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Les Belles Lettres éditions
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Le génie et les ténèbres : Léonard de Vinci et Michel-Ange
Roberto Mercadini
- Les Belles Lettres éditions
- 3 Mars 2023
- 9782251918679
Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour.
Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles.
À la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins. -
Devant les productions artistiques du monde indien, le spectateur occidental hésite bien souvent entre fascination et incompréhension. Dérouté par une iconographie qui lui échappe et un sentiment d'exubérance, il estime qu'il ne dispose pas des codes nécessaires pour l'apprécier. L'objectif de cet ouvrage est de donner des clés de lecture afin de faciliter l'appréhension globale de cette production iconographique et architecturale.
Grâce à ses 150 illustrations en couleurs et aux nombreuses sources textuelles citées, l'ouvrage de Vincent Lefèvre permet d'entrer au coeur du génie de l'art indien, de comprendre comment celui-ci est conçu, produit et appréhendé, d'analyser ses relations avec les productions artistiques d'autres régions du monde et de décrire ses réalisations. Au fil des pages se dessine un art non de l'explicite mais de la suggestion, qui convoque à chaque instant l'imagination du spectateur. -
Bach n'a pas écrit d'opéra : c'est ce que regrettent les amateurs de ce génie absolu. Mais y a-t-il vraiment lieu de s'en plaindre ?
Telle est la question que pose Gilles Cantagrel, rappelant l'extraordinaire essor des ouvrages lyriques, des institutions et des théâtres de l'époque de Bach, qui les connaissait, et ne s'y est pas attaché : un ou deux opéras de plus dans ce foisonnement de pièces dramatiques et musicales, où se mêlent intrigues amoureuses, conflits armés et hasards des destinées, avec la complicité de divinités mythologiques ? Gilles Cantagrel répond : usant parfaitement du langage de son temps, Bach en a transcendé le genre avec les deux Passions que nous connaissons de lui, opéras sacrés à la dimension métaphysique. -
De Caligari à Hitler ; une histoire psychologique du cinéma allemand
Siegfried Kracauer
- Les Belles Lettres éditions
- 18 Octobre 2019
- 9782252044780
De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l'histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l'ère de l'« écran démoniaque » et en 1933 Hitler brisait net le sonore. Entre ces deux dates, l'expressionnisme témoigna des tourments de l'âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d'un peuple. Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu'en 1933. C'est dire qu'il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays. Théoricien de l'esthétique, historien, philosophe, il entreprend d'étudier la propagande et les films nazis lorsqu'il arrive aux États-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu'il publie en 1947 : From Caligari to Hitler. Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d'expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d'une nation. Immédiatement, ce livre monumental s'imposa comme un classique.
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Traité de l'habitat : le Mayamata, morceaux choisis
Bruno Dagens
- Les Belles Lettres éditions
- 15 Avril 2022
- 9782251917627
« Celui qui fait une construction du début à la fin en retire un supplément de bonheur, de plaisir et de bien-être. »
Ce traité sanskrit d'architecture, rédigé par un auteur inconnu résidant dans l'Inde méridionale, est l'un des textes les plus complets au sujet des bâtiments et des agglomérations de l'Inde classique, notamment en pays tamoul et malayalam. Combinaison de considérations techniques, pratiques et religieuses, le Mayamata indique comment choisir le site d'une construction suivant la classe sociale de ses futurs occupants, quel plan et quelle orientation adopter pour une maison d'habitation, un palais ou un temple garantissant le bien-être de ses résidents, quelles techniques constructives il convient d'utiliser dans chacun de ces cas. Il détaille la cérémonie à réaliser lors de la pose de la première pierre ou lors de la prise de possession du bâtiment, décrit le mobilier, le linga (représentation phallique symbolique de ´Siva) et la façon de figurer les dieux dans les édifices.
La présente édition illustrée, aux allures de carnet d'architecte, reprend des extraits de la traduction du Mayamata, revue pour l'occasion par Bruno Dagens, avec un appareil de notes allégé et une nouvelle introduction resituant ce traité des points de vue historique, géographie, mais aussi par rapport à l'ensemble de la tradition indienne classique d'écrits sur l'architecture et l'art d'habiter. -
Il court, il court le Bauhaus
Tom Wolfe
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 8 Septembre 2017
- 9782251904306
Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam ou la Défense.
