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Généralités sur l'art
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"- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai.
- Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con.
- Qu'est-ce qui t'intéresse alors ?
Zazie ne répond pas.
- Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse ?
- Le métro." -
François Truffaut livre ses secrets de cinéma.
En 1981, François Truffaut, l'ancien fougueux critique de cinéma, fait l'autocritique de ses propres films.
En s'appuyant sur des scènes et des anecdotes de tournage, Truffaut revisite, avec émotion et franchise, sa carrière, des Mistons (1959) à La Femme d'à côté (1981).
Des échanges précieux dans lesquels il se remémore la genèse des films, révèle leurs secrets de fabrication et n'hésite pas à juger avec sévérité certains de ses partis pris de mise en scène. Un long entretien inédit et richement illustré qui dessine en filigrane le portrait d'un immense artiste.
Plus qu'une leçon de cinéma, une réponse à la question fondamentale : qu'est-ce que le cinéma ? -
Le lion de Rosa (Bonheur)
Laurence Bertrand dorléac
- Gallimard
- Art et Artistes
- 7 Novembre 2024
- 9782073080530
À force de regarder une étude de lion et de lionne de Rosa Bonheur, Laurence Bertrand Dorléac imagine toutes sortes de contes qui exagèrent une vie singulière. Elle revient à l'imaginaire de l'artiste en matière de modèle, de dessin, de couleur, mais aussi d'animaux, de château, de carrière, de politique, de domptage ou d'amour. Pour saisir la folie douce de son oeuvre, elle retourne à un siècle de fer qui ne donne presque aucune chance à une femme d'exister.
Laurence Bertrand Dorléac est professeure d'histoire de l'art à Sciences Po, autrice de livres et d'expositions. Elle préside la Fondation nationale des sciences politiques. -
"- Dis-moi pourquoi tu rentres si tard.
Il n'a rien répondu.
- Vous avez bu ? Joué au poker ? Vous êtes sortis ? Tu as oublié l'heure ?
Il continuait à se taire, avec une espèce d'insistance, en faisant tourner son verre entre ses doigts. J'ai jeté par hasard des mots absurdes pour le faire sortir de ses gonds et lui arracher une explication :
- Qu'est-ce qui se passe ? Il y a une femme dans ta vie ?
Sans me quitter des yeux, il a dit :
- Oui, Monique, il y a une femme dans ma vie." -
Considéré comme l'un des trois plus grands représentants de l'art de la Renaissance, avec Léonard ou Michel-Ange, Raphaël a été particulièrement sensible aux tensions que suscitait le triomphe de l'humanisme au sein de l'Église. Daniel Arasse reconstitue ici le fil de son évolution artistique et religieuse à travers la représentation de la vision spirituelle. Fondés sur l'analyse des oeuvres, ces deux textes montrent comment Raphaël a su formuler les attentes profondes et parfois contradictoires de ses contemporains, et comment la peinture constitue une forme de pensée spécifique et irremplaçable.
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Marcel Duchamp : La magie de l'art
Pascal Rousseau
- Gallimard
- Art et Artistes
- 31 Octobre 2024
- 9782073057556
Figure incontournable de l'avant-garde du XXe siècle, connu pour le geste iconoclaste du ready-made, Marcel Duchamp a trop vite été lu et interprété comme un artiste de la fin de l'art. Duchamp serait celui qui voulait, selon ses propres mots, "liquider complètement l'art" ou "tourner l'art en dérision". Mais, à le suivre dans ses oeuvres et ses déclarations, on découvre assez vite une autre facette, celle d'un artiste qui, tout en affirmant vouloir ne plus produire d'oeuvres, repense la fonction de l'art à partir de nombreux emprunts à une culture fin-de-siècle croisant anarchisme et symbolisme.
S'appuyant pour partie sur les propos de Duchamp lors d'une fameuse conférence de 1957 consacrée au "processus créatif", cet ouvrage examine le poids et la fonction de cet héritage dans lequel Duchamp puise non seulement des modèles (médium, esthète, thaumaturge), mais un esprit de transgression qui annonçait, avant l'heure, une refonte radicale des notions d'auteur et de performance artistique, à grande distance de la démystification de l'art annoncée.
