Biographies / Monographies
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Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire
Sarah Kaminsky
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 23 Septembre 2009
- 9782702149010
« Rester éveillé. Le plus longtemps possible. Lutter contre le sommeil. Le calcul est simple. En une heure, je fabrique trente faux papiers. Si je dors une heure, trente personnes mourront... »
Quand, à 17 ans, Adolfo Kaminsky devient l'expert en faux papiers de la Résistance à Paris, il ne sait pas encore qu'il est pris dans un engrenage infernal, dans une course contre la montre, contre la mort, où chaque minute a la valeur d'une vie. Durant trente ans, il exécutera ce méticuleux travail de faussaire pour de nombreuses causes, mais jamais pour son propre intérêt.
À travers son destin romanesque, et sous la plume de sa fille Sarah, on plonge au coeur d'une histoire de clandestinité, d'engagement, de traque et de peur. En arrière-plan du récit de sa vie se dessine le spectre d'un siècle où s'affrontent sans merci pouvoirs politiques, haines raciales, idéologies et luttes des peuples pour leur liberté et la dignité humaine. La Résistance, l'émigration clandestine des rescapés des camps avant la création d'Israël, le soutien au FLN, les luttes révolutionnaires d'Amérique du Sud, les guerres de décolonisation d'Afrique, l'opposition aux dictateurs d'Espagne, du Portugal et de Grèce, sont autant de combats pour lesquels il s'est engagé, au risque de sa vie et au prix de nombreux sacrifices. S'il a rejoint des causes en apparence contradictoires, Adolfo Kaminsky est toujours resté fidèle à ses convictions humanistes, à sa volonté de bâtir un monde de justice et de liberté. -
Tous les marins sont des chanteurs ; vie et mort d'Yves-Marie Le Guilvinec (1870-1900), poète et marin breton
Gérard Mordillat, François Morel, Antoine Sahler
- Calmann-Lévy
- 14 Octobre 2020
- 9782702180174
« Il n'y a pas de hasard ou il n'y a que des hasards », comme disait Rimbaud, et c'est dans un vide-greniers à Saint-Lunaire que François Morel a trouvé un vieil exemplaire défraîchi de La Cancalaise. Dans cette revue, endommagée par le temps, étaient reproduites une douzaine de chansons d'un poète et marin breton, Yves-Marie Le Guilvinec. Intrigué par l'originalité, la singularité de ce qu'il lisait, François Morel, avec l'aide de Gérard Mordillat, a voulu enquêter sur l'auteur oublié de ces textes et établir sa biographie.
Yves-Marie Le Guilvinec, né en 1870 à Trigavou, pêcheur sur les grands bancs de Terre-Neuve, cadet d'une famille nombreuse, est mort en mer en 1900. Il vécut sans autre horizon que la pêche à la morue et disparut au moment où la gloire lui tendait les bras.
