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Temps modernes (de 1492 à 1799)
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L'inquisition romaine et la France : Juridiction, doctrine et pluralité des catholicismes européens à "l'âge tridentin" (XVe-XIXe siècles)
Albrecht Burkardt, Jean-Pascal Gay
- Publications de l'École française de Rome
- 6 Mars 2024
- 9782728315963
Ce volume propose un bilan et une prospective sur l'histoire des relations qu'entretiennent, du XVIe au XIXe siècle, l'Inquisition romaine et la France. Si l'ouverture de l'Archivio della Congregazione per la Dottrina della Fede (1998) a permis des progrès considérables, tant de l'histoire de l'Inquisition elle-même que de l'histoire intellectuelle du monde catholique, l'historiographie s'est jusqu'à présent surtout focalisée sur les territoires où le Saint-Office exerçait une pleine juridiction, et donc peu sur la France. Il s'agit dans cet ouvrage de réévaluer le rôle de la Congrégation dans la vie du catholicisme français, et inversement la place de la France dans l'histoire de la plus puissante des administrations pontificales. Quels furent les acteurs de la mise en place et du maintien de ces rapports ? Quels étaient leurs différents terrains d'intervention ? Suivant quelles modalités cette autorité sans juridiction s'est-elle construite ? Toutes ces questions sont abordées dans un temps long, pensé par Paolo Prodi comme une « époque de l'histoire de l'Église », caractérisée par la permanence d'un paradigme fonctionnel. Cette enquête place donc l'époque moderne au centre de son questionnement, mais entend aussi interroger la genèse et le devenir des logiques modernes, en essayant de penser les ruptures et continuités liées à ce même paradigme.
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Église(s) et grands hommes, entre Renaissance et réformes
Cécile Caby
- Publications de l'École française de Rome
- 19 Juin 2024
- 9782728318155
Loin de se cantonner aux portraits des princes et des rois, des hommes de guerre ou des lettrés et artistes laïcs, la représentation en série des hommes illustres aux XIVe-XVIIe siècles pénètre aussi au coeur de l'institution ecclésiale : d'une part, les catalogues d'hommes illustres englobent des papes, évêques, frères et autres clercs ; d'autre part, l'Église romaine ou certains groupes en son sein - comme les ordres religieux - puis les différentes Églises réformées captent à leur profit les potentialités de cette nouvelle forme d'écriture biographique et historique, déployée dans toutes les déclinaisons de la rhétorique eulogique. En s'interrogeant sur les renouvellements de la biographie religieuse entre Renaissance et réformes, ce livre entend ouvrir deux pistes d'analyse, trop souvent oubliées dans l'historiographie : l'une relative à l'évolution des formes de représentation des mondes ecclésiaux et de leur histoire ; l'autre attentive à la promotion des nouvelles pratiques culturelles humanistes au service de la construction et de la promotion des identités religieuses, notamment sur fond de conflits entre l'Église romaine et les nouvelles Églises issues des réformes protestantes.
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Raisons administratives et logiques d'empire (XVIe-XIXe siècle)
François Godicheau, Mathieu Grenet, Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 9 Février 2021
- 9782728314577
Entre l'Ancien Régime et le xxe siècle émerge et s'affirme un pouvoir formidable, que nous connaissons sous le nom d'administration. Ce processus se développe notamment dans le contexte des empires européens des époques moderne et contemporaine : le sens du mot administrer évolue alors que s'affirme la nécessité de gouverner des espaces multiples et hétérogènes, proches et lointains. Ce livre propose de remonter aux sources puis de suivre la trace de cette raison administrative et de son affirmation au cours d'une chronologie habituellement associée à l'histoire de l'État, ici au second plan. Historiens et historiens du droit réfléchissent ici à l'administration à partir de l'étude de cas concrets, inscrits dans des contextes chronologiques et spatiaux différents, ainsi que dans des cultures politiques et juridiques fortement diversifiées. Ce dialogue entre plusieurs horizons historiographiques constitue dès lors une tentative de saisie des logiques administratives à bonne distance des téléologies traditionnelles, depuis l'analyse des institutions étatiques et des dynamiques centres-périphéries, vers les redéfinitions de la podestas et l'exercice du commandement à l'échelle locale.
