Presses universitaires de Perpignan
5 produits trouvés
-
Une histoire de la géographie physique en France ; XIXe - XXe siècles Tome 1 ; les hommes, les oeuvres, les idées
Numa Broc
- Presses universitaires de Perpignan
- 12 Décembre 2016
- 9782354122188
Les recherches du géographe Numa Broc ont imposé leur auteur comme un spécialiste internationalement reconnu d'histoire et d'épistémologie de la géographie. Les éditions successives et les traductions de ses livres, l'analyse de ses travaux dans des publications comme Isis, la grande revue américaine d'histoire des sciences, ou dans des journaux scientifiques non moins réputés au plan international - Archivo Storico Italiano, Erdkunde, Francia, Imago Mundi, les Mittelungen der Österrischen Geographischen Gesellschaft, Regio Basiliensis, la Rivista Geographica Italiana, Taxon, Terrae Incognitae, ou The Geographical Journal - témoignent du large rayonnement d'une oeuvre aux multiples facettes. Né en 1934, agrégé de géographie en 1960, Numa Broc a reçu la formation classique - sous ses trois composantes : géographie physique, humaine, régionale - de l'Homo geographicus de l'entre-deux-guerres, dont il s'est plu à dresser le portrait en 1993. Cette vaste formation généraliste jointe à une culture étendue autant qu'à une intense curiosité pour les montagnards et les explorateurs explique que l'auteur se soit toujours intéressé aux acteurs et aux thèmes de la géographie physique : Buache, Ramond de Carbonnières, Schrader, de Lapparent, Davis, de Martonne, la haute montagne, la mer, la géologie, la géomorphologie. L'ouvrage magistral que nous donne ici Numa Broc tourne à l'évidence autour de la grande figure d'Emmanuel de Martonne, dont le Traité de Géographie physique paru en 1909 a dominé la géographie francophone jusqu'au début des années soixante. Le Livre I, Dans le sillage de Humboldt, traite de l'émergence des concepts de la géographie physique pendant la première moitié du xixe siècle. Le Livre II montre comment et pourquoi, dans la deuxième moitié du xixe siècle, se mettent en place des courants de recherche mais aussi des forces et des mécanismes qui font passer la géographie physique De la dispersion à l'unification. Le Livre III, La géographie physique universitaire ou le règne de De Martonne, couvre le début du xxe siècle, un Premier âge post-vidalien au cours duquel la géomorphologie est devenue volens nolens la pierre angulaire de toute la géographie française. Le parti pris de conserver dans le livre IV - Menaces d'explosion et recentrage - l'unité de la complexe période qu'a constitué le xxe siècle après 1945 est un gage d'optimisme. Face au renouveau des sciences géographiques et aux mutations de la société, la géographie physique se transforme, tant dans ses contenus et ses modèles que dans ses méthodes et ses conditions d'exercice. La recherche se démocratise, les enseignements supérieur et secondaire s'ouvrent à de larges couches d'une société qui rajeunit, s'urbanise, consomme et voyage. La demande sociale s'est profondément modifiée, le monde lui-même a beaucoup changé. La vision synthétique que propose Numa Broc d'un Deuxième âge post-martonnien de la géographie universitaire en France permet de comprendre dans quelles conditions la biogéographie, la climatologie, la géomorphologie et l'hydrologie ont peu à peu cessé d'être exclusivement séparatives pour devenir un vigoureux système de sciences : une géographie physique renouvelée, largement recentrée sur l'interface des thématiques sociétales et environnementales. La post-face, rédigée par Marc Calvet et Christian Giusti, propose in fine un état des lieux de la Géographie physique française au début du vingt et unième siècle.
-
Espace public et sociologie d'intervention
Yves Gilbert
- Presses universitaires de Perpignan
- 26 Novembre 2013
- 9782354122133
L'espace public, c'est la chance que l'on donne aux possibilités de rencontres, de reconnaissances, d'interpellations, de conflits, éventuellement, mais aussi de constructions collectives, de transactions ou de régulations faute desquelles se développent simultanément enfermement tribal ou individuel et scénarios de violence symbolique ou réelle. C'est l'occasion de constructions dialogiques exprimant à la fois la complexité et la richesse des rapports sociaux contemporains. Les sociologues ont un rôle à jouer dans l'identification - quand elles existent déjà, ce qui est souvent le cas alors qu'on ne sait pas les voir -, la construction, la préservation et l'activation de ces opportunités de tissage des liens sociaux adaptées aux enjeux de nos sociétés. Ils doivent, dans ce dessein, abandonner les points de vue surplombants, s'impliquer fortement dans le champ social et opter pour des postures d'intervention pour aider à formaliser, conforter et amplifier les intelligences du social. Pour donner une idée des enjeux d'une nouvelle identification des objets et méthodes de la sociologie, Yves Gilbert passe d'abord en revue trois dimensions de la société, telles qu'il les a explorées au travers de ses travaux de recherche et dont les articulations prennent toute leur place dans l'espace public. C'est d'abord la dimension imaginaire des rapports sociaux et son rôle dans la construction des logiques d'action. C'est ensuite leur dimension politique, notamment au travers des processus de la formation des décisions publiques ou collectives. C'est, enfin, leur dimension spatiale, faisant apparaître les interactions entre espaces et sociétés.
