on dut verser, peu après, quelque liquide entre mes dents serrées, et ce fut tout." Edward Prendick a fait naufrage. Seul survivant, il est sauvé par un bateau chargé d'animaux et est soigné par le docteur Montgomery, l'assistant du mystérieux docteur Moreau. Obligé, il se retrouve dans l'île appartenant à ce dernier et va de mystère en mystère...
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H. G. Wells (1866-1946) "L'étranger arriva en février, par une matinée brumeuse, dans un tourbillon de vent et de neige. Il venait, à pied, par la dune, de la station de Bramblehurst, portant de sa main couverte d'un gant épais, une petite valise noire. Il était bien enveloppé des pieds à la tête, et le bord d'un chapeau de feutre mou ne laissait apercevoir de sa figure que le bout luisant de son nez. La neige s'était amoncelée sur ses épaules, sur sa poitrine ; elle ajoutait aussi une crête blanche au sac dont il était chargé. Il entra, chancelant, plus mort que vif, dans l'auberge, et, posant à terre son bagage : - Du feu, s'écria-t-il, du feu, par charité ! Une chambre et du feu ! Il frappa de la semelle, secoua dans le bar la neige qui le couvrait, puis suivit Mme Hall dans le petit salon pour faire ses conditions. Sans autre préambule, et jetant deux souverains sur la table, il s'installa dans l'auberge." Un étrange client s'installe dans l'auberge, tenue par Mme Hall, au village d'Iping, en Angleterre. Toujours emmitouflé de la tête aux pieds, personne ne peut voir son visage. Les villageois causent, chacun y va de son hypothèse... Qui est-il ? Un chercheur défiguré ou atteint d'une malformation ? Un hors la loi recherché par la police ? Bientôt d'étranges phénomènes ont lieu dans le village...
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J.-H. Rosny Aîné (1856-1940) "L'image de Georges Meyral semblait traversée de zones brumeuses qui tantôt se rétractaient et tantôt s'élargissaient - faiblement ; elle apparaissait moins lumineuse qu'elle n'aurait dû l'être : - C'est inadmissible ! grommela le jeune homme. Les deux lampes électriques, après examen, se révélèrent normales, et le miroir fut essuyé. Le phénomène persistait. Il persista encore quand Meyral eut remplacé successivement les lampes : - Il est arrivé quelque chose au miroir, à l'électricité ou à moi-même. Une glace à main révéla des singularités identiques : par suite, le miroir était sans reproche. Pour mettre sa propre vision hors de cause, Georges appela sa bonne à tout faire. Cette créature hagarde, à la face rôtie et aux yeux de pirate, vint examiner sa propre image. D'abord, elle ne remarqua rien, car elle avait presque perdu le sens de la coquetterie, puis, sans avoir subi aucune suggestion, elle déclara : - On dirait qu'y a des raies et puis une petite vapeur. - Mes yeux sont innocents ! grommela Meyral... Marianne, apportez-moi une bougie." Un étrange phénomène détériore le rayonnement électromagnétique... La lumière, l'électricité et même le feu sont atteints. Peut-être rien de grave, malheureusement cette destruction s'en prend également aux êtres vivants... la folie, la violence, la mort et bien d'autres phénomènes des plus troublants. Georges Meyral et son mentor Gérard Langre, deux chercheurs en physique, parviendront-ils à solutionner cette catastrophe ?