C'est...le style international, à qui nous devons cubes de béton, façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne.
Comment en est-on arrivé là? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, aux lendemains de la Première guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise: anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie.
Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle: subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d'un bout à l'autre de la planète.
Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s'arrêtera l'invasion de ce style international, abstrait et incolore.
Parce que la beauté est inséparable d'un certain art de vivre, Tom Wolfe s'attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux. -
Déjà jadis ou du mouvement Dada à l'espace abstrait
Georges Ribemont-Dessaignes
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 21 Novembre 2016
- 9782251902555
« Déjà jadis... » c'est le temps qui passe, ce que l'auteur regarde par-dessus son épaule, derrière lui, qui paraît encore si proche et pourtant si lointain. L'auteur a assisté au grand tournant de l'art au début du XXe siècle et il a été de toutes ses aventures. il s'en fait ici le grand reporter pour en avoir été à la fois l'acteur et le spectateur un demi siècle durant ; il le fait avec la verve et l'humour que l'on peut attendre du co-fondateur, avec Éluard et Tzara du « Coeur à barbe ». « Il y eut Dada tel qu'on le fit sans le savoir, a-t-il écrit. Et dada tel qu'il apparaît dans l'histoire. Pour moi il arriva à point nommé parce que j'avais compris, à la suite des révolutions successives du XXe siècle, qu'il me fallait faire table rase de toutes les valeurs et de tout absolu, et jouer avec l'antiréalité des choses dont l'art ou la pensée se nourrissaient : c'est ainsi que naît vraiment la poésie. » Ce témoignage de première main sur une époque qui fascine encore aujourd'hui marque cette histoire d'une pierre blanche.
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L'Alhambra : à la croisées des histoires
Edhem Eldem
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Mai 2021
- 9782251915418
L'Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l'ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista. Les Espagnols furent les premiers à « redécouvrir » l'Alhambra au XVIIIe siècle, alors que ses visiteurs étrangers en firent l'une des premières destinations touristiques du XIXe siècle. Beaucoup ont laissé de précieuses traces de leur passage : des écrits, des photographies et, surtout, des commentaires dans le livre des visiteurs de l'Alhambra, tenu depuis 1829. L'historien Edhem Eldem a analysé ce document fascinant pour proposer une vision tout à fait nouvelle de l'Alhambra et de ce qu'il représentait. De Chateaubriand à Owen Jones et de Washington Irving à Jean-Léon Gérôme, les Occidentaux ont bâti une image de l'Andalousie toute empreinte de romantisme et d'orientalisme. Mais l'engouement occidental ne doit pas faire oublier les visiteurs « orientaux » du monument : des Maghrébins, nombreux mais peu loquaces ; des diplomates et voyageurs ottomans, parfois plus orientalistes que les Européens ; des Arabes du Machrek, de plus en plus influencés par le nationalisme arabe prôné par la Naha, la « renaissance arabe ». Autant de regards croisés que le registre des visiteurs, la presse de l'époque, les mémoires et les récits de voyage ont permis à l'auteur de reconstituer pour en tirer une histoire culturelle des rapports entre Orient et Occident, Nord et Sud, islam et chrétienté, centre et périphérie.
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Picasso dit ; Picasso sur la place
Helene Parmelin
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 8 Septembre 2017
- 9782251904351
« J'écris ce livre au petit bonheur la chance des réflexions, des souvenirs et des présents. Les nécessités de la vérité font que je m'y fais continuellement apparaître, et dans la position d'interlocuteur.
