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Société des écrivains
461 produits trouvés
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Dans la salle fumeur des bureaux belges de la TED, une compagnie de livraison de courriers internationale, Louis et Alain discutent régulièrement des destinations de ce dernier, qui profite de son temps de loisir pour voyager. Comme il a un accès direct à l'état des transports de presque tous les pays du monde, par sa fonction, Louis est en mesure de renseigner Alain sur les derniers événements se déroulant en Russie, car l'employé compte s'y rendre ce week-end pour une exposition exceptionnelle. Au même moment, à Moscou, Vladimir et Victor apportent les dernières touches nécessaires au bon fonctionnement du coup qu'ils mettent sur pied depuis plus d'un an. Un roman policier bien ficelé qui propose au lecteur de suivre en parallèle l'évolution de l'enquête et le destin des braqueurs. L'auteur de cette passionnante aventure propose également un voyage touristique bien documenté, et l'on découvre avec plaisir Moscou, Bruxelles et Strasbourg entre autres. Une prose coulée, sans faille, et un brin d'humour apportent une dernière touche de qualité à ce livre complet qu'on lit d'une traite, sans même s'en rendre compte. Une réussite.
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1936, itinéraire d'un enfant espagnol
Mari-carmen Rejas
- Société des écrivains
- 6 Mars 2015
- 9782342034882
Comment, vivant à Madrid en 1936, Paco s'est-il retrouvé en Belgique en 1939 ? Fils de républicain espagnol, il doit fuir l'Espagne au moment de la guerre civile, alors qu'il a à peine dix ans. Avant de quitter son pays, il passe pratiquement trois ans dans ce qu'on appelle alors las colonias. Comme bon nombre d'enfants, il est envoyé avec ses soeurs au début de la guerre dans ces « lieux de vacances » afin de les protéger des bombardements et des atrocités d'un conflit armé qui s'annonce avec force... Francisco Rejas a aujourd'hui quatre-vingt-cinq ans. Il en avait sept lorsqu'il fut séparé de ses parents... Il s'est confié à sa fille, dévoilant son incroyable parcours de niño de guerra. À travers ce témoignage poignant, grande et petite histoire s'entremêlent. Celle d'une famille, celle de l'Espagne entière. Celle de la guerre, de l'exil, du déracinement, mais aussi des retrouvailles. Une page de vie saisissante pour un indispensable devoir de mémoire.
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« Dans mon premier roman, j'imaginais la création d'un centre sanitaire qui serait dirigé par une infirmière avec la visite d'un médecin deux fois par semaine. Le minimum quoi ! Je revois encore cette terrasse avec de vieux bancs en guise de salle d'attente, ces mères accouchant dans un cadre nettement plus aseptisé qu'une case de concession, ces enfants soulagés voire sauvés... et autour de ma petite maison médicale, il y aurait un jardin potager cultivé par un groupe de femmes et d'hommes et dont le produit permettrait de nourrir tant de bouches affamées. Est-ce vraiment irréalisable ? » L'Afrique, ce que l'on s'imagine à son sujet, ce que l'on ignore... C'est pour réduire cet écart et prendre le pouls de la population burkinabè que Val Duvernais s'est rendue sur place. Un face-à-face déstabilisant, émouvant, étonnant, parfois désarmant qu'elle relate dans « Le Chagrin du Sahel », récit où se côtoient joies et larmes, émerveillement et inquiétudes, rires et préoccupations... Où se dévoilent encore les coutumes, la beauté et les attentes d'hommes et de femmes qui affrontent le dénuement. Autant de visions que nous transmet avec force et émotions l'auteur à travers un texte humaniste qui interpelle avec intelligence.
