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Flammarion
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Chère Simone de Beauvoir : Vies et voix de femmes "ordinaires" : Correspondances croisées 1958-1986
Marine Rouch
- Flammarion
- Essais
- 12 Juin 2024
- 9782080457998
Simone de Beauvoir a sans doute été l'intellectuelle de gauche la plus influente en France et dans le monde, des années 1950 jusqu'à sa mort, en 1986. Comme toute célébrité, elle a reçu des milliers de lettres. Mais contrairement à d'autres figures publiques et de façon tout à fait exceptionnelle, elle en a conservé environ 20 000 et a entretenu de nombreuses correspondances suivies, notamment avec ses lectrices « ordinaires ».
Lorsqu'il y a dix ans je me suis lancée dans la lecture de ces lettres, j'ai eu l'immense privilège de rencontrer cinq des correspondantes les plus assidues de Simone de Beauvoir : Colette Avrane, Huguette-Céline Bastide, Mireille Cardot, Claire Cayron et Blossom Margaret Douthat Segaloff. Ce sont leurs lettres, accompagnées des réponses de l'écrivaine, qui sont publiées dans ce recueil.
Véritable plongée dans l'intimité de cinq femmes, ces lettres donnent aussi à voir le tissu culturel et social des Trente Glorieuses. L'adolescence, le lesbianisme, la contraception, le couple, les violences conjugales, la lutte contre l'ordre dominant bourgeois ou encore l'anticolonialisme et le racisme sont autant de sujets abordés. On y découvre en même temps un aspect inédit de la personnalité et de la trajectoire intellectuelle de Beauvoir qui permet de renouer avec la radicalité et la portée révolutionnaire de sa pensée. -
Le fin mot de l'histoire : 201 expressions pour épater la galerie
Nathalie Gendrot, Guillaume Meurice
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 1 Mars 2023
- 9782080422088
Tiens, voilà du boudin ! Découvrir le pot aux roses. J'y suis, j'y reste. Travailler pour le roi de Prusse. Être pété de thunes. Se prendre pour le premier moutardier du pape. Qui m'aime me suive ! Faire danser la carmagnole...
D'où viennent ces 201 expressions de la langue française ? Que racontent-elles de notre histoire ? Comment continuent-elles de faire écho à l'actualité ? Ce plongeon dans l'histoire de France nous fait découvrir les origines de ces bons mots avec lesquels nous jonglons tous les jours sans plus y penser.
Un livre à l'esprit frondeur pour épater la galerie sans coup férir ! -
Les nourritures terrestres ; les nouvelles nourritures
André Gide
- Flammarion
- GF
- 5 Janvier 2022
- 9782080274434
Dans Les Nourritures terrestres (1897), le jeune Gide remplace la mystique religieuse par une ferveur de l'expérience sensorielle des choses. Loin des métaphores du symbolisme et de la platitude du réalisme, il donne une forme inédite à son ouvrage, entre prose et poésie, à la croisée du traité et du récit. Contre le puritanisme chrétien et le repli nationaliste, Gide lance à toutes les formes de la vie un cri d'amour individualiste, exaltant une attente sensuelle du bonheur.Si ce premier texte condense cinq années d'expériences nomades, Les Nouvelles Nourritures (1935) retrace, après vingt ans d'évolution intellectuelle, l'aboutissement d'une réflexion altruiste. C'est un nouvel évangile que Gide propose au monde de l'après-guerre, où l'enthousiasme lyrique cohabite avec un engagement rationaliste et social, centré sur cette difficile question : comment faire pour que la joie conquise jadis en solitaire puisse un jour être partagée par tous ?
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« Si l'on ne peut trouver de jouissance à lire et à relire un livre, il n'est d'aucune utilité de le lire ne serait-ce qu'une seule fois », déclarait Oscar Wilde. Mais que nous apprend au juste une deuxième lecture que la première n'avait pas révélé ? Pour quelle raison les enfants veulent-ils entendre chaque soir la même histoire ? Au fond, pourquoi relit-on ?