Tant pis. C'est ce qui me permet d'écrire ce livre, et de dire non pas ce qu'est Picasso: mais comment il m'apparaît non pas ce que je sais: mais ce que je vois non pas ce que j'imagine qu'il met dans sa peinture: mais ce que l'on peut déduire de sa position vis-à-vis de la peinture à partir de la façon qu'il a de vivre avec elle. » Hélène Parmelin (extrait de l'autopréface)
Journaliste, romancière, critique d'art, Hélène Parmelin (1915-1998) est née à Nancy dans une famille de juifs russes révolutionnaires. Elle rejoint le Parti communiste en 1944, occupe d'importantes fonctions à L'Humanité et devient la compagne du peintre Edouard Pignon l'un des rares intimes de Picasso. Avec Pignon, elle fera de très fréquents séjours chez le créateur des Demoiselles d'Avignon dont elle devient à son tour l'amie et à qui elle consacrera plusieurs livres qui sont autant de témoignages irremplaçables nous montrant Picasso « sur le vif ». Signataire du « Manifeste des 121 », elle condamnera l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'URSS en 1968 et finit avec Pignon par quitter le Parti communiste en 1980. -
Le parfait Wagnérien et autres écrits sur Wagner
Shaw/Liebert
- Les Belles Lettres éditions
- 18 Février 2022
- 9782251917344
Hormis Pygmalion, dans sa version cinématographique My Fair Lady, l'oeuvre de Bernard Shaw est aujourd'hui presque complètement inconnue du public français. Parmi les mélomanes, rares sont ceux qui ont lu le Parfait wagnérien ou qui en connaissent même l'existence ; plus rares encore ceux qui savent que ce célèbre essai était le fruit d'une familiarité professionnelle avec la musique.
C'est en effet comme critique musical, et rapidement l'un des plus talentueux d'Europe, que Shaw est entré dans la carrière journalistique et littéraire. Pendant près d'une vingtaine d'années (de 1876 à 1894), il a tenu avec un brio croissant une chronique musicale régulière dans la presse londonienne ; et même lorsqu'il cessa cette activité, il n'en continua pas moins à publier, de temps à autre, des articles marquants.
Wagner et les interprètes wagnériens de son temps constituant le massif central de ses écrits sur la musique, ceux qui en traitent ont été ici rassemblés. Mais cette anthologie ne devrait pas intéresser seulement les wagnériens. Comme, dans les articles de Shaw, Wagner voisine souvent avec d'autres compositeurs précédents ou contemporains ; et que ses principaux interprètes outre-Manche, tant à l'opéra qu'au concert, venaient principalement de l'étranger et s'illustraient aussi dans d'autres répertoires, c'est une large part de la création et de la vie musicales européennes dans la seconde moitié du XIXe siècle qui s'y trouvent évoquée par un critique d'une indépendance de jugement et d'une verve incomparables. -
L'art de Matisse
Jean Guichard-meili
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 4 Août 2017
- 9782251904023
Son père était négociant et voulait qu'il fût notaire.
Avec une détermination sereine, il choisira d'échanger cette existence contre un destin: celui de peintre, du peintre le plus heureusement libre de notre temps. Des paysages austères de son enfance aux apprentissages parisiens, puis à l'embrasement de son génie dans les lumières du Midi, c'est un parcours intense et joyeux que celui de Matisse, une vie de travail et de bonheur. Une vie, une oeuvre, dont Jean Guichard-Meili suit les développements, analyse la complexité, et dégage finalement le sens ultime dans ce livre, synthèse de ses longues années de recherches et de réflexion sur le maître de Vence.
Jean Guichard-Meili a été conservateur à la Bibliothèque nationale de 1948 à 1983. Critique d'art, il a collaboré à Esprit, Témoignage chrétien, la Nouvelle Revue française, ainsi qu'au Monde. Il a notamment publié Les Créateurs et le sacré, Regarder la peinture, et de nombreux travaux sur Matisse, à l'étude duquel il s'est attaché pendant de nombreuses années. -
L'âge d'or de la robotique japonaise
Zaven Paré
- Les Belles Lettres éditions
- Collection Japon
- 1 Septembre 2016
- 9782251901886
Les Japonais ne cessent de donner forme et vie à des croyances et à des récits qui leur sont propres. Les poupées, les automates puis les robots se sont tour à tour inscrits dans cette longue filiation d'histoires proprement japonaises, mais ces derniers semblent aujourd'hui également destinés à participer à la construction d'un nouveau grand récit.
La paradoxale cohabitation de la nature et des « traditions » avec une automatisation présente partout tient sans doute aussi dans la réelle filiation qui, dans l'archipel, existe entre le vivant et l'artificiel ou dans l'absence de contradiction que l'on y rencontre entre « conservation » et « progrès ».
Dans cet ouvrage, l'auteur décrit et questionne la manière dont, au cours des premières années du XXIe siècle, un surprenant mouvement de curiosité étayé par des progrès techniques et technologiques importants a permis d'accélérer le développement et la fabrication de robots souvent surprenants, parfois inquiétants, mais, pour la plupart, surtout vecteurs d'enchantement.