La biographie d'Yves-Marie Le Guilvinec complétée par l'intégrale du texte de ses chansons est accompagnée de plusieurs lettres émouvantes à sa mère et d'une étude sur sa mort que nous devons à l'amabilité du Dr Patrick Pelloux, ainsi que de portraits par Ernest Pignon-Ernest. -
Mickey à Gurs
Joël Kotek, Didier Pasamonik
- Calmann-Lévy
- Cal-levy - Mémorial de la shoah
- 5 Novembre 2014
- 9782702151778
La publication inédite de trois carnets de croquis extraordinaires. Rien ne prédisposait Horst Rosenthal, un jeune illustrateur juif allemand, au destin tragique qui fut le sien. Hormis être né juif en 1915 à Breslau. Parce qu'il était juif et socialiste, Horst Rosenthal fut obligé de fuir dès juillet 1933 en France, la patrie rêvée des droits de l'homme. Il n'a alors pas 18 ans. S'il trouve refuge dans une France généreuse, c'est une France bien moins respectueuse des droits de l'homme qui l'interna, du fait de sa germanité, en 1940 dans un camp situé en « zone libre », puis le livra, deux ans plus tard, aux nazis en raison de sa judéité. Horst Rosenthal est passé par six camps avant de parvenir à Auschwitz, où il fut vraisemblablement gazé dès son arrivée, en septembre 1942, en raison de la paralysie de sa main gauche. Il a laissé trois carnets de croquis, dont Mickey à Gurs, le seul connu des experts, qui n'avait jamais été édité dans son intégralité. Ce petit fascicule, destiné à circuler entre les prisonniers, raconte d'une manière ironique et subversive, à travers la figure de Mickey et de situations ubuesques, l'absurdité de la condition d'apatride. Le deuxième carnet, La Journée d'un hébergé, est totalement inédit. Derrière le ton potache et faussement naïf, c'est l'insupportable monotonie de la vie au camp et la précarité des conditions d'internement qui se dessinent en creux. Le troisième carnet, Petit Guide à travers le camp de Gurs, inédit lui aussi, est le plus abouti des trois carnets. Imitant une brochure touristique qui invite le lecteur à découvrir un « camp de vacances », le mode parodique est d'une redoutable efficacité car derrière le rire, perce immanquablement toute la souffrance des internés.
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Mon frère, le Che
Juan martin Guevara, Armelle Vincent
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 13 Avril 2016
- 9782702159248
« Être le frère du Che ne peut pas être anodin.Mais il fallait bien qu'il soit le frère de quelqu'un.Il se trouve que c'est tombé sur moi.Pendant longtemps, je n'ai été que Juan Martin Guevara,puis je suis devenu le frère d'Ernesto Guevara.Et ensuite, celui d'une légende, le Che. »
Quand les Guevara apprirent la mort du Che, à la une des journaux, ils décidèrent de garder le silence. Cinquante ans plus tard, il est temps pour son frère cadet, Juan Martin, de partager ses souvenirs, de dévoiler qui était le Che dans l'intimité.
Juan Martin fait revivre ainsi ce frère aîné attentif et protecteur, complice des canulars et des escapades. Il raconte les deux mois extraordinaires qu'il a passés à La Havane aux côtés du Comandante, en 1959, au coeur de la révolution cubaine. Il se souvient de l'aventurier idéaliste qu'il a adulé, de l'intellectuel engagé dont les parents, excentriques, cultivés et bohèmes, mais aussi les frères et soeurs, ont participé à l'éveil politique.
Dans ce récit autobiographique, Juan Martin Guevara oeuvre enfin pour que les valeurs du Che deviennent une source d'inspiration pour les plus jeunes. -
Winnie Mandela ; l'âme noire de l'Afrique du Sud
Stephen Smith, Sabine Cessou
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 7 Novembre 2007
- 9782702145777
L'Afrique du Sud passe pour « le pays de Mandela ». Mais l'homme qui incarne le « miracle » politique en Afrique du Sud est si exceptionnel qu'il ne peut être représentatif d'un pays couturé des plaies de l'apartheid. Ce privilège ambigu revient à son ex-épouse, la « mère de la Nation » durant les décennies de combat, mais qui n'est finalement pas devenue la Première dame de la « nouvelle » Afrique du Sud, parce qu'elle s'est rendue coupable de crimes de sang à la tête du Mandela United Football Club, sa milice personnelle.
