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Fayard
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Qu'est-ce que les Lumières ?
Emmanuel Kant, Moses Mendelssohn
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 23 Août 2023
- 9782755508970
En 1783, une controverse à propos du mariage civil déchaîne les foules. Un pasteur, défendant le mariage religieux, pose une question : « Qu'est-ce que les Lumières ? ».
Kant et Mendelssohn entreprennent, sans s'être consultés, de lui répondre.
Ces deux opuscules présentent une réflexion sur les Lumières à l'heure de leur apogée : décadence ou heureux triomphe de la raison ?
Traduit de l'allemand par Dominique Bourel et Stéphane Piobetta.
Édition établie par Cyril Morana. -
La chute de Robespierre : 24h dans le Paris révolutionnaire
Colin Jones
- Fayard
- Divers Histoire
- 13 Mars 2024
- 9782213724317
Quand l'histoire surpasse la fiction
Le 9 Thermidor (27 juillet 1794) est universellement reconnu comme un tournant majeur dans l'histoire de la Révolution française.
À minuit, Maximilien Robespierre, membre le plus éminent du Comité de salut public, prévoit d'écraser l'un des complots les plus dangereux auxquels la Révolution a été confrontée. À minuit toujours, après une journée d'incertitudes, de surprises, de bouleversements et de revers, son monde s'effondre. Celui qui dirige depuis plus d'un an la Terreur est désormais hors la loi, en fuite, recherché pour conspiration contre la République.
Colin Jones propose une chronique haletante de ces vingt-quatre heures historiques et mouvementées aux multiples acteurs - commerçants, fonctionnaires, sans-culottes ou encore élus nationaux et municipaux pris dans l'action.
Par ferveur idéologique, instinct de conservation, apathie ou hasard, tous ont eu un rôle à jouer dans cet épisode charnière de la Révolution française.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Christophe Jaquet
Colin Jones est professeur d'histoire émérite à l'université Queen Mary de Londres. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire de la France, en particulier sur le XVIIIe siècle, la Révolution française et l'histoire de la médecine. Il est membre de la British Academy et ancien président de la Royal Historical Society. -
Brève histoire de l'Inquisition en Espagne
Joseph Pérez
- Fayard
- Le Cours de l'histoire
- 30 Octobre 2002
- 9782213659435
De 1480 à 1834, l'Inquisition espagnole a été placée sous l'autorité du pouvoir central. C'est ce qui la distingue des formes d'intolérance qu'on trouve dans d'autres pays à la même époque. Partout ailleurs, le pouvoir civil a prêté son concours au pouvoir spirituel pour punir les attaques contre la religion et il s'est souvent acquitté de cette tâche avec zèle ; il s'est fait, au sens propre, le bras séculier de l'Eglise. En Espagne, le pouvoir civil ne se contente pas de seconder l'Eglise ; il prend l'initiative de la répression, nomme les agents chargés de la mener à bien et leur donne un statut privilégié ; le Conseil de l'Inquisition est l'un des grands corps de l'Etat au même titre que le Conseil des finances ou le Conseil des Indes. La confusion du temporel et du spirituel contient en germe l'une des plus dangereuses tentations du monde moderne : la tendance à faire de l'idéologie le complément obligé du politique.
Joseph Pérez est professeur honoraire de civilisation de l'Espagne et de l'Amérique latine à l'université de Bordeaux-III. Fondateur et premier directeur de la Maison des pays ibériques de Bordeaux, ancien directeur de la Casa de Velásquez de Madrid, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire et la culture espagnoles, en particulier Isabelle et Ferdinand, Rois Catholiques d'Espagne (1988), Histoire de l'Espagne (1996), L'Espagne de Philippe II (1999), tous publiés chez Fayard. -
Punir et détruire en Vendée : la justice d'exception en guerre civile (1793-1794)
Anne Rolland-Boulestreau
- Fayard
- Divers Histoire
- 27 Septembre 2023
- 9782213724737
Qu'est-ce qu'une « justice d'exception » dans une région accusée du crime de « lèse-nation » ? Après avoir dévoilé les pratiques répressives d'une République contestée par les armes en Vendée militaire et les difficultés de la pacification, Anne Rolland-Boulestreau se penche sur l'application du droit révolutionnaire en territoire insurgé.
