Filtrer
Rayons
Éditeurs
Langues
Formats
Les Éditions Mille Cent Quinze
-
" Puis, dans le blanc immense, je vis les Pudiques, mes amis de toujours, qui m'attendaient. Alors que je marchai vers eux, ils se rétractèrent au contact de ma chaleur et, comme ils me promirent de ne répéter à personne où j'allais, je retournai le coeur léger, au-delà du fleuve, derrière le pont, là où tout est juste et l'eau chante, infinie et parfaite autant que l'enfance. "
Lorsque la catastrophe s'abat sur le pays de Sable, Reine et sa soeur de lait, Markowèfe, sont désemparées. Comment empêcher l'inéluctable vague de froid qui s'empare de leurs plantes-archives, qui colonise leurs terres ? Mais il y aussi Begga, fille de Reine. Et Begga est Insensible. Le froid, elle ne le comprend pas. Mais il lui parle. Et elle peut le traduire. -
" Je sais que je vais suivre une très longue route, jusque dans l'obscurité, mais je ne peux faire demi-tour. Je ne sais pas exactement ce que je veux, mais j'ai quelque chose à faire avant d'en avoir fini, et c'est devant, à Big Sur, pas à New York. " Scott Pulver, autrefois auteur prolifique de la maison Fiction press, n'arrive plus à écrire. Jusqu'au jour où, en plein Manhattan, son éditeur se fait défenestrer sous ses yeux par deux individus interlopes qui, sitôt leur besogne terminée, se mettent à pourchasser l'écrivain. Lui qui cherchait l'inspiration trouve finalement les ennuis, même s'il faut bien avouer qu'il y aurait là matière à lui inspirer son prochain chef d'oeuvre.
-
" Concernant l'art, il est convenu d'affirmer que rien ne surgit ex nihilo, il n'existe pas de véritable rupture car les artistes sont pris dans un maillage d'influences plus ou moins diffuses, et leurs oeuvres sont uniques tout en ayant une histoire, une lignée. Nos récentes découvertes montrent que, dans bien des cas, ceci est à prendre au pied de la lettre... "
L'heure est venue pour l'humanité de quitter sa bonne vieille Terre et de se lancer à la conquête d'une nouvelle existence. Mais un dernier danger menace les voyageurs, celui de perdre la raison dans le silence éternel de ces espaces infinis. C'est alors qu'apparaît une solution : l'art. Mais comment capturer, puis transporter l'art ? Et peut-il réellement sauver la civilisation ? -
" Un violent passé resurgissait soudain, un passé où jadis des sauvages la livrèrent de force en sacrifice, sur la terrifiante île du Crâne que le monde civilisé en général et les cartographes en particulier ignoraient. Un passé dans lequel un gorille géant était tombé amoureux d'une comédienne sans le sou. Jusqu'à ce que les munitions des avions le percent de part en part tout en haut d'un gratte-ciel.
Jusqu'à la chute. "
Au générique de ce triptyque de nouvelles délicieusement uchroniques explorant le thème de l'asservissement : la Bretagne indépendante, King Kong, le petit-fils de Frankenstein, Marilyn Monroe et Jacques Mesrine. En somme, tout un programme ! -
« Vous avez sans doute entendu dire que les modèles récents ne sont pas juste des robots géants, mais sont aussi organiques, je me trompe ? En fait, ce n'est pas une nouveauté, ça a toujours été le cas : l'organique, c'est l'équipage.
