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Le tour du monde de l'anthropocène : cartographie du futur de l'humanité
Telmo Pievani, Mauro Varotto, Francesco Ferrarese
- HumenSciences
- Quoi de neuf en sciences?
- 25 Septembre 2024
- 9791040301301
À quoi ressemblera la mappemonde en 2872 ? D'après les prévisions scientifiques, le niveau des océans pourrait s'élever de 65 mètres, redessinant les contours des continents. Les Pays-Bas et la Floride disparaîtraient, la Bretagne deviendrait une presqu'île, l'Amazonie une mer et l'Antarctique perdrait complètement sa glace. En imaginant le tour du monde d'un scientifique, les auteurs retracent l'histoire de l'humanité depuis les premières grandes migrations d'Homo sapiens jusqu'à ce futur supposé. Par cette projection vers l'avenir, ils montrent que de profonds bouleversements sont déjà en cours. C'est pourquoi les réfugiés climatiques, la désertification ou l'intensification de l'élevage sont autant de problématiques qui nécessitent des réponses dès aujourd'hui. Avec 17 cartes de Francesco Ferrarese délimitant la montée des eaux en 2872.
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« L'air du temps, en accusant la science de n'être qu'un récit parmi d'autres, l'invite à davantage de modestie. On la prie de bien vouloir gentiment "rentrer dans le rang" en acceptant de se mettre sous la coupe de l'opinion. » Étienne Klein
La philosophie des Lumières défendait l'idée que la souveraineté d'un peuple libre se heurte à une limite, celle de la vérité, sur laquelle elle ne saurait avoir de prise : les « vérités scientifiques », en particulier, ne relèvent pas d'un vote. La crise sanitaire a toutefois montré avec éclat que nous n'avons guère retenu la leçon, révélant l'ambivalence de notre rapport à la science et le peu de crédit que nous accordons à la rationalité qu'il lui revient d'établir. Lorsque, d'un côté, l'inculture prend le pouvoir, que, de l'autre, l'argument d'autorité écrase tout sur son passage, lorsque la crédibilité de la recherche ploie sous la force de l'événement et de l'opinion, comment garder le goût du vrai - celui de découvrir, d'apprendre, de comprendre ? Quand prendrons-nous enfin sereinement acte de nos connaissances, ne serait-ce que pour mieux vivre dans cette nature dont rien d'absolu ne nous sépare ? -
Contrairement à ce que suggérait Jacques Monod dans son célèbre ouvrage Le Hasard et la Nécessité (1970), la nature n'est pas analogue à une «?roulette de casino?» : elle tient compte des parties antérieures. La biologie et l'écologie appellent à être libérées des aprioris schématiques qui procèdent d'une telle conception de l'évolution, plaçant en son centre un hasard indépendant de tout contexte. Ce dont on ne connaît pas les mécanismes n'est pas pour autant régi par un grand hasard qui autoriserait tous les excès. Ainsi, nous ne pouvons intervenir aujourd'hui sur les écosystèmes sans prendre en considération leur coévolution - Monod ayant certainement, à cet égard, donné par son approche un blanc-seing à l'usage des OGM que certaines grandes firmes exploitent de manière inconsidérée. L'histoire du concept de hasard est jalonnée de controverses. Nicolas Bouleau en présente ici les rebondissements les plus significatifs pour la biologie et les débats contemporains.
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Apprendre à bien parler des sciences : la vierge et le neutrino
Isabelle Stengers
- Empécheurs de penser rond
- Les empêcheurs de penser en rond
- 17 Mai 2023
- 9782359252583
Les scientifiques se sentent trahis. Ils dénoncent une montée de l'irrationalité et du relativisme sceptique. Mais ils savent aussi que leur ancienne alliance avec l'État est morte : celui-ci ne rêve plus que de brevets, de percées technologiques. Les scientifiques sont désormais de plus en plus dépendants de financements extérieurs rarement désintéressés et d'accords avec des entreprises privées dans le cadre de la nouvelle " économie de la connaissance ". Par ailleurs, ils sont aussi confrontés à un nouveau type de " public " posant des questions gênantes au lieu de faire confiance au progrès. Ce public, indiscipliné mais pertinent, pourrait bien être un allié indispensable pour les scientifiques menacés d'asservissement, mais une telle alliance a un prix : elle demande qu'ils renoncent aux mots d'ordre qui font d'eux la tête pensante d'une humanité en progrès.