Peut-on combattre un système hideux comme l'apartheid, sans en emprunter des traits, sans embrasser la violence et la haine ? Voilà le fil conducteur de cette enquête biographique, riche en épisodes inédits, qui est aussi un retour sur le passé et une interrogation sur l'avenir de l'Afrique du Sud. Il s'agit ici de retracer une histoire extraordinaire, celle d'une fille du Transkei qui « monte » à Johannesburg, la Cité de l'or, où elle épouse en même temps que l'étoile montante de l'ANC, une lutte sans merci qu'elle devra mener seule. Durant les vingt-sept années que Nelson passera debout en prison, Winnie affronte l'apartheid au quotidien : elle est harcelée jour et nuit par la police, séparée de ses deux filles, torturée en prison, trahie par des « amis », assignée à résidence puis « bannie » au coeur du pays afrikaner, totalement isolée dans la « petite Sibérie » qu'est son exil intérieur. En dépit de toutes ses blessures intimes, c'est Winnie qui inspire la résistance contre l'ordre ségrégationniste, c'est elle - bien plus que l'ANC - qui est en phase avec les townships rebelles, d'abord avec la jeunesse de Soweto, en 1976, puis avec les ghettos du pays tout entier au milieu des années 1980. Cependant, à l'heure de la « libération » négociée, elle perd, outre ses postes dans le mouvement anti-apartheid arrivé au pouvoir, à la fois son mari et son honneur. Elle n'est plus qu'une icône abîmée. Et si c'était cela la vraie image de l'Afrique du Sud, le « pays de Mandela » qui se révèlera après la mort de Nelson ? -
Parcours ; engagement et résistance, une vie
Miguel Benasayag
- Calmann-Lévy
- Petite Bibliothèque des Idées
- 21 Mars 2001
- 9782702147870
Miguel Benasayag nous donne ici son livre le plus personnel, et un témoignage bouleversant sur l'exil et la torture.
Pour la première fois, il accepte de parler de son rôle dans la résistance à la dictature argentine, de la prison, du terrorisme, de ses choix politiques, de son engagement de pédo-psychiatre en France. Il nous parle de sa découverte de ce que signifie être vraiment libre. Cette liberté intérieure agit dans le monde en développant toutes les potentialités créatrices de chaque situation. C'est l'aventure de la découverte de cette liberté dans sa puissance agissante qui est au centre de ce livre.
Né en Argentine, Miguel Benasayag fut l'un des principaux responsables du réseau de résistance E.R.P. sous la dictature. Emprisonné, torturé, il fut libéré avec d'autres franco-argentins sur intervention de Mitterrand. Il exerce aujourd'hui la psychanalyse dans un service de pédo-psychiatrie à Reims. Sur le plan politique, il participe à plusieurs mouvements de résistance au néolibéralisme capitaliste.
Miguel Benasayag est l'auteur d'une dizaine de livres tous parus aux éditions La Découverte, dont Le mythe de l'individu (1999), Du contre-pouvoir (2000). -
Les Romanov
Simon sebag Montefiore
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 26 Octobre 2016
- 9782702156728
Voici l'histoire de la dynastie des Romanov, avec ses tsars et tsarines, personnages tonitruants, autocrates-nés touchés par le génie ou la folie.
Cette captivante épopée, foisonnante d'anecdotes, raconte comment les Romanov ont construit leur empire de manière impitoyable, au gré de conspirations, de rivalités familiales et d'extravagances sexuelles. De Pierre le Grand, fêtard despotique, bâtisseur de l'autocratie russe qui exigeait l'ivresse permanente de sa cour, à Nicolas II, dernier empereur de Russie au destin tragique, dépeint comme un tsar réactionnaire et médiocre ayant précipité la chute de l'Empire, en passant par Catherine II, la plus grande des tsarines, qui multiplia les amants, ce livre dévoile leur monde secret et leur destinée hors du commun.
La plume vivante et inimitable de Simon Sebag Montefiore entremêle petite et grande histoire, et nous fait revivre avec une intensité remarquable les grands moments qui ont ponctué la légende des Romanov, pour qui gouverner la Russie fut à la fois une mission sacrée et un cadeau empoisonné.
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« Face aux reflets du soleil levant, au rose noyé des brumes sur l'étang, je fais le serment de chercher à m'élever, à progresser toute ma vie et d'en payer le prix. »Marie Gouze, une jeune provinciale née en 1748, mariée contre son gré, devient veuve et monte à Paris avec son petit garçon.