Au printemps 1793, dans le département du Maine-et-Loire, se déploie une justice extraordinaire, bras armé d'une jeune République menacée par ce front intérieur. Punir et détruire les Vendéens participe alors de la guerre civile. Dénonciations des suspects, réclamations des familles, nominations des administrateurs ou rapports des geôliers, l'historienne révèle, à partir d'une matière unique, les effets de la guerre civile sur l'exercice répressif de la justice. Et éclaire notre connaissance d'un conflit fratricide dont les stigmates sont encore visibles aujourd'hui.
Professeur d'histoire moderne à l'Université catholique de l'Ouest (Angers), ANNE ROLLAND-BOULESTREAU est spécialiste de la période révolutionnaire. Elle a notamment publié Les colonnes infernales. Violences et guerre civile en Vendée militaire (1794-1795) (Fayard, 2015) et Guerre et paix en Vendée (1794-1796) (Fayard, 2019). -
La politique de la terreur ; essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794
Patrice Gueniffey
- Fayard
- Divers Histoire
- 26 Janvier 2000
- 9782213657295
On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. Il a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée.
Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. Il décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. Il tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. Il clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II.
Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté.
Livre d'histoire politique, attentif aux évènements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.
Patrice Gueniffey, maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'auteur notamment de Le Nombre et la raison. La Révolution française et les élections (1993). -
Colbert ou le mythe de l'absolutisme
Daniel Dessert
- Fayard
- Biographies Historiques
- 22 Mai 2019
- 9782213706887
L'Ancien Régime et la figure de Louis XIV fascinent. Comment un royaume en guerre six ans sur dix a pu fonctionner ? Parce que Richelieu, puis Mazarin et surtout Colbert ont fédéré autour de leur personne les grandes familles fortunées, répond Daniel Dessert. Sans ces grands financiers, il n'y aurait pas eu de monarchie absolue : l'État, c'est eux !
Colbert est la dernière incarnation de ce système corrompu fondé sur ce qu'on appellerait aujourd'hui le pouvoir des lobbies et reposant sur des solidarités de clan. Esprit froid, minutieux et calculateur, excellent organisateur, mais cupide et amoral. Le Rémois a su léguer à la postérité l'image ambiguë de ce que ses successeurs nommeront avec ravissement un « grand homme d'État ». Lui qui exercera le pouvoir réel quand le roi n'en aura plus que l'apparence.
Il aura fallu trente ans à Daniel Dessert pour restituer un fonctionnement fisco-financier complexe, dont Colbert fut l'héritier, puis le praticien le plus redoutable.
Disciple de Pierre Goubert, Daniel Dessert est spécialiste de la finance et des financiers sous l'Ancien Régime. Il a notamment publié l'ouvrage classique sur le sujet : Argent, pouvoir et société au Grand Siècle (Fayard, 1984, Pluriel, 2018), et plus récemment L'Argent du sel, le sel de l'argent (Fayard, 2012). -
Reines et mères : famille et politique dans la France d'Ancien Régime
Fanny Cosandey
- Fayard
- Divers Histoire
- 11 Mai 2022
- 9782213713533
Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marie-Thérèse d'Autriche, toutes ont été mères et ont marqué l'histoire. Le poids de la maternité a façonné le destin de ces femmes dont la monarchie attendait qu'elles fournissent au royaume des héritiers. Et pourtant, que sait-on vraiment des relations que ces reines entretiennent avec leurs enfants ? Quels bénéfices tirent-elles de la naissance d'un prince ? Comment s'exerce l'autorité maternelle sur une progéniture élevée loin de la cour ?
