Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Ebooks
Nouvelles
24 produits trouvés
-
Soléna d'hier et d'aujourd'hui ; le jour se lève à nouveau
Nadi Cade
- Société des écrivains
- 10 Février 2017
- 9782342150728
Soléna d'hier et d'aujourd'hui À travers le regard et les souvenirs de famille d'une jeune fille d'aujourd'hui, l'auteur nous retrace l'histoire et le destin de Soléna, esclave sous les Tropiques en l'an 1800. Restituant ainsi, dans un contexte historique, les espoirs et le combat d'hommes et de femmes résolument déterminés à conquérir leur liberté et celle de leur descendance, il nous mène sur les traces d'une période sombre de notre histoire... En voyageant entre les Antilles et la Métropole, la nouvelle génération envisage positivement l'avenir, gardant en mémoire le courage de ses ancêtres. "Le jour se lève à nouveau" Léna a disparu... à la suite de son enterrement. Qu'est-il advenu de son corps ? Le Capitaine Frantz Karmon, le Commandant CD et son équipe se mobilisent pour élucider cette étrange et sordide affaire.
-
Un accordéon dans le bleu du ciel
René gérard Poupin
- Société des écrivains
- 15 Décembre 2017
- 9782342158076
C'est dans une atmosphère conviviale que l'on retrouvait toujours le troubadour des bruyères. Il nous donnait tout de suite un aperçu de son immense talent à l'accordéon, car il possédait un style particulier qui n'appartenait qu'à lui. D'autre part, son instrument était doté d'une sonorité spéciale qui s'adaptait merveilleusement à tous les refrains folkloriques qu'il jouait avec tant de virtuosité, pour le bonheur de son entourage définitivement conquis. Et puis la beauté poétique des mots de ces refrains nous transportait instantanément dans un univers de paysages où régnait en maître le jaune éclatant des genêts. René Gérard Poupin rend un émouvant hommage à la riche tradition musicale du Massif central et en particulier au talent exceptionnel de Jean Ségurel, accordéoniste qui a su comme nul autre pareil faire vivre le folklore ancestral du Limousin et de l'Auvergne. Dans ces chroniques composées au gré des années, l'auteur ressuscite l'artiste en nous montrant son admiration pour la carrière et la personnalité de celui qu'il a eu la chance de fréquenter, ainsi que son attachement pour le charmant petit village de Chaumeil dont le musicien était originaire. L'enthousiasme de ce mélomane passionné incitera plus d'un lecteur à écouter ces inoubliables mélodies qui, immanquablement, les feront vibrer sous leur charme indéfinissable.
-
« Combien de pleurs, combien de canons faut-il aux hommes pour gagner la paix ? Facile de faire une guerre, mais le plus dur est de faire la paix. Combien de villages s'éteindront, disparaîtront de nos cartes ? Et combien se diront : "Y avait-il un village ici, une rivière qui passait là ? Qui peut me prouver qu'il y avait une petite plage de sable fin auprès de cette cascade ? Y avait-il des galets ?" J'espère que, dans le futur, l'histoire des vies oubliées restera gravée quelque part. Combien d'au revoir, d'adieux, de lettres sans lendemain perdus ? Moi, j'écris à la lueur des bougies espérant qu'un jour, quelqu'un lira ceci, ce que j'écris sur ce morceau de papier, et qu'il en parlera partout. Et qu'il fera connaître ce que des hommes ont subi pour la liberté de leur pays, et la leur. » L'errance et la quête de la paix, les revers de la destinée et la solitude, le sentiment d'abandon et la famille... ces sujets imprègnent profondément l'écriture de P. Masseron qui, au fil de ces nouvelles, dévoile une sensibilité tout en pudeur et retenue. De même qu'il témoigne d'une rare faculté à investir des points de vue différents ou d'une aspiration vers une forme quasiment poétique. Longues ou fulgurantes, nostalgiques ou plus caustiques, ces nouvelles ont, quoi qu'il en soit, ce pouvoir de nous plonger immédiatement dans leurs mille ambiances et sont autant de fenêtres ouvertes sur des petits univers intérieurs que l'on parcourt avec avidité.
