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Presses Sorbonne Nouvelle
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Enfers et delices a la renaissance
Laroque/Lessay
- Presses Sorbonne Nouvelle
- 3 Septembre 2018
- 9782878548594
Les puissances d'en bas sont dangereuses à proportion de leur force d'attraction. Les lieux que le diable fréquente apportent délassements et distractions en tous genres mais les lumières éblouissantes de la fête cachent aussi d'insondables ténèbres. Marie Stuart constitue, à cet égard, la parfaite incarnation d'une royauté vouée à la diabolisation. Telle quelle est décrite par ses adversaires, la « Vénus écossaise » incarne le double visage de la douceur et du péché, tandis que la Vénus ironique mise en scène par Chaucer n'est plus garante des seules délices : elle ouvre aussi les portes de l'enfer et de l'amour tourné en dérision. Marlowe affirmera avec panache le paradoxe d'une tyrannie délicieuse, celle de la fureur héroïque de Tamerlan. Mais c'est avec le docteur Faust, qui choisit la magie et l'utopie de sa libido sciendi qu'il montre comment les délices de départ se changent en enfer. Qu'il s'agisse de Marie Stuart ou de la duchesse de Malfi, de la Vénus antique revue et corrigée par Chaucer ou encore de la Jeanne d'Arc de Shakespeare, les délices comme les enfers sont souvent incarnés par les figures du féminin dans l'Angleterre de la Renaissance. Marlowe reste l'exception avec cette nouvelle figure du tragique qu'est l'ambitieux foudroyé, personnage aussi flamboyant qu'autodestructeur, ambigu, imprévisible, et donc éminemment moderne.
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Esthetiques de la nouveaute a la renaissance
Laroque/Lessay
- Presses Sorbonne Nouvelle
- 2 Février 2018
- 9782878548570
À la Renaissance, les inventions techniques comme la boussole, les lunettes ou l'imprimerie, mais aussi les cabinets de curiosité, les monstres, les merveilles ou les grotesques fascinent les esprits. Les amateurs de surprise et de nouveauté se recrutent aussi bien parmi les souverains et leur cour que parmi les lettrés, les humanistes, ou dans le peuple épris de fêtes et de spectacles. Les récits de voyages, les jardins, les réalisations architecturales qui se multiplient alors donnent l'impression d'un foisonnement de choses inédites, voire insolites, où l'innovation, mais aussi l'exagération, ont leur part. Avec Shakespeare, Ben Jonson et bien d'autres, la scène élisabéthaine va s'efforcer de répondre à ce goût grandissant pour la nouveauté, dont elle donne parfois une image grinçante et satirique. Au XXe siècle, après la remise en cause du drame bourgeois par Antonin Artaud qui redécouvre en France le théâtre élisabéthain, les mises en scène audacieuses de Patrice Chéreau (Hamlet) ou de Peter Sellars (Le Marchand de Venise) font apparaître la nouveauté de ces textes. Les différents parcours proposés dans ce recueil sont à lire comme autant d'invitations à voir ailleurs ou autrement, à s'ouvrir à ce qui apparaît bien comme autant d'expériences et d'esthétiques de la nouveauté. Ce terme parfois décrié à la Renaissance prend donc ici tout son sens et ouvre clairement la voie vers la modernité.