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« Il existe d'innombrables quêtes du père, de non moins innombrables cultes de l'image du père, et des travaux très exégètes sur le souvenir du père... je vais apporter ma petite pierre à l'édifice : j'entreprends aujourd'hui d'écrire le roman qui va faire de mon père disparu le personnage qu'il mérite. Je ne cherche pas à connaître la vérité, je serai contrainte d'inventer car tous ceux qui le connurent ont disparu, seul Javier, son frère aîné, s'il vit encore, ce dont je doute, pourrait témoigner de choses vraies, et alors je pourrais enjamber les ponts entre les époques, choisir et ordonner les faits pour établir une vérité, biaisée mais plausible. » Successivement berger, évadé de France, prisonnier des franquistes, marin, ouvrier... Amant, mari, accessoirement père de famille... disparu de la circulation un beau jour de 1982... de la France à l'Argentine, via l'Espagne et l'Indochine, Pablo Guttiérez constitue une véritable énigme. Marie Guttiérez et son compagnon, Daniel Cordon, mènent une enquête qui les conduit du Pays Basque en Argentine à la recherche de cet homme insaisissable. Une véritable quête où l'on retrouve le goût de l'auteur pour le roman choral.
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Une chaude matinée du mois d'août au port de plaisance de Sidibousaïd à Tunis. Un petit groupe embarque à bord d'un voilier spacieux naviguant calmement sur la Mer Méditerranée en direction de la Sicile via l'île de Zembra. Sous un ciel bleu et une ambiance conviviale, une halte est prévue au crépuscule dans un couloir supposé risqué. Soudain, le ciel s'assombrit, le bateau est endommagé par une tempête imprévue, ballotté dans une mer déchaînée.
La panique s'empare des passagers, le voilier dérive, devenant incontrôlable. Le naufrage semble inévitable, le spectre de la mort imminent...
L'expédition vire au cauchemar. Face à l'urgence, la question de survivre ou périr se pose, mais aucun secours en vue.
Une tension terrifiante et une profonde exploration des émotions ressenties dans cette situation critique sont au coeur de cette histoire. -
« Denis en veut plus, il s'imagine continuer à boire les paroles qui sortent de ces lèvres charnues. Il sent son univers basculer. Il poursuit la recherche d'images. Sur une photo, il lui paraît que Pablo lui crie "viens, viens". Il porte son habit de lumière bleu roi et or, il vient de triompher dans l'arène, dans chaque main il a une oreille de taureau, il baisse un peu la tête, la rectitude parfaite de son nez et ses dents blanches font penser à Denis que les anges peuvent avoir la peau mate et les mains souillées de sang. Comment un être si délicat peut-il être un matador ? » Force, virilité, machisme... autant de « qualités » attendues dans certains sports masculins. Et peut-être encore plus dans certains, tels que la corrida ou le hockey sur glace. Deux mondes codifiés, associés à la violence et à la mort, qui célèbrent la puissance masculine. Deux univers dont Denis et Pablo sont, depuis l'enfance, les étoiles montantes... mais qu'ils vont devoir défier en affirmant leur amour. Roman qui part à l'assaut des stéréotypes qui gangrènent le sport et plus largement les esprits, et qui plaide pour la tolérance et l'acceptation de la différence, « Papa j'aime un homme » conjugue réflexions sur notre société et engagement au fil du récit d'un amour évident et invincible qui, de la vieille Europe au Nouveau Monde, brise toutes les convenances.
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« Ces combats quotidiens l'épuisaient et il se demanda combien de temps encore il allait pouvoir supporter un calvaire qui ne cesserait qu'avec l'arrivée des prochains congés. De plus, il savait qu'en rentrant chez lui, il n'avait plus personne à qui parler, plus personne à qui il pourrait confier ses tourments. Il trouva cela très dur les premiers temps, puis il s'habitua peu à peu à rester seul avec lui-même dans le silence de son appartement vide. La routine reprit ses droits et les mois passèrent, tous pareils, rythmés par les cent kilomètres de route, les journées interminables et les nuits sans sommeil pendant lesquelles il revivait en pensée les instants les plus marquants que ses adorables élèves lui avaient fait endurer dans la cruauté innocente qui était la leur. L'année scolaire se termina comme elle avait commencé, c'est-à-dire mal, les élèves devenant de plus en plus insupportables à la perspective des vacances toutes proches. Chaque soir, en rentrant, il se disait qu'il allait tout envoyer promener et quitter ce métier infernal. » Entre Maxime, professeur fraîchement célibataire, et le monde, un écart se creuse irrésistiblement, fatalement... et il ne cessera de s'élargir, de s'approfondir, à mesure que ses relations humaines s'avéreront toujours insatisfaisantes, toujours décevantes. Une béance de laquelle naîtront une nausée du monde, un dégoût des hommes, mais aussi la violence... OEuvre au noir qui sonde l'âme résignée et abattue d'un homme qui n'en peut plus de ses semblables, le roman de P. Gaillard tend par la même occasion à la société un miroir dérangeant, voire terrible.