Pourquoi ce sont des humains qui font tout ça ? C'est assez évident, non ? On coûte moins cher que des droïdes. »
Quand on ne peut plus faire l'économie des combats titanesques face aux assauts répétés de la menace extraterrestre, ne reste qu'une solution pour sauver l'humanité : l'amputer d'une fraction de sa population en l'envoyant travailler au coeur des Méchas. Mais pour combien de temps, encore ? -
Monsieur Merlin : ou la certitude de l'illusion
Arnauld Pontier
- Les Éditions Mille Cent Quinze
- 30 Avril 2022
- 9791097100872
« Derrière la brume, il n'y a très exactement plus rien, Monsieur Merlin. Et vous vous demandez sans doute comment c'est possible ou, ce qui revient au même, comment on a pu en arriver là. Comment et pourquoi. Eh bien, je vous appelle pour répondre à ces questions. »
D'aucuns savent qu'un simple coup de téléphone peut bouleverser l'existence. Il suffit d'un échange, d'une conversation, pour que le quotidien prenne soudain une toute nouvelle direction. D'autant plus quand la voix dans le combiné vous annonce qu'elle appelle du futur. -
Le cauchemar de mortimer sax
Geddes Gwen
- Les Éditions Mille Cent Quinze
- 28 Octobre 2022
- 9791097100919
" Gordon Smith fit signe à l'illusionniste de le rejoindre sur scène. Les planches étaient le seul endroit où Mortimer se sentait à l'aise. Là, il devenait un autre et oubliait en un instant sa timidité et ses complexes. Le directeur du cabaret le présenta comme le digne successeur du Grand Balthazar. Sax fut ému de ce compliment, mais n'était pas certain qu'il fût vrai. Pas pour l'heure, en tout cas. "
En prenant ses quartiers au Kraft, Mortimer Sax était prêt à renoncer à beaucoup de choses pour devenir un prestidigitateur de renom. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'une ancienne forme de magie exige de lui un plus grand sacrifice encore. Le pire de tous les sacrifices. -
" On avait regardé, horrifiés, les cristaux mous submerger le pont et les camarades sauter à la mer sans même attendre la fin, gelés par dizaines. Ce jour-là, la glace avait chanté fort pour eux.
À présent, elle chantait aussi, alors que notre propre bâtiment, l' Awesome Pride , prenait de la vitesse, porté par le Flux. La glace, on la voyait ruisseler comme de l'eau sur de la pierre noire - le véritable océan. Ce que j'aurais voulu le retrouver, lui. Elle, j'essayais de pas l'écouter, mais ce glouglou apaisant, tranquille, libérait une note bleue, obsédante, qui me faisait mal à la tête, comme quand on boit trop froid."
Ils sont venus sauver leur future reine, captive d'un bâtiment ennemi. Ils attendent. À la noirceur des flots répond celle du coeur des hommes, prisonniers du Flux et de la glace. Les navires, immobiles, se toisent, se surveillent. Le temps s'écoule là où l'océan s'est arrêté, saisi par l'angoisse et la froidure des jours. Oui, des jours, des semaines à mener une bataille silencieuse, à se préparer au pire, à l'impensable. Et puis soudain, forcément, la guerre éclate.
Version augmentée et encore inédite d'une novella de Lionel Davoust, parue initialement dans l'anthologie 2009 des Imaginales. Une magnifique occasion de découvrir (ou de redécouvrir) ce texte aux sonorités hors du commun. -
« Les yeux plissés et agressés par la vive luminosité, le mage se laissa couler dans la légère transe qui lui permettait de dissocier la magie pour retrouver les runes. La boule de mana cessa de briller pour devenir un entrelacs de codes et d'équations runiques. Au lieu d'une sphère, il vit soudain une étoile, un soleil à rayons multiples d'équations dont chacune s'échappait vers un coin des grilles qui fermaient l'espace en haut et en bas. Quelques-unes tournaient en rond, complètes, mais comme inactives, comme si l'élément qu'elles devaient mettre en oeuvre n'existait plus. »
Dans la cité de Cayana, l'étonnant bâtiment de la bibliothèque occupe une place centrale et historique. Il se dit même que la cité tout entière s'est construite autour de ce monument d'architecture. Un soir qu'Eri Malakine et Darkha Quer-Majior décident de s'y aventurer, ils tombent littéralement dans un passage secret et se retrouvent... ailleurs. Dans les profondeurs d'un monde en ruine où grouillent « les enfants du brouillard », ainsi que les appelle le capitaine du bateau sur lequel ils trouvent refuge. De là, leur voyage jusqu'à la cité sous les Cimes ne fera que commencer. -
Destination : L'atelier d'Ada Lovelace et de Charles Babbage, à Londres, première moitié du XIXe siècle. Une machine vient de voir le jour. Une machine que Charles veut aussitôt débrancher. Ada s'y oppose. Cette machine est unique en son genre. Mais en quoi est-elle si différente ? Et quel sort peut attendre une machine si spéciale, à l'ère du romantisme et de la révolution industrielle ?