Pascal Rousseau est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. -
Des visages entre les draps : La ressemblance inquiète, II
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art et Artistes
- 25 Avril 2024
- 9782073001016
La ressemblance, particulièrement à l'époque de la Renaissance, n'est souvent qu'un mythe : à la fois une opération "légendaire", littéraire, et un "bricolage", un montage technique destiné à réunir dans le concret des ordres de pensée ou de réalité tout à fait hétérogènes. C'est ainsi que le fameux "portrait de Dante" par son "ami Giotto" - qui a fixé jusqu'à aujourd'hui notre image du poète - n'aura été qu'une invention rétrospective destinée à fonder, au XVIe siècle, l'idée d'une Renaissance tout entière ordonnée par la conquête des ressemblances optiques et picturales... et à refouler de notre culture historique l'importance des ressemblances par contact en usage dans maints objets florentins du Trecento et du Quattrocento.
Une réflexion sur un célèbre portrait en buste, moulé et modelé en terre cuite, poursuit ce parcours critique : à travers son destin dans le discours de l'histoire de l'art - chef-d'oeuvre de Donatello ou, au contraire, oeuvre indigne du qualificatif même d'"artistique" ? - on verra émerger quelques présupposés théoriques majeurs de la discipline elle-même qui, trop souvent, ignore qu'elle regarde aussi avec ses... mots.
Dans l'autoportrait "christique" de Dürer, enfin, nous aurons à découvrir que l'image peinte n'avait rien, pour lui, d'une simple conquête virtuose sur le monde visible. Envisagée au prisme de son inquiétude religieuse, elle s'imposait plutôt comme un drame de la ressemblance : ainsi dans la hantise de visages disparaissant sous le blanc des linceuls. -
Mon musée imaginaire ou les chefs-d’oeuvre de la peinture italienne
Paul Veyne
- Albin Michel
- 2 Novembre 2012
- 9782226274786
EDITION NUMERIQUE ENRICHIE
Le premier livre d'art numérique !
La peinture italienne racontée par Paul Veyne : « une superproduction italienne » (Libération), « L'épopée de la beauté » (Le Figaro littéraire), « L'invitation enthousiasmante d'un sage au gai savoir » (Et vous).
Une expérience inédite :
Plongez et naviguez à l'intérieur de plus de 255 chefs d'oeuvre de la peinture italienne
avec une rapidité et une définition exceptionnelle : la peinture italienne comme vous ne l'avez jamais vue!
Laissez-vous guider grâce au « zoom intuitif » pour découvrir les détails merveilleux des plus grandes fresques.
Écoutez Paul Veyne raconter de vive voix les secrets de ses tableaux préférés parmi les 255 chefs d'oeuvre qu'il a choisis : 40 témoignages audio passionnants, mis en musique par France Inter, partenaire de l'ouvrage.
En voyage, retrouvez facilement les tableaux à ne pas rater grâce : un moteur de recherche inédit vous propose facilement d'afficher les oeuvres par ville, musée ou artiste... Voyagez avec Paul Veyne comme guide dans votre poche !
Paul Veyne est professeur honoraire au Collège de France et l'un des plus grands historiens français de l'Antiquité romaine. Ses nombreuses publications sur la sociologie romaine ou les mythes grecs, rédigés d'une plume alerte et joyeuse, l'ont fait connaître du grand public (Quand notre monde est devenu chrétien, 2006 ; Foucault, sa pensée, sa personne, 2008 ; Mon musée imaginaire, 2010).
Retrouvez la préface vidéo et la bande annonce sur youtube en tapant musée imaginaire de Paul Veyne. -
Lors de leur première publication, en 1976, les textes recueillis dans cette nouvelle édition du dernier volume des Situations étaient introduits par le sous-titre "Politique et autobiographie", qui en précise bien la double dimension.