Voici une singulière enquête sur une passion littéraire aussi dévorante aujourd'hui qu'hier : la relecture. Elle se fonde sur des dizaines d'entretiens avec nos grands auteurs contemporains, de Christine Angot à Jean Echenoz, d'Annie Ernaux à Patrick Chamoiseau.
Décrivant avec délicatesse le pouvoir des lectures-fétiches de l'enfance ou celui de l'érotisme de la répétition, ce livre unique en son genre est un hommage brûlant à la littérature et à ceux qui l'écrivent. -
Après l'éclatante campagne des Provinciales, Pascal aurait eu pour projet de composer une Apologie de la religion chrétienne. À sa mort, ses proches entreprirent de reconstituer cet ouvrage à partir des fragments épars trouvés dans ses papiers : c'est ainsi que naquirent les Pensées.Ni traité de métaphysique, ni auto-biographie mystique, ni même seulement apologie de la religion chrétienne, les Pensées décrivent l'homme dans sa grandeur et sa misère, posent les fondements d'une politique et d'une morale, sondent le sens de la vie et exhortent les coeurs à se tourner vers Dieu. Par le style fulgurant de l'auteur, la force de sa réflexion et son ardeur à persuader, elles constituent l'une des oeuvres les plus fascinantes de la littérature française. Ainsi que l'écrivait Chateaubriand, « les sentiments de Pascal sont remarquables surtout par la profondeur de leur tristesse, et par je ne sais quelle immensité : on est suspendu au milieu de ces sentiments comme dans l'infini ».
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J'irai chercher Kafka : Une enquête littéraire
Léa Veinstein
- Flammarion
- Essais littéraires
- 6 Mars 2024
- 9782080428707
« Peu de temps avant le confinement, j'ai entendu parler d'une histoire rocambolesque se déroulant en Israël autour des manuscrits de Kafka. Je savais que de son vivant, il avait très peu publié, et qu'il avait laissé à son ami Max Brod ce testament impossible, lui demandant de tout détruire. J'ignorais que Max avait sauvé ces manuscrits d'une série d'autres destructions : fuyant les autodafés nazis, ils vont être glissés dans une valise pour quitter Prague et rejoindre Tel-Aviv, être cachés dans un appartement décati envahi par des chats errants, être revendus clandestinement en Allemagne. Et se retrouver au coeur d'une saga judiciaire qui durera plus de quarante ans. Un roman kafkaïen - presque trop. Mais cette histoire s'est mise à m'obséder. À l'issue du dernier procès, les manuscrits avaient tous été rassemblés à la Bibliothèque nationale de Jérusalem. J'ai attendu que les frontières rouvrent, et je suis partie. Il fallait que je suive les traces de ces sauvetages. Et que j'aille chercher Kafka. »
Les manuscrits de Kafka auraient pu être des personnages de ses livres. En partant à leur recherche, Léa Veinstein ressuscite nos premières lectures de Kafka, et révèle l'attachement unique qui nous lie à lui. -
À travers des récits emblématiques comme Le Procès ou La Colonie pénitentiaire, Kafka a profondément marqué la représentation moderne de la Loi, de l'État et du pouvoir. Ses descriptions d'un pouvoir sans règle et sans lieu, et d'un sujet perdu dans ses filets, nous interpellent. Elles semblent dire quelque chose de notre condition politique, de la bureaucratie ou de la Justice.
Mais ne devons-nous pas nous méfier de notre identification aux thèmes de Kafka ? Les images terrifiantes d'une bureaucratie d'État au fonctionnement secret et imprévisible, d'un pouvoir policier arbitraire ou encore d'une Justice qui accuse des innocents nous inquiètent et nous fascinent. Mais nous aidentelles véritablement à comprendre la société dans laquelle nous vivons ?