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Vivre de la musique à Rome au XVIIIe siècle ; lieux, institutions et parcours individuels
Elodie Oriol
- Publications de l'École française de Rome
- 28 Septembre 2021
- 9782728314522
Consacré à l'étude des métiers de la musique à Rome au XVIIIe siècle, l'ouvrage s'inscrit dans une perspective d'histoire sociale. Il offre au lecteur un panorama des lieux et des institutions liés à la pratique de la musique, des chapelles aux théâtres en passant par les palais aristocratiques et les places publiques. À l'appui d'une documentation diversifiée, l'auteure met en lumière les spécificités structurelles de la vie musicale romaine et les ressorts de son attractivité. Nourrie des acquis récents de l'histoire du travail et de l'histoire des pratiques culturelles, l'approche associe des analyses quantitatives et des reconstitutions de parcours individuels afin de comprendre comment les cadres institutionnels et sociaux de la pratique musicale ont conditionné les carrières des musiciens et des musiciennes. L'étude des rivalités et des fortes disparités économiques, sociales et symboliques observées dans ce milieu professionnel apporte une contribution à la connaissance des transformations sociales et artistiques du XVIIIe siècle. En variant les échelles d'observation, les évolutions qui ont marqué cette période sont éclairées, tant du point de vue des productions culturelles et de leur consommation que des pratiques artistiques et des positionnements sociaux.
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Statuts et conditions sociales à l'épreuve du déclassement ; (France-Italie, XVIe- premier XIXe siècle)
Michela Barbot, Jean-françois Chauvard, Stefano Levati, Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 12 Janvier 2021
- 9782728314744
À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de sources. En prenant en compte l'Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d'un ordre hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n'était pas immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s'accompagner d'opportunités de reclassement. Les études ici réunies ont été guidées par un questionnaire commun : montrer la difficulté d'appréhender des situations de déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement, déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole - rare - des acteurs historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s'agissait d'un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en s'attachant à l'interprétation de trajectoires personnelles et collectives ; interroger, enfin, le rôle joué par l'État dans l'ordonnancement des frontières sociales.
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La construction du pouvoir local : elites municipales, liens sociaux et transact - elites municipale
Eleonora Canepari
- Publications de l'École française de Rome
- 25 Février 2022
- 9782728311606
Le volume explore la relation de clientèle qui unit les élites aux couches populaires de Rome à l'époque moderne. À travers un voyage, très documenté, dans une ville en fort développement, l'auteur conduit le lecteur à travers l'espace urbain en explorant les différentes échelles du pouvoir politique : le palais, les îlots, le contrade, les quartiers. Le volume s'attache ainsi à comprendre comment un pouvoir local se crée, s'enracine et se perpétue dans la société urbaine. En empruntant à l'anthropologie politique les notions de pouvoir relationnel et de big-man, l'auteur suggère que l'une des clés de la conquête et du maintien du pouvoir local est à rechercher dans les liens qui unissent les « hommes illustres » des quartiers aux habitants de ces portions de l'espace urbain. C'est à l'échelle du quartier que se situe l'enjeux de la conquête de l'autorité informelle, condition préliminaire et nécessaire à l'obtention d'une charge municipale. Le quartier devient ainsi l'espace d'un jeu politique pluriel, d'une compétition locale, exacerbée par l'ouverture que caractérise l'élite capitoline jusqu'à la moitié du XVIIIe siècle.
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L'économie du "mouchoir" : crédit et microcrédit à Venise au XVIIIe siècle
Matteo Pompermaier
- Publications de l'École française de Rome
- 10 Février 2022
- 9782728315024
La littérature sur le crédit à l'époque moderne s'est souvent focalisée sur les Monts-de-piété, les prêteurs juifs et les notaires, considérés comme le noyau du système de crédit préindustriel. Cependant, pour la majorité des habitants des villes de l'Ancien Régime, le besoin presque quotidien d'obtenir de petits prêts était satisfait par d'autres voies, moins connues mais tout aussi fondamentales pour la fragile économie des couches populaires. En utilisant des sources d'archives inédites, ce volume analyse l'architecture du marché du crédit à Venise au XVIIIe siècle. Au sein de ce marché, il est apparu que osti (aubergistes) et bastioneri - gestionnaires des bastioni, entrepôts où le vin était vendu à emporter - occupaient une place centrale, à la fois comme fournisseurs de biens de première nécessité et prêteurs sur gage. Ils étaient un point de référence incontournable pour les franges les plus pauvres et vulnérables de la société, les protagonistes de ce que l'auteur appelle « l'économie du mouchoir » (economia del fazzoletto). Chaque année osti et bastioneri prenaient en gage des dizaines de milliers d'objets d'usage quotidien - la vraie « richesse » des pauvres - dans le cadre de transactions à mi-chemin entre crédit et consommation. Les coffres et les armoires des Vénitiens devenaient de véritables réserve de valeur, toujours disponibles pour être exploitées en cas de besoin : il s'agissait d'une ressource fondamentale, qui leur permettait de survivre, un mouchoir à la fois.