En effet, le Sartre que nous rencontrons d'abord est fidèle aux idées de Mai 68 ; il se montre attentif à ce qui se passe en France et au-delà des frontières nationales, prenant le parti des opprimés et de ceux qui se révoltent. Au nom du Secours rouge, il est le défenseur de tous ceux qui, jugés ou emprisonnés, sont les victimes d'une justice aux ordres du pouvoir ; il se range surtout aux côtés des maoïstes, dont il analyse avec une évidente sympathie la pensée et le mode d'action. L'écriture de ces textes est militante, souvent ironique, parfois violente, s'appuyant toujours sur une documentation précise et détaillée.
Tout autre est la tonalité de l'"autobiographie" : Sartre n'y est plus seul ; devenu aveugle, il n'écrit pas mais il parle. En effet, des interlocuteurs proches, tels que Simone de Beauvoir ou Michel Contat, permettent à Sartre de faire le point et de préciser sa pensée. À cet égard, l'entretien accordé à Contat est une réussite évidente. N'y manquent ni révélations étonnantes sur le rapport de Sartre à l'argent, ni aveux sur une complaisance coupable à l'égard de l'U.R.S.S., ni prise de conscience lucide : l'écrivain Sartre dresse son propre acte de décès. L'émotion est bien présente, sans rien de larmoyant : c'est déjà une "cérémonie des adieux", mais elle se clôt sur un éclat de rire. -
John Dewey (1859-1952) est un des piliers du pragmatisme. Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle.
Dewey a porté cette notion d'enquête le plus loin : à ses yeux, il n'y a pas de différence essentielle entre les questions que posent les choix éthiques, moraux ou esthétiques et celles qui ont une signification et une portée plus directement cognitives. Aussi aborde-t-il les questions morales et esthétiques dans un esprit d'expérimentation - ce qui tranche considérablement avec la manière dont la philosophie les aborde d'ordinaire, privilégiant soit la subjectivité et la vie morale, soit les conditions sociales et institutionnelles.
Dans L'art comme expérience, la préoccupation de Dewey est l'éducation de l'homme ordinaire. Il développe une vision de l'art en société démocratique, qui libère quiconque des mythes intimidants qui font obstacles à l'expérience artistique. -
Donner à voir : Images de Birkenau, du Sonderkommando à Gerhard Richter
Eric de Chassey
- Gallimard
- Art et Artistes
- 30 Mai 2024
- 9782073058065
En 2014, le peintre Gerhard Richter achève quatre tableaux abstraits qu'il nomme Birkenau. Ils sont le résultat de sa longue confrontation avec quatre photographies prises pendant l'été 1944 près du crématoire V d'Auschwitz-Birkenau par les membres du Sonderkommando affectés à la préparation des victimes et au traitement de leurs cadavres. Ce sont les seules images documentant de façon directe le processus d'extermination des Juifs d'Europe par gazage et destruction de leurs restes. Éric de Chassey analyse ici ces photographies, à partir de leur matérialité et de ce que l'on sait des conditions de leur prise de vue, et mène une enquête minutieuse pour comprendre quels traitements, problématiques, elles ont subis de la part d'un artiste contemporain attaché à maintenir vivante la mémoire de la Shoah. Il montre ainsi comment, à force de spectacularisation et de relativisme, nous sommes devenus insensibles aux enjeux moraux et politiques des images et de la manière dont on les montre et les regarde.
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La mer terrible selon Monet
Jean-Baptiste Gauvin
- Ateliers Henry Dougier
- Le roman d'un chef d'oeuvre
- 25 Janvier 2024
- 9791031205878
Récit mêlant fiction et histoire autour de la création d'un chef d'oeuvre L'auteur raconte l'histoire du tableau. Le narrateur est le peintre lui-même ou le modèle ou un(e) ami(e). Il peut être également l'auteur lui-même qui mène sa propre enquête sur les mystères et les secrets du tableau. Ici, il ne s'agit pas de raconter Monet en Normandie, à Giverny ou Étretat, mais abordant une nouvelle terre d'inspiration.