-
Petite lune ; autres nouvelles sur l'exploitation des enfants par les adultes
Didier Tementec
- Société des écrivains
- 6 Novembre 2015
- 9782342044164
Si dans cet ouvrage, l'auteur aborde le douloureux sujet de l'exploitation des enfants de manière quelque peu détournée à travers trois histoires différentes, du moins ne cesse-t-il de la dénoncer. Deux garçons et une fille perdus dans la campagne cambodgienne, ne pouvant espérer aucune aide des adultes ; des lolitas agressées sexuellement aux États-Unis par un redoutable pédophile imprenable, et enfin, l'histoire de deux adolescents vivant de l'extraction des métaux, l'un pour aider son père ferrailleur, l'autre vendu par ses parents et destiné à servir un réseau originaire de l'Europe de l'Est, tels sont les principaux protagonistes de ces trois nouvelles. En choisissant la littérature et non le documentaire, l'écrivain apporte à son écrit une (bien triste) dimension humaine sur laquelle il nous pousse à réfléchir en examinant le problème des deux faces d'une « pièce », dont il critique sans ménagement l'origine et l'utilisation. En effet, notre mode de vie capitaliste en prend aussi largement pour son compte, et de cette oeuvre, c'est le fonctionnement de toute notre société qui est remis en question. Du récit initiatique au thriller psychologique, en passant par la tragédie la plus profonde, le style est dynamique tout en étant agrémenté d'une discrète dose d'humour à froid. La trame est millimétrée, le discours intelligent, et sous un ton légèrement inquisiteur, la lecture se révèle passionnante de bout en bout !
-
Nouvelles des aubes tristes et du soleil de novembre
Bruno Latapy
- Société des écrivains
- 4 Mars 2016
- 9782342049145
« Mais, au fond d'elle-même, elle savait que c'était fini, l'aventure des PA, les tours de manège incognito avec ses cavaliers masqués. Le dernier, celui qui tôt le matin, avant de partir au travail, lui avait téléphoné, clôturait un cycle ; en raccrochant, d'ailleurs, elle avait entrevu le signal, celui du temps qui passe, de la sagesse qui vient avec, simplement parce que l'amour quitte la place... C'était sa façon de voir, maintenant. Une nouvelle donne. » Composées d'essais au bonheur et au renoncement, entre douceur et amertume, espérances et illusions, les Nouvelles des aubes tristes et du soleil de novembre s'attachent aux pas d'hommes et de femmes, à leurs attentes et révoltes, envies et bouleversements. Le couple et la famille, l'amour et la sexualité, ou encore le travail et le temps qui passe sont ici les prismes à travers lesquels B. Latapy projette des portraits humains, terriblement humains... le tout au gré d'une écriture acidulée, tendrement ironique.
-
« J'ai l'impression de vivre un jour qui se répète à longueur de journée. L'horizon est flou et assez lointain et c'est sur l'horizon que le jour se répète. Il n'y a jamais eu des jours mais seulement un jour qui se répète depuis sa création. J'ai voulu que le jour se répète, mais les loisirs sont étrangers à mon jour, la culture a été guillotinée pour être à jamais l'otage des incultes, les espaces verts sont gris mais leur adjectif, c'est "vert". D'ailleurs, même l'asphalte prend des reflets verts quand le dividende tombe en fin de chantier pour être englouti par des charognards. » Ouvrage hétérogène où le conte côtoie l'essai, où la nouvelle croise la philosophie, où se juxtaposent le politique et le romanesque, Mémoire d'un amnésique se développe toutefois autour de ce thème qu'est la condition des humbles, des modestes, des asservis, de ceux qui tentent de trouver leur place et leur bonheur en ce monde. Entre colère et humour, désenchantement et aventures, l'oeuvre de A. Addoun travaille avec force ces contrastes et ces décalages pour mieux nous toucher et nous convaincre.
-
« Oh, la mer... Elle a pas de goût rien qu'à elle. Elle a surtout des parfums, tu vois. La mer, c'est comme qui dirait le voyage qu'elle sent, la liberté. Elle sent le plaisir et la simplicité. Parfois, elle est douce, parfois elle est amère. C'est une fille de bonne famille et tout à la fois une vindiou de garce ! C'est ben compliqué, la mer, sais-tu... Comme les femmes, min Pierrot... Ouais, comme les femmes... » Horizon et ligne de fuite, exclusive et possessive, tour à tour tombeau et lieu de rencontre, ainsi se révèle la mer sous les mots de L. Ferry. Espace où l'on se perd et où l'on se découvre, à conquérir mais toujours imprenable, berceau et linceul, elle est ici l'occasion de croiser marins blessés et idiots magnifiques, silhouettes endeuillées et grands solitaires, gamins rêveurs et êtres écorchés, au fil de nouvelles où le tragique et le sublime affluent et refluent l'un contre l'autre.