Le pari de ce livre est que les scientifiques peuvent y renoncer. Au-delà, il tente de forger les mots qui permettent d'affirmer ensemble, sans confusion ni hiérarchie, des pratiques qui divergent, par exemple celle des pèlerins s'adressant à la Vierge et celle qui a autorisé à attribuer une masse au neutrino. Il plaide pour une écologie des pratiques dont les praticiens sauraient que ce qui les fait penser, sentir et hésiter ne leur appartient pas. -
La construction de soi ; un usage de la philosophie
Alexandre Jollien
- Seuil
- Essais Hors collection
- 1 Octobre 2009
- 9782021008067
La construction de soi rassemble une série de lettres qui dessinent un usage de la philosophie envisagée comme un mode de vie, une thérapeutique de l'âme. Ici, les philosophes sont interpellés et mis à l'épreuve. Tour à tour, le lecteur côtoie Boèce, Épicure, Schopenhauer, Spinoza ou Etty Hillesum. Ces guides présentent des voies pour se dégager du passé, des regrets ou de la haine de soi. Ils invitent à se libérer du regard d'autrui et ouvrent au risque de l'acceptation.
Alexandre Jollien propose un dialogue intérieur qui prend la forme d'une correspondance adressée à Dame Philosophie, cette figure allégorique dont Boèce imagina recevoir la visite alors qu'il attendait dans sa prison d'être exécuté. Dans cet itinéraire, l'auteur esquisse le portrait de Dame Frayeur et de la Mort, avec lesquelles il faut bâtir une vie. Ces lettres entendent dépeindre un état d'esprit qui tente de répondre à l'invite de Spinoza : " Bien faire et se tenir en joie ".
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Le sentiment meme de soi - corps, emotions, conscience
António r. Damásio
- Odile Jacob
- 1 Octobre 1999
- 9782738196422
Qu'est-ce qui fait de nous des hommes ? Le privilège d'être dotés d'une conscience ? Antonio Damasio propose une nouvelle théorie permettant d'expliquer en termes biologiques le sentiment de soi. Comment le cerveau engendre t-il les structures mentales qui nous donnent à voir des images ? Comment crée t-il ce sentiment de nous-mêmes dont nous faisons l'expérience lorsque nous pensons quelque chose, percevons quelque chose, imaginons quelque chose ? Non, la conscience de soi ne tombe pas du ciel. Oui, elle peut s'expliquer, presque se montrer, et nous pouvons la connaître. Nous savons enfin ce que nous sommes et pourquoi. Une révolution.« Ce livre nous dévoile pour la première fois les fondements neurobiologiques du Soi. » Jean-Pierre Changeux « Antonio Damasio est probablement l'un des plus brillants neurologues au monde. » David Hubel, prix Nobel« Voici un livre sans équivalent » Jerome Kagan« Ce livre est une merveille qui mêle avec brio intuition poétique et précision dans l'analyse. » Peter BrookAntonio R. Damasio dirige le département de neurologie de l'Université de l'Iowa et enseigne à l'Institut Salk d'études biologiques de La Jolla, aux États-Unis. Il est l'auteur de L'Erreur de Descartes, qui a connu un très grand succès et a été traduit en dix-huit langues.
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Georges Canguilhem, 80 ans après : le normal et le pathologique
Pierre-Frédéric Daled, Mathias Girel, Nathalie Queyroux
- Editions Rue d'Ulm
- 17 Mai 2024
- 9782728808687
En 1943, au terme d'études de médecine entamées en 1936, l'agrégé de philosophie Georges Canguilhem (1904-1995) soutient une thèse de doctorat en médecine intitulée Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Éclairant de manière magistrale l'histoire du concept de norme, distinguant anomalie et anormalité dans le fonctionnement organique, soutenant que la « maladie » doit être rapportée à la mesure du sujet individuel que constitue le patient évaluant son propre état, cette thèse demeure le plus célèbre de ses ouvrages.