-
Les jardins du feu et du vide
Nicolas Le breton
- Les Éditions Mille Cent Quinze
- 31 Janvier 2019
- 9791097100384
Vodenn tapota machinalement son crâne, comme s'il cherchait une calotte-miroir qui n'y était pas. Il eut un regard vide, considérant l'incalculable :
- Odregan ne serait pas une légende ? Odregan serait une réalité ? Je veux dire, on a souvent pensé que ces documents étaient des faux habiles, des manipulations extrêmement bien faites... mais ça ?
Il médita longuement. Un léger soupir lui échappa :
- L'Ico, et Odregan. Les deux plus grands mystères de notre civilisation, réunis.
Un long frisson parcourut les épaules de Vodenn.
La forme immobile d'Odregan semblait attendre un combat avec l'Univers lui-même. -
"L'Argo était dans un état déplorable. La voile déchirée pendait du mât comme un linceul, tachetée de moisissures. Le bastingage éclaté par la tempête pourrissait sur place. La coque était verdie, couverte d'algues et de berniques.
Grinçant dans la houle, les amarres élimées pouvaient céder au prochain gros temps. La galère tombait en morceaux, abandonnée, semblait-il, depuis plusieurs hivers. Seuls les grands yeux peints de chaque côté de la proue gardaient leur vif et leur éclat.
Pétrifié, Jason crut y lire une lueur accusatrice."
Oubliez ce que vous croyiez savoir de l'expédition des Argonautes et du mythe de la toison d'or. L'histoire que nous raconte Thomas Fouchault est avant tout celle d'un héros aux mille vies et aux mille visages, d'un homme qui change de nom, de destination et d'équipage chaque fois que le vent tourne. Anticonformiste, insoumis, il ne se laisse pas illusionner par les belles promesses et les rivages dorés. Il est celui qui décide, qui fait ses propres choix. Qui écrit lui-même son histoire. Quitte à mettre sa vie en danger. Ainsi que celle de tous ses compagnons d'aventure. -
Destination : le bureau de Stan, un psychiatre bardé de diplômes, dont l'existence a basculé il y a peu, lorsqu'on lui a confié la mission de gérer la psyché du Gardien Blanc, autrement appelé GB. Et autant dire que ce n'est pas une mince affaire, puisque ce dieu vivant ne semble connaître aucune limite, sinon celle que lui impose encore sa morale.
Avec « Le Gardien Blanc », Norman Jangot nous parle sans détour des affres du pouvoir et de la responsabilité, tout en mettant le doigt sur la difficulté de concilier ces deux notions, qui plus est quand on évolue dans une société qui a elle-même le plus grand mal à faire la part des choses. -
Destination : une planète lointaine, aux antipodes galactiques de notre système solaire. Un équipage trié sur le volet, au départ d'une station en orbite autour de Jupiter. Tout le monde est prêt à partir. À moins bien sûr qu'on ait omis d'exposer aux futurs explorateurs les réels tenants et aboutissants de leur voyage.
-
Direction : la petite ville de Perfection, dans le désert du Nevada. Ambiance : chaleur écrasante, virevoltants et routes désertes. Un drugstore abandonné au milieu de nulle part, et miraculeusement remis à neuf du jour au lendemain. Dans l'étrange boutique, une étrange boîte à vendre. Et dans la boîte...