Cette décennie, véritable âge d'or de la robotique au Japon, a vu l'autonomie des robots être réellement envisagée sur le plan technique et les recherches et les expérimentations sortir des laboratoires de robotique pour gagner tous les champs disciplinaires, des diverses branches de l'ingénierie à la fabrication des objets du quotidien, en même temps que les robots devenaient partout visibles, dans les médias comme dans la réflexion philosophique ou encore dans les arts, comme par exemple au théâtre.
Zaven Paré est un artiste roboticien. Il est à l'origine des premières marionnettes électroniques utilisées au théâtre. Il fut lauréat de la bourse de la Japan Society for Promotion of Science (JSPS/CNRS), en tant que collaborateur du Robot Actors Project, dès sa création, au sein des laboratoires du professeur Ishiguro Hiroshi à l'université d'Ôsaka et à l'Institut international de recherches avancées en télécommunications (ATR) de Kyôto. Ses robots figurent notamment dans les collections du Ballard Institute dans le Connecticut, du Museo internazionale delle marionette de Palerme et dans les collections du Musée des marionnettes du monde de Lyon. -
Ingrid Bergman ; le feu sous la glace
Marine Baron
- Les Belles Lettres éditions
- Romans, Essais, Poésie, Documents
- 22 Mai 2015
- 9782251900896
« Cher Monsieur,
J'ai vu vos films Rome, ville ouverte et Paisa, et je les ai beaucoup aimés.
Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien l'anglais, qui
n'a pas oublié son allemand, qui n'est pas très compréhensible en français
et qui, en italien, ne sait dire que Ti amo, je suis prête à venir faire un
film avec vous. » Ingrid Bergman
Ingrid Bergman, née le 29 août 1915 à Stockholm, est orpheline de mère à trois ans et de père à treize ans : son éducation est assurée par une tante puis par un oncle. Elle entre à la Kungliga Dramatiska Teatern or Dramaten et joue pour la première fois dans un film en 1932. Remarquée par Gustaf Molander, avec qui elle collaborera de nombreuses fois, elle enchaîne les tournages. Commence alors une irrésistible ascension qui la fera passer, grâce au remake d'Intermezzo en 1939, au statut de star hollywoodienne, puis d'icône mondiale. Elle tourne avec les plus grands acteurs (Humphrey Bogart, Gary Cooper, Cary Grant), sous la direction des plus grands réalisateurs (Victor Fleming, Sam Wood, Alfred Hitchcock, Ingmar Bergman). Elle reçoit deux fois l'Oscar de la meilleure actrice pour ses prestations dans Hantise en 1944 et Anastasia en 1956 (elle obtiendra une troisième statuette de la meilleure actrice dans un second rôle pour Le Crime de l'Orient-Express en 1974) mais son nom reste à jamais associé, dans la mémoire collective, au chef-d'oeuvre absolu qu'est Casablanca. Cette actrice exceptionnelle est aussi une femme libre : elle scandalise les ligues de vertu en se détachant de son premier mari et de sa fille en 1949 pour vivre son amour avec le réalisateur italien Roberto Rossellini, et sera sommée de ne plus reparaître aux États-Unis durant plusieurs années. Lorsqu'elle meurt à Londres, en 1982, sa mémoire est néanmoins unanimement honorée. Elle est toujours considérée comme l'une des plus grandes actrices de l'histoire du cinéma.
Marine Baron a été élève de l'École du Louvre, du CELSA et de Saint-Cyr.
Officier de Marine puis élève-officier dans l'armée de Terre, elle a travaillé dans l'industrie. Étudiante en droit aux universités Panthéon-Assas et Panthéon-Sorbonne, elle prépare également une thèse d'histoire. Elle a écrit un récit autobiographique paru chez Denoël en 2009 : Lieutenante. -
Drames antiques
Franz Grillparzer
- Les Belles Lettres éditions
- Bibliothèque allemande
- 14 Septembre 2017
- 9782251905419
À travers ses trois drames dont les sujets sont empruntés à l'histoire et à la mythologie grecques, Sappho (1818), La Toison d'or (1821) et Les Vagues de la mer et de l'amour (1831), Franz Grillparzer (1791-1872) s'inscrit dans la tradition de la grande tragédie allemande (Goethe et Schiller) dont il est sans doute l'ultime héritier. Revisitant l'Antiquité avec le regard nostalgique de celui qui se voit comme « le dernier des poètes dans une époque prosaïque », il brosse trois remarquables portraits d'héroïnes mythiques (Sappho, Médée, Héro) écartelées entre une vocation sacrée et un amour profane qui tout à la fois les arrache et les rend à elles-mêmes, mais au prix de la vie. Placée sous le double signe d'Éros et de Thanatos, cette expérience transgressive de la passion met à l'épreuve la relation de l'individu à l'autre, au monde et à soi. Franz Grillparzer, ce fils des Lumières profondément enraciné dans la culture classique et antique, explore les ressorts de cette crise d'identité avec une acuité psychologique et une sensibilité analytique qui, à maints égards, font de lui un des pionniers de la modernité viennoise.