Au fil de ces portraits croisés, Fanny Cosandey retrace les étapes qui transforment ces princesses de maisons souveraines en mères. Alliances, naissances, décès, éducation et vie de cour tissent la trame d'une histoire où les conditions d'existence des parents avec leurs enfants suivent l'évolution de la monarchie, jusqu'à dessiner le tableau d'une famille royale marquée par les impératifs étatiques. -
Des vaisseaux et des hommes : la marine de Louis XV et Louis XVI
Patrick Villiers
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 13 Octobre 2021
- 9782213683614
Marine royale et marine de commerce françaises ne furent sans doute jamais aussi fortes qu'en 1789. La France maritime, et particulièrement la France des ports, est alors le moteur de la croissance du royaume. Or, à la suite des traités d'Utrecht (1713), le pays a perdu une partie de son empire colonial. En échange d'une paix sur mer de près de trente ans, le Régent puis le cardinal de Fleury ont sacrifié la marine de guerre. Directement victime des choix budgétaires et d'une politique continentale calamiteuse, elle s'effondre sous Louis XV. Par la victoire de la Chesapeake, cette marine donne pourtant leur indépendance aux États-Unis d'Amérique et permet ainsi un nouvel ordre européen.
Par-delà le rôle indiscutable de grands ministres tels Maurepas, les Choiseul, Sartine ou Castries, Patrick Villiers restitue un siècle d'histoire d'une marine de guerre française encore trop méconnue. Il dresse le portrait de ces hommes et de leurs vaisseaux, de leurs combats et de leurs engagements, autant que de l'incompréhension dont ils firent l'objet de la part d'une société de cour tournée bien plus vers la terre que vers la mer.
Professeur émérite en histoire moderne à l'université du littoral Côte d'Opale, fondateur du Centre de recherches en histoire atlantique et littorale, vice-président de la Société française d'histoire maritime, Patrick Villiers est auteur de deux thèses sur le commerce colonial atlantique, la marine royale et les corsaires. Ses ouvrages ont à cinq reprises été récompensés par l'Académie de marine.
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Brève histoire de l'Ancien Régime
Emmanuel Le Roy Ladurie
- Fayard
- Divers Histoire
- 3 Mai 2017
- 9782213689050
Cette brève histoire de l'Ancien Régime n'a de bref que le nom, tant Emmanuel Le Roy Ladurie nous entraîne dans une histoire foisonnante et totale de cette si riche période de notre histoire. Des crises de subsistance à la violence des guerres, des conflits politiques aux affrontements religieux, l'historien embrasse le large spectre de ce que fut la France moderne. Et s'il dresse des portraits magistraux des grands de ce monde, comme Louis XI ou Catherine de Médicis, il n'en oublie pas les plus petits, ce peuple des villes et des campagnes qui travaille, se marie, construit inlassablement, affrontant le quotidien. Emmanuel Le Roy Ladurie livre ainsi une synthèse remarquable, et ce grand historien le fait avec le goût d'écrire pour le plus grand nombre.
Il réfléchit également sur l'État et son fonctionnement, la façon de gouverner, l'organisation de l'administration et du pouvoir, dégageant des lignes de force qui structurent une tradition nationale - non sans quelques parallèles parfois malicieux avec l'actualité. -
Les grands fermiers ; XVe-XVIIIe siècle
Jean-marc Moriceau
- Fayard/Pluriel
- Pluriel
- 3 Mai 2017
- 9782818504703
Modèle emblématique des grands exploitants, les fermiers de l'Île-de-France ont façonné les paysages de nos plaines, modelé l'agriculture, décrit d'étonnantes trajectoires sociales. Leurs descendants sont innombrables.
Cette fresque de plus de trois siècles a contribué à la relance de l'histoire rurale et à l'essor d'une histoire sociale soucieuse du changement dans la longue durée. Pour l'historien, le sociologue, le démographe et le géographe, pour l'économiste, le littéraire ou l'anthropologue, pour l'observateur du monde agricole et le public curieux du passé rural ou simplement en quête de racines, ce texte qui fait référence est désormais accessible.
« Le modèle pilote d'une histoire qui allie l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse » Pierre Chaunu
« Un ouvrage considérable » Emmanuel Le Roy Ladurie
« Des pages d'une densité exceptionnelle » Marcel Lachiver -
Du 17 août 1792 au 31 mai 1795, la salle des Libertés, au coeur du Palais de Justice de Paris, résonna du plus tragique des épisodes de la Révolution française. Sous l'autorité de l'Accusateur public, le tristement célèbre Fouquier-Tinville, le Tribunal révolutionnaire envoya à l'échafaud plus de 2 500 personnes.