Mais qui a contribué à cette célébrité ? Quelle est l'histoire de la réception de l'Essai ? Qu'est-ce qui en a fait une référence majeure, y compris dans le domaine de la psychiatrie ou de la psychanalyse ? Et, plus de quatre-vingts ans après, quelles hypothèses et quels concepts de ce livre décisif ont gardé toute leur pertinence sur le plan philosophique, biologique ou médical ? -
En épistémologie, la dyade principale oppose les principes réalistes aux doctrines idéalistes. D'après le réalisme, contrairement à la croyance idéaliste, l'objet n'est pas constitué par les capacités mentales du sujet ; il n'est pas identique à l'expérience et à la connaissance que nous en avons. D'où la nécessité de la métaphysique. Avec la science, elles forment un continuum. La nature est ordonnée par une série de causes multiples et variées. Grâce à cet ordre, la raison existe d'abord dans la nature et ensuite, de façon dérivée, dans l'intellect.La première partie de cette méditation sur la connaissance, Épistémologie générale, examine une série de problèmes relatifs aussi bien à la connaissance du sens commun qu'à la connaissance scientifique. La deuxième, Épistémologie des sciences de la vie, est centrée sur des problèmes existant à la base de la biologie et de la psychologie. La troisième partie est consacrée à l'Épistémologie de la physique, et la quatrième, à l'Épistémologie de la logique et des mathématiques.L'un des objectifs de ce livre est de sensibiliser le lecteur à la valeur de l'épistémologie française moderne et contemporaine. Miguel Espinoza, Ph.D. et HDR. est un philosophe franco-chilien de la nature et des sciences. Son oeuvre émane de ses trois cultures scientifico-philosophiques : hispanique, anglo-saxonne et française.
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Allons-nous liquider la science? Galilée et les indiens
Etienne Klein
- Flammarion
- Champs Sciences
- 9 Octobre 2013
- 9782081315433
Cet essai est né d'une rencontre avec des chefs indiens d'Amazonie. Que pensons-nous qu'ils ne pensent pas ? Que savent-ils que nous ignorons ? La science nous sauvera-t-elle, et son progrès n'est-il qu'heureux ? Ou bien est-elle devenue la cause de toutes sortes de méfaits ? Ces questions suscitent des débats d'autant plus vifs que les « accidents » se multiplient (nucléaire, dérèglement climatique, vache folle...). Pour Étienne Klein, c'est la question même du projet politique de la cité qui se trouve là posée.
Galilée et Descartes sont ceux qui ont préparé l'avènement de la science moderne. Mais en mathématisant la nature, la science a instauré une hiérarchie que seul l'Occident reconnaît, avec l'homme en haut de l'échelle, et, réduits au rang d'entités utilitaires, les plantes, les arbres, les animaux...
