Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Ecriture
-
Abel Gance, Julien Duvivier, Godard, Audiard, Claude Berri, Sergio Leone... Les plus grands noms du cinéma ont rêvé d'adapter Voyage au bout de la nuit. Aucun n'y est parvenu. À l'aide de documents rares ou inédits, Émile Brami raconte les noces impossibles entre Céline et le cinéma dans un livre illustré. Depuis sa parution en 1932, Voyage au bout de la nuit n'a cessé d'exciter l'imaginaire des producteurs, scénaristes et metteurs en scène. Pourtant, le chef-d'oeuvre de Céline n'a jamais été porté à l'écran, alors qu'À la recherche du temps perdu l'a été plusieurs fois. Comment l'expliquer ?
Si Céline faisait concurrence au langage filmé, s'essaya à l'art du scénario, aimait les plateaux de cinéma et fit même de la figuration, on ne compte pas les projets avortés d'adaptation de Voyage. À commencer par celui d'Abel Gance, dont subsistent les esquisses d'un scénario.
Par la suite, plusieurs grands réalisateurs envisageront de s'y frotter : Julien Duvivier, Claude Autant-Lara, Claude Berri, André Téchiné, Louis Malle, Michel Audiard, mais aussi Maurice Pialat et même Sergio Leone, qui s'en serait inspiré pour Il était une fois en Amérique.
Plus près de nous, François Dupeyron a travaillé neuf mois sur ce projet, avant que Yann Moix ne rêve à son tour d'un Voyage avec Mathieu Kassovitz et Louis Garrel... Mais plus les années passent, plus il devient difficile de se mesurer à cette oeuvre intimidante. Un seul aura réussi à convertir les mots en images : le dessinateur Tardi.
À l'aide de nombreux documents iconographiques, Émile Brami raconte les noces impossibles de Céline et du 7e Art. -
Le cinéma dans le sang ; entretiens avec Noël Simsolo
Bertrand Tavernier
- Ecriture
- Ecriture
- 1 Avril 2013
- 9782359050714
Dans la constellation des passionnés de cinéma devenus metteurs en scène, Bertrand Tavernier se distingue par la persistance d'une cinéphilie qui ne l'aveugle pas et un désir de comprendre les réalités du monde, passant de la fiction au documentaire avec une égale curiosité qui le rend inclassable...Érudit, révolté par les injustices et interrogeant sans cesse son art, cet agitateur d'idées est aussi un spectateur insatiable, toujours au service des auteurs. Scénariste et cinéaste (Le Juge et l'Assassin, Coup de torchon, La Vie et rien d'autre, Capitaine Conan, Ça commence aujourd'hui...), il a marqué un demi-siècle de cinéma.Il se raconte, évoquant sa famille, ses films et ses grandes rencontres : Aragon, Sautet, Schlndorff, Melville, Chabrol, Godard, Rohmer, Rivette, Ford, Walsh, Aurenche, Soupault, Eastwood, Scorsese, Tarentino, Huppert, Noiret et bien d'autres...
-
Pierre Etaix, Luis Bunuel, Milos Forman, Peter Brook, le cinéma, le théâtre, l'Inde, le Mexique sans oublier le vin : Jean-Claude Carrière est homme d'amitiés et de passions. Il revient ici sur une vie d'une richesse à peine croyable. Le parfait honnête homme des 20 et 21e siècle !
-
Devenu photographe après-guerre, Pierre Duverger réalise, de 1957 à 1961, une série de 71 clichés au domicile de Céline, à Meudon, à l'aide de son Leica M3. Les meilleures de ces photos inédites, dont quelques-unes furent révélées en 1981 par la Revue célinienne, sont rassemblées dans cet album sobrement légendé.Les clichés de 1957 présentent l'écrivain à sa table de travail ou au côté de sa femme Lucette, au balcon de leur pavillon. Ceux de juillet 1960 sont en couleur : on y voit l'écrivain, en pelisse, assis dans son jardin, muni de sa canne. Enfin, un reportage réalisé le 1er juillet 1961 montre notamment Céline sur son lit de mort.