-
« - Je viens de faire un tirage de tarot pour Gino, qui se révèle plutôt favorable : la Maison-Dieu y est placée entre le mat et le chariot. - Dis-moi, Maria, je veux bien croire que tu as un don pour... l'ésotérique, mais là, vraiment, j'ai du mal à te suivre. Maria ne semble pas même tenir compte des doutes dont son frère vient de lui faire part, puisqu'elle continue, imperturbable, sur sa lancée... - Le 16, c'est la prison, mais à côté du 22, le mat, ça signifie une possibilité de sortie imminente. Le chariot venant confirmer la signification de cette deuxième carte. Dis-moi, Tonio, quel était le numéro fétiche de papa ? - Le 7. - Et celui de Mama aussi, le 7 ! Antonio Fanello ne voyait toujours pas où sa soeur voulait en venir, mais il se laissait guider car, après tout, dans l'immédiat, il n'avait rien à perdre. » La métamorphose d'un fils aimé ; un braquage en cachant un autre ; la vengeance d'une mère après le meurtre de son fils... Tout en rupture de ton, le recueil d'Hervé Dudout multiplie les genres et les ambiances. Hasard et coïncidences, étrangeté ou légèreté : du récit initiatique au fait divers, 333 embrasse la vie et ses surprises dans toute leur diversité.
-
« La mère était plongée dans ses pensées, après avoir reçu une partie du dossier de l'enquête sur la mort d'André. Elle laissait s'évader ses pensées sur certains détails restés dans l'ombre. Qui était cette jeune femme blonde, avec une Clio rouge, qui avait rendu visite à André, deux jours avant sa mort ? Cette inconnue avait notamment été vue par la voisine d'André. Pourquoi l'arme trouvée à côté de son corps était-elle en position sécurité, si le bouton de sécurité "fonctionnait normalement", comme c'était mentionné, après l'examen de fusil ? Pourquoi avaient-ils trouvé des résidus de poudre sur la main du demi-frère, qui confirmait ne pas être entré dans la maison le 13 juillet 2011 ? Pourquoi la date de décès n'était-elle pas claire ? » Illustrations de la faiblesse humaine et des trahisons en général, ces nouvelles explorent la face cachée de notre psyché. Entre la France, la Hongrie et les États-Unis, histoires de famille, romances et faits divers, l'auteur élargit son champ d'investigation pour révéler une ressemblance entre les éléments captés et analysés avec l'exactitude de la science et le courant caché, invisible et imprévisible qui traverse nos pensées : une proposition nous amenant à trouver notre propre « matière noire ».
-
Histoires de prospecteurs et chercheurs d'or
Jacques Meillon
- Société des écrivains
- 28 Juillet 2016
- 9782342054286
En 1961, l'or était fixé à 35 $ l'once, l'inflation réduisait la valeur du dollar, des mines étaient de moins en moins rentables et certaines durent fermer. La prospection se paralysait, mais il se produisit une demande accrue de l'uranium et les prospecteurs se recyclèrent en apprenant le secret des compteurs Geiger et de compteurs analyseurs de différents types. Puis l'or se trouva libéré d'entraves monétaires et son cours commença à monter. À nouveau, les chercheurs d'or se lancèrent dans les jungles, taïgas et déserts du monde pour découvrir de nouveaux gisements aux teneurs bien plus basses que celles des anciennes mines... Le géologue explorateur sait que beaucoup de projets, à l'origine prometteurs, peuvent se terminer en fiasco. Mais le travail tenace et le souvenir de ses péripéties ont procuré un incomparable sentiment de liberté à ceux qui participèrent à l'aventure qu'a été la recherche de l'or au vingtième siècle. Sur une période de plus de cinquante ans, l'auteur a mené une vie nomade, quasi apatride, parcourant une trentaine de pays comme chercheur d'or et géologue. Il a également été impliqué dans la prospection et l'évaluation de gisements de cuivre et d'uranium, de minéraux industriels tels que le calcaire pour cimenteries, le sel ou encore la magnésite. De nombreux voyages et projets variés sur cinq continents en ont résulté. Aujourd'hui à la retraite, il a décidé de conter certaines aventures, authentiques ou plausibles qui, avec le recul du temps, intéresseront les jeunes et les plus âgés qui n'auraient pas eu l'occasion de goûter à la vie d'un tel globe-trotter. Chroniques aux airs de roman d'aventure, dépaysantes et immersives, les vingt-cinq récits de ce recueil ont été choisis parmi l'éventail de projets de prospection et raviront les curieux de toute connaissance scientifique, historique ou humaine.