Cette conception a rendu possible l'exploitation de la nature. En un demi-siècle à peine, nous sommes passés d'un régime où science et technique étaient liées par de complexes rapports à l'empire d'une vaste technoscience, qui vise la seule efficacité. Cette efficacité n'est-elle pas en train de se retourner contre nous ? Allons-nous liquider la science au motif d'un mauvais usage du monde ? -
L'autre moi-même ; les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions
António r. Damásio
- Odile Jacob
- 16 Septembre 2010
- 9782738198464
« Mon âme est un orchestre caché, écrivait le poète Fernando Pessoa. Je ne me connais que comme symphonie. » D'où vient donc cette musique si particulière qui se joue en nous et nous accompagne à chaque moment ? D'où vient que nous soyons des êtres conscients, éprouvant toujours, dès que nous ouvrons les yeux et quoi que nous fassions, le sentiment inébranlable d'être toujours les mêmes ? Et quels sont, au tréfonds de nos cellules, les mécanismes qui permettent l'émergence de ce qu'il y a de plus humain en nous, nos sentiments, nos pensées, nos créations ?Antonio Damasio, l'un des spécialistes des neurosciences les plus importants et les plus originaux, lève ici le voile sur la fabrique de la conscience. Au sein du cerveau, bien sûr, et qui plus est dans ses parties les plus profondes, si intimement liées au corps et à la régulation de la vie biologique. Non, la conscience et le soi ne sont pas une « chose », une « substance », une « entité » en nous, comme on l'a longtemps postulé. Bien au contraire, ils forment un ensemble dynamique de processus nés petit à petit au fil de l'évolution biologique. Pour autant, les « naturaliser » ainsi, est-ce rabaisser l'homme ? Sûrement pas, pour Antonio Damasio, tant on peut s'émerveiller de la mécanique rendant possible la symphonie dont, à chaque instant de notre vie, nous sommes le chef d'orchestre. Une approche très originale, qui renouvelle en profondeur la science de la conscience. Antonio Damasio est professeur de neurosciences, de neurologie et de psychologie. Il dirige l'Institut du cerveau et de la créativité à l'Université de Californie du Sud et est professeur adjoint au Salk Institute de La Jolla. Ses ouvrages ont été traduits dans une trentaine de langues ; il est notamment l'auteur de L'Erreur de Descartes et de Spinoza avait raison, qui ont connu un immense succès.
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L'épistémologie est l'étude de la science, ou plutôt des sciences. L'usage de ce mot et la conception qu'il exprime sont relativement récents, puisqu'on ne les rencontre, dans la littérature scientifique et philosophique de langue française, qu'au début du XXe siècle. L'épistémologie implique que la connaissance scientifique, de même que la connaissance commune sur laquelle elle s'appuie, se situent toutes deux dans l'Histoire. Entre cette base et son environnement social, culturel et éthique se situe l'éventail entier de la connaissance scientifique. Hervé Barreau analyse l'ensemble des problèmes qu'elle soulève, de la logique aux sciences de l'homme et de la société, en passant par les sciences physiques et les sciences du vivant.
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Le dernier théorème de Fermat
Simon Singh
- JC Lattès
- Les aventures de la connaissance
- 4 Février 1998
- 9782709647984
Pierre de Fermat, l'un des plus grands mathématiciens français du XVII siècle, s'était contenté de porter dans la marge de
son cahier de travail:"xn + yn = zn impossible si n > 2. J'ai trouvé une solution merveilleuse,
mais la place me manque ici pour la développer."
Ce théorème allait devenir, pour les trois cent cinquante années à venir, le Graal du monde des mathématiques. Les plus
puissants esprits de tous les siècles et de toutes les nations tentèrent de venir à bout de cette équation. Léonhard Euler,
génie du XVIII, dut admettre sa défaite, Sophie Germain, au XIXe siècle prit l'identité d'un homme pour se lancer dans
des études jusqu-là interdites aux femmes. Evariste Galois, la vieille de sa mort, jeta sur quelques feuilles une histoire
une théorie qui allait révolutionner la science. Yutaka Taniyama se suicida par dépit alors que Paul Wolfskehl trouva dans
cette énigme une raison de vivre. Et en 1993, un jeune Anglais, Andrew Wiles, professeur à Princeton, put enfin régler, après
sept années de recherche solitaire et quelques mois de doutes, le sort de ce fantastique problème devant la communauté scientifique
émerveillée.
Le dernier Théorème de Fermat est le récit de cette quête. Une véritable épopée qui met en scène, à travers l'histoire
des mathématiques, les intelligentes les plus brillantes et la fantastique détermination d'un homme.
Simon Sing est docteur en physique nucléaire. Il a travaillé au laboratoire du CERN à Genève; il est aussi journaliste scientifique. -
Les épistémologies constructivistes
Jean-louis Le moigne
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 18 Août 2021
- 9782715406360
Quelles consciences ont ou devraient avoir scientifiques et citoyens des fondements et des méthodes légitimant les « connaissances valables » que les uns et les autres produisent, interprètent et transforment en permanence ? Peut-on continuer à « faire comme si » existait dans l'empyrée des académies quelque gardien discret qui veille sur la qualité scientifique des connaissances, en se référant à une certaine sagesse que l'on pourrait dès lors ignorer ? Depuis près d'un demi-siècle, l'approche constructiviste de l'épistémologie a permis des réflexions et des explorations qui ont profondément renouvelé cette discipline et dont Jean-Louis Le Moigne rend compte dans cet ouvrage.