De septembre à novembre 1886, Claude Monet est à Belle-Île-en-Mer, l'île la plus vaste de Bretagne. Le peintre, jusqu'ici habitué à la mer d'Étretat, affronte un nouveau territoire: l'océan Atlantique. Belle-Île, c'est la "mer terrible", avec des tempêtes titanesques, mais aussi un soleil qui s'attarde plus longtemps que sur le continent et donne à la nature mille et une couleurs éblouissantes.
Dans cette solitude insulaire, Monet fera de belles rencontres: comme cet ancien pêcheur de homards, Poly, qui sera son porteur et dont Monet fera le portrait.
Un séjour qui sera un ancrage plus profond de son expression au monde. -
« Soulages aime se trouver absolument seul et dans une pièce en ordre, comme s'il faisait une peinture pour la première fois. Aussi, lorsque l'on pénètre dans un atelier de Soulages, est-on toujours frappé par le grand vide d'un espace où rien ne traîne. Toutes ses peintures sont cachées, sauf (et encore cela est exceptionnel), celle à laquelle il s'attaque. Jamais il n'étale ses peintures terminées, comme la plupart des artistes, mais les range hors de la vue. Homme de toutes les curiosités, homme de l'outil, Soulages s'est attaché à créer des objets porteurs d'émotions esthétiques, que ce soient de ces objets peints que l'on appelle des tableaux, ou de ces objets gravés que l'on appelle des estampes, ou des planches de ces gravures devenues bas-reliefs de bronze, ou de ces objets tissés que l'on appelle des tapisseries, ou de ces objets qui captent et émettent la lumière que l'on appelle des vitraux. Tous ces objets (il préfère dire : ces ''choses'') sont la composante d'une oeuvre unique, dont l'ampleur paraît de plus en plus évidente. »
Michel Ragon -
"Avant d'y arriver, je savais que ma présence au bord du Jourdain, sur les bases palestiniennes, ne serait jamais clairement dite : j'avais accueilli cette révolte de la même façon qu'un oreille musicienne reconnaît la note juste. Souvent hors de la tente, je dormais sous les arbres, et je regardais la Voie lactée très proche derrière les branches. En se déplaçant la nuit, sur l'herbe et sur les feuilles, les sentinelles en armes ne faisaient aucun bruit. Leurs silhouettes voulaient se confondre avec les troncs d'arbres. Elles écoutaient. Ils, elles, les sentinelles.
[...] Dans une tragédie de Shakespeare des archers tirent des flèches contre le ciel et je n'aurais pas été surpris si des feddayin d'aplomb sur leurs jambes écartées, mais agacés par tant de beauté en forme d'arc s'arrachant à la terre d'Israël, eussent visé et tiré des balles contre la Voie lactée, la Chine et les pays socialistes leur fournissant assez de munitions pour faire dégringoler la moitié du firmament. Tirer des balles contre les étoiles cependant qu'elles sortaient de leur propre berceau, la Palestine ?" -
Dalí dépoussiéré. Dalí dans la proximité de Warhol et de Duchamp, voilà ce que ce livre s'attache à faire découvrir ici plutôt - ou tout autant - qu'un Dalí en icône surréaliste, ce qu'il fut peu de temps, finalement : de 1929 à 1939.
Un Dalí fasciné par la physique quantique et la théorie des catastrophes autant que par la toute-puissance du rêve et de l'inconscient.
Un Dalí qui doit plus à Lorca qu'à Gala. Même amoureusement.
Un Dalí qui écrit une autobiographie, un roman, des poèmes, crée des décors, écrit des scénarios, fait de la pub. Un Dalí chez qui, très vite, l'attitude prend le pas sur la forme.
Un Dalí moderne, qui traverse l'art conceptuel, annonce l'hyperréalisme, ose être littéraire dans sa peinture. Adore Roussel. Invente l'objet. Dalí comme il faut le réexaminer aujourd'hui.