En discutant aussi bien Kafka que les philosophes qui se sont référés à son oeuvre, en confrontant la rhétorique kafkaïenne à une analyse socio-politique de la Justice, de la Police, de l'État, Lagasnerie interroge les automatismes qui façonnent nos manières spontanées de penser les pouvoirs. Et réfléchit sur les principes qui permettent de saisir la vérité des institutions qui composent notre monde. -
"Vraisemblablement, sans André Breton, n'aurions-nous jamais vu combien le commencement de tout ce qui nous importe est lié au désir. Autant au désir de ce qui est autre qu'au désir de l'autre, rien ne va plus à l'encontre du monde qu'on est en train de nous imposer. C'est pourquoi, comme en écho à ce que j'avançais il y a trente-trois ans, il ne m'a pas paru inutile d'ajouter à titre d'illustration cinq textes écrits au fil du temps. Qu'il s'agisse, à propos de Nadja, des immenses et inquiétantes volutes du hasard et des rues qui sculptent nos destins, qu'il s'agisse, avec René Crevel, de la vie se perdant pour se trouver dans ses élans insensés, qu'il s'agisse des plus violents déchirements du temps chez Leonora Carrington, aucun ne se ressemble, mais tous ont en commun d'avoir été partie prenante du pari éperdu que le surréalisme aura fait sur l'amour se confondant alors avec la poésie comme puissance d'ébranlement."
Trente-trois ans plus tard, cet essai incisif et brillant conserve toute sa pertinence, surtout dans la perspective du centenaire du Manifeste du surréalisme. Pourquoi sommes-nous incapables d'appréhender ce mouvement en dehors de célébrations culturelles ? Aujourd'hui que nous voilà pris au piège de millions d'images, aurions-nous oublié qu'il s'agissait d'abord et toujours de refuser ce qui nous empêche d'être ? Révolte indissociable des sources vives de la poésie, comme Annie Le Brun nous le rappelle, en se faisant l'écho du grand questionnement surréaliste : « La médiocrité de notre univers ne dépend-elle pas essentiellement de notre pouvoir d'énonciation ? » -
"Une grande partie de la vie s'écoule à mal faire, la plus grande à ne rien faire, la vie tout entière à faire autre chose. Quel homme me citeras-tu qui mette un prix au temps, qui estime la valeur du jour, qui comprenne qu'il meurt chaque jour? Mon cher Lucilius, embrasse toutes les heures." (Lettre 1)
Vivre en accord avec le destin, se défaire du superflu, adopter une attitude digne face à la mort et garder, en toutes circonstances, la tranquillité de l'âme : telles sont les leçons que Sénèque enseigne à son disciple Lucilius au fil de cette correspondance pédagogique. Manuel pratique à l'usage de l'apprenti stoïcien, les Lettres à Lucilius (Ier siècle apr. J.-C.) nous exhortent de changer nos habitudes afin de nous changer nous-mêmes, et d'apprendre à mourir - pour essayer de vivre. -
L'invention du colonialisme vert : pour en finir avec le mythe de l'éden africain
Guillaume Blanc
- Flammarion
- Champs
- 28 Septembre 2022
- 9782080292834
L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Éden ! Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants sont encore expulsés des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert. -
Crush : fragments du nouveau discours amoureux
Christine Détrez
- Flammarion
- Essais
- 20 Mars 2024
- 9782080281937
Quand on entend pour la première fois « crush », ce petit mot qui claque, on est d'autant plus intrigué que les jeunes qui l'utilisent peinent à le définir. Est-ce un coup de foudre ? Un flirt ? Non : le crush ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Et pour comprendre cette nouvelle façon de dire l'amour, quoi de mieux que de donner la parole aux premières et premiers concernés ?