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La théorie physique. Son objet, sa structure, l'ouvrage majeur de Pierre Duhem en philosophie des sciences, a mis plus d'un siècle à devenir un classique. Mais on n'en retient le plus souvent que quelques passages, comme la critique des expériences cruciales ou le refus du mécanisme, qui est compris comme une espèce d'explication métaphysique. Bien d'autres questions de philosophie de la physique y sont pourtant abordées : l'usage des modèles, la construction des grandeurs, la question de l'approximation, le rapport entre mathématiques et physique, l'usage de l'histoire dans l'enseignement de la physique. Pour expliquer les raisons pour lesquelles la réception de cet ouvrage a été différée, cette nouvelle édition s'ouvre par une présentation inédite des différents contextes intellectuels et politiques dans lesquels Duhem et ses thèses ont été lus au xxe siècle. Une bibliographie oriente les lecteurs dans la littérature secondaire consacrée à Duhem. Chaque chapitre bénéficie de nombreuses annotations qui permettent de reconstituer la genèse de cet ouvrage, de le situer par rapport à la philosophie et aux sciences de son temps et de comprendre la progression des arguments.
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L'intelligence artificielle et les chimpanzés du futur ; pour une anthropologie des intelligences
Pascal Picq
- Odile Jacob
- 16 Janvier 2019
- 9782738145628
L'humanité est-elle prête à vivre avec d'autres intelligences ? Dans ce livre, Pascal Picq analyse la coévolution de l'espèce humaine et de ses proches - les australopithèques d'hier comme les chimpanzés d'aujourd'hui - avec les innovations techniques et culturelles actuelles. Retraçant les fondements des intelligences animales, humaines et artificielles dans une approche évolutionniste, il nous explique comment elles ont émergé, en quoi elles diffèrent fondamentalement et pourquoi certaines d'entre elles sont plus performantes que d'autres. Une nouvelle phase de l'évolution se dessine en ce moment, dont il est urgent de prendre la mesure : il nous faut apprendre, et vite, à vivre en bonne intelligence avec toutes ces intelligences. En attendant les promesses du transhumanisme, une décennie de tous les possibles s'ouvre à nous. Les technologies ne suffiront pas si l'humanité ne s'inscrit pas dans une véritable vision évolutionniste qui associe les intelligences humaines, animales et artificielles. Pascal Picq Pascal Picq est paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France. Il est l'auteur d'Au commencement était l'homme, de Lucy et l'obscurantisme, de De Darwin à Lévi-Strauss et, plus récemment, de Qui va prendre le pouvoir ?, qui sont de très grands succès.
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Périclès et verdi ; la philosophie de François Châtelet
Gilles Deleuze
- Minuit
- 16 Août 2018
- 9782707338525
François Châtelet est mort en décembre 1985. Deux ans après, le Collège de philosophie lui rendait hommage au cours de deux journées où philosophes, journalistes, comédiens et musiciens sont venus évoquer ou analyser la vie et l'oeuvre du penseur. Gilles Deleuze fut le dernier à parler et c'est le texte qu'il a prononcé qui est ici publié.
Ce livre est paru en 1988. -
L'origine des espèces ; texte intégral de la première édition de 1859
Charles Darwin
- Seuil
- Sources du savoir
- 21 Mars 2013
- 9782021106848
Pendant plus de vingt ans, Charles R. Darwin travailla sur la question de l'origine des espèces, ce " mystère des mystères ". D'abord partisan de la stabilité des espèces, il finit par être convaincu de leur mutabilité progressive. Cette thèse était radicale, l'admettre était " comme confesser un meurtre ". Après un premier manuscrit, rédigé en 1844, le naturaliste anglais finit par publier, en 1859, un " résumé " de sa théorie : c'est le livre connu sous le titre de L ' Origine des espèces.