Comme le fait ici Michel Nuridsany dans la nouvelle édition de cette biographie amusée et allante qui va à la fois au nerf et dans les détails. Avec un plaisir communicatif. -
Utrillo, mon fils, mon désastre selon Suzanne Valadon
Corinne Samama
- Ateliers Henry Dougier
- Le roman d'un chef d'oeuvre
- 25 Janvier 2024
- 9791031205908
Récit mêlant fiction et histoire autour de la création d'un chef d'oeuvre
1935. Hôpital américain. Suzanne Valadon, artiste vieillissante, est hospitalisée après une sévère crise d'angoisse. Elle doit prendre une décision importante: empêcher ou non le mariage de son fils, le célèbre Maurice Utrillo, avec la veuve Lucie Valore. Dans cet hôpital, alors que tout l'abandonne, la culpabilité maternelle la rattrape, implacable.
Suzanne Valadon raconte Maurice Utrillo, à travers la relation tumultueuse qu'elle a eue avec lui. Devenue mère à 18 ans, alors qu'elle se forme auprès des plus grands peintres de l'époque et qu'elle est promise à une brillante carrière, elle doit revoir ses ambitions. C'est son fils, alcoolique invétéré depuis l'âge de 13 ans, qui connaîtra la célébrité à sa place.
La voix que nous entendons est celle d'une femme résolument moderne, qui s'affranchit des conventions de l'époque pour s'adonner à sa passion artistique et aux plaisirs de la vie. En nous confiant les secrets intimes et dramatiques qui la lient à Maurice Utrillo, Suzanne Valadon nous fait voyager dans son univers artistique et celui de son fils, alors qu'un vent de liberté souffle sur les artistes de la butte Montmartre.
Ce récit est inspiré de faits réels. -
Un message caché selon Holbein
Allain Glykos
- Ateliers Henry Dougier
- Le roman d'un chef d'oeuvre
- 25 Janvier 2024
- 9791031205960
Récit mêlant fiction et enquête historique.
En 1533, l'Europe connaît un séisme politique et religieux. Henri VIII, le roi d'Angleterre, décide de divorcer d'avec Catherine d'Aragon et d'épouser Anne Boleyn. Il se heurte à un refus du pape Clément VII. François 1er saisit l'opportunité d'un rapprochement avec l'Angleterre dans le conflit qui l'oppose avec l'empereur Charles Quint. Il dépêche auprès d'Henri VIII un ambassadeur, Jean de Dinteville, chargé de lui porter un message dans lequel il promet d'intercéder auprès du pape en échange du soutien du souverain anglais. Cette partie d'échec entraîne la création par Henri VIII de l'Eglise anglicane.
Le peintre Holbein le jeune jouit alors à la cour d'Angleterre du statut de peintre officiel. Jean de Dinteville fait sa connaissance. De cette rencontre va naître le célèbre tableau Les Ambassadeurs.
Dans ce chef d'oeuvre, Holbein convoque les sciences et les arts de l'époque, et parsème le tableau d'indices qui évoquent la situation politique du moment. Il y ajoute une forme flottante et énigmatique : une anamorphose. Que voulait-il signifier en peignant ce message masqué ? -
L'autre art contemporain : vrais artistes et fausses valeurs
Benjamin Olivennes
- Grasset
- essai français
- 20 Janvier 2021
- 9782246823988
Ecrit par un non-spécialiste passionné, ce petit livre vif et brillant s'adresse à tous, et entend fournir un manuel de résistance au discours sur l'art contemporain. Ce dernier fonde son emprise sur une vision mythifiée de l'histoire de l'art : le XXe siècle aurait été avant tout le siècle des avant-gardes, chacune ayant été plus loin que la précédente dans la remise en cause de notions comme la figuration, la beauté, et même l'oeuvre. Or non seulement ces notions anciennes ont continué d'exister dans les arts dits mineurs, mais surtout, il y a eu un autre XXe siècle artistique, une tradition de peinture qui s'est obstinée à représenter la réalité et qui réémerge aujourd'hui, de Bonnard à Balthus, de Morandi à Hopper, de Giacometti à Lucian Freud.