-
Né en 1923, Alexandre Astruc signe ses premiers articles dans la presse littéraire sous l'Occupation, se lie d'amitié avec Sartre et Vian et publie son premier roman, Les Vacances (Gallimard, 1945) tout en suivant pour Combat le procès de Brasillach.Mais l'écriture nourrit en lui une nouvelle passion : le cinéma. En 1948, deux articles-manifestes - " La caméra-stylo " et " L'avenir du cinéma " - font de lui le prophète du cinéma d'auteur et le " tonton de la Nouvelle Vague ", ainsi que l'appellera Godard.Passant de la théorie à la pratique, il met en scène son premier long-métrage, Les Mauvaises rencontres (1955). C'est le début d'une brillante série de films, ainsi qu'une collaboration à la télévision naissante, pour laquelle il adapte les chefs-d'oeuvre de Balzac, Maupassant (Une vie, 1958), Flaubert (L'Éducation sentimentale) et Poe (Le Puits et le Pendule, 1963).Desnos, Cocteau, Vadim, Bardot, Sagan, Vilar, mais aussi Heidegger, Welles, Langlois, Bachelard, Queneau, Camus, Nimier et, bien sûr, toute l'équipe des Cahiers du cinéma... Astruc les a tous connus, tous sont au générique de ces entretiens.
-
Dans les années 1960, aux Cahiers du cinéma, Jean Douchet a porté au sommet une nouvelle forme de critique qui a marqué son époque et plusieurs générations de cinéphiles.Au fil de ces entretiens, " l'homme-cinéma " évoque sa découverte du 7e art, sous l'Occupation. Après des études de philosophie, il participe à l'aventure de l'existentialisme et hante les ciné-clubs d'après-guerre, jusqu'à la rencontre décisive avec Éric Rohmer.Godard, Rivette, Astruc, Truffaut, Eustache... Douchet entre dans la grande famille de la nouvelle vague. Après l'armée et un temps consacré à des affaires familiales, à partir de 1957, il collabore à Cinémonde et à Arts, pénètre dans le " phalanstère " des Cahiers du cinéma, gagne le surnom de " Socrate de la critique " et, depuis toujours homosexuel, ne boude aucun plaisir. Il découvre le cinéma américain, s'investit dans le monde des ciné-clubs, réalise films et documentaires (sur Vitez, Titus-Carmel, Hitchcock, Rohmer...), apparaît comme acteur dans les films de ses pairs, publie l'ouvrage de référence sur Hitchcock (1967), avec qui il noue une relation fructueuse. En première ligne lors de l'affaire Langlois en 1968, Douchet se tourne vers l'enseignement à partir des années 1970.
-
Mocky ? Un tendre râleur, un provocateur, un anar fauché qui bâcle ses films et dont les coups de gueule ont aidé les médias à snober l'oeuvre pourtant cohérente, digne de Simenon, de ce réalisateur au style vif : une soixantaine de films et autant de courts-métrages, bel exemple de la notion du cinéma d'auteur indépendant. Jeune premier chez Antonioni, il signe Les Dragueurs en plein triomphe de la Nouvelle Vague. La farce noire éclaire les tares d'une France rancie, subvertit le cinéma commercial, invente le néopolar (Solo, 1970). Passant de la comédie contestataire au thriller social, avec quelques succès et nombre d'échecs, Mocky a pu compter sur la fidélité d'acteurs nommés Serrault, Noiret, Jeanne Moreau, Piccoli, Poiret, Lonsdale -, mais aussi l'estime de Godard et Resnais.Sa vie ? Un roman aux rebondissements insolites qui ont nourri son imaginaire. Au fil de ces entretiens, il évoque son père juif tchétchène, sa mère catholique polonaise, son enfance à Nice, son mariage précoce avec la fille d'un colonel, l'enseignement de Jouvet, son activité de secrétaire de Stroheim et Jules Berry, ses stages auprès de Fellini et Visconti, sa découverte de Carné et Cocteau, ses rencontres avec Aymé, Renoir, ses projets avortés avec de Funès ou Tapie, son invisible film X, son admiration pour Godard et Tati, ou encore le succès d'À mort l'arbitre... En annexe figure un texte inédit de Mocky : " Secrets de fabrication d'un petit commerce de cinéma ".