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Les marchés de la mer : une histoire sociale et environnementale de Venise au XVIIIe siècle
Solène Rivoal
- Publications de l'École française de Rome
- 7 Novembre 2022
- 9782728315529
Cette recherche étudie les modalités d'approvisionnement de la ville de Venise en produits de la mer (poissons, crustacés et coquillages) au XVIIIe siècle, dans un système qui concerne à la fois des acteurs, des pratiques, des espaces et des modes de gouvernement. L'analyse prend comme point de départ les espèces, leurs lieux de croissance, les rythmes de production, puis l'exploitation du poisson qui devient une ressource alimentaire pour la ville. À Venise, l'ensemble des habitants, des patriciens aux membres du popolo les plus fragiles, consomme des produits de la mer quotidiennement et sous toutes leurs formes. Cette place remarquable du poisson dans l'alimentation a entraîné, chez les acteurs impliqués dans ce système, pêcheurs, marchands et gouvernants, d'intenses réflexions autour de la propriété, de la gestion, de l'exploitation et de la protection des espèces. L'étude se situe par conséquent à la croisée de plusieurs champs historiques (histoire environnementale, histoire sociale et histoire des institutions) et emprunte également certaines de ses approches à l'histoire économique et à l'histoire urbaine. L'enjeu est de déterminer comment se crée et se négocie un système de gestion et d'exploitation d'une ressource, impliquant des savoirs politiques, des savoirs techniques et des usages particuliers élaborés dans des milieux lagunaires et maritimes. Cette interaction est en pleine évolution au XVIIIe siècle, à une période où les mécanismes marchands et économiques sont soumis à des évolutions de conception profondes. Les ressources de la mer n'échappent pas à ces questionnements et la materia del pesce, expression utilisée par les magistrats vénitiens, devient un espace de négociation, mais également de lutte, entre les acteurs du système et les gouvernants dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
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Entrepots et trafics annonaires en mediterranee : antiquite-temps modernes
Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 1 Mars 2022
- 9782728312474
Depuis une dizaine d'années les problèmes de pénurie alimentaire se sont de nouveau invités à la table des réunions au sommet entre États. En 2015, l'exposition universelle de Milan, en prenant pour thème « Nourrir la planète », choisissait de mettre l'accent sur ces questions. À l'heure où les ministres de l'agriculture des pays du G20 se préoccupent de nouveau de recenser les stocks mondiaux en denrées alimentaires de première nécessité que sont le riz et les céréales et de favoriser l'accroissement des capacités de stockage des pays producteurs pour en réguler le marché, on constate un regain d'intérêt pour l'étude de cette même question dans les sociétés anciennes. Cet ouvrage présente la synthèse d'un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d'approvisionnement en Méditerranée, de l'Antiquité à la fin de la période moderne. À l'origine de ce projet, il y avait le constat d'une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l'économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd'hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d'autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales - le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d'Ancien Régime - et quatre études de cas - un entrepôt d'Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l'Espagne à l'époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d'Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l'interaction de professionnels et d'intérêts privés, avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l'administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
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Lier et delier la propriete. tutelle publique et administration des fideicommis - tutelle publique e
J.-F. Chauvard
- Publications de l'École française de Rome
- 15 Mars 2022
- 9782728312238
Les fidéicommis étaient consubstantiels aux sociétés d'Ancien Régime. En rendant les biens indisponibles et en fixant la ligne de succession, ces fondations testamentaires visaient la conservation de l'assise matérielle des familles. Au nom de la libre circulation des biens et d'une conception absolue de la propriété, ils furent au XVIIIe siècle l'objet de critiques qui débouchèrent sur des réformes dans certains États italiens. Rien de tel dans la République de Venise où le patriciat n'envisagea jamais de réformes systémiques qui risquaient de remettre en cause les équilibres politiques et sociaux. Néanmoins, dès la fin du XVe siècle, l'État vénitien légiféra à mesure que les fidéicommis entraient en contradiction avec d'autres systèmes normatifs : le recouvrement des créances et des impôts et le remboursement des dots. L'État définit également les conditions de levée de l'inaliénabilité des biens et mit en place, sous l'égide des Juges du Procurator, une procédure pour garantir le réinvestissement des capitaux assujettis à fidéicommis (emprunts publics et prêts) au prix d'un travail administratif considérable. L'exploitation des archives de cette cour permet d'éclairer le rôle de l'autorité judiciaire dans la cogestion des fidéicommis et celui des ayants droit qui pouvaient se comporter en administrateurs actifs, capables de remodeler le contenu du fidéicommis sans changer sa valeur. En scrutant les modalités du passage de l'indisponible au disponible, ce livre interroge l'élasticité d'un dispositif réputé pour sa rigidité ; il démontre aussi que les fidéicommis étaient une institution totalisante dont le gouvernement était autant une affaire de famille que l'affaire de l'État.