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Urgentiste du SAMU, Vincent se donne corps et âme à son métier, fidèle à sa devise "soigner et pas juger" Avec plus de force et de rage encore depuis que l'ami de toujours Moisché a été tué. Passionné de médecine et habité par le serment d'Hippocrate, son respect du secret médical est mis à mal le jour où deux inspecteurs des services généraux lui rendent une visite... Le récit est musclé tout comme l'armée de Tsahal à laquelle Vincent appartient et l'écriture rythme un roman d'action énergique et viril dont les rebondissements cachent en fait une histoire d'amitié et de fraternité peu commune. C'est une sorte de spleen qui enrobe le lecteur tout au long des péripéties digne d'un excellent polar jusqu'à l'électrochoc final.
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Gilles est un jeune pied-noir qui vit avec sa famille en Algérie au tournant des années 60, à Souk-Ahras plus exactement, une petite ville de l'Est algérien, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière tunisienne. Alors que cette guerre qui ne dit pas encore son nom commence à échauffer les esprits, il tombe amoureux d'Elizabeth, une jeune française. Mais de violents affrontements contraignent la famille à quitter leur pays et rejoindre la métropole à contrecoeur. De nombreux obstacles se dressent devant la nouvelle vie de Gilles qui doit attendre de longs mois avant d'obtenir une affectation d'enseignant à Lyon, tandis qu'Elizabeth le quitte pour un autre. Mais la vie continue et d'autres rencontres, déterminantes, auront lieu... Racontée avec beaucoup de pudeur et d'élégance, d'une écriture alerte et pleine de charme, cette histoire nostalgique et lumineuse nous touche par son réalisme, son humour, sa mélancolie : on ressent en effet toute la tendresse de l'auteur pour sa terre natale dans ce roman qui brasse la grande Histoire avec la petite et nous offre le récit d'une destinée contrariée en même temps que le portrait d'un pays, l'Algérie, que l'auteur porte au coeur.
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Guidée par un soupçon de jalousie, la curiosité d'Emma était trop grande, et la conversation qu'elle surprend entre Corentin, celui qu'elle aime et qui souffle le chaud et le froid sur son âme, et Emily, une jeune femme qui vient à peine d'entrer dans son existence, la laisse effarée et pantelante. Car la discussion entre ces deux êtres qui semblent se connaître porte justement sur elle. Elle qui serait en danger de mort, elle qui aurait tout oublié d'une autre vie, elle qui entend parler d'anges et de démons... Et maintenant que la porte qui donne sur la vérité a été entrebâillée, il va être difficile de ne pas la pousser un peu plus... Immédiatement, Élodie Lyonnet nous place dans l'urgence et dans l'emballement qui s'emparent de la vie d'Emma, dont tous les repères s'effondrent. Découverte de l'existence d'anges déchus, passé qui sort des brumes de l'amnésie, malédictions, amitiés qui se brisent, trahisons et alliance inédite s'enchaînent ainsi dans un récit fantastique haletant, qui nous parle encore de relations interdites, de désir et des puissances infinies de la passion.
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« J'aimerais partager avec vous mon expérience, vous les passionnés de chiens de race et les nouveaux venus dans le merveilleux monde canin. Je réponds à plusieurs demandes tous les jours, au téléphone, via Internet, aux expositions canines et dans mon milieu. J'ai toujours pensé qu'il y avait une pénurie évidente d'outils à consulter pour qui veut devenir un "bon" éleveur. Les questions que l'on nous pose sont souvent de base, mais portent souvent sur les étapes de l'élevage canin. Alors voici pourquoi j'ai décidé de partager avec vous mes connaissances acquises tout au long de mon parcours d'éleveur canin. Cela vous permettra d'avoir un livre de référence afin d'y puiser quelques idées, conseils, exemples et même quelques anecdotes... » Du choix de la race à élever à celui de la lignée d'origine, des dangers de l'"inbreeding" à la socialisation des chiots, des réflexions sur la nourriture aux conseils pour construire et tenir son chenil, J. Pépin livre son savoir et ses astuces d'éleveuse, depuis 1979, de chiens de race Collie. Un véritable savoir-faire même qu'elle compulse et décortique dans un guide souvent proche du témoignage, qui souligne avec justesse que, s'il est une passion, l'élevage canin ne tolère ni la négligence, ni l'amateurisme. Une lecture indispensable avant de se lancer dans cette grande aventure et à toujours garder près de soi une fois vos premiers pas effectués !