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Voyage et le sejour des peintres en italie au 17e s (le
Laurent Bolard
- Les Belles Lettres éditions
- Realia
- 12 Février 2018
- 9782251906843
Au XVIIe siècle, le voyage en Italie n'est pas encore pour les artistes l'institution qu'il deviendra par la suite. Il est le rêve d'un apprentissage, d'une jeunesse, parfois de toute une vie. Il est une référence, une nécessité pour qui veut se former, pour qui désire se faire un nom dans son pays. Il est une fascination pour des terres qui ont vu fleurir la civilisation romaine et s'épanouir la Renaissance. Il reste toujours une aventure, une source d'émerveillement.
Ce livre suit les peintres pas à pas, sur des itinéraires toujours riches de surprises et d'enseignements. Il décrit leurs conditions de voyages, celle de leur hébergement. Il évoque leurs amitiés et leurs souffrances, leurs amours, aussi, quelquefois leur mort. Il s'attache à leurs activités quotidiennes, ces joies et ces peines qui font du séjour italien un paradis, plus rarement un enfer. Il dit leur métier de peintre, analyse leur pratique professionnelle, singulièrement à Rome.
De ces voyages, de ces séjours qui quelquefois se sont prolongés une vie entière, les artistes ont laissé des traces artistiques, souvent sous la forme de vedute, ces vues de villes, ces paysages qui nous restituent l'Italie du temps. Ces oeuvres nous disent ce que les peintres ont vu, nous disent leur goût, celui du siècle, mais aussi, avec passion et poésie, leur sensibilité, leur amour de l'Italie. -
Slam, une poétique ; de Grand Corps Malade à Boutchou
Camille Vorger
- Les Belles Lettres éditions
- Cantologie
- 14 Octobre 2016
- 9782251901848
En parallèle à la cantologie, une slamologie restait à écrire. Camille Vorger présente avec clarté et vivacité cet Objet Poétique Non Identifié qu'est le slam, mouvement émergent qui vient renouveler la poésie orale, l'ancrant sur la scène, et la centrant sur la voix et le geste. Elle en explore les origines et les horizons : de sa naissance aux États-Unis il y a une trentaine d'années jusqu'à sa diffusion à travers le monde, voici tous les visages de la slam family. La figure centrale et emblématique en France de Grand Corps Malade y tient une place de choix. On comprend mieux grâce à ces analyses toute la palette de projets artistiques nés du slam, à la fois art du flow et de la confluence poétique : ce livre est le premier à caractériser les esthétiques d'artistes en plein essor comme Rouda ou Nevchehirlian (qui signe le préambule de l'ouvrage), ou encore Fauve, Feu! Chatterton, sans oublier la note féminine de Boutchou, qui clôt cet ouvrage d'un « déambule » de sa plume. Camille Vorger enseigne à l'Université de Lausanne où elle anime un atelier d'écriture et un séminaire sur la poésie live (poésie sonore, slam, chanson). Elle a aussi abordé la dimension culturelle des origines du slam au travers d'un ouvrage collectif qu'elle a coordonné (Slam. Des origines aux horizons, 2015).