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Les allemands a venise (1380-1520)
Philippe Braunstein
- Publications de l'École française de Rome
- 13 Janvier 2022
- 9782728311262
Au pied des Alpes, Venise, ouverte sur le monde : les immigrants venus du Nord, désignés au XVe siècle comme Allemands, qu'ils soient venus de l'Empire ou de ses confins, ont formé dans le tissu urbain une minorité active, sans cesse renouvelée. La présence allemande à Venise est attestée depuis la fin du XIIe siècle dans tous les secteurs de la vie artisanale et industrielle et se disperse dans toute la ville. Mais les plus anciens témoignages sur cette présence soulignent le rôle économique et l'importance institutionnelle d'un édifice situé près du pont du Rialto, où les marchands allemands sont contraints de résider. Par le « Fondaco dei Tedeschi » un flux continu de métaux monétaires, produits des mines d'Europe centrale, constitue la contrepartie des importations d'épices, de soieries et de coton qui font la fortune de Venise et approvisionnent l'Outremont, de Bruges à Cracovie. Les résidents du « Fondaco » sont les représentants des principales villes et sociétés d'affaires, qui, de la Haute-Allemagne à la Rhénanie, dominent au XVe siècle et jusqu'au début du XVIe siècle les échanges entre le monde méditerranéen et l'Europe du Nord et du Nord-Ouest. Ces échanges font de Venise une place essentielle pour l'apprentissage du commerce, qu'il s'agisse de la langue, du droit ou de la comptabilité. Hors du « Fondaco », actes notariés et testaments font revivre une communauté présente dans tous les métiers, en particulier dans les domaines de pointe où l'art et l'invention technique se conjuguent, comme l'orfèvrerie ou l'imprimerie. Insérés jusqu'à se fondre dans les réseaux qui les entourent, ceux des ateliers, des paroisses et des « scuole », nombre d'Allemands ont construit une vie définitivement étrangère, et, par conséquent, vénitienne.
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Les cardinaux entre cour et curie. une elite romaine, 1775-2015
Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 22 Mars 2022
- 9782728312313
Les cardinaux sont connus du grand public comme des figures prestigieuses des Églises et des sociétés locales. Ils suscitent aussi l'intérêt des médias internationaux par leur rôle, majeur mais toujours mystérieux, dans l'élection du pape. Pourtant, la nature de leur charge et la réalité de leurs fonctions demeurent largement dans l'ombre. Les membres du Sacré Collège composent une élite qui ne ressemble à aucune autre : aristocratique au sens du choix des « meilleurs », et cependant non héréditaire, à fort ancrage local mais aussi très internationalisée, placée à partir des Lumières et de la Révolution face au défi de s'adapter à la modernité. Cet ouvrage est centré sur les aspects spécifiquement romains de l'activité multiforme des « porporati ». Ceux-ci sont saisis à la fois en tant que corps constitué, sede plena (consistoire) et sede vacante (conclave), qu'individuellement, comme responsables de dicastères de la Curie, acteurs majeurs de la diplomatie vaticane, mais aussi protecteurs de congrégations religieuses, dignitaires de la Cour pontificale et détenteurs d'un « titre » cardinalice symbolisant leur ancrage dans la Ville. Les vingt-cinq contributions réunies dans ce volume, accompagnées d'une bibliographie et de plusieurs index, sont le fruit d'un programme de recherches interdisciplinaires qui a rassemblé une équipe internationale d'historiens et d'historiens du droit, et qui a été conduit par l'École française de Rome, l'Institut catholique de Paris et l'Université Paris-Sud.