En s'appuyant sur les actes des procès, les journaux d'époque et les dossiers inédits de certains accusés, Emmanuel Pierrat livre le récit terrifiant de ces années de guerre civile. Sous sa plume, audience après audience, prennent vie les partisans d'un retour à la paix, les tenants d'une justice implacable, mais aussi les « traîtres ». Marie-Antoinette, Danton, Olympe de Gouges, Philippe Égalité, Madame Roland, Camille Desmoulins, Jean-Pierre Brissot, Saint-Just, Robespierre. Nombreux sont ceux qui sont passés du rang de juge au box des accusés.
En plongeant au coeur de la machine judiciaire révolutionnaire, Emmanuel Pierrat dresse le portrait de ce Tribunal de la Terreur, miroir d'un pays « qui ne se réforme pas » mais se juge lui-même avec ardeur.
Emmanuel Pierrat est avocat au barreau de Paris, ancien membre du Conseil national des Barreaux, ancien membre du Conseil de l'Ordre et écrivain. Il est également conservateur du musée du Barreau de Paris. Il est l'auteur de plus d'une centaine d'ouvrages juridiques, de romans, de livres sur l'art, etc. Il a notamment publié, chez Albin Michel, Les Francs-Maçons sous l'Occupation, entre Résistance et Collaboration (2016), chez First, La France des vaincus passe à la barre (2018), ou encore, chez Calmann-Lévy, Les Secrets de l'affaire « J'accuse !... » (2019). -
Camille et Lucile Desmoulins
Hervé Leuwers
- Fayard
- Biographies Historiques
- 24 Janvier 2018
- 9782213689463
Si Camille et Lucile Desmoulins n'apparaissent plus guère dans les manuels scolaires, ils restent bien vivants dans la mémoire collective. L'un est républicain avant la république, défenseur de la liberté de la presse et homme de lettres ; l'autre est citoyenne et diariste. Tous deux ont cru en la Révolution, ont combattu pour la liberté et l'égalité politique, ont aimé, jusqu'à la mort. Lorsqu'ils montent sur l'échafaud, en 1794, Lucile a vingt-quatre ans, dix de moins que son mari.
À l'issue d'une patiente exploration des sources, de la mise au jour de nombreux inédits, Hervé Leuwers brosse un attachant portrait de ce couple, dont l'exigence démocratique est parfois d'une étonnante actualité. Par une histoire sensible, attentive aux émotions et à la culture de la fin du xviiie siècle, l'historien redonne vie à deux enfants des Lumières qui, pour reprendre les mots de Camille Desmoulins, ont « rêvé une république que tout le monde eût adorée ». -
La découverte d'un monde jusqu'alors insoupçonné, à la fin du xve siècle, suscita en Occident d'innombrables hypothèses et fantasmes. Que ce soit la localisation du Paradis terrestre au coeur de l'Amérique du Sud ou le problème de l'origine des populations indiennes, ces recherches se fondaient souvent sur des études remarquablement documentées, menées avec une rigueur que l'on peut presque dire scientifique.
Parallèlement, parmi les populations amérindiennes, en réaction à la situation coloniale, se développèrent sur l'ensemble du continent américain des mouvements « messianiques » ou « prophétiques », récurrents dans la longue durée. Migrations vers la Terre sans Mal, attente du retour de l'Inca, vision extatique du retour des morts dans la Ghost Dance : ces mouvements combinent des croyances et pratiques autochtones avec certains apports occidentaux, en ordonnant ces derniers selon la logique propre des systèmes de pensée indigène. Ainsi se modela au fil des siècles l'identité indienne.
Nathan Wachtel poursuit, avec ce nouveau livre, sa réflexion sur la pluralité des perspectives historiques, leur complémentarité pour la restitution d'une histoire globale, et les traces que les traumatismes hérités du passé inscrivent dans les mémoires collectives.
Titulaire de la chaire « Histoire et anthropologie des sociétés méso- et sud-américaines » au Collège de France, Nathan Wachtel est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole (1530-1570) (Gallimard, 1971), Le Retour des ancêtres. Les Indiens urus de Bolivie, xxe-xvie siècle (Gallimard, 1990), La Logique des bûchers (Seuil, 2009) et La Foi du souvenir. Labyrinthes marranes (Seuil, 2001).