-
« Une toile épaisse, pesante, glacée et lugubre enveloppa à ce moment-là l'appartement des parents d'Alicia. Jacqueline frissonnait, prise soudain d'une peur panique elle alla en pleurs se réfugier dans les bras de sa maman qui récitait tout haut une prière pour le repos des défunts. Le père accablé de misère morale avait rejoint sa chambre en se jurant de ne plus mettre un pied dans une église. Ce qu'il fit jusqu'à la fin de ses jours. J'étais conscient d'avoir semé le trouble dans leur esprit. Ce fut pour eux une révélation suivie par une atroce nuit mêlée de cauchemars. » Quoi de mieux qu'un bar et une bande d'amis pour échanger des histoires autour d'un verre ? Entre faits divers et chroniques rurales, pages d'histoire et contes fantastiques, le romancier Paul Tomei convoque ici l'âme corse de la meilleure manière qui soit. Les personnages se font conteurs, les registres changent, l'île de Beauté se dévoile de mille façons. Galerie de portraits, tranches de vies, anecdotes, récits en tiroirs : "L'Agora des chimères", c'est tout à la fois, avec toujours ce goût pour le pittoresque et l'insolite.
-
Où était-il cet ange qui papillonnait autour de moi en se posant de temps en temps sur mon épaule pour me dire : "Coucou, continue !" ? » Une enfance difficile au milieu de la guerre, un drame qui déclenche une foi indestructible, un ange gardien et une grand-mère pour l'itinéraire magique d'un enfant autiste... Nous invitant des terres bretonnes jusqu'au Sénégal, Liliane Rumiac conjugue réalité et fiction et signe une nouvelle pleine d'émotions.
-
« Énervée et n'y tenant plus, Germaine sortit une sonnette et l'agita violemment : tous les convives se turent, interloqués. Un grand silence se fit. Elle se leva et se précipita vers la cuisine. Dix minutes plus tard, elle n'était pas revenue. Son mari se leva à son tour, entra dans la cuisine. On entendit un grand cri. Tous se ruèrent : un spectacle de désolation les attendait ; madame G. était étendue sur le carrelage... » Ce recueil de nouvelles, dont certaines sont inspirées du vécu de l'auteur, est une mosaïque des genres, tantôt tristes, tantôt amusantes, à la chute toujours étonnante ! Ces douze histoires passionnantes sauront charmer le lecteur grâce à leur diversité et à leurs thématiques variées. Un puzzle où l'imaginaire côtoie les souvenirs et emmène le lecteur dans un univers chargé de rêves et d'émotions.