Ni courtisane ni soumise, elle prend le nom d'Olympe de Gouges.
En élargissant ses enjeux personnels à ceux de la Révolution française, elle rejoint le courant d'une époque et s'illustre dans la défense des droits des femmes.
La plupart des faits historiques cités sont exacts. Mais ceci est un roman. Le chemin qui mène une jeune fille soumise à devenir une femme libre est de tous les temps. -
Voici un Hegel nouveau, qui ne ressemble guère aux images familières, trop tôt coulées dans le bronze. Des documents inconnus, d'autres méconnus, une meilleure connaissance de l'entourage du philosophe et de l'histoire de son temps, permettent de tracer de l'auteur de La Phénoménologie de l'esprit un portrait singulièrement enrichi.
Car Hegel a systématiquement dissimulé, plus ou moins efficacement, plusieurs aspects de son existence, de son activité et de sa pensée intime. Et cela en divers domaines : familial, religieux, politique, philosophique... Disciples et adversaires ont ensuite rivalisé de mauvaise foi pour alourdir encore ses silences.
Le temps est venu de redécouvrir Hegel et de lui restituer son véritable visage, à la fois inquiétant et séduisant, vivant.
Professeur honoraire à l'université de Poitiers, Jacques d'Hondt est l'auteur de nombreux livres sur Hegel, dont il est en France le spécialiste incontesté.
Il a été président de la Société française de philosophie et de l'Association des Sociétés de philosophie de langue française ; il est membre du Comité de direction de la Hegel-Vereinigung et correspondant de l'Académie des sciences de Leipzig.
Il s'agit là de la première biographie de Hegel en langue française. -
L'homme sans concessions ; Arthur Koestler et son siècle
Michel Laval
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 13 Avril 2005
- 9782702146828
Il y a des vies qui transcendent leur siècle. elles le sauvent, en quelque sorte, d'un jugement trop sévère de l'Histoire. La vie d'Arthur Koestler fut de celles-là. Né en 1905 dans une famille juive de la Mitteleuropa, Arthur Koestler noua avec l'Histoire une relation tumultueuse et passionnée qui le conduisit de la Vienne crépusculaire des années vingt à Londres où il mourut en 1983, sujet britannique parvenu au faîte d'une célébrité mondiale, en passant par la Palestine de la reconquête sioniste, le Berlin de la montée du nazisme, la Russie stalinienne de la grande famine de l'hiver 1932, l'Espagne de la guerre civile où il fut condamné à mort, la France de la drôle de guerre qui l'enferma dans un camp d'"indésirables", le Londres de la résistance héroïque à Hitler où il trouva refuge, le Paris effervescent de la Libération, l'Amérique du maccarthysme naissant et l'Etat d'Israël à peine proclamé et déjà assailli.
Auteur, avec Le Zéro et l'Infini, d'un des plus grands livres de la littérature politique du XXe siècle, exilé perpétuel, "cosmopolite déraciné", calomnié et persécuté de son vivant, voué à une sorte d'oubli depuis sa mort, Arthur Koestler fut de tous les grands combats de son temps.
Militant de la grande croisade antifasciste de l'entre-deux-guerres, il rompit avec le communisme lors des procès de Moscou et fut du petit nombre de ceux qui osèrent défier ensemble les deux grands systèmes totalitaires dont, l'un des premiers, il pressentit l'identité profonde. Rien ne put dévier sa route. rien n'échappa à son regard critique et à la liberté de son jugement.
Ce livre est l'histoire de cette vie hors du commun. C'est aussi le récit d'une époque qui s'enivra d'abstractions criminelles et renia son humanité au nom d'utopies monstreususes. Michel Laval nous la fait revivre avec un exceptionnel talent de narrateur, en suivant pas à pas, combat après combat, un de ses acteurs les plus lucides et les plus courageux. -
Ma fille, doktorr astrophysik
Anna Alter
- Calmann-Lévy
- Littérature Française
- 8 Février 2006
- 9782702146361
"La métaphore du big-bang pourrait s'appliquer à n'importe quelle vie. Mais quand on a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale en Pologne, c'est-à-dire nulle part selon la célèbre formule du père Ubu et dans le non-dit de la mère, tout commence effectivement par une gigantesque explosion qui a anéanti les époques antérieures, calciné les archives, brûlé la langue et effacé les noms des ancêtres."