Cet essai présente cette autre histoire de l'art, dont l'existence infirme le discours, le mythe ... et le marché de l'art contemporain. Cette histoire s'est prolongée secrètement jusqu'à nous : il y a eu en France, au cours du dernier demi-siècle, de très grands artistes, dont certains sont encore vivants, qui ont continué de représenter le monde et de chercher la beauté. Connus d'un petit milieu de collectionneurs, de critiques, de poètes, mais ignorés des institutions culturelles et du grand public, ces artistes sont les sacrifiés de l'art contemporain, les véritables artistes maudits de notre époque. Comme les artistes maudits de jadis, ce sont eux pourtant qui rendent notre modernité digne d'être aimée et sauvée. Ils sont la gloire de l'art français. -
Dans cet ouvrage, Jean Clair a réuni textes et souvenirs sur les nombreux artistes qui furent ses amis et qu'il a soutenus tout au long de sa carrière d'historien de l'art, de directeur de musée, d'écrivain, d'essayiste, de polémiste. Sont évoqués aussi d'autres amis, liés à l'art d'une façon ou d'une autre.
Ce choix permet de donner un panorama de l'art des cinquante dernières années, en particulier les nombreux artistes figuratifs que l'auteur a ardemment défendus et avec lesquels il a toujours dialogué. Parmi eux, Avigdor Arikha, Francis Bacon, Balthus, Henri Cartier-Bresson, Lucian Freud, David Hockney, Zoran Music ou encore Sam Szafran.
C'est un livre de souvenirs qui insiste sur la complicité qui a réuni toutes ces figures essentielles de l'art et de la culture autour de Jean Clair. Il y en a vingt-six, qui se suivent par ordre alphabétique, de Pierre Alechinsky à Xavier Valls. Dans ce recueil à l'érudition généreuse, chaque texte semble écrit dans l'instant et fait revivre une amitié rare. -
Etel Adnan : Les anges, le brouillard, le Palais de la nuit
Yves Michaud
- Gallimard
- Art et Artistes
- 9 Novembre 2023
- 9782072997310
Etel Adnan (1925-2021) a connu sur le tard une reconnaissance qui ne cessera de grandir. Vivant tour à tour dans plusieurs pays (Liban, France, États-Unis, Grèce, etc.), écrivant en français et en américain, poète, peintre et philosophe, elle n'a jamais cherché la célébrité, mais voulait simplement "vivre en poète".
Figure fascinante, conteuse orientale, elle rayonnait d'intelligence, de culture et de sensibilité.
Cette personnalité, que l'auteur a eu le bonheur de fréquenter ne doit surtout pas faire oublier l'oeuvre : un oeuvre peint et dessiné exceptionnel et un oeuvre écrit qui la situe parmi les très grands poètes de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle.
ll n'est pas possible de séparer les aspects de cet oeuvre : philosophie, vie, poésie et oeuvre peint forment un même tissu. Elle-même disait que la vie est un tissage.
Etel Adnan : Les anges, le brouillard, le Palais de la nuit suit la symphonie des thèmes de l'oeuvre : déplacement, engagement, philosophie des éléments et de l'espace, rêves de l'intersidéral, rythmes du monde, anges appelant à l'évasion, ouverture intégrale au présent. -
Premier ouvrage d'historiographie artistique de l'Occident moderne, les Vies des peintres en demeurent un de ses chefs d'uvre. Depuis cinq siècles, il contribue à la séduction persistante du goût occidental pour la Renaissance italienne, toscane en particulier. Suivant une pratique littéraire traditionnelle, le recueil se compose dune suite de biographies : il commence au 13e siècle avec Cimabue et Giotto, étudie tous les grands peintres, architectes et sculpteurs de la Renaissance, Masaccio, Fra Angelico, Botticelli, Léonard de Vinci, Raphaël, Bramante, et apporte une mine dinformation sur la vie de ses grands contemporains, Michel-Ange et Titien. Ecrites dans un style alerte, émaillées de multiples anecdotes, ces Vies sont encore aujourdhui linstrument idéal pour connaître la Renaissance artistique italienne et faire revivre les grandes personnalités qui lont forgée. Léopold Leclanché publia à Paris en 1841-1842 la première traduction française dont l'essentiel est repris dans ce volume, accompagné d'un léger appareil de notes qui aide à identifier les oeuvres survivantes. Louvrage est présenté et la traduction révisée par Véronique Gerard Powell, qui enseigne lhistoire de lart à luniversité de Paris IV.