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Guerre et paix en Vendée (1794-1796)
Anne Rolland
- Fayard
- Divers Histoire
- 11 Septembre 2019
- 9782213713915
Il faut près de deux ans, entre mai 1794 et mars 1796, pour que la France tourne la page de l'insurrection vendéenne. Alors que se poursuit la « guerre sans miséricorde », les premiers pourparlers de paix sont initiés dès le printemps 1794.
Cette pacification militaire et politique est un processus complexe qui conduit Républicains et Vendéens à mettre fin à un conflit particulièrement violent et meurtrier. Un tel acte de concorde, qui suppose la réintégration de la Vendée dans le cadre national, ne peut se concevoir sans compromis. Combattants et civils doivent accepter les conditions d'une paix singulière, afin de permettre la reconstruction économique, sociale et morale d'un territoire ravagé.
L'histoire de France offre peu d'exemples de pacification d'une guerre civile. À partir de sources souvent inédites, Anne Rolland-Boulestreau explore l'aventure de la jeune République française en quête d'une paix nécessaire en Vendée.
Anne Rolland-Boulestreau est maître de conférences à l'Université catholique de l'Ouest. Spécialiste de la période révolutionnaire, elle vient de soutenir une habilitation à diriger des recherches. Ses travaux portent sur les massacres de population en guerre civile et sur les modalités politiques de pacification. Elle a récemment publié Les Colonnes infernales (Fayard, 2015). -
La révolution s'affiche ; la collection d'affiches révolutionnaires de l'Assemblée nationale
Collectif
- Fayard
- Divers Histoire
- 4 Septembre 2019
- 9782213715063
Ce qui fut véritablement révolutionnaire en 1789, ce ne fut pas la réunion des États généraux, le 5 mai ; ni même la prise de la Bastille, le 14 juillet : ce fut, le 17 juin, l'apparition de l'Assemblée nationale, autrement dit la naissance d'une représentation élue qui incarnait collectivement la souveraineté, à côté et en dehors du roi.
Entre le peuple et ses représentants, les affiches assuraient l'indispensable circulation sans laquelle il n'est pas de démocratie possible. Les citoyens, leurs sections, leurs clubs interpellaient les élus, réclamant des changements rapides ; les législateurs rendaient compte des débats et de leur action, dans le style enflammé de l'époque, quand ils ne démentaient pas les rumeurs et fausses nouvelles qui, déjà, troublaient l'opinion publique.
« Se taire est un crime quand parler est utile », proclame en gros caractères l'une de ces belles affiches, témoignant de l'effervescence politique d'alors. Des royalistes aux babouvistes, en passant par les brissotins, les girondins, les jacobins, les hébertistes, toutes les tendances se trouvent représentées dans ce foisonnement de revendications et d'idées qu'illustre la collection de documents révolutionnaires constituée par l'ancien député Portiez de l'Oise (1765-1810).
L'Assemblée nationale, née de la Révolution, se devait d'ouvrir au public ce fonds exceptionnel.
Richard Ferrand,
Président de l'Assemblée nationale -
Le temps des fantômes ; spectralités de l'âge moderne (XVIe-XVIIe siècle)
Caroline Callard
- Fayard
- Divers Histoire
- 11 Septembre 2019
- 9782213714523
Omniprésents au Moyen Âge, les fantômes auraient dû déserter l'Europe à l'avènement de la philosophie mécaniste de Descartes et de Newton. Pourtant, des silhouettes aux contours très anciens continuèrent de peupler les mondes d'Ancien Régime : enfants mort-nés, cadavres sans sépultures, gardiens spectraux de trésors oubliés...
Lancée sur les traces de ces apparitions tantôt apaisantes tantôt effrayantes, Caroline Callard fait émerger les termes de ce véritable « moment spectral ». Au temps des crises qui marquent le début de l'âge moderne, la présence des fantômes est réaffirmée avec une urgence nouvelle. Que firent alors les vivants de ces morts refusant de se tenir tranquilles ? Comment organisèrent-ils la cohabitation avec ces hôtes intempestifs ? Comment cherchèrent-ils aussi, parfois, à les retenir près d'eux ?