-
De fin 1978 à 1981, dans Le Matin de Paris, Jean-Michel Gravier signe chaque semaine la chronique la plus drôle et la plus classieuse de toute la presse : " Elle court, elle court la nuit ". À la hussarde, d'une plume libre et moqueuse, tel un Jacques Laurent mâtiné de Jacques Chazot, Gravier invente le nightclubbing. Tandis qu'à Libération le dandy punk Alain Pacadis se fait " reporter de l'underground ", Gravier, préférant le smoking au perfecto, s'enflamme pour une jeune actrice nommée Adjani, applaudit sans fin Diva de Beineix ou raconte une soirée au Palace au cours de laquelle Frédéric Mitterrand, travesti en Lana Turner, chante sur un trapèze... Ne cachant rien de ses enchantements et de ses irritations (Hanin, Boujenah, Elkabach...), il assure, presque à lui seul, le succès du journal.Au fil de ses quatre colonnes défile tout le show-biz et le gratin d'une époque : Polanski, Hallyday, Deneuve, Gainsbourg, Lio, Michel Berger, Sagan, Yoko Ono, Stéf' de Monac', Coluche, Sylvie Vartan, Patrick Dewaere, Eddie Barclay, mais aussi Alain Souchon ou Katherine Pancol.Trente ans après, ses papiers offrent le pouls d'une époque de fête, d'excès et de mélancolie proche de l'agonie. Après l'élection de Mitterrand, l'insolence de Gravier ne passe plus. Il ose ridiculiser Roger Hanin, " monsieur beauf ", et les présentateurs télé d'État. Gravier prend la porte. On retrouve brièvement sa petite musique, en 1982, dans les pages du Film français, pendant le festival de Cannes où Gravier est encore chez lui.
-
De A comme " Adjani " ou " Audiard chez les orques " (De Rouille et d'os) à W comme la saga Warner", Éric Neuhoff a mis en ordre alphabétique sa passion du 7e art, bien connue des lecteurs du Figaro, des auditeurs du " Masque et la Plume " et des téléspectateurs du " Cercle " sur Canal Plus.Pour Neuhoff, le cinéma c'est " la vie en 24 images-seconde " avec ses plaisirs, ses émotions et ses déceptions. A chaque page, il laisse libre court à ses enchantements, ses envies de rire aux éclats et bien sûr ses énervements, griffant les fausses valeurs en quelques formules tranchantes. Car Neuhoff a ses têtes de turc : François Ozon, Garrel père et fils, les frères Dardenne ou les derniers films de Chatiliez... Mais Neuhoff a également la passion des actrices, ces héroïnes des " écrans noirs de nos nuits blanches ". Son dictionnaire les salue d'une plume câline, qu'il s'agisse de l'exquise Robin Wright, de BB dans Le Mépris, de Tilda Swinton ou de l'espiègle Milla Jovovich.Au fil des 300 entrées de son "Dictionnaire chic du cinéma", Neuhoff flâne avec style : Altman, Bory, Cluzet, Delon, Haneke, Kazan, OSS 117, la prétendue " Qualité française ", Taxi Driver, Truffaut, le cinéma selon Houellebecq (" Extension du domaine du nanar "), mais aussi la liste des 100 meilleurs films, une comparaison des mérites de la VO et de la VF, ou la critique d'Almodovár par Alfred Hitchcock !"