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Le De architectura de Vitruve
Callebat? Louis
- Les Belles Lettres éditions
- 12 Juin 2017
- 9782251904146
Livre d'architecture privée et publique, le De architectura de Vitruve intéresse également, dans une relation novatrice longtemps méconnue, les arts mécaniques (mécanique civile, mécanique militaire) et élargit son champ d'étude à des disciplines et thématiques diverses : hydrologie, biologie, géographie, histoire, éthique, histoire événementielle et croyances. Les études sélectionnées dans cet ouvrage s'attachent à saisir dans ses constituants particuliers, mais aussi comme ensemble, cette problématique complexe. Elles la situent dans un contexte historique, socio-culturel, scientifique et technique déterminé, dans le système plus précisément aussi d'une pensée antique aux postulats parfois radicalement différents des nôtres et intégrant dans une vision globale ses interrogations sur l'homme et sur le monde. La démarche critique choisie associe à une enquête conceptuelle une enquête linguistique tendant à identifier l'interdépendance établie dans le De Architectura entre un projet d'auteur et le langage qui lui donne corps.
Professeur émérite à l'Université de Caen-Normandie, Louis Callebat est un spécialiste internationalement reconnu à la fois du latin tardif, des langages communs et techniques latins et du De Architectura dont il a édité et commenté plusieurs livres dans la Collection des Universités de France, qu'il a étudié dans de nombreux essais et communications et pour l'analyse duquel il a fourni des outils lexicographiques (Concordance, Dictionnaire des Termes techniques). -
Paul in Paris / Paris in Paul
Donatien Grau
- Les Belles Lettres éditions
- Romans, Essais, Poésie, Documents
- 21 Octobre 2016
- 9782251902180
L'automne 2014, à Paris, fut marqué d'un événement artistique qui créa des débats à travers le monde : la Chocolate Factory, exposition de l'artiste californien Paul McCarthy, à la Monnaie de Paris, accompagnée, pendant quelques jours, de l'érection d'une sculpture gonflable sur la place Vendôme, Tree.
On prit alors position, pour et contre cette oeuvre puissante, qui remettait en cause notre conception de l'espace public ; l'artiste fut attaqué physiquement ; et ce fut la question de la liberté de l'art, et de la liberté en elle-même, qui se trouva en jeu. Une oeuvre d'art avait ébranlé notre existence.
En contrepoint des réactions qu'elle avait provoquée, l'exposition s'était aussi accompagnée d'une invitation faite au philologue Donatien Grau à concevoir, en dialogue avec l'artiste, un programme de conversations où certaines des figures les plus éminentes et les plus créatives de la vie de l'esprit français vinrent évoquer, à la Monnaie de Paris, leurs travaux, et inscrire cette oeuvre dans leur horizon.
Ce livre rassemble ces paroles, à la fois réponses de pensées libres à une oeuvre exemplaire, et manifestations accessibles des recherches menées, de la numismatique à la sociologie, de l'histoire de l'art à la poésie, de la chocolaterie à la philosophie, par toutes ces figures qui vinrent ainsi s'exprimer. On y entend leurs voix, et on découvre, avec Paul McCarthy, l'extraordinaire ouverture actuelle des horizons de la pensée, en France. -
Essentiellement célébré pour son merveilleux Stabat mater et sa fortune musicale connue de tous, Jacopone da Todi fut longtemps considéré comme un mystique exalté, un fou de Dieu. Or, dans les Laudes, textes destinés à être lus ou chantés et circulant dans tous les couvents franciscains dès le XIIIe siècle, Jacopone da Todi déploie une puissance créatrice et un registre de tons qui marqueront son temps et en particulier un jeune poète, Dante Alighieri, dont la Divine Comédie restera influencée par Jacopone. Le laudario représente une voix originale associant le mysticisme et le réalisme le plus cru, le lyrisme hérité de la poésie courtoise et l'âpreté de l'invective, le raisonnement et le cri, la tradition littéraire et l'expérimentation stylistique.