-
L'homme et la forêt en Languedoc-Roussillon
Michel Noël
- Presses universitaires de Perpignan
- 2 Octobre 2013
- 9782354121945
À la charnière du continent et de la Péninsule, le Roussillon a toujours été, au cours de son histoire, une zone de passage, de frontière. Dans les années 60, "montent" du Sud, souvent via Barcelone, des immigrants économiques espagnols qui ne parlent plus la langue de leurs prédécesseurs, le catalan. Les nouveaux venus, castillanophones, qui se trouvent confrontés à une société "bilingue", développent sur ce terrain leur propre mode d'expression, à la croisée de trois langues voisines, qu'ils dénomment eux-mêmes "melandjao". Est-ce un chaos infâme, un "charabia", ou bien y a-t-il un certain ordre dans le désordre de cette interlangue ? Comment la décrire et l'analyser dans toute son étendue et sa complexité ? C'est là tout le propos de ce livre, basé sur la "parole immigrée" recueillie.
-
De Fer et de laine : Les vallées andorranes du XVIe au XIXe siècle
Olivier Codina Vialette
- Presses universitaires de Perpignan
- 12 Mars 2021
- 9782354123987
L'Andorre, de par sa position au sein des Pyrénées, a souvent été perçue comme un isolat replié sur lui même. Ce livre, qui couvre une période longue de près de quatre siècles - des lendemains de la guerre civile catalane aux débuts de la IIIe république française et à la restauration des Bourbons en Espagne - apporte un éclairage tout à fait différent grâce à des sources publiques et privées extraordinairement riches. Olivier Codina balaie nombre de stéréotypes, de lieux communs : l'Andorre ne s'est pas figée à la fin du Moyen Age. Elle fut au contraire un milieu ouvert qui réagit avec rapidité, s'adapta constamment aux changements intervenus dans les pays voisins. L'organisation de la famille et de la société, les institutions, profondément originales, ne sont pas figées non plus. Les formes d'exploitation évoluent, le développement de l'élevage favorise la formation d'une oligarchie qui utilise les possibilités offertes par un milieu montagnard moins ingrat qu'on le pense, développe un actif commerce transpyrénéen, se lance dans la sidérurgie. Est-ce pour cette raison, accentuée par les turbulences qui agitent les pays voisins, que la représentation politique se referme temporairement sur elle-même, ce qui entraîne des tensions et impose de reconsidérer le système ? De Fer et de Laine : un grand livre qui renouvelle profondément l'histoire de l'Andorre, des Pyrénées, des sociétés montagnardes.
-
La Ville et le plat pays : XIIIe-XVIIIe siècles
Marandet Marie Claud
- Presses universitaires de Perpignan
- 29 Septembre 2017
- 9782354122881
Les relations entre ville et campagne sont aujourd'hui envisagées, le plus souvent, comme une domination de l'une par l'autre. Était-ce le cas au Moyen Âge et à l'Époque moderne alors que 80 % à 90 % de la population vivait à la campagne et en tirait ses revenus ? Les images que la ville donne alors d'elle-même et de son plat pays suggèrent une symbiose, des relations qui s'effectuent au profit de la ville, mais aussi de la campagne. Si l'on utilise les sources écrites, peut-on conclure effectivement à une association des villes et de leurs campagnes dans une région économique intégrée ? Quels flux (d'hommes, de produits, de capitaux, de décisions) voit-on s'établir alors entre les deux ? Peut-on définir les territoires de la ville, ceux où elle exerce son influence, son attraction en matière économique et en matière démographique ? Ces aires se recoupent-elles ? La couronne nourricière est-elle la même que la zone d'appel de population, que la zone d'investissement ? Se confondent-elles avec la juridiction ? A-t-on création d'un nouveau paysage rural et périurbain lié aux besoins des citadins ? Cet ouvrage, publication d'un colloque tenu à l'Université de Perpignan Via Domitia, essaie de répondre à ces questions, à partir d'une vingtaine d'études de cas concernant pour l'essentiel l'espace méditerranéen.