Maisons hantées, amour d'outre-tombe, villes-fantômes du Nouveau Monde ou encore élaboration d'une science des spectres au tournant du xvie siècle, ce livre novateur rend à ces morts vivants la multiplicité de leurs actions dans le monde. Au fil des pages, les fantômes retrouvent la place qui fut la leur dans la société d'Ancien Régime, une place jusqu'alors mal repérée, car ténue, fugace, impérieuse aussi.
Caroline Callard est directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. Elle a déjà publié Le Prince et la République, Histoire, pouvoir et société dans la Florence des Médicis au xviie siècle (Presses de la Sorbonne, 2007). -
Comme des bêtes ; histoire politique de l'animal en Révolution (1750-1830)
Pierre Serna
- Fayard
- Divers Histoire
- 19 Avril 2017
- 9782213684963
La Révolution française a créé, sur les ruines de l'Ancien Régime, une nouvelle communauté politique composée de citoyens égaux. Dès lors, quelle place devaient y occuper les animaux, si nombreux dans les villes et les campagnes ? Avaient-ils eux aussi des droits ? Pouvait-on continuer à les domestiquer et les manger ? Étaient-ils des « sous-citoyens » à protéger ou une ressource à exploiter pour la nation ?
Dans un livre profondément novateur, fruit de nombreuses années de travail, Pierre Serna montre l'importance politique des animaux en Révolution. La police parisienne s'efforçant d'en limiter les dangers, les responsables de la ménagerie du Jardin des plantes désirent en faire un spectacle civique, pédagogique et républicain, tandis qu'agronomes et savants engagent d'ambitieuses réformes de l'élevage. Surtout, la question de l'animalité est au coeur des débats révolutionnaires. On découvrira des plaidoyers radicaux pour le régime végétarien, des projets parfois utopiques de citoyenneté animale, mais aussi l'émergence d'un racisme savant, qui instrumentalise les découvertes sur les grands singes pour mieux animaliser les esclaves noirs, et s'opposer à leur émancipation.
Pierre Serna est professeur d'histoire de la Révolution française à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut d'histoire de la Révolution française. Il a publié et édité de nombreux livres sur la Révolution, notamment La république des girouettes. 1789-1815 et au-delà. Une anomalie politique : la France de l'extrême centre (Champ Vallon, 2005). -
La France anglaise ; de la révolution à nos jours
Diana Cooper-Richet
- Fayard
- Divers Histoire
- 14 Février 2018
- 9782213707488
Unis par une légendaire inimitié, les Anglais et les Français ont fait de leur voisinage une fructueuse confrontation ; de nombreux Britanniques ont voyagé en France, s'y sont installés et y ont importé leur mode de vie.
Aux esthètes fortunés du XVIIIe siècle ont succédé les observateurs souvent critiques de la Révolution et de l'Empire puis les touristes, encadrés par Thomas Cook, l'inventeur du voyage de masse.
Attirés par Paris, ses musées et ses divertissements plus légers, les Anglais ont investi de nombreuses régions (la Côte d'Azur, les Alpes et les Pyrénées). Ils ont également fait découvrir aux Français Shakespeare, leur art des jardins, leurs sports (football et rugby), le salon de thé et le pub, ainsi qu'une élégance vestimentaire illustrée par le « beau Brummel », modèle des dandies.
L'Entente cordiale et les combats partagés des deux guerres mondiales ont consacré le rapprochement des deux peuples ; la musique et la mode anglaises ont ensuite conquis les baby boomers.
Au moment où le Brexit questionne avec une acuité renouvelée la relation du Royaume-Uni avec le reste de l'Europe et surtout sa plus proche voisine, la France, cet ouvrage apporte un éclairage historique sur plus de deux siècles d'échanges parfois houleux mais toujours étroits. -
Madame de La Fayette : la romancière aux cent bras
Roger Duchene
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 9 Novembre 2018
- 9782213690230
Une biographie qui replace cette femme étonnante dans le contexte social et intellectuel de son époque. « Copyright Electre »
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La société française au XVII siècle ; tradition, innovation, ouverture
Michel Vergé-Franceschi
- Fayard
- Le Cours de l'histoire
- 15 Novembre 2006
- 9782213648675
La société de l'Ancien Régime - et particulièrement celle du xviie siècle - nous est aujourd'hui à peu près aussi exotique que celle de l'Antiquité classique ou de l'Amérique précolombienne... Nous avons d'elle une vision figée par les trois siècles qui nous en séparent, et longtemps une lecture idéologique du passé de la France a stérilisé les recherches des historiens.