-
« Pourquoi a-t-il voulu m'aider ? Je n'étais pas un Marocain, pas un Arabe. Et par la suite, il ne m'avait pas oublié, il avait parlé de mon malheur à sa femme, il avait espéré un miracle pour que mon épouse guérisse. Et après le décès d'Alice, il a voulu me présenter ses condoléances et m'offrir son aide. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'étais un être humain comme lui, parce que j'étais son frère. En regardant défiler tous ces livres, je sentais qu'il n'avait pas voulu obéir à un précepte de l'islam, à un vers du Coran, à une règle de la charia. Je sentais que la pensée d'Ahmed devait planer bien plus haut, bien au-delà des religions et leurs dogmes et leurs lois "divines". L'ensemble de tous ces livres sur le Coran et la Bible, l'islam et le christianisme, le déisme, l'athéisme et l'agnosticisme, réunis dans une seule bibliothèque, révélait à mes yeux non pas un croyant ou un fidèle, mais un chercheur. Un homme qui refuse de trancher. Un homme qui cherche. Un homme qui sait qu'il ne sait pas. Un agnostique comme moi. Un frère. » Une jeune femme demande conseil à son père après être tombée enceinte de son copain marocain ; il l'oriente vers un ami d'enfance qui lui contera son expérience malheureuse avec celle qui devint sa femme... Lorsqu'un Belge se fait dépanner sur la route par un jeune Marocain, ni l'un ni l'autre n'aurait pu se douter qu'ils allaient devenir de vrais frères... Les liens qui unissent une fillette musulmane à son agneau adoptif vont amener la famille entière à devenir végétarienne... Qu'est-ce qui nous sépare, nous rapproche, nous unit ? En se penchant sur la religion et la culture musulmane, c'est tout en nuances que l'auteur de Rebecca explore de nouveau notre société, ses pièges, ses surprises et ses trésors, dans toute sa diversité.
-
« En cours de route du côté de Ravine-Tourterelle, le grand colon l'air sombre dit encore à son Nègre : - La nuit sera chaude et l'orage gronde déjà... - Oui, bwana... pour le p'tit Nègre sans vergogne... Oui, le temps est à l'orage. - Faudra préparer la corde et déjà choisir la branche. - Oui, maître... La corde et la branche... oui, maître, ce sera fait. - C'est pour cette nuit. L'affaire sera bouclée cette nuit, l'Africain. - Oui, missié Gontran... Cette nuit, le préjudice sera réparé... Mais, le négro appartient à missié Sosthène. Comment allez-vous faire ? Belfond, excédé, fit entendre un raclement de gorge : - Je l'achèterai d'abord... pour mieux le pendre ensuite... Voilà la solution finale, l'Africain. » Une dramatique histoire d'amour interracial sur fond de racisme au temps de l'esclavage ; l'assassinat gratuit d'un gamin antillais par un jeune psychopathe protégé par l'appareil d'État ; décembre sanglant à Fort-de-France en 1959 sur fond d'émeutes et de violence urbaines... Sergio Noré nous brosse ici avec maîtrise une fresque impressionnante d'ombres et de lumières de la nature humaine en action aux Antilles. L'auteur met en scène des personnages cyniques, violents et sournois, mais aussi des gens généreux, serviables et sensibles évoluant dans la mosaïque étourdissante du carnaval des dieux et des héros. Avec ce triptyque aussi fascinant que percutant, le nouvelliste confirme ici son talent exceptionnel d'investigateur des recoins les plus sombres de la conscience humaine. Remarquable conteur, Sergio Noré revisite l'histoire - la petite et la grande - de la Martinique, diamant bleu des tropiques, avec l'élégance innée et l'érudition éclairée d'un écrivain visionnaire, comme s'il était doté d'une vue d'ensemble du temps.
-
Nouvelles des aubes tristes et du soleil de novembre Tome 2
Bruno Latapy
- Société des écrivains
- 25 Novembre 2016
- 9782342058314
« La période courte de l'Histoire, disons celle qui s'étale sur une génération d'hommes, se prête volontiers à l'analyse des causes et effets. On cherche à peser les conséquences de telle action et à comprendre l'enchaînement des événements, on s'interroge sur l'exhaustivité de ses propres connaissances, on doute d'une perspective trop vite profilée. Un verdict boiteux guette l'honnête chroniqueur, le fait caché l'archiviste obstiné, l'uchronie le meilleur esprit. » Les histoires familiales de personnages issus de milieux socio-culturels variés sont au coeur des neuf nouvelles qui composent ce recueil. L'auteur dresse le portrait d'hommes et de femmes touchants, qu'ils soient ouvriers du bâtiment, grands bourgeois, ou encore paysans. Fin connaisseur de l'âme humaine, il décortique les réactions de ses personnages à des moments charnières de leur existence. Ses récits donnent à méditer sur les aléas du destin, invitant le lecteur à réfléchir aux raisons qui motivent certains choix décisifs. Que peuvent avoir en commun une artiste sculpteur rattrapée par la brutalité du monde contemporain, un curé philosophe, un maire traversant une crise existentielle, sinon leur besoin de s'émanciper ? L'art, et en particulier la littérature, occupe une place cruciale dans le parcours spirituel de plusieurs personnages, comme dans la nouvelle décrivant la lente conversion religieuse d'un retraité. Avec un grand sens du rythme et un talent particulier pour les dialogues, Bruno Latapy ne manquera pas d'émouvoir et de divertir son lecteur, pour mieux l'instruire.