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Les proprietes urbaines du patriciat (milan, xviie-xviiie siecle)
Albane Cogné
- Publications de l'École française de Rome
- 19 Janvier 2022
- 9782728312351
Par le prisme des propriétés urbaines, l'ouvrage offre un nouveau point de vue sur le patriciat milanais, souvent présenté de manière monolithique comme l'élite sociale du duché. La consistance des patrimoines et les choix résidentiels démontrent en effet l'hétérogénéité du groupe social et reflètent le niveau de richesse des familles, leur implication institutionnelle et leurs origines sociales. La recherche associe la réalisation d'un système d'information géographique fondé sur le cadastre thérésien à la documentation issue des fonds familiaux qui informe sur la constitution des patrimoines urbains et leur place dans l'économie familiale (nature et valeur des investissements réalisés, pratiques de gestion et de transmission des biens). La double nature de l'immobilier (résidence et biens locatifs) le fait obéir à des logiques variées qui ne sont pas seulement représentatives et économiques mais qui relèvent aussi d'enjeux sociaux et politiques. C'est finalement le rôle du patriciat dans la fabrique de la ville qui est envisagé et qui connaît des évolutions dans la seconde moitié du XVIIIe siècle lorsque les souverains habsbourgeois cherchent à mieux contrôler l'urbanisme et que les nouvelles logiques résidentielles aboutissent à l'émergence des « beaux quartiers » et à l'éclatement des familles.
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La memoire des saints originels entre xvie et xviiie siecle
Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 24 Mai 2022
- 9782728313013
Alors que les travaux sur le culte des saints à l'époque moderne ont largement privilégié ces dernières décennies l'étude de la construction des réputations de sainteté et celle des procédures de canonisation, et donc surtout les figures les plus récentes, ce livre propose de s'attacher à la place que tiennent les saints les plus anciens dans la piété et dans la culture des XVIe-XVIIIe siècles. Quelles que soient les sources examinées, il apparaît en effet que le patrimoine cultuel et culturel du catholicisme moderne est largement organisé autour de personnages portés sur les autels depuis de nombreux siècles. Bien plus, on assiste à la même époque à un regain de ferveur pour les saints des origines, qu'illustrent aussi bien la diffusion des reliques des catacombes romaines dans toute la catholicité que l'intérêt renouvelé pour de « vieux » saints locaux, plus ou moins oubliés avec le temps. L'Église tridentine, notamment en réponse aux attaques protestantes, s'édifie donc en donnant une nouvelle actualité à l'ancien sanctoral, non sans opérer évidemment une relecture des figures qui le composent, mises en conformité avec les nouveaux idéaux confessionnels. Mais les enjeux liés à la sainteté originelle dépassent le seul domaine du culte. La réactivation de la mémoire des vieux saints ne saurait ainsi être séparée de stratégies des pouvoirs politiques - États comme villes - en quête de renforcement de leurs assises. Plus largement, le corpus de ces figures de sainteté constitue un bien commun, au-delà de la seule institution ecclésiale. La familiarité avec elles est suffisante pour que les diverses formes de productions culturelles (théâtre, littérature, peinture, musique) s'en emparent comme d'un répertoire librement disponible. Le projet qui porte ce livre, fondé sur le croisement d'interrogations conduites sur des documents de divers types, l'inscrit dans le courant actuel d'histoire de la mémoire, c'est-à-dire qu'il accorde une attention particulière, à travers la pluralité des représentations, aux relectures, (ré)appropriations et reconstructions tant des figures singulières que de la cohorte à laquelle elles appartiennent, patrimoine symbolique pour les sociétés des XVIIe et XVIIIe siècles.