S'appuyant sur des entretiens avec des jeunes de 13 à 25 ans, la sociologue Christine Détrez dissèque ce phénomène contemporain. Le crush est à la fois une rêverie légère et une obsession, un sujet inépuisable de conversation et le prétexte à des enquêtes infinies sur les réseaux sociaux. D'Yvan, « excellent narrateur de crush », à Jenny, qui y voit « la raison de se réveiller le matin », ou encore Carla, qui dénonce la « consommation des gens », ce livre brosse le portrait drôle et touchant d'une génération qui cherche à réinventer l'amour. -
L'Orient et l'Occident, le sérail et les salons, les intrigues des sultanes et la coquetterie des Parisiennes, les muftis et le pape... Voilà de quoi se nourrit la correspondance entretenue par Usbek et Rica, seigneurs persans partis à la découverte de la France de Louis XIV, avec leurs amis demeurés à Ispahan.
Sous couvert d'un regard éloigné, Montesquieu dresse dans les Lettres persanes (1721) un examen sans concession des moeurs de son temps. Satirique et enjoué, ce roman polyphonique offre un condensé des théories les plus audacieuses de l'auteur. Éloge du rationalisme et de l'esprit critique, réflexion sur le bonheur, plaidoyer pour une politique et une religion raisonnables : la philosophie tient tout entière dans ce livre en apparence badin, qui s'est imposé comme l'un des premiers chefs-d'oeuvre des Lumières.
Dossier :
1. Le regard éloigné, une question de point de vue
2. Les Lettres persanes, une expérience fictionnelle de pensée
3. Postérité littéraire
4. Lectures critiques. -
Esprit libre, scientifique de renom, curieux de philosophie, Carlo Rovelli est aussi un formidable conteur. Sa curiosité l'amène à s'interroger sur le monde qui nous entoure, sur la nature du temps qui passe, jusqu'aux grandes questions philosophiques.
Il rassemble ses réflexions dans ces Écrits vagabonds, un recueil de textes accessibles, composés au long cours, qui va des trous noirs à la Lolita de Nabokov, de l'athéisme à l'alchimie de Newton, de la philosophie analytique aux erreurs d'Einstein.
Dans ce journal de bord d'une intelligence toujours en mouvement, le lecteur fera l'expérience d'une pensée qui s'intéresse à tout, subtile, profondément contemporaine. Il rencontrera un esprit en quête continuelle d'une cohérence où science, littérature et philosophie dialoguent harmonieusement.
Un précipité de connaissance et d'inventivité. -
Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques
Marcel Mauss
- Flammarion
- Champs classiques
- 29 Septembre 2021
- 9782080266828
Qu'est-ce qui pousse les individus, mais aussi les groupes, à faire des dons ? Pourquoi un présent reçu appelle-t-il une faveur en retour ? Quelle force y a-t-il dans la chose que l'on donne ? D'où vient la gêne que nous éprouvons parfois lorsque nous recevons un cadeau ?
Marcel Mauss répond à ces questions en analysant les différentes formes du don et de l'échange, des phénomènes certes économiques mais aussi politiques et religieux qui régissent nos relations en mettant en oeuvre une triple obligation : donner, recevoir, rendre. Le père de l'anthropologie moderne montre surtout comment le don lie les individus entre eux, fonde l'alliance, construit la paix.
Par cet essai fondateur, Marcel Mauss livre l'un des plus célèbres textes de la littérature anthropologique, qualifié par Claude Lévi-Strauss de "révolutionnaire".
Cette édition propose le texte intégral de l'Essai sur le don, suivi de quatre textes de Mauss qui en éclairent la lecture : "L'extension du potlatch en Mélanésie" (1920), "Une forme ancienne de contrat chez les Thraces" (1921), "Gift-gift" (1924), "Phénomènes économiques" (1947). -
Qu'ils se cachent dans nos cartes bleues, notre téléphone portable ou notre box Internet, les codes secrets sont partout. Déjà utilisés par Homère, chers à César, aux Templiers comme à Henri IV, qui en abusait dans sa correspondance amoureuse, ils ont déclenché des guerres, fait gagner des batailles et mis des États en difficulté...