-
Grâce à son sens inégalé de l'adaptation, l'Homme a pu relever bien des défis. Il a su conquérir sa planète en un temps record et s'avère être le surdoué du monde de Darwin. La lignée du très redoutable Homo sapiens paraît capable de perdurer quels que soient les obstacles. Et pourtant, comme nous le pressentons, nous sommes à une croisée des chemins : le temps est venu pour l'humanité de se confronter à un problème d'un genre nouveau. Geena K., femme d'expérience au fort tempérament, doit nous communiquer à ce sujet une information d'une importance capitale. Avec les qualités particulières qui la caractérisent, elle est déjà en ordre de marche et ce pourrait être déterminant pour notre avenir. Est-elle une femme singulière parmi les humains ? Les humains... vous, moi... Que sommes-nous vraiment ?
-
«?Pour la première fois, je ressens son étreinte. Pour la première fois, deux alter ego fusionnent, corps et esprit, dans l'apesanteur intemporelle de la zone négative, là où le temps n'existe plus. Nos corps, devenus quintessence mystique, dérivent doucement dans l'espace sidéral, au milieu d'essaims d'étoiles. Nous sommes devenus aussi transparents et purs que le cristal.?» Qu'importe le moyen, tout passage vers l'autre côté est long et infernal. Injection, ingestion ou inhalation, chaque rencontre avec l'ailleurs se paye. Entre univers fantastique et hallucinations, les nouvelles, rédigées entre deux âges, jouent sur la temporalité et l'érotisme. Dans ce recueil, Alain Zirah redonne à l'Enfer et aux mythes une touche acide de modernité pour une descente comme un chant d'agonie ante mortem, diaboliquement divin.
-
Visages de femmes, visages de l'amour
Marianne Lofredi
- Société des écrivains
- 28 Avril 2017
- 9782342152494
«?Être éloignés, puis se retrouver, enrichis par tant de visages croisés, tant de mots échangés, un peu mûris par la souffrance infime du temps passé dans le silence. Mettre de la distance entre nous, et la remplir d'étendues neigeuses, de musique, de mots, de chants, de sourires. La remplir par des forêts pleines de bêtes sauvages, de chants d'oiseaux. Vivre, rêver, aimer d'autres gens, effleurer d'autres vies, pour ensuite se rejoindre comme deux bras d'une rivière. Se rejoindre et se parler, se parler, se parler...?» En amour, les sentiments peuvent s'élever vers ce qu'il y a de plus beau et de plus tragique. Dans ce recueil, les nouvelles sont autant de peintures vivantes et Marianne Lofredi, de sa plume belle et sensible, donne vie aux émotions de couples. Pour aller au-delà des différences et, quelques fois, à «?contre-amour?», les voix s'accordent et se mêlent en un chant harmonieux. L'envol léger d'une écriture simple, pleine de délicatesse et de poésie.
-
« La période qui suivit fut trop troublée, trop pleine d'imprévus et d'insécurité pour permettre de s'appesantir sur cette tragédie, un événement en chassait un autre. Le réflexe de conservation dominant chez chacun, on s'efforçait de vivre sans mémoire. Pour ma part je gardais ma douleur enfouie comme une graine au fond de mon jardin secret, je la cultivais en cachette, l'arrosais de mes larmes nocturnes et l'oubliais à l'aube par la force des choses et les lois de la nature. » Une modeste famille d'origine italienne voit sa vie bouleversée par une étonnante trouvaille ; un homme voit défiler cinquante années de sa vie lors d'un saut en parachute ; une jeune femme revient régler ses comptes après quatre ans d'absence chez sa mère et son beau-père ; dans la France occupée, des adolescentes vivent leurs premiers émois et s'efforcent de vivre une jeunesse normale à une époque sans nulle autre pareille ; le voyage d'un phobique de l'avion dérape complètement... Tout en ruptures de ton, les nouvelles de Geneviève Stiker marient les genres et les époques, tout en privilégiant toujours la psychologie et les sentiments.