Ce texte connaîtra, du vivant de Darwin, six éditions successives et les deux tiers des phrases en seront modifiés. Dès lors, quelle édition faut-il lire ? La sixième et dernière édition (1872) passa longtemps pour être la formulation ultime du message que Darwin adressa à la postérité. Aujourd'hui, cependant, le public anglophone se tourne massivement vers la première édition : la version originale de 1859, celle " qui a ébranlé les bases du monde " selon le mot d'Ernst W. Mayr.
C'est donc le texte originel de Darwin que cette traduction met à la disposition des lecteurs francophones. Ce volume offre une véritable édition scientifique de L'Origine. Les nombreuses notes permettent de décoder les références implicites de Darwin et rendent accessibles de nouvelles découvertes faites dans ses manuscrits et sa correspondance.
Thierry Hoquet
Professeur à l'université Jean Moulin Lyon-3, est spécialiste de l'histoire et de a philosophie de la biologie. Il est l'auteur, notamment, de Darwin contre Darwin (Seuil, 2009) et vient de traduire Le Gène généreux, de Joan Roughgarden (Seuil, 2012).
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D'où nous vient la morale ? Beaucoup pensent que c'est une spécificité purement humaine, à laquelle les autres animaux seraient totalement étrangers. Nous serions moraux par choix, et non par nature. Pourtant, si l'on observe la longue lignée qui nous précède, on s'apercevra qu'elle s'est toujours préoccupée des plus faibles. Et que les membres du groupe ont su établir entre eux des liens de coopération pérennes. Force est alors de constater qu'entre les comportements animaux et ceux des humains, il y a une continuité très forte. Entre empathie animale, théorie de l'esprit, sens de la communauté et droits des animaux, les frontières se redessinent sous la plume de l'un des plus grands spécialistes des primates, pour peut-être finir par disparaître... Ces thèses révolutionnaires, issues des leçons données par Frans de Waal à l'université de Princeton en 2003, viennent s'enrichir des réponses de trois philosophes et d'un spécialiste de la psychologie évolutionniste.
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éthique animale
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
- PUF
- Éthique et philosophie morale
- 30 Juin 2014
- 9782130639954
En tant que discipline, l'éthique animale s'est récemment constituée dans les années 1970 et quasi exclusivement dans les pays anglo-saxons, même si Herbert Spencer lui avait consacré un chapitre dans son oeuvre The Principles of Ethics (1892). Les rares occurrences francophones témoignent d'un usage maladroit et méfiant : l'éthique animale est présentée comme une activité douteuse au sujet de laquelle on utilise volontiers une rhétorique sectaire, voire hostile. La question n'est pas "pour ou contre l'éthique animale ?", mais "quelle éthique animale ?" La tradition humaniste française, à la différence de l'utilitarisme anglo-saxon, s'exprime par un fort anthropocentrisme : l'animal, comme l'environnement, est au service de l'homme, que ce soit par l'élevage ou la chasse. Mais à travers le travail de plusieurs associations et la traduction de nombreux textes du débat anglo-saxon, les universités et écoles vétérinaires s'ouvrent à l'éthique animale. Cet ouvrage s'inscrit dans ce mouvement et répond ainsi à une demande d'information croissante.
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« La parution récente du livre posthume de Louis Althusser, L'avenir dure longtemps suivi de Les Faits (Éditions Stock / IMEC, 1992), m'incite à noter, comme en marge, quelques souvenirs et réflexions sur une période et un homme que j'ai connus à la fois de très près et de très loin. De très près, car j'étais, de 1961 à 1965, élève à l'École normale supérieure et, comme philosophe, directement en contact avec Althusser qui assurait, assez "théoriquement" il est vrai - non au sens althussérien mais au sens courant du terme - la préparation au concours d'agrégation de philosophie. De très loin, car j'étais complètement indifférent à l'effervescence intellectuelle qui régnait alors à l'École et autour de la personne d'Althusser, dont je décidai immédiatement de "sécher" les cours, moins par mépris de ceux-ci que par refus instinctif de m'associer au petit groupe de ceux qui les suivaient.