Zigzag, code pourpre, cadran d'Alberti, chiffre de Bazeries, machine de Gripenstierna, Enigma, masque jetable, Vernam, algorithme RSA, etc. : voici enfin l'ouvrage qui manquait pour percer tous leurs mystères. Il est enrichi de nombreux exemples pratiques, qui proposent autant de pistes pour apprendre à chiffrer à son tour. -
La nage, les manières de table ou encore les façons de marcher sont des « techniques du corps ». Dans ce texte fondateur de 1935, l'anthropologue Marcel Mauss invite pour la première fois les sciences sociales à les prendre pour objet : « fait total » à la fois sociologique, psychologique et biologique, les techniques du corps, avec ou sans instruments, sont une composante essentielle de l'existence humaine. Leur étude éclaire cette dernière d'un jour nouveau.
En GF PHILO', le texte de l'oeuvre est donné à lire, dans son intégralité, sur la page de droite. En regard, des extraits tirés d'autres oeuvres viennent l'éclairer, le questionner, le prolonger. -
Anagrammes renversantes ou le sens caché du monde
Etienne Klein, Jacques Perry-Salkow
- Flammarion
- 2 Novembre 2011
- 9782081280755
Quand un physicien et un jazzman se rencontrent, que font-ils ? Des anagrammes.
Un jeu savant et loufoque qui consiste à mélanger les lettres d'un mot pour en former un autre. C'est ainsi que les tripes ne sont pas sans esprit, les morues sans moeurs, le pirate sans patrie, le sportif sans profits et l'étreinte sans éternité. Cette opération malicieuse peut même révéler le sens caché des noms et des expressions. Avec Klein et Perry-Salkow, la madeleine de Proust devient un don réel au temps idéal, le Canard enchaîné brandit la canne de l'anarchie et, dans la courbure de l'espace-temps, ils voient le superbe spectacle de l'amour.
Cela n'est qu'un début... Car nos auteurs aiment déchiffrer les énigmes. Quelle loi discrète ont-ils découverte dans la chute des corps ? Quelle sentence prémonitoire dans Marie-Antoinette d'Autriche ? Quelle vérité profonde dans Albert Einstein ? Quelle coquetterie surprise chez la marquise de Pompadour ? Ils font surgir les réponses tapies dans le secret des mots et les accompagnent de saynètes ou de portraits. -
"There is no society" : la société, ça n'existe pas. C'est en octobre 1987 que Margaret Thatcher prononce ces mots. Depuis, son message a été entendu par l'ensemble des classes dominantes occidentales. Il a pour conséquence la grande sécession du monde d'en haut qui, en abandonnant le bien commun, plonge les pays occidentaux dans le chaos de la société relative. La rupture du lien, y compris conflictuel, entre le haut et le bas, nous a fait basculer dans l'a-société. No more society.
Mais les classes populaires n'ont pas disparu pour autant. La vague de révolte qui traverse aujourd'hui le monde occidental, des urnes à la rue, des leaders populistes aux Gilets jaunes, n'est que la partie visible de leur soft power qui contraindra le monde d'en haut à rejoindre le mouvement réel de la société, ou bien à disparaître. -
« Mon père me disait : Journaliste, c'est un job de va-nu-pieds ! Exercer ce métier dans un hebdomadaire de renommée mondiale - dont le slogan Le poids des mots, le choc des photos était devenu culte - tenait absolument du miracle... Qui a bien eu lieu !
Comment aurais-je pu imaginer que Raymond Queneau publierait mon premier roman, que je serais journaliste à Paris Match, que je côtoierais Depardieu et Travolta ? »
Agathe Godard nous livre ses mémoires. De la triste pharmacie d'un village du Berry aux nuits de la fête parisienne, la route a été longue, parfois semée d'embûches mais toujours très rock and roll !