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« J'observe que, de même qu'à Bangkok où j'éprouvais partout une impression de déjà vu d'où découlait un étrange sentiment de "revenir à la maison", ici, je me sens parfaitement à l'aise, tout me plaît, tout me semble déjà familier, et il va sans dire que maintenant, l'utilisation des baguettes n'a plus de secrets pour moi ! »
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Début du siècle dernier... Au sein d'un hameau, Marie assiste, démunie, au vide qui se creuse entre son père et sa mère après que celle-ci ait mystérieusement gardé le lit pendant plusieurs jours, mais aussi au curieux ballet de cette dernière qui grimpe seule dans le grenier, un panier dans les bras... Plombée par le non-dit, la vie va ainsi dans cette région rurale, le temps semblant sceller les secrets. Il suffira pourtant d'une pichenette du destin pour que tout soit révélé... Victime d'un accident, son père Maurice ne pourra ainsi pas empêcher sa fille de chercher la source des curieux bruits qui se font entendre, de découvrir ce qui se dissimule derrière cette porte qui lui est interdite depuis longues années... Une révélation à en perdre le souffle, potentiellement dévastatrice pour la famille, mais face à laquelle Marie réagira déjà avec ce caractère féminin déterminé, courageux et compatissant qui la distinguera à jamais... Prenant pour cadre la Dordogne de la première moitié du XXe siècle, se déroulant jusqu'aux lendemains de la guerre de 39-45, A l'ombre du grenier a le souffle des sagas rurales où s'entrelacent grande et petite histoire, amour et haine, violences et misère, courages et mesquineries des hommes. Nous immergeant dans l'âpreté des campagnes françaises pour ne plus véritablement nous relâcher, l'écriture de Mireille Dalissier atteste de cette rare faculté de captiver que seuls possèdent les littérateurs inspirés.
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Deux ans ou deux cents ans, au fond, quelle différence ?
Franca Doura
- Société des écrivains
- 19 Juin 2014
- 9782342024814
« Les préjugés ont toujours le dessus sur la beauté, sur la grandeur. Et si aujourd'hui vous mettez tant d'acharnement à écrire sur le surnommé Milan, c'est autant pour honorer la mémoire d'une belle âme que pour renverser (sans illusion d'y parvenir) cette vigueur préjudicielle chez tant d'êtres intelligents. Vous saviez dès le début que ce qui vous avait rapprochés, vous et lui, allait devoir un jour vous séparer. Jamais, au grand jamais, la durée ne se présenta à vos yeux ni aux siens comme une option viable... » Rémi C., alias Milan, étudiant solaire, fascinant, libre. Mais aussi jeune homme ombrageux, écorché... Un être double, qui touche tour à tour aux arts et à la physique. Une figure bifrons, autour de laquelle tourne la narration, tout en effleurements et évocations, d'Éléa, qui fut son professeur, son amante, son amie. Et cette dualité de se propager à l'entièreté du roman, Franca Doura composant, à travers les couples Milan-Éléa et Milan-Rosie, un portrait ambivalent de la passion amoureuse, qui peut se faire aussi légère que destructrice, aussi lumineuse que mortifère, aussi généreuse que terrible.