Ils forment un trio : Christophe, Anna et Mamouchkievitch, la mère omniprésente.
De Varsovie à l'époque de Staline, au Paris des années soixante, ils nous entraînent dans un périple peuplé de personnages extravagants. Les situations rocambolesques se succèdent, le comique se mêle au tragique et la nuit, les fantômes resurgissent. Leur histoire si singulière se tisse autour de la mère et de l'amour démesuré qu'elle porte à son fils prodige, dont l'imagination débridée ne connaît pas de limites. La terre étant tout juste assez vaste pour lui, la petite Anna au "physique pas comme les autres" se tourne vers les étoiles jusqu'à devenir "doktorr astrophysik"
Au fil du récit composé de particules de mémoire, l'épaisseur des personnages, leurs contacdictions, leurs zones d'ombre, le rapport compliqué qu'ils entretiennent avec leur judaïté et leur attachement inconditionnel à la Pologne. Ce livre foisonnant où jamais l'on ne s'apitoie est une leçon de vie et d'élégance face à l'adversité, comme un pied de nez au destin. -
Les très riches heures d'Antoine Naufal, libraire à Beyrouth
Nada Anid
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 25 Avril 2012
- 9782702151440
Qui, à Beyrouth, ne connaît pas la Librairie Antoine ? Cet avant-poste de la culture française au Levant semble avoir toujours été là tant il fait partie du paysage, avec ses belles vitrines exposant les dernières nouveautés littéraires parisiennes, ses présentoirs garnis de magazines et de journaux français, ses signatures d'auteurs et ses débats, son atmosphère à la fois fébrile et studieuse qui en font plus qu'un commerce : un lieu de culture et de rencontre entre Orient et Occident.
Antoine Naufal en fut l'improbable fondateur : il était jeune, pauvre et déraciné lorsqu'il se lança en 1933. Mais il était animé d'une passion, d'un sens des affaires et d'un amour de la France qui se conjuguèrent pour lui permettre de bâtir, à partir d'une échoppe de trente mètres carrés, un groupe prospère d'édition et de distribution qui rayonne aujourd'hui sur tout le Moyen Orient, et pour faire d'Antoine Naufal une légende.
Voici son histoire et celle de sa librairie, depuis le Mandat français jusqu'à nos jours, en passant par tous les orages et toutes les éclaircies qui ont ponctué l'histoire du Liban depuis quatre-vingts ans. -
Qui gardera les enfants ? mémoires d'une féministe iconoclaste
Yvonne Knibiehler
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 31 Janvier 2007
- 9782702145708
« Qui gardera les enfants ? Cette question s'adresse à toute la société. Aujourd'hui, l'écrasante majorité des mères qui travaillent ont beaucoup de peine à concilier leurs tâches professionnelles avec leurs responsabilités maternelles. La plupart n'osent pas se plaindre. Elles ont peur qu'on les oblige à choisir : "Si vous n'y arrivez pas, rentrez chez vous !" Leur silence arrange bien les pouvoirs en place. Je suis de celles qui ont refusé de "choisir". Mon refus inspire tout ce livre. Il relie mon expérience personnelle à l"histoire collective de plusieurs générations. »
Spécialiste de l"histoire des femmes, Yvonne Knibiehler s"est toujours engagée de manière subtile et particulière dans toutes les grandes causes du xxe siècle : le travail des femmes, les différences entre les sexes, la maternité, le féminisme, l"éducation, la citoyenneté, la décolonisation... Souvent à contre-courant de la pensée dominante, elle a montré en plein combat féministe que la maternité demeurait un enjeu central de l"identité féminine. Aujourd"hui, alors que de plus en plus de femmes sont incitées à rentrer dans leur foyer, elle dénonce la fatigue des mères. -
Alfred de Vigny
Nicole Casanova
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 1 Avril 1994
- 9782702151174
Dans la constellation des Romantiques, l'étoile de Vigny est celle dont l'éclat nous séduit le plus aujourd'hui. Enfermé par Sainte-Beuve dans une " tour d'ivoire ", l'auteur de la Mort du loup et de Chatterton se comparait lui-même au " Masque de fer " : prisonnier à l'identité inconnue qui meurt sans avoir ôté le masque rouillé par les larmes qu'il dissimulait. C'est sous ce masque imposé par l'éducation et treize années de vie militaire que Nicole Casanova débusque aujourd'hui un nouveau Vigny.