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Une réforme orientale à l'âge baroque ; les Ruthènes de la grande-principauté de Lituanie et Rome au temps de l'Union de Brest (milieu du XVIe siècle – milieu du XVIIe siècle)
Laurent Tatarenko
- Publications de l'École française de Rome
- 2 Mars 2021
- 9782728314713
L'Union de Brest de 1595-1596, entre les orthodoxes ruthènes de Pologne-Lituanie et Rome, offre l'exemple le plus précoce et le plus abouti des Unions ecclésiastiques locales, nées sur les marges de l'Europe catholique au cours des XVIe-XVIIIe siècles. Pour cette raison, son histoire est devenue rapidement l'objet d'une controverse façonnée par la radicalité propre à la spiritualité baroque, avant d'alimenter les récits nationaux des différentes communautés slaves orientales. En remettant à plat ces narrations concurrentes, ce livre réexamine les origines de l'uniatisme et de l'anti-uniatisme de la période post-tridentine du point de vue des acteurs. À partir des données relatives au territoire lituanien, il associe les approches macro- et micro-historiques pour observer ces situations d'interface, de coexistence ou de conflit à l'intérieur de leurs contextes institutionnels, culturels et sociaux. L'étude de cette société en transformation, entre les années 1550 et 1650, montre que les Ruthènes ne se sont engagés que lentement dans la construction des frontières confessionnelles qui continuent de marquer les imaginaires contemporains. Le processus ne s'est accéléré que vers le milieu du XVIIe siècle avec l'adoption progressive des modèles romains et, plus encore, sous l'effet de la politisation du débat religieux, produite par la rivalité entre États. Ce prisme local conduit aussi à évaluer d'en bas le rôle de la papauté dans l'expression des appartenances des Slaves orientaux à l'époque moderne.
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Trasgressioni necessarie - communicatio in sacris, coesistenza e conflitti tra le comunita cristiane
Santus Cesare
- Publications de l'École française de Rome
- 24 Février 2022
- 9782728313693
Communicatio in sacris è l'espressione con cui la Chiesa di Roma ha cercato di definire e disciplinare ogni forma di partecipazione di un cattolico alle celebrazioni liturgiche e ai sacramenti di un culto non cattolico. Tra il XVII e il XVIII secolo, tale fenomeno era particolarmente diffuso nel Mediterraneo orientale e nell'Impero ottomano, in seguito agli sforzi dei missionari europei per la conversione delle comunità cristiane locali. Questo libro analizza le pratiche comprese sotto questa etichetta come punto di partenza per una riflessione più approfondita sul processo di costruzione delle identità confessionali nel Levante di età moderna. Oltre a studiare il dibattito teorico sulla questione, l'attenzione principale è volta a ricostruire i diversi contesti sociali, politici e religiosi che rendevano inevitabile la communicatio. Le relazioni tra latini e greci sono analizzate nel caso dell'arcipelago egeo delle Cicladi e nelle isole Ionie sottomesse alla Repubblica di Venezia. Gli scontri tra i cristiani orientali convertiti al cattolicesimo e quelli rimasti fedeli alla propria Chiesa d'origine sono studiati attraverso le comunità armene di Costantinopoli e dell'Anatolia orientale. L'analisi si fonda su di un ampio ventaglio di fonti, prodotte soprattutto dalla rete consolare francese nel Levante e dalle congregazioni romane di Propaganda Fide e del Sant'Uffizio.
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Documents pour servir à l'histoire de la Renaissance à Venise
Bertrand Jestaz
- Publications de l'École française de Rome
- 24 Février 2021
- 9782728313778
La réalité juridique de l'esclave à Rome et l'approche économique de l'esclavage ont longtemps figé nos représentations de la place de l'esclave dans la société romaine. C'est l'objet de cet ouvrage, à partir de la confrontation des sources littéraires et de la riche documentation épigraphique, iconographique et archéologique de Rome, du Latium et de la Campanie, du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle ap. J.-C., que de proposer une réévaluation de la situation de l'esclave sous l'angle de sa participation à la vie religieuse, en réfutant l'idée d'une exclusion induite par le modèle de la religion civique. En interrogeant les modalités d'accès des esclaves aux pratiques religieuses, leur participation aux sacrifices publics, aux cultes des uici, des collegia, de la familia, l'ouvrage pose la question de la nature de leur engagement, de leur initiative, voire de leur autorité dans le cadre d'une religion ritualiste, où les obligations sont conditionnées par le statut, mais où, pour les esclaves, la sociabilité joue un rôle fondamental. S'il n'y a pas de religion propre aux esclaves, c'est bien parce que chacun est à même de participer à la vie religieuse des structures romaines en vertu de l'enchevêtrement des réseaux auxquels il appartient.