-
Destination : Vénusia, une planète sur laquelle le temps ne suit pas la trajectoire qu'on lui connaît habituellement. Et ce sont les corps des humains qui choisissent de s'y rendre qui en subissent les conséquences, connaissant un jour après l'autre une évolution qui, poussée jusqu'à l'extrême, est la cause de situations pour le moins ingérables.
Avec « Elizabeth », Ann Carré nous met face à l'incohérence de nos désirs les plus profonds. Car à se voir exaucés, il y a des voeux que l'on regretterait assurément d'avoir faits. Aller à l'encontre de l'ordre naturel des choses n'est jamais gratuit, et le prix à payer ne nous apparaît souvent que trop tard. -
Destination : Planète Alessandra. Un nouveau monde à coloniser pour des humains rêvant d'ailleurs. Mais il y a un hic : sur Alessandra, les plantes se déplacent, se chassent, se reproduisent et détruisent les fermes installées à grand-peine. Quand la survie ne tient plus qu'à un fil, les colons doivent faire un choix : adopter les règles de leur terre d'asile, ou disparaître sous les pétales de fleurs.
Avec « Capsule 11# », Philippe Pinel nous entraîne sur les chemins d'un monde imprévisible, vers une nouvelle manière de faire société, entre plantes pèlerines, borgs polymorphes et convois de ravitaillement. Un voyage en quête de la liberté absolue. -
Destination : la cité de Whittier, au XXXIe siècle. Clarisse y travaille pour la société de surveillance SEEN, suivant chaque jour la même routine, morne et grise. Le soir venu, elle s'offre quelques heures d'évasion grâce aux lisions, ces petites pilules dorées qui promettent de vivre des rêves plus vrais que nature. Car à Whittier comme ailleurs, les livres ont disparu. Mais un soir, sans raison apparente, le lision se transforme en cauchemar. Un cauchemar digne d'un vieux roman dystopique du XXe siècle.
Avec « La lisiothécaire », Mafalda Vidal ouvre en grand les portes de la littérature de genre, donnant à voir, en quelques pages seulement, toute l'étendue de ces royaumes de l'imaginaire à jamais vivants dans la conscience collective. -
Destination : l'océan glacé où s'ébattent légendes et monstres marins. Dont le célèbre Kraken, qui fait si peur aux enfants lors des veillées. Mais à croire le vieux Njord, cette légende-ci n'en serait pas une. Il en veut pour preuve l'histoire d'Aodren et de son épée Némein, qui ont tous deux combattu la créature. Il en sait quelque chose, puisqu'il a rencontré l'homme, il y a longtemps de cela.
Avec « Le goût du sel », Frank Scaldeyr nous plonge dans les eaux troubles de la mémoire et de la reviviscence. Jusqu'au plus enfoui des souvenirs, à la limite entre le réel et la fiction, quand les faits que l'on relate en disent aussi long sur le conteur que sur les héros de ses incroyables histoires. -
Un zélote s´en allait au bois
Anaïs Hector
- Les Éditions Mille Cent Quinze
- 7 Novembre 2024
- 9782385630393
Destination : les terres sacrées et ensanglantées de Celui-qui-hante, où notre héros, un Agneau prêcheur au zèle exemplaire, doit affronter les disciples de la Bête dans une sempiternelle guerre de territoire et de dévotion. Mais chasser l'impie est un combat de chaque instant, et les pièges tendus sont nombreux. Lorsque, au terme d'un énième combat, le seigneur tentaculaire décide enfin de se montrer, l'Agneau prédicateur y voit un signe. Sans se douter un instant de ce qui l'attend réellement.
Avec « Un zélote s'en allait au bois », Anaïs Hector nous offre un conte noir et cynique qui saura assurément faire trembler les coeurs et remuer les zygomatiques des lecteurs et des lectrices en mal de sensations fortes.