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Karthala
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Douala & Kigali ; villes modernes et citadins précaires en Afrique
Benjamin Michelon
- Karthala
- 10 Mars 2016
- 9782811117245
Plus de 50 ans après les Indépendances, le visage de l'Afrique urbaine ne cesse d'évoluer. De 1950 à 2050, la population du continent aura été multipliée par 12 alors que, dans le même temps, la population urbaine l'aura été par 60. Ces évolutions sont porteuses de changements dont les contours ont été proclamés lors des différentes conférences internationales comme les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, où il a été proclamé qu'il faut « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».
Malgré ces injonctions répétées et les projets mis en oeuvre, force est de constater que le nombre d'habitants dans les bidonvilles a augmenté de manière continue au cours de cette période. Dans le même temps, les autorités ont cherché à « moderniser » et à développer des centres urbains compétitifs, sans que cette modernisation entraîne un changement dans la perception et le traitement des quartiers précaires. En se basant sur des études de cas à Douala et à Kigali, deux grandes villes d'Afrique centrale, Benjamin Michelon propose une mise en perspective de ces évolutions. Il cherche à montrer les interactions possibles entre le concept, la plupart du temps importé, de « modernité » urbaine, constamment utilisé par les planificateurs, et celui de « précarité » caractérisant les quartiers façonnés par les habitants.
Ces deux processus de fabrication de la ville cohabitent et s'entremêlent pour produire des cadres urbains de plus en plus complexes. L'auteur montre que si la dualité de la production de la ville reste fortement marquée, elle est progressivement remplacée par des échanges entre les différents types d'espaces urbains. Il apparaît ainsi que les espaces du quotidien que sont les quartiers, et les espaces des flux que sont les centres villes « modernes », interagissent, amenant à reconsidérer la manière d'appréhender la ville, de produire de l'urbain et d'agir sur le devenir de ces villes d'Afrique. -
Architectures et décors fictifs antiques : illusion, fiction et réalité
Herbert de la Portba
- Karthala
- 7 Avril 2022
- 9782811123987
L'ouvrage a pour fil conducteur les rapports complexes entre les architectures et décors fictifs et les notions d'illusion, de fiction et de réalité de l'Antiquité au Moyen Âge. Il s'intéresse aussi à la réception ultérieure des architectures et décors fictifs antiques et médiévaux. La première partie, « La ville et ses monuments : fiction et mémoire », est centrée sur l'image de la ville entre modèle idéal vitruvien ou modèle mythique virgilien et imaginaire de l'espace urbain. La deuxième partie, « Architecture et décor : poétiques de la description », permet de voir qu'à travers la pratique, artistique ou littéraire, des architectures et des décors fictifs, il y a toute une poétique des rapports entre espace réel et espace fictif, entre mémoire et création. La troisième, « La représentation architecturale : entre espace fictif et espace allégorique », a pour sujet la notion d'espace symbolique, du « temple » allégorique vitruvien de l'architecture aux allégories du temple de l'âme et à la Jérusalem céleste, et de l'Antiquité à l'époque romantique.
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Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des études actuelles sur les liens entre arts visuels et langage dans l'Antiquité classique. Si le vocabulaire architectural a depuis longtemps suscité l'intérêt des spécialistes, aucune réflexion globale sur les rapports entre l'architecture et le langage n'avait encore été entreprise. Explorer les rapports entre le texte et l'architecture revient à s'interroger sur la place et la fonction du monument dans la cité antique. La nécessité, pour les autorités civiques, de nommer, de classer ou de désigner les constructions a favorisé le développement d'une nomenclature juridique et d'un lexique technique. La beauté architecturale de ses bâtiments contribue au prestige de la ville. De ce fait, le monument acquiert un statut symbolique qui explique l'importance accordée aux descriptions architecturales dans la littérature ancienne. Ce statut privilégié du bâti explique qu'en retour le modèle architectural ait pu informer la réflexion sur le texte, dont la « construction » est métaphoriquement comparée à l'entreprise de l'architecte. Les contributions réunies dans ce volume se proposent donc d'examiner les différentes manières de « dire l'architecture », prenant en considération un large corpus de textes allant des inscriptions et des traités techniques aux oeuvres poétiques. Elles ouvrent la voie à une réflexion sur l'imaginaire occidental de l'architecture.
Renaud Robert, professeur de langue et littérature latines à l'Université de Bordeaux - Montaigne, EA 4593 (CLARE), est spécialiste de l'histoire des idées esthétiques dans l'Antiquité classique.
Ont contribué à cet ouvrage : Joëlle Beaucamp, Frédérique Biville, Charles Davoine, Hélène Dessales, Juan de Dios Borrego, Julien Dubouloz, Cécile Durvye, Pierre Gros, Marie-Christine Hellmann, Gaëlle Herbert de la Portbarré-Viard, Virginie Mathé, Christine Mauduit, Antonio Monterroso Checa, José Antonio Morena López, Jean-Charles Moretti, Évelyne Prioux, Sylvie Rougier-Blanc, Catherine Saliou, Ángel Ventura Villanueva.