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Spectacles et performances artistiques à Rome (1644-1740) : une analyse historique à partir des archives familiales de l'aristocratie
Anne-madeleine Goulet, José maría Domínguez, Elodie Oriol, Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 27 Octobre 2021
- 9782728314904
Le présent ouvrage apporte une contribution à l'histoire des arts du spectacle à Rome entre l'avènement en 1644 du pape Innocent X, issu de la famille des Pamphilj, et la mort du cardinal mécène Pietro Ottoboni en 1740, qui marqua la fin de l'époque du népotisme. Les innombrables spectacles organisés à l'époque par les familles de la haute aristocratie ont laissé des traces de leur exécution et de leur appréciation par le public dans des archives encore peu exploitées. En analysant, sous l'angle du concept de performance, l'événement spectaculaire dans toutes ses dimensions (mécénat, financement, livrets, partitions, enjeux socio-politiques, collaborations artistiques, exécution singulière ou réitérée, réception par le public, mémorialisation), il devient possible de resituer ces entreprises artistiques dans le cadre d'une histoire sociale et culturelle de l'époque. À partir de l'exploration des archives de plusieurs grandes familles aristocratiques de Rome, des actes notariés et des archives institutionnelles, comme celles des académies, des établissements d'enseignement ou des théâtres, une vingtaine de spécialistes appartenant à des disciplines diverses s'interrogent sur l'existence, à l'époque, d'un modèle d'organisation commun aux différentes familles en matière d'arts du spectacle, un modèle qui est le signe d'une culture collective ainsi que d'un système de normes et de valeurs largement partagé.
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L architecture morte ou vive : les infortunes de la coupole de saint-pierre de r - les infortunes de
P. Dubourg-Glatigny
- Publications de l'École française de Rome
- 1 Mars 2022
- 9782728311828
Quelques mois après l'élection de Benoît XIV, les architectes de la Fabrique de Saint-Pierre de Rome engagèrent une série d'enquêtes de stabilité sur la coupole de la basilique. Elle présentait, depuis longtemps déjà, de nombreuses fissures. L'inquiétude s'étendit à la curie et, à l'automne 1742, elle était à son paroxysme. Le pape commanda alors une expertise à des savants réputés mais étrangers au microcosme romain de l'architecture. Les résultats de leurs travaux, présentés lors d'un spectacle de démonstration scientifique mettant en scène la maquette de Michel Ange restaurée pour l'occasion, ne firent que déclencher une onde de protestations qui s'étendit sur plusieurs années. La querelle initiale, confinée dans les cercles du palais apostolique, se constitua rapidement en une controverse scientifiquement argumentée qui traversa avec une grande violence les catégories professionnelles et les clans intellectuels. Cependant, la richesse du dossier montre qu'il ne peut être réduit à un simple débat policé sur des questions techniques. Il fait apparaître la très grande diversité de conceptions sur l'architecture en vigueur dans la Rome du milieu du XVIIIe siècle, motivées par des positions identitaires, intellectuelles, religieuses et politiques discordantes.
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Les limites de la cite : espace, pouvoir et societe a livourne au temps du port - espace, pouvoir et
Samuel Fettah
- Publications de l'École française de Rome
- 1 Mars 2022
- 9782728312177
Docteur en histoire, ancien chargé de recherche au CNRS, est agrégé d'histoire et chercheur associé à l'UMR TELEMME (MMSH, Aix-en-Provence). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Livourne fut un grand port d'entrepôt méditerranéen, cosmopolite et marchand, en partie organisé en « nations ». Mais c'était aussi une cité italienne d'Ancien Régime, en majorité peuplée de catholiques, le plus souvent originaires de la péninsule. Cité marchande et cité princière, principal débouché de la Toscane en Méditerranée et espace privilégié de circulation des hommes et des idées nouvelles, Livourne fut aussi la vitrine urbanistique des Princes, ville contrôlée et enserrée dans l'enceinte du port franc, intégrée dans un plan géométrique inspiré des cités idéales de la Renaissance. L'ouvrage étudie d'abord le fonctionnement de cette cité, décrivant un modèle urbain construit et sans cesse reproduit sur des bornages précis. Les limites spatiales et économiques d'abord, car c'est aux marges de la ville, aux abords du port franc, que se définit puis se recompose l'espace urbain. Celles, ensuite, sociales et politiques, car c'est à partir des différences de statut et par la place accordée aux « nations » que se structurent les relations entre groupes citadins et gouvernement de la cité. La place des communautés allogènes et de leurs notables dans la vie citadine, ainsi que leur position dans le processus local et régional du Risorgimento constituent, dans ce cadre, un aspect central du livre, qui décrit les évolutions du système libournais entre le temps du despotisme éclairé (deuxième moitié du XVIIIe siècle) et la première décennie du rattachement au royaume d'Italie, jusqu'à sa désagrégation, sanctionnée par l'abolition du port franc (1868). Ce faisant, il trace l'histoire d'un modèle de modernité citadine, souvent précoce et dynamique mais affaibli par ses contradictions et ses limites. C'est aussi l'histoire d'un passage des « nations » à la nation, un processus dont l'issue n'était pas écrite d'avance et qui fut marqué par un temps de forte affirmation de l'identité locale et régionale.
