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Éditions de la Sorbonne
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Policer les mobilités ; Europe ; États-Unis ; XVIIIe-XXIe siècle
Céline Regnard-drouot, Laurence Montel, Anne Conchon
- Éditions de la Sorbonne
- 10 Mai 2022
- 9791035107673
L'accroissement des mobilités de passagers et des circulations marchandes constitue, à partir de la seconde moitié du xviiie siècle, un véritable défi pour les forces de l'ordre chargées de leur contrôle. Cet ouvrage entend saisir les dynamiques historiques de ce contrôle en Europe et aux États-Unis, par une analyse des acteurs, des pratiques et des lieux où il s'exerce de New York à Naples, d'Anvers à Marseille. Cette régulation des trafics présente des configurations différentes selon les modes de transport (voiture à cheval ou automobile, chemin de fer, navigation à voile ou à vapeur), les échelles d'observation et les types de mobilités. Résolument inscrite dans les évolutions récentes de ce champ de recherche, la démarche est ici empirique, attentive à la façon dont les institutions évoluent sans cesse à travers leur action. Ce faisant, cette étude entend montrer en quoi les dynamiques territoriales propres aux mobilités contribuent depuis le xviiie siècle à former, modeler, reconfigurer les pratiques de leur discipline et de leur régulation.
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Entre idéel et matériel ; espace, territoire et légitimation du pouvoir (v. 1200 - v. 1640)
Marco Folin, Patrick Boucheron, Jean-Philippe Genêt
- Éditions de la Sorbonne
- 13 Février 2020
- 9791035105648
L'espace est à la fois une réalité concrète, matérielle et mesurable, et une construction sociale et symbolique, ces deux aspects interagissant en permanence. L'Occident latin est certes en ce domaine l'héritier de Rome, mais les conceptions et les pratiques de l'espace ont été bouleversées par la chute de l'Empire et le développement de nouvelles structures politiques où les pouvoirs s'exercent sur les hommes plus que sur les territoires, une notion qui semble s'être temporairement effacée. Dans la perspective du programme SAS qui est celle d'une sémiologie de la naissance de l'état moderne, ce sont moins les signes dans l'espace que les signes de l'espace qui sont étudiés ici. On sait que l'espace est une production sociale et notre conception de l'espace comme surface homogène et mesurable n'est pas celle de la période médiévale et moderne, où l'on oscille sans cesse entre un espace polarisé autour des lieux de pouvoir et/ou des lieux sacrés et l'espace conçu comme territoire. Les communications sont regroupées en quatre thématiques : marqueurs symboliques de l'espace (palais communaux, espaces de pouvoirs, mausolées dynastiques), pouvoirs et symbolique de l'espace (identité civique des communes, contrôle de l'espace impérial, marquage de l'espace économique, retour du territoire), représentation symbolique de l'espace (cartes marines, portulans, vues figurées, usages de la géographie) et perception de la symbolique de l'espace (frontières, écrits administratifs, représentations de la cité).
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Les biens communs en perspectives : XVIIe-XXIe siècles
Christian Bessy, Michel Margairaz
- Éditions de la Sorbonne
- 5 Juillet 2024
- 9791035109424
Cet ouvrage propose une approche pluridisciplinaire des biens communs, ni prescriptive, ni soucieuse de définir une voie nouvelle - à l'inverse de ce que certains auteurs ont pu proposer, croyant y voir une perspective radicalement renouvelée -, dépassant ainsi l'alternative entre propriété privée et propriété publique.En adoptant la perspective des biens communs, les auteurs ici rassemblés questionnent la dynamique des trois institutions majeures de l'économie (capitaliste), lesquelles scandent et structurent l'ouvrage, que sont la propriété, le travail et la valeur, ainsi que leur imbrication qui suscite différents modes d'organisation des activités et de la vie démocratique. Les douze contributions participent ainsi à la construction d'un cadre analytique permettant d'étudier les modes de gouvernance, les structures de propriété et les évolutions des activités économiques. Cet ouvrage analyse en particulier le processus historique suivant lequel l'État, après avoir été l'« englobant » - par la définition et la garantie d'un service public -, devient aujourd'hui l'« englobé », du fait des contraintes imposées par d'autres figures ou personnes morales représentant l'action publique, impulsant diverses transformations sociales (transport, urbanisme, culture, environnement, patrimoine, finance...). Ce faisant, les auteurs invitent aussi à être attentif au maintien de formes de copropriété - toujours menacées par des acteurs dominants cherchant à acquérir la pleine propriété de certains actifs afin de les valoriser au mieux sur les marchés.