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Jean Hélion : Le franc-tireur
Fabrice Gaignault
- Flammarion
- Histoire de l'art
- 27 Mars 2024
- 9782080437440
Jean Hélion (1904-1987) se croit poète et abandonne une école d'ingénieurs pour venir vivre à Paris. Employé dans des cabinets d'architecture, il passe son temps libre à dessiner des bâtiments. Quand il découvre « qu'au pied de ceux-ci, il y a des gens, et au-dessus, des nuages », il décide de devenir peintre. Après des années de tâtonnements et de misère, la découverte de l'abstraction géométrique aux côtés de ses amis Mondrian et Van Doesburg va en faire l'un des hérauts fêtés de ce courant artistique révolutionnaire. Pourtant, peu avant la Seconde guerre mondiale, souhaitant regagner les rives du réel, Hélion choisit de rompre avec le succès en s'engageant dans la voie de la figuration assumée, non pas en opposition à l'abstraction mais en continuité de celle-ci. Voie périlleuse car longtemps incomprise. Alors que la reconnaissance remet enfin en lumière cet artiste majeur du XX siècle, cette première biographie de l'artiste, aussi érudite que vivante, retrace la vie et l'oeuvre d'un homme qui n'aura cessé de répéter : peindre, c'est vivre.
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Portraits d'âmes : Entretiens avec Audrey Fella
Irina Brook, Carolyn Carlson, Camille
- Seuil
- 15 Mars 2024
- 9782021393941
Je m'intéresse aux expériences des femmes en quête de sens et de profondeur depuis plusieurs années. Dans ce livre, je donne la parole à des artistes pour savoir comment elles vivent leur spiritualité dans leur intimité et leur art : Carolyn Carlson, danseuse et chorégraphe, Irina Brook, metteuse en scène de théâtre et d'opéra, Camille, chanteuse et compositrice. Trois femmes inspirées, de générations différentes, qui cheminent intérieurement. Trois artistes accomplies du spectacle vivant
qui cherchent à être. De leurs témoignages, il ressort une spiritualité incarnée, aimante et engagée. Un art sacré, au
service du Tout Autre et de la beauté, pouvant éclairer notre vie.Au fil des pages habitées par leur présence, Carolyn Carlson, Irina Brook et Camille nous font voyager dans leur existence et leur oeuvre, qui élève l'âme. Grâce à leur talent, elles hissent leur art au rang de voie d'éveil. Les lecteurs y sont invités à une rencontre avec elles autant qu'avec eux-mêmes. Et à poser un autre regard sur le monde, sensible, poétique et créateur.Audrey FellaHistorienne de formation, Audrey Fella est essayiste. Elle est l'auteure d'une dizaine de livres sur la spiritualité féminine, dont Les Femmes mystiques. Histoire et dictionnaire (Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2013), Femmes chamanes. Rencontres initiatiques (Mama éditions, 2020), et Christiane Singer, une vie sur le fil de la merveille (Albin Michel, 2022). -
"Ils sont vivants mais la mort les a touchés : quelque chose est fini ; la défaite a fait tomber du mur l'étagère aux valeurs. Pendant que Daniel, à Paris, célèbre le triomphe de la mauvaise conscience, Mathieu, dans un village de Lorraine, fait l'inventaire des dégâts : Paix, Progrès, Raison, Droit, Démocratie, Patrie, tout est en miettes, on ne pourra jamais recoller les morceaux.
Mais quelque chose commence aussi : sans route, sans références ni lettres d'introduction, sans même avoir compris ce qui leur est arrivé, ils se mettent en marche, simplement parce qu'ils survivent."
Jean-Paul Sartre.