L'alliance, chez Althusser, de la plus extrême lucidité et de la plus totale folie - alliance "contre nature", j'y reviendrai, qui fait d'Althusser un cas, au sens où l'on parle d'un "cas Wagner" ou d'un "cas Nietzsche" - m'a paru digne de réflexion. Ce cas est en effet doublement instructif, éclairant d'un même coup de projecteur ce qu'il peut y avoir de plus raisonnable et de plus insensé dans le fonctionnement du cerveau humain. »
Clément Rosset
Cet essai est paru en 1992. -
Comment voyons-nous ? (édition 2010)
Sylvie Chokron, Christian Marendaz
- Le Pommier
- Les Petites Pommes du Savoir
- 13 Septembre 2020
- 9782746515222
Comment voyons-nous ? Ce que nous voyons est-il l'exact reflet de ce que perçoit notre oeil ? Quel rôle le cerveau joue-t-il dans ce processus ? Apprend-on à voir ? Comment aider ceux qui souffrent de troubles de la vision ? Peut-on vraiment recouvrer la vue après une longue période de cécité ?
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Une première version de cette réflexion a été publiée en 1994 (Hatier, coll Optiques), destinée aux étudiants et aux lecteurs s'intéressant à quelques grandes questions fondamentales. Cette nouvelle version largement remaniée et augmentée est aussi une réflexion sur la mort et la finitude, non pas la recherche d'un remède contre la mort (ce qui domine dans la tradition philosophique occidentale) mais une ouverture à la mort comme destin de tout mortel, un essai pour parvenir à trouver dans la finitude du temps, c'est-à-dire dans la mort elle-même, la ressource de la vie, d'une vie qui ne "recule" pas devant la mort mais accepte de compter avec elle.
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Qu'est ce que mourir ?
Jean-Claude Ameisen, Danièle Hervieu-lèger, Emmanuel Hirsch
- Le Pommier
- Collège
- 14 Mars 2017
- 9782746512320
Regroupées en trois parties (Le mort et le vif ; Le vécu de la mort ; La bonne mort), les contributions des huit auteurs de cet ouvrage explorent, à la lumière de la biologie, de la philosophie, de la science des religions, de l'histoire, de la psychanalyse, quelques-unes des innombrables interrogations que fait surgir la question du "mourir" :
Comment la biologie et la médecine contemporaines définissent-elles la mort ? Les travaux sur le "suicide cellulaire" doivent-ils nous conduire à voir la mort comme étant indispensable à la vie ? Sur quels fondements repose la définition médicale de la mort humaine ? Comment aborder la fin de vie, rendre accessibles les soins palliatifs et, parfois, entendre la demande d'euthanasie ? Où en sommes-nous avec la mort, ses représentations et ses rites ? Les croyances en l'immortalité individuelle trouvent-elles aujourd'hui à se renouveler, dans une version laïque, en s'alimentant aux découvertes des sciences du vivant ? -
Cro-magnon toi-même ! petit guide darwinien de la vie quotidienne
Michel Raymond
- Seuil
- 22 Août 2011
- 9782021009453
L'idée que nous " descendions " du singe via des créatures aussi pittoresques que notre ancêtre Cro-Magnon n'est toujours pas pleinement acceptée. Nous sommes pourtant soumis, comme les autres animaux, au grand jeu de l'évolution. C'est ce que montre ici, en toute simplicité, mais avec toutes les références scientifiques requises, un spécialiste de " biologie évolutive ".
_ Pourquoi y a t-il de plus en plus de myopes ?
_ Faut-il combattre la fièvre ?
_ La polygamie est-elle liée au régime politique ?
_ L'homosexualité a-t-elle des causes biologiques ?
_ La crise d'adolescence est-elle une invention récente ?
_ Pourquoi l'ainé est-il plus favorisé que le cadet ?
_ Les hommes et les femmes pensent-ils de la même façon ?
La théorie de l'évolution, en donnant des explications qui remontent parfois très loin dans le passé, apporte sur ces sujets comme sur bien d'autres un regard neuf et passionnant : nul doute qu'à la lecture de ce livre, Cro-Magnon serait devenu un adepte de la biologie évolutive.