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La permanence de l'extraordinaire ; fiscalité, pouvoirs et monde social en Allemagne aux XVIIe-XVIIIe siècles
Rachel Renault
- Éditions de la Sorbonne
- 15 Octobre 2020
- 9791035104474
Cet ouvrage ne propose pas une histoire de la fiscalité : il examine les conflits qui entourent le paiement de l'impôt d'Empire dans le Saint-Empire romain germanique aux xviie et xviiie siècles. Au coeur de l'analyse se trouvent les ressorts de la construction spatiale et sociale du pouvoir, le consentement à la soumission et son refus. En suivant l'impôt, on découvre un fourmillement de relations de pouvoir, leur proclamation et leur renégociation permanentes. Car la fiscalité n'est pas un simple transfert d'argent : vecteur de l'ordonnancement du monde social, prérogative régalienne et instrument d'affirmation du pouvoir, elle est au coeur du maintien de l'ordre social et politique. Mais elle est également vecteur de contestation, et à travers son refus s'élaborent des espaces d'émancipation et des pratiques de participation politique, par la révolte et la procédure judiciaire. Du simple contribuable jusqu'au prince d'Empire, l'impôt permet de tracer le réseau des allégeances et des dépendances, la proclamation de la supériorité et la contestation de l'infériorité. L'impôt d'Empire est donc un poste d'observation de la manière dont le monde social tient et se maintient, dans une Allemagne marquée par la persistance de formes de pouvoir surprenantes, bien éloignées de l'idéal type de l'État « moderne ».
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Paris et ses peuples au XVIIIe siècle
Simon Macdonald, Pascal Bastien
- Éditions de la Sorbonne
- 17 Mai 2022
- 9791035107697
Communauté habile et ingénieuse, multitude licencieuse, naïve et bornée, foule dangereuse et subversive : aux yeux de ses commentateurs, le peuple de Paris semble soutenir toutes les contradictions. À la fois pluriel et singulier, il constitue une masse aux contours informes, aussi indomptable pour l'administrateur du xviiie siècle qu'insaisissable pour l'observateur du xxie siècle qui, avec la prudente distance du recul historique, chercherait à en tracer le profil. Paris et ses peuples fait écho à l'ouvrage programmatique de Daniel Roche qui annonçait, en 1981, un important renouvellement de l'histoire socioculturelle sur la capitale. En recentrant l'analyse sur les gestes quotidiens et les maux ordinaires de ses classes laborieuses, l'auteur du Peuple de Paris inaugurait un chantier aux multiples avenues, invitant un foisonnement historiographique dont ce livre se fait en partie témoin. À travers dix-huit nouvelles perspectives, celui-ci propose de croiser les regards sur l'espace parisien pour appréhender la diversité de ses acteurs, l'enchevêtrement de ses réseaux de sociabilités, et les discours antagonistes qui le représentent et l'encadrent. Sur les terrains du travail, de la consommation, des régulations sociales, du voisinage, des circulations urbaines ou des mobilisations politiques, la relation entre Paris et ses peuples fournit le cadre de ruptures et de continuités historiques qui traversent l'Ancien Régime et la Révolution.
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Identités subies, identités intégrées : les Grecs dans l'Europe du Nord-Ouest (XVe-XVIe siècles)
Mathieu Couderc
- Éditions de la Sorbonne
- 25 Novembre 2024
- 9791035110390
La chute de Constantinople (29 mai 1453) marque traditionnellement la fin du monde byzantin dont les ressortissants auraient été rejetés par le pouvoir ottoman, contraints de fuir vers l'Occident. Cette idée comporte plusieurs erreurs, la principale étant que les Grecs n'ont pas attendu la prise de la Ville pour tenter de trouver un refuge à l'ouest et qu'ils ne se sont pas limités à la péninsule Italienne. Si ce territoire est traversé par des migrants grecs dès le XIVe siècle, le nord de l'Europe est également touché à partir du début du XVe siècle. Malgré une augmentation des Grecs en Occident au milieu du siècle, ce mouvement migratoire doit être envisagé dans le temps long et sur un espace étendu qui englobe l'Angleterre, la France, les États bourguignons et même au-delà - l'Écosse et la Scandinavie sont concernées.À partir d'une historiographie trop souvent centrée sur la Méditerranée et de sources occidentales éparses et collectées au gré des circonstances et sans vision d'ensemble, ce livre propose un travail sur des groupes humains confrontés à une remise en cause de leur mode de vie, contraints de recréer des liens entre eux et surtout avec les populations occidentales qui les accueillent. Pour ce faire, toutes les stratégies sont bonnes, depuis la mise en place de circuits de collectes de dons pour les plus pressés, jusqu'à l'édification de stratégies d'alliances avec les membres des aristocraties occidentales pour les plus tenaces.Le cas des Grecs en Occident offre également la possibilité de réfléchir à ce que sont les identités. En effet, les sources évoquent les différentes images déjà convenues accolées aux Grecs - le médecin, le marchand, le lettré... ou le voleur. Ces fictions sont des récits créés afin de permettre dialogue et compréhension - du moins formellement - entre les migrants et les populations qui les accueillent. Ces groupes de Grecs sont représentatifs de la manière dont l'étranger est perçu et catégorisé dans une partie de l'Europe occidentale peu habituée au départ à côtoyer des populations originaires de Méditerranée orientale.Préface de Patrick Boucheron