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Des années soixante-dix à nos jours, l'épopée amoureuse d'un frère et d'une soeur d'une influente famille que tout sépare depuis leur enfance... Paul-Louis, héritier complexé et mal dans sa peau du groupe Mounier, leader de la Grande Distribution, ne peut s'empêcher de jalouser son beau-frère Arnaud. D'un côté, un médiocre, un envieux, un lâche se vantant d'être à la tête d'un empire. De l'autre, un séduisant sportif qui fait tourner toutes les têtes, dont celle de sa soeur Amélie... Peut-on rattraper nos erreurs de jeunesse ? Arrive-t-on à changer lorsque l'on a perpétuellement vécu et avancé en manoeuvrant avec fourberie ? S'il place l'amour et ses pièges au coeur de son récit, Ellande Bakean se démarque avec audace en donnant la parole à un antihéros aussi pathétique que fascinant. Fuyant les clichés, il s'attache à peaufiner ses personnages, loin de tout manichéisme, jamais figés. Sur fond de romance, de jalousies, d'orgueil et de guerre, cette saga familiale juste et cruelle vous fera voyager de la Côte Basque à Paris, du Cap Horn au Liban en passant par les plages de la mer Rouge. Cohérent, réaliste, touchant : une vraie réussite.
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Suite au décès d'une personne chère, Mélanie part enseigner en Chine. Petit à petit, elle accède aux échelons supérieurs de l'institut où elle travaille et fait la connaissance de David Polyphémus Sorenson, professeur de grec classique. Une idylle se noue et, pendant quelque temps, Mélanie est la plus heureuse des femmes. Pourtant, à son retour d'un voyage en France, elle découvre que son poste lui a été retiré suite aux habiles manigances d'une collègue assoiffée de pouvoir. Les ennuis vont commencer à assombrir la vie de Mélanie... Cette subtile chronique chinoise d'un amour contrarié, servie par une écriture vivante et maîtrisée analyse cette propension que nous avons tous à répéter nos erreurs, nos errements ou nos attentes. Mais Mélanie est une femme qui se bat contre tous les enfermements dont elle peut être la victime, schémas imposés par les autres et pas nous-mêmes, et dont il est si difficile de déjouer le retour systémique. Car c'est finalement de liberté dont nous parle ce beau roman d'Amélie de la Musardière.
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De l'autre côté de la barrière
Pascale Eraldi-finot
- Société des écrivains
- 5 Octobre 2012
- 9782748391190
«"Il va falloir que je te fasse une biopsie." Je suis sans voix pendant quelques instants... Les prélèvements sont effectués sans douleur, c'est déjà ça! Je me rhabille, c'est tout pour aujourd'hui, mais je dois revenir vendredi sans faute... Je sors de l'établissement et j'ai l'impression d'être devenue quelqu'un d'autre en quelques heures. J'ai sans doute un "CANCER". Quelle merde! Moi qui ai exercé pendant quinze années dans des services d'oncologie, je vais me retrouver de l'autre côté de la barrière... J'arrive à la sortie de l'école et quand j'aperçois mon petit Thibault, les larmes me montent aux yeux et j'éprouve beaucoup de difficultés à cacher ma détresse. Nous rentrons à la maison et j'essaye de reprendre le rythme habituel des choses, le goûter, les devoirs, le bain, la préparation du dîner, un immense gros câlin aux enfants et lorsqu'ils sont "enfin" couchés, je m'effondre...»
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Le message transmis à travers cet écrit, prétend poser le principe de partir, comme solution éventuelle à ses problèmes personnels. En effet, traditionnellement, vivre ailleurs, à l'étranger en l'occurrence, est souvent perçu comme une fuite. Ainsi, il est dit que la personne emmènera ses tracas là où il ira. En un mot, il déplacera ses problèmes sans les résoudre. Ce texte considère que le départ, vers d'autres horizons, est porteur de solutions. Au moins, s'il n'apporte pas de remède radical aux maux, l'éloignement est en mesure, généralement, de générer un ressourcement, permettant d'affronter, lors d'un retour possible, le problème avec plus d'expérience, plus de moyens. En résumé, je désire faire émerger l'idée que la mouvance et le dépaysement sont susceptibles de s'intégrer, positivement, au sein de l'épanouissement et de la destinée d'une personne, au même titre que le sédentarisme, prôné comme valeur sûre, traditionnellement, en Europe.