Il n'en va heureusement plus ainsi de nos jours, car de nombreux travaux d'érudition ont fait « bouger les lignes » : les synthèses deviennent possibles. De cette « société d'ordres » - et en aucun cas de classes ! - Michel Vergé-Franceschi dresse ici un tableau complet et vivant, l'analysant sous un triple prisme : celui de la tradition (avec ses charges de grand veneur, grand louvetier, grand fauconnier, etc.) ; celui de l'innovation (avec par exemple ses chirurgiens qui ne sont plus barbiers, ses ingénieurs, ses officiers de marine...), enfin celui de l'ouverture, car, sous Louis XIV, et contrairement aux idées reçues, un fils de pêcheur illettré peut devenir officier général (Jean Bart), le descendant de simples artisans champenois ministre (Colbert), le rejeton de grenetiers au grenier à sel chanceliers de France et gardes des Sceaux (les d'Aligre père et fils) , etc.
Pour reposer sur des fondements radicalement différents de ceux que nous connaissons, la société française du xviie siècle n'en a pas moins été, à sa manière, une société ouverte. -
Marguerite de Valois, reine de Navarre par son second mariage, est la soeur de François Ier et la grand-mère d'Henri IV. Après des siècles d'oubli, elle nous apparaît comme l'une des plus passionnantes figures de femmes du XVIe siècle et comme l'un des très grands écrivains français.
Pourquoi si longtemps méconnue? D'abord parce que ses oeuvres lyriques les plus achevées ne furent découvertes que trois cent cinquante ans après sa mort. Ensuite parce que l'on mésestima longtemps son Heptaméron, le chef-d'oeuvre dru et cru de la jeune langue française.
Oubliée aussi, Marguerite, par la discrétion qu'elle s'imposa. Farouche partisan de l'oecuménisme en pleine crise du christianisme, l'intouchable soeur du roi exaspère sans cesse les théologiens de la Sorbonne. Elle protège tout auteur accusé d'hérésie: Marot, mais aussi Rabelais. Chez elle, à Nérac, se réfugient les penseurs qui contestent. Calvin, en fuite, y passera. Catholique déclarée, Marguerite deviendra tour à tour suspecte à chaque confession chrétienne, qui tentera pourtant après sa mort de la récupérer.
Inconditionnelle de son frère, elle le brave à l'occasion, mais chevauche en Espagne pour le délivrer ou le long du Rhône avec ses armées. Folle de Dieu, elle promène cependant sur la société de son temps des yeux bien ouverts, en malicieux témoin.
Jean-Luc Déjean, ancien professeur de lettres, a produit de nombreuses émissions de télévision d'art et d'histoire. Il est l'auteur notamment de Quand chevauchaient les comtes de Toulouse. -
Il est peu de dire que la figure de Madame de Montespan a été déformée dans l'Histoire, suscitant fascination chez les uns, répulsion chez les autres. La faveur de cette éblouissante maîtresse de Louis XIV, " beauté à faire admirer à tous les ambassadeurs " (Mme de Sévigné), correspond à la période la plus glorieuse du règne, entre la passion encore juvénile pour Mlle de La Vallière et l'attachement de l'homme vieillissant pour Mme de Maintenon. Etincelante d'esprit, Françoise _ dite Athénaïs _ de Rochechouart, épouse du marquis de Montespan, fut la vraie reine de Versailles et de ses fêtes, la royale déesse des arts et des lettres, encourageant Molière, Racine, Boileau, soutenant La Fontaine, Mansart, Lulli, Lambert.
Ombres et lumières dessinent sur sa personnalité un étonnant contraste. Cette " Junon, tonnante et triomphante ", impérieuse, dépensière, brûlante d'ambition et de jalousie, fut-elle la cliente des sorciers et des empoisonneuses? Le point est fait ici avec rigueur sur cette troublante affaire des poisons et la culpabilité supposée de la mère des bâtards royaux. Moins connue est la longue pénitence de celle qui, pendant ses dernières années, retrouva la foi chrétienne, racheta ses péchés et le scandale du " double adultère " par une vie de jeûne, de prière et de charité. Jamais ouvrage aussi complet ne nous avait restitué de façon si vivante le portrait de cette favorite royale qui, sans avoir joué de rôle politique, occupa une place exceptionnelle en son siècle, le Grand Siècle.