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Titres ; une histoire de l'art et de la littérature modernes
Donatien Grau
- Les Belles Lettres éditions
- 22 Novembre 2019
- 9782252044803
Cette étude entreprend d'analyser, pour la première fois, la façon dont des protagonistes de l'art et de la littérature modernes intitulèrent leurs oeuvres. Si c'est au milieu du XIXe siècle que les peintres commencent à donner à leurs oeuvres des noms qui sont davantage que des titres de convention, l'histoire a commencé bien plus tôt pour les écrivains et les poètes. Des années 1890 aux années 1920, c'est le récit d'une émulation entre le mot et l'image qui est ici raconté. Mettant en parallèle et en relation les pratiques développées par Paul Gauguin et Alfred Jarry, Paul Cézanne et Émile Zola, André Gide et Henri Matisse, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso, Francis Picabia et Tristan Tzara, André Breton et Max Ernst, Donatien Grau met au jour une polarité entre deux lignées, l'une accordant à la forme employée, poème ou tableau, toute son attention, avec un refus du contexte, l'autre voyant dans l'oeuvre d'art picturale ou littéraire une matrice politique, n'existant que dans la relation à l'espace public. Examinant aussi bien des chefs-d'oeuvre que des documents méconnus et inédits, tout en prenant en compte les cheminements individuels de chaque figure évoquée, cet ouvrage propose une nouvelle généalogie des pratiques littéraires et picturales, écrite à la lumière des titres. En effet, la nomination par les peintres et écrivains de leurs oeuvres, source de bien des inventions, se révèle être l'outil majeur qu'ils partagent : image et texte portent également des titres, et c'est un signe de la liberté de l'artiste moderne que de pouvoir les concevoir. La prise au sérieux des titres modernes pourrait bien offrir la clef de compréhension des rapports intimes entre les arts dans une époque canonique, où beaucoup reste encore à découvrir.
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Dans cet essai brillant et concis, le philosophe et critique d'art Arthur Danto expose les mille et une métamorphoses d'Andy Warhol (1928-1987), personnelles, artistiques et philosophiques. Danto retrace l'évolution de l'icône pop art depuis ses premières créations, ses relations avec d'autres artistes, comme Jasper Johns ou Robert Rauschenberg ainsi que le « phénomène Factory ». Il propose une lecture approfondie des oeuvres de Warhol, analysant leur contexte socio-historique, leur dimension philosophique, la différence essentielle que Warhol entretient avec ses prédécesseurs, Marcel Duchamp notamment ainsi que les parallèles qui peuvent être tracés avec un successeur comme Jeff Koons.
Tout en faisant revivre l'époque de Warhol, Danto dresse le portrait d'un artiste en perpétuelle transformation, dont les multiples visages - activiste politique, réalisateur, écrivain voire philosophe - ont contribué à faire de lui une figure fondatrice de la culture américaine et plus largement occidentale. Le secret du triomphe de Warhol? Avoir su « sublimer les goûts et les valeurs de l'Américain moyen », « faire des objets les plus quotidiens une oeuvre d'art avant-gardiste ».
Arthur C. Danto est professeur émérite de philosophie à l'université de Columbia (New York). Longtemps critique d'art pour The Nation, il a publié de nombreux ouvrages, dont La Transfiguration du banal (Seuil, 1989) et Après la fin de l'art (Seuil, 1996). -
La chanson francaise depuis 1980 ; de Goldman à Stromae, entre vinyle et MP3
Stéphane Hirschi
- Les Belles Lettres éditions
- Cantologie
- 13 Mai 2016
- 9782251901480
Dans la lignée du premier livre de référence sur la cantologie, Chansons : l'art de fixer l'air du temps, il devenait urgent de faire le point sur les mutations traversées par le genre chanson depuis la fin des années 1970. Entre la disparition des grands anciens, de Brel à Brassens, l'avènement des radios libres puis d'internet, et enfin le passage au numérique, du CD au MP3, le monde de la chanson a connu de véritables métamorphoses.
Quelle a été l'influence de ces bouleversements sur l'esthétique du genre chanson ? Quelles sont les lignes de force qui permettent d'y repérer les artistes majeurs de cette période, et les grandes évolutions artistiques nées en contrepoint de l'essor des vidéoclips, et d'autres formes d'oralité musicales, comme le rap ou le slam ?
Sans négliger le parcours des chanteurs toujours actifs déjà célèbres auparavant, comme le dernier Ferré ou Barbara, mais aussi Gainsbourg, Bruel ou Johnny Hallyday, ce livre simple et précis s'attache à marquer les apports du métissage musical et rythmique qu'incarnent dans les années 80 des chanteurs comme Goldman, Bashung ou Lavilliers, et esquisse une première esthétique des grandes figures émergentes depuis les années 2000, de Biolay à Jeanne Cherhal, jusqu'au phénomène Stromae.
Avec ce livre, se révèle la nécessaire synthèse entre l'héritage du passé et la compréhension du présent que permet cet art en perpétuelle évolution : la chanson, un art chronique.