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« Dans un beau quartier, assez bourgeois, la belle architecture d'un lycée était en parfaite harmonie avec son environnement, paisible en ce début de mois de juillet. À l'intérieur du bâtiment, c'était l'effervescence. Dans la cour, de jeunes lycéens criaient, exprimaient des sentiments divers. Le long des panneaux d'affichage, certains pleuraient, d'autres riaient, d'autres encore baissaient la tête, déçus, cherchant à cacher leurs émotions. C'était le résultat du bac. »
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Qui ne connaît pas le glorieux passé de Châteauboeuf ? Voici contée l'émergence du petit peuple de ce quartier de Fort-de-France habité en majorité d'hommes et de femmes issus de la commune du Marin. L'auteur peint son quartier tel qu'il fut, tel qu'il est et tel qu'il aimerait qu'il soit. Coups de coeur et coups de gueule s'entrelacent. Et si de ce monde en ébullition naissait un monde meilleur où tous trouveraient le bonheur ?
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« Je n'arrive pas à me l'avouer, mais je crois que maintenant j'y suis obligée. De toute manière, c'est un médecin qui me l'affirme, je ne peux pas faire autrement. Je suis donc dans les deux faibles pour cent des Français qui sont anorexiques. »
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« Elle descend prudemment les marches jusqu'à la porte finement entrouverte et s'y tapit discrètement dans la pénombre, derrière l'entrebâillement. Elle entrevoit à ce moment une salle souterraine aux armoiries confidentielles et solennelles. L'unique table en losange réunit autour d'elle Doli, ses adeptes rapprochés et Ntima. Le tour d'horizon très préoccupant des dossiers indique la gravité de l'heure. Malgré cela, les conseillers Sumba et Tsika sont rassurants : - Excellence, la répression est déjà en place. La rébellion sera incessamment étranglée. » À l'issue d'un procès qui achève de détruire sa famille, la jeune Vokuna fugue, s'exile et trouve refuge chez la soeur d'une amie. Mais son pays d'accueil survit sous le joug d'une dictature, et la jeune comédienne devra bientôt choisir son camp, entre la résistance et l'amour qu'elle porte pour le fils du tyran... Polygamie, sorcellerie, ethnicisme, pouvoir militaire... Mêlant la culture bantoue à la chronique sociopolitique d'un État pas si imaginaire que cela, l'auteur rend compte à travers cette fresque tragique des travers d'une Afrique déchirée par ses démons, et signe une ode vibrante à la liberté.
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« Des années de passions et de haines déferlaient d'un coup. Des centaines d'innocents étaient tués. Sans pitié, sans semonces. Les questions, les mêmes questions. Les draps collant sa peau. Les cauchemars. Les rêves, tous les rêves, les espoirs de la République défigurés sous les bottes des fascistes. Le marasme, le sang. Elle ne veut pas y croire. Une vague, un mur d'eau noire les emportait - Eliodora avec elle. Elles suffoquaient. Aspirées, déchiquetées. » 1936, la guerre civile n'épargne personne et gagne les petits villages de campagne. Ainsi, Eliodora perdra son père et Ana verra son mari recherché. Chacune d'elles, à sa manière, devra affronter l'absence, le silence, et la terreur du régime fasciste... À travers ces saisissants portraits de femmes, Aurélia Cassigneul-Ojeda plonge le lecteur dans le quotidien du franquisme en dévoilant comme une plaie béante les traumatismes à venir d'une Espagne en pleine implosion.
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Un regard va changer la face du monde : celui de Jemal, dix ans, pour Mustapha, censé le sacrifier dans un attentat abominable. La conscience soudaine de ce terroriste vis-à-vis de la violence et le concours involontaire d'un des enfants sur-intelligent de l'équipe de Jean-Pierre vont générer un terrible bouleversement mondial. Un terrorisme d'un genre nouveau va voir le jour. Cette histoire mêlée de rebondissements et d'un soupçon d'anticipation met en scène de nombreux personnages connus du monde politique et économique, avec un esprit humoristique, voire satirique. Ce troisième volet de la saga de Fabrice Viné, composée de "Pour les yeux d'un homme" et de "La Conscience d'une fin", reprend les personnages et notamment les enfants surdoués créés il y a une trentaine d'année par Jean-Pierre, biologiste de génie, pour des besoins humanitaires. Après maints bouleversements, trahisons, maladies, ils ont créé une petite communauté au sein du département des Vosges. Les enfants, malgré leurs particularités, vont aussi pouvoir connaître l'amour.