Démoniaque, métaphysiquement athée comme le seront certains héros de Dostoïevski, pervers avec tendresse, ce prétendu cousin d'André Chénier était parvenu à demeurer sanglé dans la noire redingote qui, chez Baudelaire, éclatera de façon misérable et splendide. Par-delà les vêtements sombres, les manières courtoises et glacées, les apparences d'une vie tenue comme à la longe, on découvre ici les contradictions et les désespoirs d'un " moi créateur " plein de trouble et de feu.
Le militaire en lui ne put jamais s'adapter aux contraintes de l'armée, l'aristocrate méprisait les Bourbons et le noble rêva d'une démocratie à l'américaine : d'une sensibilité fragile et déchirée, d'une folle violence dans les passions - sentimentales, esthétiques et politiques - et d'un pouvoir d'amour sans limites, l'homme surprend par sa modernité. -
Descartes
Geneviève Rodis-lewis
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 4 Octobre 1995
- 9782702152034
Entre autres privilèges, Descartes eut celui de susciter de son vivant passions et légendes. Aussi les biographes s'attachèrent-ils très tôt à retracer la vie de ce philosophe qui déclarait lui-même : " Je m'avance masqué. "
Mais plus de trois siècles ont passé depuis le dernier d'entre eux, Adrien Baillet, qui publia en 1691 une Vie de M. Descartes sur laquelle on a continué de faire fond jusqu'à aujourd'hui. -
Staline, vie privée
Lilly Marcou
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 20 Mars 1996
- 9782702150665
" L'homme Staline a été éclipsé par sa figure mythique, dont l'ombre portée écrase toute la perspective du xxe siècle. Je tâche dans ce livre de raconter le parcours privé de cet homme, de cerner au plus près l'énigme de sa personnalité à partir d'archives inédites, de rencontres avec les survivants de la lignée familiale et du cercle de ses intimes. Les faits historiques ne sont rappelés que lorsqu'ils sont nécessaires à l'intelligibilité de l'itinéraire de l'individu, ou lorsqu'ils permettent de découvrir, nuancer ou transformer des interprétations que l'on croyait définitives.
En plongeant dans la masse des documents soviétiques rendus accessibles aux chercheurs occidentaux, j'ai tenté de remettre en question un savoir trop cimenté pour capter le nouveau, éclaircir les zones d'ombre, faire la part entre la rumeur et la réalité, dénouer certaines controverses et révéler des aspects méconnus ou inconnus.