La chroniqueuse mondaine au carnet d'adresses aussi pléthorique que la liste de ses conquêtes raconte ses débuts dans le journalisme, ses grandes rencontres avec les stars qui l'ont séduite, ses nuits au rythme des fêtes mythiques des années 1980.
Grand reporter à Paris Match, elle a fréquenté la jet-set et le gotha dont elle connaît presque tous les secrets. -
« Pourquoi écrit-on une pièce ? Pourquoi la joue-t-on ? Pourquoi va-t-on la voir ? Pour le goût qu'ont certains de présenter des fables, et d'autres de les voir ; goût qu'il est difficile de définir, d'expliquer et qu'on pourrait appeler au fond la vocation du théâtre.
Chez certains, elle consiste à écrire, chez d'autres à écouter, chez d'autres enfin à jouer. C'est l'appel du théâtre. »
Publiés à titre posthume, les souvenirs, réflexions et pensées de Louis Jouvet sur le théâtre et le métier de comédien constituent le testament professionnel d'un acteur immense et passionné. -
Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer ; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet ; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes ? Aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste.
Face à ce constat, Amartya Sen s'écarte d'une conception idéaliste de la justice - dans la lignée de Hobbes, Rousseau ou encore de John Rawls - et s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill : celle qui compare les différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles.
La démocratie, en tant que « gouvernement par la discussion », joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Pour combattre les inégalités de pouvoir comme de revenu, Sen propose d'augmenter les salaires, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, afin de mener la vie à laquelle ils aspirent.
L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde. -
Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui la figure de proue des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne.
C'est ce que montre son obsession pour certaines des nouveautés de son temps : la presse, la photographie, la ville et les manières de faire de l'art. Autant de facettes d'une même « chose moderne », fuyante et contradictoire, à laquelle il donne le nom de modernité. Face à ces bouleversements, le poète est partagé entre l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces « canailles » de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende...
Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Avec brio, Antoine Compagnon dessine le portrait d'un poète insoupçonné autant qu'irréductible. -
Vous allez redecouvrir le management : 40 clés scientifiques pour prendre de meilleures décisions
Olivier Sibony
- Flammarion
- Champs
- 8 Février 2023
- 9782080417268
Et si le management était aussi une science ? Voilà une thèse qui fera sourire les « vrais » scientifiques... mais qui, surtout, déroutera les dirigeants aguerris. Face à l'incertitude des décisions quotidiennes, à quoi peuvent-ils se fier, sinon à leur bon sens, à leur expérience et à leur jugement ?
Au fil de ses chroniques dans la newsletter Time To Sign Off, Olivier Sibony montre pourtant que ce management superstitieux est source d'innombrables erreurs. Il en développe ici une quarantaine d'illustrations concrètes et surprenantes, dans des domaines aussi variés que le recrutement, la créativité, la communication au temps du télétravail ou la décision en équipe.
Chacun de ces exemples donnera aux managers des clés pour améliorer leurs décisions. Ainsi rassemblés, ils proposent une vision moderne du management : une pratique, un art, bien sûr. Mais aussi un domaine où, comme ailleurs, la démarche scientifique s'impose. -
Le loup dans la bergerie ; droit, libéralisme et vie commune
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs essais
- 11 Septembre 2019
- 9782081501980
« Au rythme où progresse le brave new world libéral, si aucun mouvement populaire autonome (j'entends par là : non soumis à l'hégémonie de ces mouvements "progressistes" qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, soit un peu moins de 15 % de l'humanité), capable d'agir collectivement à l'échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l'horizon, alors le jour n'est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine.
Mais n'est-ce pas, au fond, ce que Marx lui-même soulignait déjà dans le célèbre chapitre du Capital consacré à la journée de travail ? "Dans sa pulsion aveugle et démesurée, écrivait-il, dans sa fringale de surtravail digne d'un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales, mais également les limites naturelles les plus extrêmes."
Les intellectuels de gauche n'ont désormais plus aucune excuse. »