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Le flambeau et les ombres. alessandro verri, des lumieres a la restauration
Pierre Musitelli
- Publications de l'École française de Rome
- 28 Février 2022
- 9782728312375
Formé à Milan aux côtés de son frère Pietro et de Cesare Beccaria, Alessandro Verri achève sa vie à Rome, au lendemain de la chute de l'Empire. L'impertinent publiciste de l'« Académie des Coups de poing » a fait le deuil des Lumières comme formation de l'opinion publique et s'est rallié au conservatisme de l'aristocratie cardinalice puis aux thèses de la contre-révolution. En un siècle éclairé, qui est celui des âmes énergiques, rien ne lui paraît plus redoutable que la « philosophie aux ailes d'Icare » des Encyclopédistes. Traducteur de Shakespeare et d'Homère, tragédien éphémère et admirateur d'Alfieri, il explore les territoires nouveaux de l'esthétique romanesque, puisant dans l'Antiquité et dans sa réélaboration moderne, le néoclassicisme, les éléments d'une poétique capable de redonner ordre et harmonie à un monde troublé. Le jeune homme des Lumières est devenu l'homme des ombres et des sépulcres, le défenseur du trône et de l'autel, mais aussi le précurseur du « réveil » linguistique et littéraire au coeur du futur Risorgimento politique de la Péninsule. Cette étonnante parabole intellectuelle, qui traverse plus d'un demi-siècle d'histoire italienne, partagée entre Milan et Rome, est reconstituée à partir d'une analyse des oeuvres publiées et inédites de Verri, et de sa correspondance.
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Francois 1er et l'espace politique italien : etats, domaines et territoires
Collectif
- Publications de l'École française de Rome
- 8 Juin 2022
- 9782728313419
Ce volume rassemble une série de contributions qui ont en commun d'aborder un vieux sujet - le tropisme italien de François Ier - d'une façon originale, dans la mesure où y sont discutées les formes que prirent les relations entre Royaume de France et péninsule italienne à partir d'une perspective italienne. Ce qui est au coeur de l'analyse, ce sont donc moins ici les ambitions du souverain français que la nécessaire adaptation de celles-ci à une réalité italienne complexe et polymorphe. Il s'agit de rendre compte de l'entrelacs de situations juridiques et territoriales aussi diverses qu'anciennes, bouleversées, qui plus est, par des guerres incessantes qui leur confèrent une certaine fragilité. Les guerres modernes, marquées par une intensité, une rapidité et une violence inédites, frappent les contemporains et les obligent à repenser les relations entre petites et grandes puissances au nom des rapports de forces, chacune ayant sa place dans un équilibre international chancelant où la péninsule italienne est alors le premier champ clos de la rivalité entre Valois et Habsbourg. Tour à tour, la Lombardie, la Vénétie, la Savoie, la Ligurie, la Toscane, le Duché d'Urbino, les États de l'Église, le Royaume de Naples comme celui de Sicile deviennent ainsi autant de cas permettant de rendre compte de l'incessante adaptation d'une politique française qui doit évoluer au rythme des défaites militaires successives de l'armée royale. En définitive, c'est moins l'expulsion des Français d'Italie et le renoncement à leurs prétentions outremonts qui sont le sujet de ce livre collectif que la capacité toujours renouvelée du Roi à inventer une nouvelle forme de « politique italienne », au gré de la changeante « qualité des temps » (Machiavel) et de celles des États.