-
Cicatrices ; recueil de « petites histoires presque vraies »
Suzanne Hilaire
- Société des écrivains
- 6 Juillet 2018
- 9782342162202
« Ouvre les yeux ? Mais qu'ont-ils, mes yeux ? Je sens une de mes paupières trembloter, puis l'autre, et, dans ces petits éclairs, j'aperçois trois ou quatre paires d'yeux qui me fixent. Je referme les miens. Ils me font peur. Qui s'empare de ma main ? Qui m'appelle ? Mes parents ont disparu. J'entrevois des yeux énormes, tellement ils sont près de moi, comme si des gros poissons étaient collés contre un hublot. Qui me caresse la joue ? Qui m'embrasse ? Que me veulent-ils ? Mes yeux s'ouvrent tout doucement, au grand soulagement de cette petite troupe anxieuse. » Après « Mon amour, ma déchirure », Suzanne Hilaire s'est remise à écrire, non plus une histoire en continu, mais en piochant dans des faits qui ont laissé des traces dans sa vie. Chaque épisode se « suffit à lui-même », et son esprit cartésien de mathématicienne est pour une bonne part responsable de ce choix d'écriture. Rappelez-vous les livres pour enfants, contenant dix ou vingt contes, un pour chaque soir, que la maman lit à son enfant... Faites de même avec ce livre : savourez une histoire à la fois, imprégnez-vous de son humour, ou méditez sur sa tristesse. Un recueil doux-amer où l'amour, sa lumière ou son spectre viennent nous bercer avec mélancolie.
-
« Elle se concentrait toujours sur sa respiration à lui pour apaiser son coeur. Parfois, lorsque sa fatigue affaissait ses épaules, Jean posait la tête d'Emma contre sa poitrine. Ils ne bougeaient plus. Emma devenait légère, ses paupières se fermaient. Jean sentait qu'elle s'apaisait enfin. Ses pensées s'assoupissaient aussi. Il osait caresser sa nuque, ses épaules sans qu'elle ne s'en aperçoive. » Sous le ciel de Paris se succèdent des histoires d'amour passionnées. D'un récit à l'autre, Jean, Emma et Adèle traversent ensemble des étapes cruciales de leur existence. Les femmes y sont souvent habitées par une tristesse profonde et inconsolable que l'amant va tenter d'apaiser. L'imagination du lecteur est ici habilement sollicitée pour combler les ellipses de récits au lyrisme envoûtant et tisser des liens entre les différents personnages. Au fi l des pages, leurs présences se mêlent pour composer un étonnant kaléidoscope des relations amoureuses.
-
Raconte-moi un pays
Magalie Moulanier, Mathilde Nicolats, Vincent Duchamp
- Société des écrivains
- 16 Avril 2024
- 9782342372076
Un défi, un sujet, un ensemble de nouvelles gagnantes. Partez à la découverte des contrées de vos auteurs, où le fantastique se mêle au dramatique, où l'altérité se confronte à la maladie, où humains et plantes tissent des liens. Le thème, « le pays », engendre trois récits distincts, ayant pour point commun trois jeunes auteurs originaires de la Marne, passionnés par l'écriture et rêvant de nouvelles aventures.
-
La nouvelle est un genre littéraire souvent décrié, même si de grands écrivains s'y sont essayés avec succès, Mérimée, Maupassant, Camus, Gogol, ainsi que quelques auteurs contemporains tels que E.E.Schmitt et A.Gavalda. Mais elle bénéficie aujourd'hui d'un regain d'intérêt chez les lecteurs, sans doute parce qu'elle met en scène peu de personnages évoluant dans des intrigues simples, mais aussi parce que son format la rend plus confortable à découvrir.
Ainsi les auteurs se doivent de placer rapidement le lecteur au coeur de l'action, et c'est pourquoi la nouvelle exige une construction rigoureuse qui accentue les effets dramatiques et l'intensité des émotions, en menant le lecteur par le bout des yeux jusqu'à l'épilogue en forme de chute. Roger Grenier a dit « Si le roman est le temps, la nouvelle est l'instant ».
C'est tout le sens de ce recueil.