Il est certes rassurant de se dire que l'être sous le régime duquel se sont commises tant d'horreurs ne peut être qu'un monstre. Mais cette satanisation de Staline est une paresse de l'esprit, comme l'avait été hier sa divinisation : en le faisant exister en chair et en os, humain, trop humain, on ne le rend que plus vulnérable au jugement de l'Histoire. " -
Malgré le nombre et la valeur des traductions, et malgré maintes études parues au cours des dernières années, le nom
de Schelling est encore largement inconnu en France, et sa philosophie méconnue. Or, il s'agit d'un génie philosophique
de premier ordre. Xavier Tilliette a entrepris de raconter une vie qui éclaire singulièrement une oeuvre « en devenir », épousant toujours le mouvement de l'existence. Schelling, éternel commençant, s'il n'a pu achever son grand projet des Âges
du monde, a parcouru dans leur diversité les âges de la vie, « de la belle aube au triste soir », traversant la
Révolution, l'Empire, le romantisme, la Restauration et 1848, pour finir dans un oubli relatif et dans l'isolement. -
Le cèdre est un arbre connu pour fournir un bois ligneux, rigide, et peu sensible aux intempéries. C'est aussi le symbole national du Liban. Libanais, Samir Geagea l'est par la naissance, par la tête et par les tripes. Jeune combattant, puis chef de guerre redouté pendant la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1982, il défend alors avec âpreté, à la tête des Forces Libanaises, le « réduit chrétien » menacé de liquidation et s'oppose à toute forme de vassalisation de son pays, que ce soit par la Syrie, les Palestiniens ou les Israéliens. Accusé de plusieurs meurtres à la fin des hostilités, menacé, vilipendé, il refuse de fuir son pays malgré les mises en garde. Arrêté et condamné à mort par un tribunal à la solde de l'occupant syrien pour ces crimes qu'il n'a pas commis, il croupit onze ans dans une geôle de 6m2 au troisième sous-sol du ministère de l'intérieur à Beyrouth. Onze années passées à lire, à réfléchir, à prier et à effectuer un travail en profondeur sur lui-même. C'est un homme métamorphosé qui sort de prison en 2004 : le guerrier s'est transformé en homme politique, le chef de bande à la réputation sulfureuse en intellectuel. Seul rescapé de la vague d'assassinats qui a emporté en trente ans tous les partisans de la souveraineté libanaise, de Bachir Gemayel à Rafiq Hariri, il incarne mieux que quiconque l'idée d'indépendance nationale, car c'est un principe sur lequel il est aujourd'hui le seul, parmi les responsables politiques libanais, à n'avoir jamais transigé. Depuis son nid d'aigle du Mont Liban où il vit reclus par crainte - encore ! - des tentatives d'assassinat, Samir Geagea prêche désormais l'unité et le dialogue entre les communautés dans le cadre de l' « Alliance du 14 mars ». C'est néanmoins avec angoisse qu'il voit la guerre civile en Syrie ranimer les haines confessionnelles qui ont failli, une fois déjà, aboutir au suicide de la nation libanaise. Le guerrier, le réprouvé, le sage : Samir Geagea aura vécu trois vies - en attendant peut-être, enfin ! - une quatrième : celle d'homme d'État ?
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Bokassa 1er ; un empereur français
Stephen Smith, Géraldine Faes
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 29 Mars 2000
- 9782702148327
Première grande biographie de Jean-Bedel Bokassa, ce livre relate l'histoire d'un "indigène" devenu enfant de troupe, officier de l'armée française, maréchal président à vie puis empereur de Centrafrique et, après sa condamnation à mort et sept années de prison, "treizième apôtre du Christ", comme il s'était lui-même baptisé. Un destin hors du commun qui est aussi un formidable terrain d'enquête sur les imbiguïtés - et la "familiarité" - des relations franco-africaines.
Car si l'on a brodé sur le "soudard" de la coloniale qui s'est offert un couronnement impérial, sur ses délires mégalomaniaques, son anthropophagie prétendue et l'amitié trahie avec son "cousin" Valéry Giscard d'Estaing, on oublie trop souvent que, pendant treize ans, cette "bouffonnerie tropicale" a été un règne ordinaire soutenu par la France. Plutôt que de mettre en scène un "roi nègre" en habits napoléoniens, il restait à démonter les ressorts et les appuis de cette tyrannie, à revenir sur un sacre co-organisé par la France, à rouvrir le dossier de "l'affaire des diamants" et à éclairer un passé riche en révélations scandaleuses.