Docteur d'Etat en science politique, Jean-Christian Petitfils est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages dont certains consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment une biographie du Régent, parue chez Fayard (1986). -
Protestant intransigeant, Agrippa d'Aubigné (1552-1630) s'est engagé avec passion dans les guerres de religion. Il est mêlé à tous les aspects de la vie de son temps: les tumultes de son existence en reflètent les drames.
Sa vie est un roman de cape et d'épée. A la cour du roi Henri III, il côtoie les plus grands personnages: il en partage les plaisirs, il en dénonce les bassesses et les intrigues. Compagnon d'Henri IV à qui le lie une amitié passionnée traversée de brouilles retentissantes, il l'aide à s'évader du Louvre et combat à ses côtés jusqu'à son avènement.
Il aime se battre. Il nous entraîne dans les camps, les batailles, les coups de main, les sièges avec leur cortège d'horreurs et de misères accablant les humbles, qu'il est l'un des rares à plaindre sincèrement. Peu satisfait de l'Edit de Nantes, il continue, dans un âge avancé, de combattre fougueusement ceux de ses coreligionnaires que la prudence incite à la conciliation.
Mais cet homme de guerre est aussi l'un des plus grands écrivains français. Il met au service de sa foi son épée, sa plume, sa parole. D'une culture prodigieuse, ce soldat est le poète baroque de beaux vers d'amour et l'auteur inspiré de la grande épopée des Tragiques. Il compose une Histoire universelle. Pamphlétaire ardent, il multiplie les épigrammes satiriques en latin et en français. Il compose un roman picaresque haut en couleurs et inaugure le genre autobiographique. Déçu par Louis XIII, persécuté par lui, condamné à mort, il s'exile à Genève, où il meurt, pour ainsi dire, la plume à la main.
Madeleine Lazard, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, est présidente honoraire de la Société d'étude du XVIe siècle et présidente de la Société internationale des amis de Montaigne. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages et articles concernant la littérature de la Renaissance, notamment le théâtre, la condition féminine, l'oeuvre de Rabelais et les mémorialistes et a publié la biographie de Montaigne et de Brantôme chez Fayard. -
En cette fin de XVIe siècle, la France est le théâtre de passions débridées, de haines extrêmes, d'actes d'une violence incontrôlée, d'une cupidité délétère et d'extravagances de toutes sortes. Les remises en cause consécutives à l'apparition de l'humanisme, aux guerres religieuses et aux mutations économiques, troublent les esprits.
Les amours d'Henri de Navarre et de Gabrielle d'Estrées reflètent ce temps de fer et de feu. Contraint comme huguenot à quitter la cour des Valois, bientôt chef du parti opposé au roi, ennemi juré des catholiques de la Ligue, puis héritier désigné mais contesté du trône, enfin mal accepté, Henri trouve avec sa jeune maîtresse (elle a vingt ans de moins que lui...) et les enfants qu'elle lui donne le réconfort d'un foyer paisible que la reine Margot _ à laquelle on l'a naguère marié _ ne lui procure pas.
Gabrielle est devenue une " presque épouse ", voire une " quasireine ". Henri s'était mis en tête d'en faire la reine de France, lorsqu'elle mourut brutalement (ce qui résolut le grave problème dynastique que cette union n'aurait pas manqué de poser).
Issue d'une " famille dont les femmes savent plier leur vertu aux exigences du moment qui passe ", la favorite n'a certes pas aimé le roi sans réserve; elle n'a jamais oublié ses intérêts et ceux des siens. Néanmoins, elle a joué auprès de lui un rôle bienfaisant, par exemple en l'assistant moralement lors de son abjuration, puis en le poussant à proclamer l'édit de Nantes. Qui sait si l'Histoire n'aurait pas tourné autrement sans la belle Gabrielle?
Historienne, Inès Murat a publié Napoléon ou le rêve américain, Colbert et La IIe République.